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EAN : 9782841869466
291 pages
Michalon Editions (11/06/2020)
3.39/5   14 notes
Résumé :
Le 29 mai 2018, Jean-Luc Romero-Michel, alors en déplacement, est alerté par un ami : son mari, Christophe, a disparu. Attendu au matin sur un salon dans le cadre de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dont il est le secrétaire général, il ne s'est pas présenté et ne répond pas au téléphone. Ce n'est que quelques heures plus tard que, convoqué au commissariat, Jean-Luc apprendra sa mort.
Passés la brutalité et le choc inouïs de la no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord, je dois avouer avoir lu ce livre par curiosité, une curiosité malsaine de voyeur. Je ne connais pas personnellement Mr Jean-Luc Romero, sinon au travers de son combat pour le droit de mourir dans la dignité et dans sa lutte contre le sida. Je dirais même plus, honte à moi, d'en avoir entendu parler seulement depuis quelques années - alors qu'il est adjoint au maire du XIIème arrdt de Paris - et m'y suis intéressé pour les raisons ci-dessus évoquées.

Ce livre est à la fois un journal intime, une lettre d'amour et un hommage à son défunt mari. J'ai eu quelques difficultés à y « entrer », justement, en raison de l'intimité de ces confidences, mais également en cause, une suite d'énumérations de réunions, de déplacements professionnels, de résidences hôtelières dans des pays dits paradisiaques dont j'ai eu du mal à comprendre l'utilité dans le récit. Mais en y réfléchissant, il s'avère qu'ils ont toutes les raisons d'y figurer, Christophe son époux étant lui-même un fervent militant, très actif dans les partis représentés par Mr Romero. Et puis, c'est bien cette activité de militant qui les a rapproché. Donc même si j'ai trouvé un peu fastidieux, et lu en diagonale cette suite d'énumérations je les ai comprises.

Mr Roméro est un homme gentil, profondément gentil, au point qu'il en dégouline de gentillesse par tous les pores de la peau et au fil de sa plume. Il est incapable, à moins qu'on ne lui montre preuve à l'appui (actes et lettres homophobes) la noirceur d'âme de certains. Son amour pour son époux a été et est toujours inconditionnel quels que soient les évènements qui aurait plus lui faire douter de la réciprocité.

En effet, après les circonstances sordides de son décès, on aurait pu croire qu'après la sidération, l'anéantissement, surviennent la colère et la rancoeur pour un amour , pour une partie de jambes en l'air. Mais non, malgré ce coup du sort terrible, aucun reproche, juste l'incompréhension et ça « chapeau », j'admire !

Un reproche peut être, il aura fallu ce malheur touchant au plus profond de l'être pour qu'un homme politique ose parler en public de ces morts anonymes du Chemsex. Car si depuis un certain temps maintenant de grandes voix de la communauté gay, et de certains addictologues s'élèvent contre cette pratique du sexe sous drogues, on a l'impression qu'elles prêchent dans le désert. Jean-Luc Romero, nous explique en quelques pages seulement les dangers de ces drogues de synthèse tout en nous expliquant les difficultés à les faire disparaître, ce qui est bien, mais j'aurais préféré qu'il envisage une action plus « poussée » plus ouverte, plus politique pour lutter contre ce fléau qui décime pour la plupart du temps toute une jeunesse.

Le deuil peut se faire en retournant dans les endroits que l'on a parcouru à deux, en se remémorant les jours heureux, mais il peut également accroître le sentiment de solitude, chacun le fait de la façon dont il le ressent. Jean-Luc Romero a choisi d'atténuer sa douleur en gardant son époux à l'esprit et en le faisant revivre dans celui des autres.

J'ai trouvé que ce livre était un très bel hommage malgré des pages que pour ma part j'ai trouvé un peu ennuyeuses à lire (réunions, déplacements, etc…) hum oui, je ne suis pas militant donc...


Lien : http://chezvolodia.canalblog..
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Ce témoignage poignant est rédigé à la fois comme un journal intime et une lettre à Christophe, le défunt mari de Jean-Luc Romero-Michel. Tout d'abord, les onze années de bonheur, de leur rencontre à leur mariage en passant par leurs voyages et leurs combats militants. Des instantanés émouvants illustrant avec beaucoup de pudeur leur bel amour et les épreuves qu'ils ont dû traverser.
Puis arrive le drame, la mort brutale de Christophe, à 31 ans, dans des conditions sordides et choquantes, avec l'engrenage judiciaire qui se met en marche, avec peu d'empathie, il faut le dire, et peu de ménagement vis-à-vis des proches du jeune homme.
Enfin, la douleur de la perte, de l'absence irrémédiable de l'être aimé et une fuite en avant en se plongeant dans ses obligations politiques et associatives, pour occuper son esprit et ne pas ressasser ce manque cruel qui a mis un coup d'arrêt net à onze ans de vie commune.

