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Tristan Roulot (Autre)Corentin Martinage (Autre)
EAN : 9782302091573
120 pages
Soleil (05/05/2021)
4.25/5   10 notes
Résumé :
Un assassin suivi de son loyal caddie. Un ancien gladiateur à la dérive. Des fêtards en cavale. Quand Maman, la vieille usurière qui tient Paris entre ses griffes, se fait voler son carnet de comptes. C'est tout la ville qui bascule dans le chaos. Qui sera le premier à mettre la main sur le petit carnet bleu ?

L'univers déjanté de Psykoparis trouve sa conclusion dans cette version définitive, incluant le premier tome et 60 pages inédites.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Psykoparis est une ode à la joie et au maniement des armes dans un Paris à la limite de l'anarchie dans lequel le goût de l'autodéfense est poussé jusqu'à un degrés de fanatisme exemplaire. Dans ce Paris du meurtre, chaque personne possède une arme, les étudiants apprennent d'ailleurs à la manier dans les amphithéâtres de la Sorbonne. Chaque arrondissement possède sont lot de mafieux et autre gangs de diverses origines mais tout le monde semble rendre des comptes à Maman, une mamie nova doucette qui prépare des confitures mais qui est aussi une terrible usurière, sans aucune pitié... Son petit carnet bleu contient toutes les dettes accumulées par les parisiens, allant du pauvre petit citoyen au dangereux gangster. Mais lorsque ce carnet disparaît à cause d'un groupe d'étudiants un peu fêtard, tout ce semblant d'ordre s'écroule et Paris bascule dans un chaos des plus jubilatoires...

Psykoparis est la création délurée de Tristan ROULOT au scénario et Corentin MARTINAGE au dessin . Ce duo est à l'origine de la série Goblin's , série de fantasy humoristique plutôt bien appréciée dotée d'un comique trash à la Kid Paddle ou Game Over. Mais en dehors de Goblin's , le duo s'était aussi retrouvé pour un premier tome de Psykoparis qui ne s'était pas vraiment fait remarquer malgré quelques bonnes appréciations de la part du lectorat. Psykoparis est rééditée cette année dans une version intégrale qui comprend donc le premier tome plus 60 nouvelles pages. Quoi de mieux qu'une intégrale pour concentrer en un seul volume cet opéra sanglant et follement décalé de cet odyssée criminelle dans les p'tites rues de Pariiiiis ?

Psykoparis est un chassé-croisé de personnages haut en couleurs allant d'un ancien combattant d'arène désabusé à un petit étudiant fétard en passant par un mystérieux recouvreur de dettes des égouts, un escrimeur raffiné mais implacable ou encore un clochard adepte du couteau sans compter une petite mamie qui tient Paris entre ses douces griffes... Psykoparis est une faradonle de personnages allumés dont les rencontres se clôturent souvent sur de la confrontation à l'arme blanche et force éclaboussures de sang.

Corentin MARTINAGE pousse le degrès trash de Goblin's à un autre niveau, moins accessible et , parfois plus premier degrès, mais vraiment jubilatoire. Si vous appréciez l'action stylé d'un Tarantino ( comparaison qui revient souvent dans les critiques de Psykoparis) , vous apprécierez Psykoparis qui se lit un peu comme un midnight movie où une série B totalement folle dans lequel tous les coups sont permis. Au passage, la première de couverture a l'allure d'une bonne vielle affiche de ciné décérébré et décomplexé avec sa galerie de personnages en V.

Avec ce titre, les auteurs ont créé un vaste terrain de jeu transfigurant un Paris dans lequel le quartier de Montmartre est devenu une zone autosuffisante gouverné par un évèque autoproclamé ou des Catacombes abritant une zone pour les marginaux et les pauvres. Paris est aux mains des mafias et des gans mais pourtant tout baigne dans une sorte de contrôle avec une sélection de tueurs au service de "l'ordre" qui mettent fin aux exactions les plus sauvages, quand certains se laissent à des meurtres un peu trop gratuit comme en témoigne l'ouverture du titre dans lequel un petit café parisien devient le lieu d'un combat façon Kill Bill.

