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EAN : 9782756034195
144 pages
Delcourt (30/11/-1)
2.83/5   6 notes
Résumé :
Destiny est née, a grandi et vit dans les ghettos pauvres de Los Angeles. Elle a vécu baignée dans une violence quotidienne, devant s'adapter constamment à des hordes de prédateurs de toutes sortes. Mais Destiny est aussi le plus grand stratège militaire de notre époque, du niveau d'un Alexandre le Grand, d'un Napoléon ou d'un Patton. Lorsqu'elle décide de faire sécession avec les États-Unis, qui peut la ramener à la raison ?
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome constitue la première saison d'une nouvelle histoire. La fin apporte une résolution satisfaisante. Il contient les épisodes 1 à 5, ainsi que l'épisode "Genius: pilot saison", initialement publiés en 2014, écrits par Marc Bernardin & Adam Freeman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Afua Richardson.

L'histoire se déroule de nos jours, dans un quartier de Los Angeles (South Central). le récit s'ouvre avec des policiers du LAPD dont un qui reçoit une balle en pleine poitrine. Face à eux, se tient une jeune femme (entre 20-25 ans) appelée Destiny Ajaye. Elle leur demande de prendre leur blessé et d'évacuer cette partie de leur ville. Elle leur annonce qu'elle et son gang ont décidé de faire régner leur propre loi dans ce quartier.

Dans le commissariat correspondant, le capitaine Lou Haroy écoute Reginald Grey lui expliquer sa théorie. Grey est un analyste et il a décelé une volonté qui se dégage de plusieurs signalements isolés au fil des 10 dernières années. Il a baptisé ce cerveau du crime "Suspect zéro". La police se prépare à donner l'assaut pour rétablir l'ordre public. de leur côté, les insurgés sont prêts, ils ont même anticipé plusieurs coups d'avance.

Sur la quatrième de couverture, le lecteur peut lire que Destiny Ajaya est une stratège hors pair, à mettre dans la même classe qu'Hannibal, Gengis Khan ou le général Patton. En feuilletant rapidement les pages, le lecteur constate qu'Afua Richardson a travaillé à l'infographie pour un résultat coloré, avec différents modes de rendu, et une approche visuelle personnelle. Ce tome promet une lecture originale qui sort des sentiers battus.

Le principe de mettre en scène une stratège hors pair constitue une forme de défi vis-à-vis du lecteur, une promesse ludique d'essayer d'anticiper les mouvements de Destiny Ajaye, et donc de se montrer aussi futé que les scénaristes. Il regarde donc Destiny Ajaye s'imposer à la tête d'un gang, puis s'arranger pour unifier les différentes bandes du quartier sous son égide. Les scénaristes réussissent à rendre ce parcours possible, grâce à une stratégie intelligente, et des talents d'oratrice convaincants.

En ce qui concerne la mainmise sur ce quartier, la prise de pouvoir par la force convainc également, ainsi que l'organisation des bandes en une force armée, et l'anticipation des mouvements de la police, puis de la garde nationale. En face la police est bien sûr dépassée, mais elle n'est pas incapable et débile. Les auteurs montrent qu'il s'agit d'un service organisé, préparé à répondre à ce genre de situation. Reginald Grey réussit à se faire entendre, de manière progressive.

Bernardin & Freeman étoffent leur récit avec un portrait de Destiny Ajaye qui sonne juste. Certes ils utilisent un traumatisme d'enfance comme point de départ, mais son parcours dans ce quartier défavorisé s'avère très proche de ce que l'on peut lire ou voir aux informations. Les personnages secondaires ne disposent que de très peu de temps d'exposition (même Reginald Grey), et de personnalités à peine esquissées. Néanmoins les auteurs intègrent plusieurs seconds rôles qui fournissent autant de points de vue supplémentaire : Chavonne la meilleure amie de Destiny, Izzy Cortina une journaliste.

