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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment parler du Livre jaune ?
J'ai trouvé une métaphore.
L'écriture c'est un peu comme le travail du bois.

Il y a les textes qui ne sont que des buches débitées à la hache.
C'est brutal, plein d'aspérités, d'échardes, peu travaillé.
C'est peu respectueux du lecteur. Les phrases s'emboitent mal. Certains bouts se détachent sans cohérence.
Bref ça ressemble à mes critiques.

Il y a des textes en planches débitées à la scierie.
Oui le contact est plus doux. Le texte peut être même poli mécaniquement.
Mais toutes les planches se ressemblent.
Vites touchées (euh lues) elles sont vites remisées.

Il y a les planches rabotées. Le texte a été travaillé, mais on lui a retiré toutes les aspérités.
C'est lisse, doux au touché. On peut prendre plaisir à laisser trainer ses doigts en surface..
Mais certains abusent du rabot. La planche est fine. Elle ne pèse plus grand-chose dans la main du lecteur.
Elle est belle, claire, mais manque de profondeur.

Et il y a le bois choisi et travaillé à la main par un ouvrier.
Ouvrier ??? Ouvrier ??? me dites-vous...
Savez-vous d'où provient le mot "ouvrier" ?
C'est un mot issu du terme latin « operari » (ouvrer, soit agir, opérer, travailler avec ses mains) et « operarius » (celui qui fait) nous dit Wikipedia.
Oeuvre, ouvrier qu'elle belle proximité n'est-ce pas ?
Revenons à la métaphore.
Le livre jaune est une sculpture de bois travaillée par un ouvrier du mot.
Michel Roch, muni de son ciseau à bois, y a sculpté une histoire onirique.
Il a laissé dans le récit mille renflements, arabesques, détours, courbes, creux, bosses, protubérances et élévations.
Oui on s'y perd parfois et la phrase précédente n'est qu'une mauvaise et pâle imitation des tournures de phrases qui pourraient vous freiner, vous égarer.
Mais laissez vos doigts glisser.
Vous ne saurez au début vers quel recoin sombre ou lumineux ils vous guideront.

Il n'y a pas que la sculpture du récit. Il y a aussi le traitement du bois en surface : le vocabulaire.
Ici point de peinture industrielle, de vernis chimique.
Michel Roch utilise une cire naturelle qu'il a fait pénétrer lentement dans le bois.
Cette cire est généreuse. Le vocabulaire est riche. Les termes sont toujours bien choisis.

C'est bien beau me direz-vous, mais quid du fond, de la sculpture ?
Que vous êtes impatients !

Et bien je vous laisse le découvrir. Je pense que le chemin qui amène à la fin du roman est plus important que le dénouement.
Le chemin commence dans l'obscurité et le dépaysement. Soyez persévérants.
La sculpture est profonde comme les sentiments qui imprègnent le récit.
Michel est un conteur des sentiments.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Troisième roman que je lis de cet auteur, après « Moi, Peter Pan », sombre et inventive revisite introspective de l'histoire du garçon qui ne voulait pas grandir, et « Tè mawon », originale dystopie au coeur d'une mégalopole caribéenne m'ayant fait découvrir le concept philosophique de diversalité. Avec « le Livre jaune », Michael Roch présente une autre dimension de son talent de conteur. J'ai trouvé que ce court roman, au style généreux et poétique, avait de nombreux points communs avec les excellents monologues théâtraux de Laurent Gaudé intitulés « Onysos le furieux » et « le Tigre bleu de l'Euphrate ». Il y a dans « le Livre jaune » cette même verve épique, cette moëlle lyrique d'un texte qui se lit comme un voyage alchimique où le Moi doit faire face à ses facettes les plus effrayantes.

Un pirate au nom fameux s'échoue au bord d'une contrée nouvelle, aux portes de la mort, pense-t-il. Ce sont les rivages de Carcosa, la Cité d'Ailleurs. Bientôt guidé par un perspicace et vieil aveugle au phrasé étrange nommé Maar, le pirate doit avancer vers le coeur de la cité à la rencontre du Roi en jaune, qui règne sur un empire damné peuplé de créatures monstrueuses. C'est un Roi torturé par ses amours perdues que le pirate découvre, un Roi qui a aimé la même femme que lui, l'insaisissable Ananova. Pourquoi le pirate s'est-il échoué aux portes des Enfers ? Pour retrouver son amour disparu ou délivrer le Roi en jaune de sa malédiction ? Débute alors une quête du souvenir amoureux, une plongée intérieure vers la raison qui fait tenir debout et avancer malgré l'adversité et une mort inéluctable.

