« L'honneur du Highlander » est l'intégrale d'une duologie comprenant un roman principal occupant les trois quarts du livre, et une courte suite se déroulant trente ans plus tard, centrée sur le neveu de l'héroïne. Autant le dire tout net, on aurait très largement pu se passer de la seconde partie...
... à plus forte raison que la première est excellente. Brigham, anglais jacobite, se rend sur les terres de ses ancêtres écossais avec son meilleur ami afin d'organiser la rébellion contre le roi George. La famille l'accueille à bras ouverts... hormis Serena, qui met tous les anglais dans le même panier. Bien que Brig ne soit pas déplaisant à regarder...
Nora Roberts prend le temps de poser ses personnages et son intrigue. La première moitié se focalise essentiellement sur la romance et le cheminement de Serena envers cette attirance particulièrement embarrassante. Brigham se montre patient et compréhensif face à une Serena parfois carrément insultante, et souvent de façon imméritée, mais jamais illogique. A côté de ça, toute une galerie de personnages attachants les entourent : famille, serviteurs au caractère bien trempé... Tous vivant eux aussi leur vie de leur côté. Nous avons droit à plusieurs romances secondaires ! Ces personnages sont d'autant plus importants que dans la seconde moitié, la romance principale, plus ou moins réglée, laisse quand même beaucoup la place à... la guerre. Et c'est là que quelques longueurs se font sentir. D'un côté, l'aspect politique s'enlise, mais quand ça avance, le résumé est plus que succinct. le but avoué étant d'amener les personnages au pied du mur. Si la fin est heureuse, comme dans toute bonne romance qui se respecte, celle-ci n'est pas idéale pour autant : le cours de la vie des protagonistes est irrémédiablement chamboulé et tout le monde ne s'en sort pas. Jusqu'au bout, on ignore d'ailleurs qui survivra ou non, et l'autrice maintient ainsi une tension très réussie. Malgré son rythme inégal, « Serena la rebelle » propose une intrigue bien développée et se lit avec plaisir au fil de ses 334 pages. (8/10)
... On ne peut hélas pas en dire autant de « Contre vents et marées », suivant Ian, le fils de Coll et donc neveu de Serena. Malheureusement, Ian n'a hérité ni du tempérament gauche de son père avec la gent féminine, ni de son côté respectueux. On passe donc environ 120 pages à le voir ni plus ni moins harceler une Alanna à qui il plaît certes physiquement, mais que son comportement rebute. Sans blague ! le seul intérêt, c'est de découvrir ce que sont devenus les protagonistes de « Serena la rebelle » et entrevoir leur avenir, mais pour le reste, ça n'est pas romantique pour un rond. (4/10)
Le second roman gâche donc pas mal le ressenti très positif que l'on pouvait avoir à l'issue du premier. Cependant, au vu de sa longueur réduite par rapport au premier, ma note pour le recueil ne peut être la moyenne égale de celles des deux romans. Et « Serena la rebelle » mérite vraiment qu'on s'y attarde, d'où l'arrondi à 7/10.