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3,79

sur 438 notes
« La guerre du feu » est l'un de ces livres que chacun croit connaître sans jamais les avoir lus et je pensais moi-même ne rien y découvrir. C'était une grave erreur et ce fut une belle surprise car ce roman nous conte bien plus que les pérégrinations de nos lointains ancêtres à la recherche du feu.
Il s'agit en fait d'une véritable oeuvre de fantasy dotée de tous les stéréotypes du genre : un guerrier aussi brave qu'intelligent, un traître particulièrement fourbe, une jeune vierge, une quête, des bêtes fabuleuses, bref, autant d'ingrédients que l'on retrouve dans quantité de romans de « sword ans sorcery ». Même les descriptions de combats ne sont pas sans évoquer celles des récits de Howard.
Finalement, il n'y a guère que son style pour nous rappeler que ce livre a été écrit en 1909. Rosny Ainé est adepte des longues phrases et des envolées lyriques célébrant la nature et le devenir de l'humanité. Cela surprend, donne au tout un genre particulier, mais n'est pas désagréable. Un peu comme si Proust avait entrepris de réécrire les aventures de Conan. Au final nous avons un livre bien plaisant qui mérite d'être redécouvert ne serait-ce que comme un précurseur de « l'éroïc fantasy ».

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"Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort."
La première fois que j'ai lu cette phrase, la toute première de ce chef-d'oeuvre, je devais avoir douze ou treize ans. Pour moi, ce fut un choc et j'ai dévoré "ce roman des âges farouches" avec un émerveillement que je n'ai jamais oublié. Émerveillement, mais aussi crainte, angoisse, stupeur, soulagement .... tant et tant d'émotions qui ont accompagné cette lecture formatrice.
Je l'ai relu à plusieurs reprises et chaque fois la magie a opéré ! la magie d'un récit exaltant qui vous emmène sur tous les chemins du rêve éveillé ...
Peu importe que ce que l'auteur raconte ait pu ou non se produire ! la belle affaire ! Ce qui compte, c'est sa capacité à nous entraîner dans ce fabuleux imaginaire où Naoh, le héros, pour conquérir Gammla, la désirable nièce du chef, va encourir les plus terribles périls pour rendre le feu à sa tribu.
Pour cela, il croisera la route du lion géant et de la tigresse, il apprivoisera le mammouth, il luttera vaillamment contre les mangeurs d'hommes à qui il dérobera le feu et se réfugiera auprès des mammouths, avec qui il réussira à nouer une alliance, la belle alliance de l'homme et de ce magnifique animal, doté de compréhension et de sagesse, la partie la plus exaltante de cette remarquable fresque.
Il rencontrera d'autres tribus, amies ou ennemies et enfin affrontera l'ennemi le plus terrible de l'homme, l'homme lui-même, en l'occurrence les trois frères Oulhamr, partis comme lui à la conquête du feu, et bien décidés à se l'accaparer pour prendre le contrôle de la tribu.
Quel merveilleux voyage que celui-là, où l'auteur invente un monde totalement affabulé, un univers empreint de poésie, qui nous fait sentir les présences animales, humer l'odeur des plantes, entendre le craquement rassurant du feu, suivre le chemin de la horde des mammouths, la trompe du grand mammouth, amicalement posée sur notre épaule .....
Ce voyage, on a envie de le faire, de le refaire, inlassablement !
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Depuis des générations, la tribu des Oulhamrs voyage en transportant le Feu dans des cages de pierre. Après un affrontement sauvage avec une tribu ennemie, les cages sont détruites. C'est la catastrophe, car si les Oulhamrs savent conserver le Feu, ils sont incapables de le produire. Faouhm, le chef, promet sa nièce Gammla ainsi que le bâton du commandement au guerrier qui rapportera le Feu à la tribu. Naoh, fils du Léopard, se porte volontaire.

Comme beaucoup j'imagine, je garde un bon souvenir du film de Jean-Jacques Annaud. C'est donc avec beaucoup de curiosité que je me suis plongé dans le roman de J.-H. Rosny aîné. D'autant plus que cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir cet auteur.