« Chaque exilé est un Ulysse en route vers Ithaque » écrivait Mircea Eliade. Car chaque homme doit faire « le chemin vers Ithaque, vers le centre. » C'est le chemin que doit emprunter notre pirate mutilé au coeur meurtri, un chemin sur lequel on doit marcher aussi pour comprendre peut-être des choses sur soi. Une lecture au verbe enluminé et aux images saisissantes, peuplée de références au monde d'ici et d'ailleurs…
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Mon Avis : J'ai découvert Michael Roch il y a un peu plus d'un an, avec son premier livre : Moi, Peter Pan. Il m'avait offert un très bon moment de lecture avec un récit philosophique, métaphysique, efficace et surtout porté par une plume soignée et poétique, qui avait fait que je me suis retrouvé rapidement immergé dans son récit, même si certaines réflexions m'avaient paru traité de façon parfois un peu sommaire (ma chronique ici). Il était donc logique que je me laisse rapidement tenté par le nouveau livre de l'auteur. Par conséquent, quand j'ai vu que Babelio le proposait dans son dernier masse critique, j'ai tenté ma chance et j'ai eu la chance d'être sélectionné. Je remercie donc Mü éditions et Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre. Concernant la couverture, j'avoue, pour ma part, elle me laisse un peu de côté, mais c'est personnel.

De nouveau, comme son précédent récit, je dois bien admettre qu'une fois ma lecture terminée j'aurai du mal à conseiller, ou ne pas conseiller, ce livre. Pour ma part j'ai encore une fois passé un très bon moment de lecture, mais on est clairement dans le genre de récit qui offre une sorte d'expérience propre à chaque lecteur. Certains accrocheront, comme moi, là où je ne doute pas que d'autres pourront se trouver hermétique au récit et surtout à l'aspect philosophique que développe Michael Roch. Je vais donc essayer de vous expliquer ce que moi j'ai trouvé avec ce Livre Jaune, en laissant après à chacun le soin, encore plus que d'habitude je pense, de se faire son propre avis. Déjà, la première chose qui rend les romans de l'auteur si fascinant, c'est la plume qui s'avère à nouveau pleine de richesse, me paraissant magnifique, poétique et surtout entraînante. Michael Roch ne donne ainsi jamais le sentiment de se perdre dans son style. Il trouve à chaque fois une certaine justesse, ce qui fait que le récit ne donne pas le sentiment de se perdre dans une envie de trop bien faire. le style est ainsi clair, concis, éclatant tout en offrant un récit qui se veut court, bien rythmé et tendu du début à la fin. D'une certaine façon on se rend compte que parfois on peut raconter beaucoup plus de choses en à peine 150 pages, qu'en 500 pages. La narration à la première personne permet une certaine emphase, sans pour autant rendre flou d'autres protagonistes.

Le récit est ainsi maîtrisé du début à la fin, chaque passage se révèle ainsi important, que ce soit dans cette descente de ce qui parait un enfer pour notre pirate, avec ensuite cette lente « remontée à la surface » ou le héros va devoir apprendre à s'en sortir. Chaque élément est une clé à l'évolution du héros. On plonge aussi dans un univers complètement onirique que construit Michael Roch, oscillant entre cauchemar, enfer, ou bien encore monde « interne et personnel », pour autant cette toile de fond ne manque pas de richesse, de puissance, proposant à la fois quelque-chose de violent, de sauvage, de réfléchi, mais aussi d'intime, d'irréel, d'envoutant, où les créatures étranges, les monstres sont aussi, d'une certaine façon, liées à la quête de notre pirate. L'univers n'est pourtant pas facile d'accès aux premiers abords, en perpétuel changement, en perpétuelle mutation, il ne se laisse pas facilement apprivoiser, mais pour autant, d'une certaine façon, il fascine et donne envie d'en apprendre plus. Au milieu de tout cela se dégage deux, voir trois héros principaux, que ce soit dans leurs représentations, leurs évolutions et leurs visions. Je pense ainsi principalement au héros, ce pirate qui se lance dans cette quête, entre enfer et psychologie, mais aussi Maar le guide aveugle qui, certes, est un peu « déjà-vu » dans son rôle de guide, mais va pourtant se révéler plus que cela et enfin Ananova qui va offrir une héroïne intéressante et ambigüe, apportant une certaine complexité à la quête de notre héros. Alors certes le format court fait que, parfois, ils paraissent manquer de profondeur, n'avoir d'autre rôle que de faire avancer l'intrigue, mais rien de dérangeant.

