La grande pitié de la famille Zintram

Je m'étonne qu'Anne Richter ait été honorée d'un si petit nombre de critiques sur Babelio. J'avais apprécié et commenté sur Babelio son recueil de nouvelles « Le chat Lucian », qu'une bibliothèque où j'ai mes habitudes avait mis en évidence parmi d'autres oeuvres d'écrivains belges. Je me suis donc laissé tenté par « La grande pitié de la famille Zintram », qui m'a accroché le regard dans les rayons d'un bouquiniste.

« La grande pitié de la famille Zintram » est un recueil de quinze nouvelles essentiellement fantastiques, ce qui n'étonnera pas ceux qui savent qu'Anne Richter a établi plusieurs anthologies de ce genre de littérature.

Les différentes histoires baignent dans le mystère, avec des touches surréalistes. On y voit une fille qui veut devenir une plante, au point de s'enterrer les pieds pour prendre racine, ou encore des membres d'une famille qui se transforment en poissons. On y rencontre des personnages aux comportements étranges, qui déconcertent et, comme l'annonce la quatrième de couverture, « font basculer le lecteur dans un monde secret ».

J'ai trouvé que des textes courts sont le format idéal pour ce type de récit: j'imagine mal l'un de ces récits s'étendre sur un long roman, car il finirait par vite par lasser. En effet, chaque texte peut plaire par ses effets de surprise mais une fois décrits le dénouement d'une situation étrange ou un personnage qui sort de l'ordinaire, le plaisir s'estomperait s'il n'était pas temps de passer à un autre récit, différent.

Les textes d'Anne Richter n'ont pas été mes plus gros coups de coeur de ces derniers mois, mais tout de même, ils m'ont offert d'agréables moments d'évasion en me donnant l'envie d'entrer davantage dans la littérature fantastique, que je connais fort peu. Alors, tant qu'à faire, autant commencer par des auteurs belges !