Lorsque la Guerre du feu parait en 1910, la paléontologie est une science encore jeune et la préhistoire une période méconnue du grand public. L'histoire a un côté exotique indéniable. Aujourd'hui, même après avoir lu Rahan et vu l'Odyssée de l'espèce à la télé, j'ai ressenti un réel dépaysement à la lecture du roman de Rosny aîné. J'ai découvert un monde sauvage et brutal, mais également beau, voire même poétique ; un monde où l'homme n'est pas encore l'espèce dominante.

L'aventure est simple, mais on ne s'ennuie jamais et les péripéties s'enchaînent naturellement. Les dangers sont nombreux, entre les animaux, les autres tribus d'hominidés et les aléas du climat. Rosny aîné dépeint la nature avec beaucoup de détails, nous faisant découvrir la faune et la flore de l'époque. Outre les grands fauves, les rois de la préhistoire sont les mammouths, qui ont droit aux plus belles scènes du roman.

Naoh, le fils du Léopard, est un guerrier agile et rusé. Primitif, mais non dépourvu de noblesse, il est en quelque sorte le prototype des héros futurs. Pas tout à fait un homme (ce n'est pas un homo sapiens) mais bien plus qu'un animal, l'auteur a réussi a lui donner une personnalité et des réactions crédibles. Naoh est un personnage rustique, mais attachant.

Je trouve que le roman a très bien vieilli. Il reste agréable à lire et ne m'a jamais paru daté. Une découverte rafraîchissante dans un été torride.
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Roman très célèbre sur la Préhistoire et je comprends pourquoi. L'auteur a su rendre une ambiance qui semble très réelle.
Naoh, Nam et Gaw partent à la recherche du feu perdu par leur tribu. Sur leur route, ils croiseront de nombreux dangers: ours, luons mais surtout hommes d'autres tribus.
Même si l'auteur part d'un postulat qu'on sait sans doute faux aujourd'hui (l'homme utilise le feu qu'il trouve dans la nature), ce roman pourtant ancien nous entraîne dans une époque encore méconnue. Et je me suis laissée emporter avec beaucoup de plaisir.
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Dans la tribu des Oulhamr, il y avait un feu, ou plutôt le Feu. Chaque membre de la tribu veillait à ce qu'il ne mourût jamais. Hélas, une autre tribu d'homme leur vola le Feu. Alors, la si petite flamme qu'avaient désormais les Oulhamr s'éteignit, et leur Feu était mort.

Le chef des Oulhamr décida que celui qui ramènera le Feu aura sa fille, Gammla et pourra prendre la place du chef après sa mort. Deux groupes se formèrent : Aghoo et ses deux frères, les hommes les plus redoutables de la tribu, et Naoh, Nam et Gaw.

Pendant toute l'histoire, on va suivre Naoh, Nam et Gaw dans leurs péripéties. Ils vont affronter la tigresse, le grand Lion et le plus féroce des animaux, l'ours Gris. Ils vont faire des batailles mais aussi créer des alliances. Et c'est avec ce courage, cette espérance et cette force qui feront que Naoh Nam et Gaw ne reculeront devant aucun danger, quel que soit le risque…

Cette histoire est pleine de batailles, de courage, d'alliances, de peines, de joies et de suspens. C'est une version abrégée, mais ce livre est quand même long. Il y a des mots difficiles à chaque page, alors je l'ai lu avec ma maman, car elle m'explique les mots patiemment et sans s'énerver.

Je remercie ma maîtresse, de ma classe de CM1-CM2, pour avoir inscrit ma classe à un rallye lecture, ce qui m'a permis de découvrir ce livre.

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Mon premier vrai livre ! A neuf ans.
Je me rappelle que je lisais à haute voix certains passages à ma mère et je me souviens de l'exaltation qui me prenait quand Naoh et ces compagnons fuyaient, dans des courses éperdues, de terribles dangers.
Mon esprit était comme halluciné, je ressentais cette fuite comme haletante mais aussi comme extraordinairement libératrice. Je commençais à capter au-delà du récit, ce que donnent les grands livres, une sorte de sens de la vie.
Étonnamment ce fut aussi, dans ma vie, une sorte d'anticipation : quand plus tard je me suis mis à courir de façon régulière avec énormément de plaisir, c'était comme une réalisation de ce que j'avais entraperçu de moi dans ce livre.