Comme je l'ai dit on est ici plus dans un récit qui se veut philosophique, psychologique, réfléchi, l'auteur ne cherche pas obligatoirement à construire un récit logique, mais plus à travers les aventures de notre héros à nous faire réfléchir, à nous questionner. En effet la quête de ce pirate est aussi bien de survivre qu'intimiste et ainsi, à travers le voyage, on va commencer à réfléchir sur la notion d'amour, de perte, de mort, de folie ou bien encore de changement, d'évolution. On découvre ainsi un héros qui doit apprendre de lui-même pour avancer et ne pas s'enfermer. Les références de l'auteur pour ce récit sont multiples, je pense même en avoir manqué plusieurs, ainsi que ce soit de Chambers en passant par Dante avec une pointe de King, voir de Lovecraft, on sent que l'auteur cherche à construire à partir d'eux, à s'en émanciper et à amener un certain hommage tout en apportant un vrai intérêt au récit. On n'est pas dans la référence gratuite, tout a un sens. le pirate vient aussi d'une certaine référence, dont je ne dirai rien, mais qui lui offre ainsi une facette supplémentaire et très intéressante. Je regretterai par contre peut-être une certaine linéarité dans l'intrigue qui amène une certaine prévisibilité par certains moments, mais rien de gênant. Au final, encore une fois Michael Roch offre un récit intelligent, philosophique et qui ne manque pas de faire réfléchir. Certes c'est le genre de récit qu'on accroche ou qui peut déconcerter, bloquer, frustrer, pour ma part j'ai passé un très bon moment de lecture et je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Extrait de ma chronique :

"La langue, c'est sans doute la première chose qui frappe quand on ouvre le Livre jaune (et la Geekosophe ne me contredira pas) : ce court roman, véritable "porte sur l'Ailleurs" (page 109 de l'édition poche), est écrit dans une prose flamboyante, riche en images et jeux de sonorité – une prose qui ondoie, pour ainsi dire, en "vagues agitées de volatiles morts, gonflés par la fièvre" (page 17, avec des allitérations en labio-dentales).


Bien sûr, cette prose mêlant abstrait et concret dans un savant effet de floutage ("une architecture démente, mais solide", page 29 ; "son masque forgé de chaos", page 56) lorgne du côté de l'horreur indécise et pourtant prégnante à la Lovecraft : quoi de plus normal pour un texte qui recycle (brillamment) la mythologie de Carcosa, telle que l'ont mise en place Ambrose Bierce puis Robert Chambers ?"


Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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J'ai failli passer complètement à côté du livre. Vraiment. Pas l'oeil vif en ce moment, lectures le soir qui m'endorment. Impossible de faire autre chose que de rester sur les rivages d'Hiraeth, perdu, égaré, sans but et sans envie. Et ainsi les mots ne formaient rien que des images, des suites d'images sans aucun sens, un embrouillamini qui me laissait une seule porte de sortie : fermer le livre jaune, quitter ces pages et les rives d'Hiraeth, de Carcosa, quitter l'Ailleurs pour la tranquille quiétude de ma vie et de mon week-end (youpie!). Mais les encouragements d'un ami m'ont engagé à poursuivre ma route et à ne pas céder ; et ainsi je suis reparti de plus belle sur les rivages en question, la foi au ventre, le coeur gros comme une mer. Et j'ai rencontré le Roi en Jaune, j'ai rencontré Maar et Ananova ; et le narrateur Jacq s'est enfin révélé à moi. Ce n'était pas qu'un éclat jaune. le voyage était plus coloré qu'un habit d'arlequin.
Ce livre, c'est vous, c'est moi. C'est le voyage qui nous lie à la vie et au monde - aux mondes. A l'ailleurs.
Lisez-le, c'est chez Mü éditions, et c'est écrit dans une langue formidable, qu'il faut juste apprivoiser car le bateau parfois peut être ivre, car souvent les mots tourbillonnent en vous. Longtemps. Car, à la fin, il est difficile de quitter Hiraeth.
Merci Michael Roch.
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Michael Roch prend pour départ le monde du Roi en jaune, esquissé par Chambers, Bierce et même Lovecraft. Là où ces auteurs suggéraient l'horreur en dévoilant quelques fragments, Michael Roch décide d'y consacrer toute sa novella. Et, malgré la belle atmosphère inquiètante, c'est plutôt pour affronter nos propres sentiments. Les affres de l'amour, la jalousie, la perte. En ce sens, il se rapproche plutôt d'Herman Hesse, car le récit prend souvent l'aspect du conte initiatique, de la découverte de soi. À travers son pirate-narrateur, on reconnaît aussi certaines touches des caraïbes qui se fondent dans un tableau souvent macabre.
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Ma dernière lecture de 2018 avait été un énorme coup de coeur : il s'agissait de Moi, Peter Pan. Quand j'ai su que son nouveau roman sortait déjà en mars de cette année, j'avais super hâte de le découvrir ! Il y a ensuite eu le super teasing du blog Just a Word qui m'a encore plus donné envie, et j'ai finalement eu la chance de le gagner lors de la dernière masse critique Babelio, merci ! J'avais quand même fait 3 librairies en Belgique avant pour essayer de le trouver, sans résultat. :/

Je pensais que je dévorerais ce livre, comme je l'avais fait pour Moi, Peter Pan. A mon grand étonnement, ça n'a pas été le cas. J'ai mis du temps à entrer dans le récit. Les raisons en sont assez simples : premièrement, de nombreux passages me rappelaient des souvenirs, des moments de vie qui avaient eu lieu ou non, mais mon esprit se déconnectait alors du récit pour se replonger dans mes pensées. Deuxièmement, la plume de l'auteur : GIGANTESQUE COUP DE COeUR. Tellement coup de coeur que je réfléchissais déjà à avec qui je voulais partager ce livre, et comment j'allais en parler. Ce court roman m'a donc pris un temps considérable de lecture au vu de sa taille, mais je l'ai énormément apprécié !

Je l'avoue, je n'avais pas les références nécessaires pour lire ce livre : je n'ai ni lu le Roi en Jaune, ni lu Lovecraft (j'ai cependant lu beaucoup de livres inspiration Lovecraft). Cela ne m'a cependant pas empêchée d'apprécier le voyage. le pirate que nous suivons est accompagné par l'Oeil, un aveugle qui le guide dans son voyage et qui lit en lui comme dans un livre ouvert. Il ne sait pas très bien où aller, suivant ses intuitions, qui le mèneront à sa rencontre avec le Roi en Jaune.

La découverte des paysages, le voyage dans des lieux imaginaires improbables et incroyables m'a rappelé ma lecture de la quête onirique de Vellitt Boe. On assiste à des passages incongrus, on plonge dans des scènes improbables, étonnantes. Un voyage autant intérieur qu'extérieur. La spirale en couverture en est la représentation parfaite : on s'enfonce de plus en plus profondément dans la Cité d'Ailleurs, mais aussi dans le Moi du protagoniste. Les noms des parties du livre font aussi écho à cette spirale vers les profondeurs d'un personnage que nous réalisons petit à petit que nous connaissons.

Le point fort de ce livre a été pour moi la magnifique plume de l'auteur. Poétique, percutante, elle fait appel aux sensations, aux souvenirs, à la sensibilité. Parfois mélancolique et triste, elle peut devenir acerbe et brutale par moments, joyeuse et romantique à d'autres. En quelques mots, elle fait passer tellement de ressentis, d'émotions que le lecteur ne peut qu'être touché en plein coeur par ce maelstrom d'images saisissantes de réalité et de sensibilité.