Côté personnages, il y en a pour tout les goûts dans cet univers désaxé. Pour ma part, j'ai bien apprécié le tueur collectioneur d'armes de prestiges, son ton raffiné et toujours accompagné de son Watson de caddy qui , à la place d'un club de golf, lui présente une arme suivant la situation. Les personnages sont tous plutôt allumés, tous animés par un comique de caractère singulier. C'est jubilatoire avec un minimum de drama histoire de donner un peu de force narrative. Ainsi , Psykoparis reste quand même un titre à ne pas mettre entre toutes les mains. C'est un bd adulte où l'ultra-violence peut donner lieu à des combats enragés mais aussi à des scènes un peu plus frontales...

Au dessin, Corentin Martinage s'en donne à coeur joie. Sa ligne est fluide avec beaucoup de rythme et il évite le côté passe-partout en affublant ses personnages d'un bon chara-design. Vous associez cela avec une colorisation très agréable emmené par un trio ( rien que ça) Jean-Noël le Moal, Julie Poupart et Mikl ... Une colorisation qui apporte énormément de bonne humeur à ce titre. C'est très lumineux et cela contribue à accenter cette ambiance totalement déjanté. Force est de reconnaître que dans le fond , la ligne peut s'avérer un peu classique... Nous ne sommes pas dans un dessin aussi stylé et démarqué qu'un Tyler Cross ou un Il faut Flinguer Ramirez pour rester dans la lignée du polar féroce emprunt d'humour noir mais le rythme, la fluidité de l'action, la folie des personnages contribuent à faire de ce Psykoparis un véritable festival !

Je freine un peu l'enthousiasme de cette critique car si Psykoparis s'avère une bonne bd d'été tout le long, une bonne course-poursuite effrénée, j'ai été moins convaincu par le final qui précipite un peu trop vite les choses. Là où on aurait pu s'attendre à un bon Last man standing ou un bon duel à trois, les auteurs raccourcissent un peu le combat avec un peu d'ellipse et un coup de tranchant en une case horizontale. C'est un petit dommage car l'action était tellement omniprésente tout le long de l'album qu'on pouvait s'attendre à un duel au sommet. En somme, cette odyssée criminelle est réussie dans l'ensemble , il ne faut pas chipoter, mais elle se laisse maladroitement trancher par son rythme furieux en fin de volume. Peut-être est ce dû au fait de porter une conclusion 10 ans après la sortie du premier tome...

En dépit d'un final qui aurait gagné à être beaucoup plus intense et ce malgré une fin ouverte en mode cercle vicieux., Psykoparis est une odyssée criminelle jubilatoire, un festival de personnages allumés dans un Paris qui l'est tout autant. Pour les amatrices et amateurs de polars enfiévrés , agressifs et tout simplement excitant.