Certes, cette dernière partie est peut-être un peu répétitive. Mais elle témoigne à la fois du besoin de mettre des mots sur cette douleur, de l'extérioriser pour ne pas être submergé et emporté par elle, et rend aussi un vibrant hommage à ce mari parti bien trop tôt et à son extraordinaire engagement associatif, tant dans la lutte contre le SIDA que dans le combat pour un accès à une fin de vie digne, et à tout ce qu'il a apporté pour faire avancer les choses.

Enfin, par-delà le partage de ce deuil, c'est aussi un cri d'alarme qui est poussé contre le danger que représente les drogues de synthèse et leurs utilisations dans les pratiques de chemsex.

En bref, cet ouvrage est une vibrante lettre d'amour posthume et pudique ainsi qu'un émouvant hommage à ce jeune homme engagé.
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Jean-Luc est marié à Christophe. A deux, ils forment un couple aimant, même si différent. Un jour, Christophe disparaît. Il n'apparaît pas sur un salon de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, dont il est le secrétaire général. Les messages téléphoniques qu'on lui adresse restent sans réponse. Quelques heures plus tard, la police prévient son époux qu'il est décédé. Une annonce aussi soudaine que brutale. Que s'est-il passé ? Une prise de drogues de synthèse. Un mélange qui l'a emporté. Jean-Luc reçoit un uppercut en plein visage et défaille. Comment surmonter pareil drame ? Comment se résoudre à mettre des mots sur ce qui paraît injuste et tellement stupide ? Pour faire son deuil, il décide de prendre la plume et de raconter sa (leur) vie en commun. Un journal qui tient à la fois de la confession, du journal intime et de l'histoire d'amour, jamais impudique, mais ouvert à tous les lecteurs. Bien entendu, il suggère en filigrane des pistes pour aider les gens dans la détresse et revient sur une évidence : celle d'aimer avec sincérité et de ne pas vouloir oublier. le récit d'un homme qui pousse un cri d'alerte face au vide immense de l'absence et qui dénonce l'urgence de s'attaquer aux drogues, quelles qu'elles soient. Un livre qui traite principalement de résilience ! Sincère, mais tellement personnel que cela en devient un peu voyeuriste.
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Très déçu. J'apprécie Jean-Luc Roméro-Michel, et je me faisais une joie de lire son roman d'amour à destination de son cher et tendre Christophe. Mais ce roman n'est qu'une succession de villes, de pays, d'endroits ou d'hôtels fréquentés, sans compter les dizaines et dizaines d'amis cités. Je n'ai pas compté, mais il doit y avoir peut-être 100 lieux différents cités, et 100 amis cités. C'est à s'y perdre. Quel est l'intérêt ? La promesse promotionnelle, qui est celle d'un livre pour lutter contre le chemsex et alerter les pouvoirs publics comme le lectorat, n'est aucunement tenue. Jean-Luc Roméro-Michel n'en parle que très vaguement sur la fin, sur quelques lignes seulement. Les circonstances de la mort de Christophe sont également bien trop éludées.

Bref, je suis très déçu. J'adore l'homme, le militant, le couple qu'il formait avec Christophe, mais ce livre m'a profondément ennuyé, et surtout agacé, car il n'est qu'un simple listing de voyages et d'amitiés, et je m'en fiche.
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Fallait qu'il le pose par écrit. Jean Luc Romero est un survivant du vih. il vit avec Christophe un amour serein. Christophe a bien 20 ans de moins. et alors. Ils partagent ensemble comme engagement professionnel le militantisme. on est à Paris, à la « pointe de la vie gay ». Ici on peut pousser le curseur au plus loin. et le Chemsex est le dernier wagon qui déboule. Dans le monde gay on prend facilement l'ascenseur pour les derniers « cercle de l'enfer » : le sexe à l extrême, le corps générateur de sensations, l'oubli de soi. On ne filtre pas à l'entrée. voir sa mère s'immoler plus jeune donnerait même un accès illimité. Mais cela n'empêche pas d'avoir une vie de surface des plus angélique. Beaucoup sont ceux qui vivent avec cet aimant sombre et profond, ces sirènes lugubres. Et dans ce monde souterrain trainent des fossoyeurs, des charognards. Christophe en fut victime. Alors oui il faut que ca sorte. le quotidien de Jean Luc n'est pas forcément palpitant mais il fait preuve d'honnêteté et de pudeur.



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