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EAN : 9782267026368
329 pages
Christian Bourgois Editeur (03/04/2014)
3/5   5 notes
Résumé :
À partir d'une situation banale, Isaac Rosa développe une réflexion passionnante, particulièrement actuelle, sur les notions de peur, de violence et d'hystérie sécuritaire, au fil d'une intrigue servie par un suspense instillé avec talent et efficacité.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La peur, toutes les peurs : les peurs cultivées, alimentées, les peurs que nous connaissons tous, les peurs auxquelles nous cédons plus ou moins, elles sont toutes là, détaillées comme dans un véritable catalogue sous forme de chapitres entrecoupés de l'histoire de Carlos aux prises avec ces peurs et l'engrenage de sa lâcheté.
Un très bon roman, très efficace et prenant.
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critiques presse (1)
Actualitte
19 juin 2014
La peur a cessé d'être une alerte, ne protège plus. Elle a pris le dessus. Le lecteur peine à poursuivre dans cette ambiance presque diabolique et hystérique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nul doute que, pour une part importante, il craint d’être attaqué, agressé, dépouillé ; quelqu’un qui vous attrape par le bras au coin d’une rue, qui se glisse par la portière arrière de votre voiture tandis que vous êtes arrêté au feu rouge, quelqu’un qui sonne chez vous, un pied qui se place entre la porte et l’encadrement avant qu’on n’ait pu fermer. Mais le moins grave, en pareil cas, c’est ce qu’on a perdu, ce qui a été soustrait, l’argent, la montre, le véhicule. Ce qui compte, c’est le couteau planté dans le flanc, le bras serré autour de la gorge et le coup de pied dans la porte. De fait, il a encore plus peur des situations où aucun portefeuille n’a disparu et où aucune voiture n’a été volée, lorsque vient à manquer la motivation qui non seulement justifie l’entaille ou le coup, mais qui surtout lui donne une limite, qui y met un terme, car tout s’achève lorsque le voleur s’enfuit avec le butin, une fois son objectif atteint. Il a peur quand il n’y a pas cet objectif ou que celui-ci est autre, qu’il n’existe pas, n’est pas identifiable. Les cas où les coups ne cesseront pas en échange d’une liasse de billets ou d’un code secret de carte bancaire, car la seule chose qu’on peut et qu’on veut nous arracher, c’est la douleur.
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Elle avait l’habitude de laisser son sac à main suspendu au dossier de sa chaise lorsqu’elle allait aux toilettes ou qu’elle assistait à une réunion dans une autre pièce. Il n’était guère difficile de s’approcher et de profiter de son absence pour glisser une main dans le sac, en tirer son portefeuille et subtiliser un billet, en veillant à ne pas soustraire tout l’argent et à choisir une somme dont la disparition ne se remarquerait pas. Elle n’avait aucune raison de soupçonner quelqu’un, même si elle connaissait à peine certains de ses collègues, car la rotation du personnel était rapide, les gens ne restaient pas longtemps dans cette entreprise, ce qui renforçait le désintérêt et le ressentiment susceptibles de pousser un individu à voler sur son lieu de travail.
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Parfois, dans des conversations d’après-déjeuner, il lui est arrivé de plaisanter au sujet d’un soulèvement de mendiants qui, un jour, comme à l’unisson, décideraient de passer à l’action, de sortir de leur léthargie et de se mettre à réclamer, à poursuivre, faisant ainsi de leur attitude de supplique un geste politique : ne pas se contenter d’un refus courtois, devenir notre ombre, en appeler à notre mauvaise conscience, comme s’ils avaient été formés non par un meneur révolutionnaire mais par un expert en techniques de vente.
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La violence, plus que les violents, telle une chose qui serait au-dessus de ceux qui l’exercent, un air vicié, une menace permanente, un monstre qu’il faut alimenter par de fréquents sacrifices, une loterie à laquelle on ne choisit pas de participer, un phénomène qui se manifeste chaque jour de mille façons différentes, sous forme de minuscules fuites ou de grandes explosions, qui parfois passe près de nous, nous effleure ou nous touche.
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Il n’y a pas lieu de penser non plus au geste d’un pickpocket dans le métro : la récurrence des faits contredit pareille hypothèse et il n’est guère vraisemblable qu’un voleur s’empare d’un portefeuille, n’en tire qu’un petit billet puis le remette à sa place. On n’a pu lui voler l’argent que chez elle.
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