Lisbonne, petite anthologie d'escapades littéraires propose quinze textes écrits par des voyageurs ayant séjourné à Lisbonne. Ils sont présentés par ordre chronologique - du premier écrit par le médecin français
Charles Dellon en 1687 au dernier, écrit par
Raymond Queneau en 1981.
On découvre Lisbonne au travers de certains événements marquants de son histoire et de l'évolution des moeurs et de la société. Les auto da fé – ou acte de foi -, c'est-à-dire les exécutions de la sainte inquisition sur la place du palais (actuelle place du commerce), le palais royal au bord du Tage, complètement détruit par le tremblement de terre de 1755. Joseph Barretti raconte la ville ravagée en 1755 et Joseph Barthélémy Carrère, la vie quotidienne à Lisbonne en 1798. Moi qui ai tellement adoré le quartier de l'Alfama, le seul épargné par le tremblement de terre,
Charles Monselet en dresse un portrait sordide, en 1874.
C'est intéressant de voir l'évolution de Lisbonne, mais j'ai été pas mal crispée pendant ma lecture par les critiques qui y sont faites des Portugais. Les voyageurs qui racontent étaient souvent imbus d'eux-mêmes et de leur propre culture ! Ils ont tous été frappés par la beauté du lieu, du Tage et des collines ; mais les locaux prennent cher.
Le choix des textes m'a donc dans l'ensemble déçue : ils manquent d'humanisme et de nuances, et d'auteurs portugais !