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Que voilà une BD originale dans le paysage hexagonal ! Originale sur la forme, le fond et l'édition. Pour l'édition, il aura fallu dix ans aux auteurs pour terminer cette intégrale. Les 48 pages du premier tome ont enfin connu une suite et une conclusion avec 60 pages supplémentaires. Les auteurs en ont profité pour affiner les dessins et les couleurs. le format ressemble à un croisement entre un comics et un manga, mais attention, ce n'est pas une BD pour enfant. Certaines scènes sont très violentes. Parce que à PsykoParis, version parallèle de notre capitale, les personnages se battent à l'arme blanche et les combats sont sanguinaires et plutôt réalistes.
Dans ce Paris qui, au niveau architectural, ressemble beaucoup à celui que nous connaissons, des étudiants organisent une fête dans une maison délaissée par ses occupants partis en vacances, semble-t-il ? Pour cela, ils « vident » les lieux des meubles en les apportant à un prêteur sur gage. le petit problème, c'est que cet appartement est en vérité, la propriété de Maman, une sorte de parrain de toute la pègre locale, et que dans l'un des meubles, se cachait un carnet où elle inscrivait toutes les créances de son empire mafieux. Autant dire que beaucoup de monde vont se lancer à la recherche de ce carnet, des gangsters, des tueurs à gages, des personnages improbables et déjantés. La vie de nos jeunes étudiants, va se retrouver légèrement perturbée.
Alors, oui, c'est violent, mais le Parrain de Coppola était violent ; les films de Tarantino et de Sergio Léone aussi. La violence est ici le reflet de ce monde uchronique où chaque personnage doit se défendre seul contre ses ennemis. Pas d'État, pas de sécurité, pas de technologie moderne non plus ! Ces combats sont extrêmement bien dessinés et sont des ingrédients à part entière d'un scénario totalement déjanté qui nous offre de nombreux retournements de situations.
C'est vif, dynamique et souvent très drôle. C'est très dense, au niveau richesse scénaristique et tous les thèmes ne sont pas développés à leurs juste valeur. Les éléments politiques et religieux et certains personnages énigmatiques auraient mérité un traitement plus approfondi. Mais la volonté des auteurs de terminer le récit et de nous offrir une sorte de one shot avec cette intégrale est à prendre en compte et à saluer.
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Un monde d'après où seules les armes blanches règnent, chacun en possède au moins une. La loi du plus fort s'est à nouveau installée et nous suivons un groupes de jeunes cambrioleurs skaters qui volent la mauvaise personne. Les conséquences de ce larcin sont inimaginables. Elle entraine une lutte des clans féroces. On trouve dans cette BD une longue série de règlements de comptes et d'assassinat banalisant la violence. Des personnages ressemblent à certains vrais hommes connus et l'auteur a inclus une scène inspirée de Kill Bill et d'autres d films d'horreur. Un monde qui semble vivre sans aucun système policier parait peu crédible et aucune morale ne s'en dégage. Nous sommes face à une sorte de GTA de la BD.
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Sanglant et déjanté

Porté par un scénario à grand spectacle tout à la fois fun et débridé que l'on pourrait qualifier de tarantinesque, avec son lot de personnages joyeusement barrés, et servit par le dessin dynamique et expressif de Corentin Martinage, Psykoparis est un divertissement certes sanglant et violent mais aussi et surtout follement jubilatoire et indéniablement rafraîchissant…

Psykoparis, planche de l'album © Soleil / Martinage / Roulot / Moal / Poupart / MiKlQuelle heureuse idée d'avoir achevé ce récit iconoclaste amorcé en 2011 (putain, dix ans !!!) et qui semblait depuis abandonné, laissant de nombreux fans (en gros tous ceux qui ont eu la chance de le lire !) un brin frustrés, voire avec des envies de meurtres, histoire de faire couleur locale… Doté d'une pagination généreuse (près de 116 pages !), ce récit de Tristan Roulot vous entraînera dans un univers uchronique azimuté et décalé, un Paris futuriste dénué de technologie et de force de l'ordre où chacun se ballade avec une lame pour protéger sa peau…

Si le récit vous fera passer un très agréable moment de lecture, on en sort un brin frustré tant on sent que les auteurs avaient potentiellement encore plein de choses à nous raconter, de multiples arcs narratifs à prolonger et de nombreux personnages à développer… Citons pêle-mêle le Prostpecteur, Monsieur Paul, Amjad, la ville sous la ville, les intrigues politico-religieuses et j'en passe ! L'univers foisonnant est véritablement unique et ne ressemble à rien de connu… Et tant de mystères subsistent ! On en redemande, clairement…

Une énorme surprise et un énorme coup de coeur qui, par son ambiance décalée n'est pas sans évoquer le non moins jubilatoire Il faut flinguer Ramirez de Nicolas Petrimaux… dans un registre très différent toutefois ! Mais tout aussi fun et violent !
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Vidéo de Tristan Roulot
Le premier tome de "la forêt du temps" est disponible en librairie. Il s'agit d'une aventure fantastique, dans laquelle on suit un groupe d'enfants en quête du fragment de la pierre du temps qui a disparu...
Mais qui de mieux que le scénariste de la série, Tristan Roulot, pour nous en parler ? Écoutez son interview et lisez un extrait gratuit de la BD sur notre site !
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