Le livre commence par les mots « Acte Second ». Est-ce un clin d'oeil à Moi, Peter Pan ou l'annonce d'un « Acte Premier » à découvrir bientôt? L'avenir nous le dira :)

Énorme coup de pour la plume poétique et sensible de l'auteur, tempête d'émotions, de sensations et d'images. Il m'a fallu du temps pour rentrer dans ce livre, voyage initiatique physique et intérieur qui nous mène au coeur de la Cité d'Ailleurs à la rencontre du Roi en Jaune, mais je ne regrette pas la durée du périple !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Quel plaisir de retrouver la prose de Michael Roch ! Quel plaisir de retrouver la musicalité de ses phrases, la beauté de son vocabulaire. Quel plaisir de retrouver l'onirisme de ses histoires. Quel plaisir d'en découvrir une nouvelle. Dans celle-ci, et après le somptueux Moi, Peter Pan, il nous entraîne de nouveau dans un récit aux confins du rêve, emprunt de poésie et d'envoûtement. Et comme à chaque fois je fus conquise par la précision des phrases et la justesse des propos. L'auteur met à nu des pensées sauvages, des évidences oubliées, qui invitent à l'introspection sans jamais l'imposer. de par son style inimitable, c'est l'art des mots qui coulent et nous emporte. le livre jaune est de ces lectures qui transforment, qui enrichissent... Michael Roch est un grand. de ceux qui comptent et doivent être partagés... Ne passez pas à côté de sa plume...
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Merci ! Enfin un livre qui donne la possibilité d'avoir la version numérique en plus ! Merci aussi à Babelio et aux éditions Mü pour m'avoir permis de lire cette perle.

J'avais déjà lu un livre de Michael Roch mais qui était dans un tout autre registre, le pulp. Je suis content de voir qu'il sait se diversifier et le fait bien. Je le connais également de sa chaîne Youtube « Les brigades du livres » que je vous conseil.

Commençons par le titre, il m'a tout de suite intrigué me rappelant une série de livre jaune parlant d'ésotérisme sauf qu'en faite il n'y a aucun rapport donc grosse surprise dès le départ, un peu déstabilisé pendant quelques pages avant de le dévorer en une heure.
Continuons sur le style de l'auteur, une plume poétique et imagée Des descriptions qui n'alourdissent pas le texte, une ambiance bien retranscrite, bref un plaisir à lire. Michael Roch à toujours ce choix de mots intelligeant, réfléchi et lyrique.

Le premier chapitre présente deux personnages, un aveugle, Maar, qui semble en savoir beaucoup et guidera sûrement notre héros, un pirate, par la suite. Même s'il est court, on en apprend beaucoup sur le caractère de nos deux protagonistes. On ne connaît pas le nom du flibustier mais qu'est signifie un nom quand on est en pleine recherche de soi ?
Rapidement s'impose cette crise existentielle sur fond de quête fantastique, quasi onirique. Cette Cité d'Ailleurs fait écho à l'un de mes rêves fait peut de temps avant, c'est drôle de constater quelques ressemblances ! Avant tout ce sont les descriptions de ce Monde qui me font penser au domaine du rêve, (page 36) « de nouveau, un indice important m'échappait. Je ne voyais pas plus loin que l'instant présent, ni avant, ni après. ».
Viendra ensuite l'arrivée du Roi en Jaune qui lancera l'intrigue, sur laquelle je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le livre. le rythme s'accentue pour les personnages mais le lecteur garde une forme de distance avec les événements, je trouve l'idée ingénieuse et m'a permis de poser mes propres réflexions.

Pour conclure, ce livre confirme le talent de Michael Roch et son évolution en tant qu'auteur. Un excellent roman que je recommande.
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Avec son histoire ne dépassent pas les 150 page le livre jaune que je trouve absolument géniale, arrive a nous faire voyager dans un univers onirique en la compagnie d'un pirate à la recherche d'un trésor mais comme dirait un autre pirate "tous les trésors ne sont pas d'argent et d'or"

Et se livre et riche d'une belle histoire et d'une écriture magnifique avec tous les romans traduit on oublie qu'un roman qui utilise judicieusement le français nous le refais aimait (loin de moi l'idée de critiqué les traducteurs mais quand un livre et pensée a la base en français on apprécie d'autant plus les belle tournure de phase et le choix des mots).

La conclusion du livre m'a beaucoup touché et à changé la façon dont je voyais la vie ainsi je recommande cette courte lecture féerique vous ne le regretterai pas.
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