Afua Richardson utilise l'infographie pour réaliser ses planches. Il détoure les formes avec un trait noir, comme de l'encrage classique. Ses personnages sont représentés avec une forme de simplification des traits qui évoque parfois les dessins animés, sans aller jusqu'à une esthétique pour la jeunesse. Ils disposent tous d'une morphologie spécifique, de visages différents, et ils s'habillent avec des vêtements normaux, reflétant leur milieu social (quartier défavorisé et plutôt noir de Los Angeles). Si les scénaristes recourent à des expressions typées "rue", le dessinateur lui n'en rajoute pas dans ce registre.

Richardson change de registre de représentation des décors et arrière-plans en fonction de la séquence. Il peut se servir d'un logiciel de modélisation (de type sketchup) pour dessiner une rue, une façade, le motif en carré d'un carrelage, ou un modèle de voiture, comme il peut dessiner de manière plus traditionnelle. Comme ses collègues dessinateurs de comics, il peut également choisir de concentrer son dessin sur les personnages, et masquer la vacuité de l'arrière-plan par un discret dégradé de couleurs.

Ce mélange de modalité de représentation lui permet de bien faire ressentir au lecteur, que l'action se passe dans un quartier de Los Angeles, à la fois par l'urbanisme, la luminosité, et l'architecture. Par contre quand 3 modalités différentes coexistent sur la même page, le lecteur peut ressentir comme une forme de dissonance. Difficile de passer outre l'artificialité d'une planche comprenant un dallage généré par infographie au tracé parfaitement, 2 cases sans arrière-plan, et une case avec un décor détouré dans le même mode que les personnages.

À condition de s'acclimater à ce mode de dessin parfois un peu patchwork, le lecteur plonge dans ce thriller, avec le plaisir de participer au jeu de l'anticipation, d'essayer de devancer Destiny Ajaye dans sa stratégie. Les scénaristes arrivent à raconter les scènes attendues de manière vivante et enlevée (y compris les premières barricades et les premiers affrontements contre la police), et à insérer des variables aux effets inattendus (comme l'infiltration de la journaliste Izzy Cortina).

Par contre, dès le début, le lecteur se pose la question de ce que peut vraiment espérer Destiny Ajaye, quel est son véritable but. En effet, le contrôle du quartier d'une ville pour imposer sa loi constitue quelque chose de très relatif. Il suffit que le maire décide de couper l'eu ou l'électricité pour que le mouvement de séparation se heurte à un obstacle insurmontable. Aussi dès le départ le lecteur s'interroge sur l'objectif réel de cette stratège. La réponse se trouve bien dans le récit, mais elle s'avère un peu décevante (même si elle reste cohérente avec l'âge de Destiny Ajaye). Cette vision à long terme un peu bancale et l'hétérogénéité de certaines planches coutent une étoile à cette histoire plutôt originale.

Ce tome se termine avec les 11 premières pages de The Tithe Volume 1 qui mettent l'eau à la bouche.
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On aime tous une bonne histoire où deux personnages brillants s'affrontent comme s'il s'agissait d'une partie d'échec. Comme dans Death Note ou certains Sherlock Holmes.

C'est ce que ce comic tente de faire sans vraiment y parvenir.

L'histoire : Destiny, jeune femme noire, a pris la tête du crime organisé de son quartier de L.A.. Elle a ensuite réussi à convaincre tous les criminels et les habitants du quartier de s'armer et de lui obéir au doigt et à l'oeil. Ce qu'elle leur demande? Tirer sur les policiers qui entrent dans le quartier.

On n'a aucune idée de ce qu'elle a dit ou promis à ces centaines/milliers de personnes qui embarquent dans son plan suicidaire. Les quelques flashbacks qu'ont a pour expliquer son plan et son backstory sont des scènes de male gaze (voir la couverture) où elle convainct des mecs en couchant avec eux.

L'antagoniste est un policier intellectuel qui avait vu tout ça venir mais que personne ne croyait. Honnêtement, son existence ne change rien à l'intrigue.

On a aussi un 3e génie. Une journaliste qui réussit à pénétrer la zone de guerre que devient le quartier de L.A. en... Se mettant quasi à poil.

