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EAN : 9782221241837
176 pages
Robert Laffont (13/06/2019)
3/5   2 notes
Résumé :


Pour approcher, visiter, comprendre une ville, qu’y a-t-il de mieux que de découvrir ce que les grands auteurs ont pu en dire ? Laissez-vous surprendre par les textes consacrés aux plus belles cités du monde, puisés dans les récits de voyage, correspondances et autres carnets de route des écrivains-voyageurs.
Déroutante par sa beauté, oscillant sans cesse entre authenticité et modernité, surprenante par son énergie mais aussi touchante par sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lisbonne, petite anthologie d'escapades littéraires propose quinze textes écrits par des voyageurs ayant séjourné à Lisbonne. Ils sont présentés par ordre chronologique - du premier écrit par le médecin français Charles Dellon en 1687 au dernier, écrit par Raymond Queneau en 1981.

On découvre Lisbonne au travers de certains événements marquants de son histoire et de l'évolution des moeurs et de la société. Les auto da fé – ou acte de foi -, c'est-à-dire les exécutions de la sainte inquisition sur la place du palais (actuelle place du commerce), le palais royal au bord du Tage, complètement détruit par le tremblement de terre de 1755. Joseph Barretti raconte la ville ravagée en 1755 et Joseph Barthélémy Carrère, la vie quotidienne à Lisbonne en 1798. Moi qui ai tellement adoré le quartier de l'Alfama, le seul épargné par le tremblement de terre, Charles Monselet en dresse un portrait sordide, en 1874.

C'est intéressant de voir l'évolution de Lisbonne, mais j'ai été pas mal crispée pendant ma lecture par les critiques qui y sont faites des Portugais. Les voyageurs qui racontent étaient souvent imbus d'eux-mêmes et de leur propre culture ! Ils ont tous été frappés par la beauté du lieu, du Tage et des collines ; mais les locaux prennent cher.

Le choix des textes m'a donc dans l'ensemble déçue : ils manquent d'humanisme et de nuances, et d'auteurs portugais !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il n’y a pas de fête au Portugal sans salves de coups de canon tirés par les forts, répétés et répercutés par les navires de guerre. Ce petit peuple saisit toutes les occasions qu’il rencontre pour montrer et faire entendre à l’Espagne qu’il a des instruments de guerre à son usage. Jour de fête religieuse, canon, jour de fête politique, canon. Anniversaire d’un mort, canon. Anniversaire d’une naissance, canon. Le roi remue, canon. Les princes se mouchent, canon. Navire qui entre, canon. Navire qui sort, canon. Inauguration de n’importe quoi, canon. Le canon, et toujours le canon ! Je ne sais pas à quelle effroyable somme se monte le budget des dépenses pour la poudre employée chaque année, mais il ne faut pas s’étonner de voir le Portugal avec une aussi énorme dette ; il faut bien payer la gloire et sa fumée.
[Princesse Rattazzi, v. 1878]
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Il y a à Lisbonne presque autant d’églises que de rues, et chacune d’elles, outre ses cloches, possède in carillon sonore, aigu, vinaigré, qui lutte avec ses voisins à qui fendra l’air des sons les plus criards. […] Il faut être né dans le pays et avoir sucé à la mamelle ce jus de bronze en branle, pour ne pas devenir fou ou enragé.
Jugez-en. Les cloxhes ordinaires font la conversation pour les morts, les nouveaux-nés et certaines catégories d’offices que je ne connais pas bien. De plus, chaque église possède une cloche spéciale pour sonner les incendies et inviter les porteurs d’eau à aller verser leur tonnelet sur le brasier. Au moindre feu de cheminée, au plus petit indice de fumée, en avant les cloches ! Qu’il soit midi ou qu’il soit minuit, toute la ville est réveillée, tressaute, est mise en mouvement.
La veille des jours de fête, ces carillons éclatent de huit heures du soir à minuit, se répondant les uns les autres et faisant le plus de tapage possible. Ils recommencent le lendemain matin à quatre heures, de telle sorte qu’on a tout juste le temps de s’endormir pour se réveiller, et encore faut-il qu’il n’y ait pas eu de feu de cheminée pendant ce court entracte. C’est le plus grand supplice qu’on puisse imaginer. On s’étonne que Dante n’ait pas songé à cela pour ses damnés. Ce trait fait défaut aux cercles de son enfer.
[Princesse Rattazzi, v. 1878]
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Vidéo de Editions Robert Laffont
le lundi 20 Septembre 2021 nous avons eu le plaisir d'accueillir Philippe Torreton, en partenariat avec la Maison de la Culture d'Amiens. Un échange mené par Anne Martelle, disponible dans cette vidéo, autour de son livre "Une certaine raison de vivre" aux Editions Robert Laffont Une certaine raison de vivre : https://bit.ly/3kzWKMi
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