Le feu : quel symbole !
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Pendant la préhistoire, les Oulhamir ne maîtrisent pas le feu. Naoh avec l'aide de Nam et de Gaw promet de ramener le feu à la tribut. Court roman de J.H. Rosny Ainé sur les hommes préhistoriques. Certains chapitres sont splendides (la bataille entre les aurochs et les mammouths par exemple) mais les combats de Naoh se succèdent et se répètent créant un sentiment de lassitude.
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C'est un grand coup de cœur, pour ce roman éponyme de Rosny Aîné !
Cela semble inutile de le présenter, tant il est connu.

Sur cette terre encore sauvage, une tribu perd son feu, elle est en danger de mort ! Naoh, un jeune homme courageux, loyal, curieux, va partir à sa reconquête. C'est la lutte pour la survie, contre une nature hostile, et foisonnante qui n'épargne rien : c'est l'Homme contre les éléments, l'Homme contre les animaux carnassiers et bien sûr, l'Homme contre l'Homme. Mais l'Homme curieux qui sait écouter, fera des alliances qui lui rendront service. La richesse de plume de l'auteur, donne une petite idée, de l'abondance de cette nature, même si tous les animaux décrits n'ont peut-être jamais existé, leur présence reste cohérente avec le milieu.

A découvrir ou à relire!
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La horde des Oulhamrs qui possède le feu mais n'est pas capable de le fabriquer se fait attaquer par une tribu adverse. le feu est perdu dans la bataille, laissant la tribu bien démunie. Deux groupes de trois hommes sont envoyés à sa recherche : Naoh, fils du léopard, Nam et Gaw, dont nous suivrons les péripéties et Aghoo fils de l'Aurochs et ses deux frères, des brutes épaisses dont tous les membres de la horde ont peur. Celui qui reviendra recevra Gammla la fille du chef en guise de récompense.

Voilà donc notre trio parti à la conquête du monde du feu. C'est l'occasion pour l'auteur de nous faire parcourir les vastes étendues sauvages et dangereuses et de se lancer dans la description de la faune locale, qu'elle soit plus ou moins humaine ou animale. Entre les ours, les lions-tigres, les loups et les tribus hostiles, les trois Oulhamrs auront de quoi faire. Cela dit, ils ne rencontrent pas que de l'hostilité puisque une association amicale inopinée avec les mammouths (oui WTF, mais le livre tire son charme d'une certaine forme de naïveté) les tirera d'un mauvais pas, de même que la rencontre avec les Sans-Épaules (des homo sapiens probablement) qui maîtrisent le feu et apprendront beaucoup à Naoh. C'est assez chouette quoiqu'un brin répétitif. On ne trouvera rien de SF là-dedans. La parution de ce livre dans une collection de SF tient à mon avis plus à d'autres romans écrits par l'auteur et dans le rôle qu'il a joué dans la (pré)histoire du genre.
Le fils du léopard hait la puissance de sa race. Il la rend plus implacable, plus venimeuse, plus destructive que la puissance des félins, des serpents et des loups.

La fin est très intrigante. *** SPOILER ENTRE ICI*** le père offre sa fille à Naoh en lui disant en gros : "elle te servira de bonniche et si elle te désobéit tu auras le droit de la tuer". Naoh ne dit rien mais on sent dans le propos du dernier paragraphe que "non merci c'est gentil mais je ne mange pas de ce pain-là" (bon il prend la fille quand même bien sûr, faut pas pousser, on ne lui a pas demandé son avis ...)***ET LA*** Bref, du coup je demande vraiment comment Rosny se positionnait à son époque par rapport à la condition de la femme et ce qu'il a voulu dire par là, alors que le reste du livre ne porte absolument pas sur la condition féminine. Sur le sujet à la même période, je vous conseille vivement la saga de Jean M. Auel Les Enfants de la Terre (qui est semble-t-il en passe de devenir une série télé) qui propose une société préhistorique matrilinéaire dans laquelle les hommes et les femmes sont égaux (mais pourquoi ais-je revendus mes exemplaires ?).