Bref, tous ça devient presque une guerre civile. On pourrait s'attendre à ce que Destiny dévoile un objectif final expliquant pourquoi elle fait tout ça, pourquoi tant de gens l'ont suivi. Mais non.

Tout ce qu'on a, c'est une énième histoire avec un personnage qui "avait tout prévu", y compris les plus petites contingences, y compris les trucs qui n'ont aucun sens mais étaient nécessaires à l'intrigue. Des personnages qu'ont ne voient jamais été intelligents, mais qu'on sait qu'ils sont supposés l'être parce que... La narration et le titre du comic nous le martèle.

Et les deux génies féminins du livre finalement, les réussites qu'on les voit avoir, c'est en se déshabillant. Il faut bien justifier la page couverture vendeuse. (Le flic, lui, reste bien habillé pendant toute l'histoire.)
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Destiny est une jeune adulte qui a vu ses parents se faire tuer par des policiers lorsqu'elle était enfant. Elle a ensuite été prise en charge par le service d'aide à l'enfance jusqu'à sa majorité et voue depuis une haine farouche envers les services de police. Très rapidement elle se retrouve livrée à elle même dans un des quartiers chauds de Los Angeles et elle intègre un gang. Mais Destiny a ceci de particulier c'est qu'elle est un génie, un des plus grands stratèges militaires depuis Alexandre le Grand ou Napoléon. Et elle va s'en servir pour déclarer une guerre contre les services de police.
Ce tome 1 nous plonge directement dans le feu de l'action en nous emmenant au centre de la guerre débutée par Destiny et en détaillant les différentes étapes de sa stratégie. le tout est agrémenté de quelques flash back qui permettent au lecteur de comprendre d'où elle vient et de parallèles avec l'inspecteur en charge de son dossier.
Une entrée en matière dans cette histoire très explosive et rythmée avec un rebondissement final qui annonce un deuxième tome prometteur.
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Je n'ai pas été convaincu par cette guérilla urbaine menée contre les forces gouvernementale par une jeune issue du ghetto qui souhaite lutter contre toute forme de corruption pour créer une société nouvelle. Sur le fond, le projet était assez ambitieux car on nous promettait un grand stratège dans le genre Hannibal ou Genghis Khan, rien que cela ! le résultat n'est certes pas à la hauteur de nos espérances...

Le graphisme est beaucoup trop irrégulier et dilué dans des couleurs masquant le décor. La mise en page m'a causé quelque souci de cohérence dans l'action à cause d'un découpage peu judicieux par moment. Ma lecture a été particulièrement pénible.

Après, sur le fond, je n'ai pas accroché alors que cela aurait pu être intéressant. C'était un comics qui était plutôt moderne dans son approche mais décevant sur le résultat.
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Elle est très intelligente et bien décidée à mettre un terme aux combats qui sévissent dans sa banlieue.
Dans cette bande dessinée, l'atmosphère américaine est bien retranscrite. La déconstruction des pages correspond bien à l'ambiance et le lecteur est immédiatement plongé dans un univers de bagarres et de conflits. Aussi, l'héroïne précoce rajoute un peu de piment. Bon. Mais à part cela, on a quand même une grande majorité de pages qui se font plaisir à être là uniquement pour montrer du combat et des filles bien foutues. C'est par conséquent assez caricatural et ras des pâquerettes.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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critiques presse (3)
Telerama
09 novembre 2016
L'étude du personnage et plus encore la peinture du quotidien dans un quartier de laissés-pour-compte, aux confins de la mégalopole, sont particulièrement réussis.
Lire la critique sur le site : Telerama
BDGest
09 novembre 2016
Techniquement, Genius est bien agencé. Cependant, certaines ficelles narratives sont un peu grosses et convenues.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
14 octobre 2016
Un récit complet, dont la palette de couleurs s'apparente aux jeux vidéo contemporains. Une série B, acceptable dans son genre.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le génie ne désire jamais ce qui n'existe pas.
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