Je qualifierais La guerre du feu de livre charmant et légèrement désuet. Il est plaisant à lire, bien qu'un peu répétitif et fait la part belle à la découverte de cette période de l'histoire humaine très méconnue (et encore plus à l'époque à laquelle est sorti le livre !) dont le potentiel littéraire et cinématographique est à mon avis sous-estimé. Il est fascinant de lire un roman se passant à cette période dont on sait à la fois beaucoup via les nombreuses traces archéologiques qui ont été retrouvées, et à la fois si peu, du fait de l'absence d'écriture. Les suppositions que l'on peut faire laisse la part belle à l'imagination, mâtinée d'anachronismes forcément, et Rosny Aîné relève décemment le défi.

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La tribu des Oulhamrs vient de subir une terrible défaite et la tribu rivale a détruit les trois cages contenant le feu. Depuis des générations, ils entretenaient la source du feu dans ces cages avec maintes précautions et un grand savoir-faire car ils étaient incapables de le faire surgir spontanément. Ils vont se retrouver obligés de se nourrir de viande crue et de grelotter la nuit. Après s'être retiré pour réfléchir, Faouhm, chef de la tribu promet sa nièce Gammla et sa succession à la tête de la tribu à celui qui leur rapportera le feu. Aussitôt, Naoh, le guerrier le plus grand et le plus agile, se porte volontaire car Gammla l'attire depuis des lunes. Mais un autre guerrier s'avance et tente de faire reculer Naoh. C'est Aghoo le velu, fils de l'Auroch, dont la force est légendaire.
Faouhm déclare que chacun des deux guerriers partira de son côté avec ses assistants et que le premier qui reviendra avec le feu deviendra le maître de Gammla et de la tribu.
S'ensuit un périple ponctué de maints obstacles. Entre l'ours gris, le tigre, le lion-tigre et la tigresse, les hommes des arbres, les mammouths, les Nains rouges, les Wah et pour finir Aghoo le velu et ses frères, Naoh, Nam et Gaw, les intrépides, devront faire preuve de ruse plus que de force pour arriver vainqueurs au bout de l'aventure.
La Guerre du feu, constamment réédité depuis sa première parution est un grand classique de ce qu'on appelle les romans préhistoriques, dans le genre Merveilleux scientifique, ancêtre de la science-fiction. Merveilleux parce que l'auteur avait toute latitude pour inventer des personnages et des interactions dont il ne restait aucune trace, scientifique parce qu'il fallait avoir des connaissances en paléontologie pour assoir le récit. D'autres auteurs se sont essayés dans le genre du roman préhistorique : Fernand Mysor dont nous avons publié dans Gandahar n°2 l'excellent roman Les Semeurs d'épouvante qui nous plonge dans la terreur permanente que vivaient les humains de cette époque face à une faune sauvage en pleine liberté, Claude Cenac et son cycle de la rivière rouge, Pierre Pelot avec le Rêve de Lucy et la série Sous le vent du monde, Jean Auel et son célèbre Les Enfants de la terre, l'anthropologue Élisabeth Marshall Thomas avec La Lune des rennes et La femme sauvage… Ce ne sont que des exemples, il y en a bien d'autres.

Ce qui distingue Joseph Rosny Aîné, c'est son style, épique, poétique, qui donne à son récit un souffle magique, une puissance de vie extraordinaire. le lecteur se glisse avec une grande facilité dans la peau de Naoh, son héros, l'un des premiers super-héros qui a influencé les jeux de nombreux petits garçons et suscité des vocations de paléontologues, comme celle de l'auteur Francis Carsac.
Les pages qui décrivent la nature et les animaux dénotent une connaissance approfondie de ces sujets et sont d'une grande beauté poétique :
« le fleuve roulait dans sa force. À travers mille pays de pierres, d'herbes et d'arbres, il avait bu les sources, englouti les ruisseaux, dévoré les rivières. Les glaciers s'accumulaient pour lui dans les plis chagrins de la montagne, les sources filtraient aux cavernes, les torrents pourchassaient les granits, les grès ou les calcaires, les nuages dégorgeaient leurs éponges immenses et légères, les nappes se hâtaient sur leurs lits d'argile. Frais, écumeux et vite, lorsqu'il était dompté par les rives, il s'élargissait en lacs sur les terres plates ou distillait des marécages ; il fourchait autour des îles ; il rugissait en cataractes et sanglotait en rapides. Plein de vie, il fécondait la vie intarissable. Des régions tièdes aux régions fraîches, des alluvions nourries de forces myriadaires aux sols pauvres, surgissaient les peuples lourds de l'arbre : les hordes de figuiers, d'oliviers, de pins, de térébinthes, d'yeuses, les tribus de sycomores, de platanes, de châtaigniers, d'érables, de hêtres et de chênes, les troupeaux de noyers, d'abiès, de frênes, de bouleaux, les files de peupliers blancs, de peupliers noirs, de peupliers grisaille, de peupliers argentés, de peupliers trembles et les clans d'aulnes, de saules blancs, de saules pourpres, de saules glauques et de saules pleureurs. Dans sa profondeur s'agitait la multitude muette des mollusques, tapis dans leurs demeures de chaux et de nacre, des crustacés aux armures articulées, des poissons de course, qu'une flexion lance à travers l'eau pesante, aussi vite que la frégate sur les nues, des poissons flasques qui barbotent lentement dans la fange, des reptiles souples comme les roseaux ou opaques, rugueux et denses. Selon les saisons, les hasards de la tempête, des cataclysmes ou de la guerre, s'abattaient les masses triangulaires des grues, les troupes grasses des oies, les compagnies de canards verts, de sarcelles, de macreuses, de pluviers et de hérons, les peuplades d'hirondelles, de mouettes et de chevaliers ; les outardes, les cigognes, les cygnes, les flandrins, les courlis, les râles, les martins-pêcheurs et la foule inépuisable des passereaux. Vautours, corbeaux et corneilles s'éjouissaient aux charognes abondantes ; les aigles veillaient à la corne des nuages ; les faucons planaient sur leurs ailes tranchantes ; les éperviers ou les crécerelles filaient au-dessus des hautes cimes ; les milans surgissaient, furtifs, imprévus et lâches, et le grand duc, la chevêche, l'effraie trouaient les ténèbres sur leurs ailes de silence. »

Rosny Aîné est le pseudonyme littéraire de Joseph Henri Boex, écrivain d'origine belge, né à Bruxelles en 1856 et mort à Paris en 1940. Il collabora jusqu'en 1908, avec son frère – Rosny jeune – sous le pseudonyme commun de J.H. Rosny. Tout d'abord séduit par le naturalisme (Nell Horn, 1886), Rosny Aîné rompit bientôt avec Émile Zola (Manifeste contre la Terre, 1887) pour laisser libre cours à sa fertile imagination. Empreint d'une « passion poétique » pour la science, il se place aux deux extrémités du temps puisqu'il écrivit principalement des romans d'anticipation, qui font de lui un des précurseurs de la science-fiction en France (Les Xipéhuz, 1887 ; la Mort de la Terre, 1910 ; Les Navigateurs de l'infini, 1927 ; les Compagnons du cosmos, 1934), et des romans préhistoriques, qui évoquent l'humanité à ses débuts (Vamireh, 1892 ; Eyrimah, 1895 ; Les Origines, 1895 ; la Guerre du feu, 1911 ; le Félin géant, 1920).
La Guerre du feu a été repris en bandes dessinées (2012 à 2014) et adapté pour la deuxième fois à l'écran par Jean-Jacques Annaud en 1981. Même si l'on sait maintenant qu'à l'époque où se situe ce roman, les hommes n'étaient pas de monstrueux hommes-singes agressifs et munis de gourdins mais plutôt de paisibles chasseurs-cueilleurs, ce roman n'a pas pris une ride et son succès ne se dément pas, encore aujourd'hui. CB

Chronique parue dans Gandahar 26 en décembre 2020
Lien : https://www.gandahar.net
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