Je suis tombé sur ce livre écrit par un spécialiste britannique de l'espace. le procédé d'exposé est le même dans tous les chapitres: lors de chacun de ses déplacements, l'auteur a une conversation avec un chauffeur de taxi – sur la vie extraterrestre et autres sujets connexes, comme par hasard… Entre autres choses, il envisage des rencontres avec d'éventuels Martiens, ou des communications avec des civilisations vivant sur des exoplanètes; il discute aussi du tourisme spatial (qui n'en est qu'à ses débuts, aujourd'hui) d'une manière concrète. Concernant le système solaire, l'auteur a deux discours contradictoires: d'un côté, il souligne le caractère extrêmement inhospitalier de la vie hors de notre planète; d'un autre côté, il fantasme sur une ascension du gigantesque Olympus Mons, sur la planète Mars – un projet chimérique, absurde…
Ce qui m'a vraiment passionné, ce sont d'autres considérations qui n'ont pas forcément une relation avec les voyages interplanétaires. Par exemple, le rôle fondamental des innombrables bactéries sur Terre réalisant des réactions chimiques impliquant notamment l'azote atmosphérique, sans parler de la métabolisation des nutriments dans notre tube digestif. J'ai aussi appris que, dans l'atmosphère primitive de notre Terre, il n'y avait pas d'oxygène, ce qui n'empêchait d'ailleurs pas l'existence de microbes anaérobies; l'oxygène a été généré ensuite par des bactéries d'un nouveau type, utilisant l'eau et la lumière solaire (photosynthèse). l'accumulation d'oxygène a permis le processus fondamental du métabolisme: la combustion interne lente qui fournit l'énergie pour l'activité humaine…
Encore plus intéressante, la question: d'où vient la vie ? Elle a commencé par la plus simple bactérie, avec l'indispensable enveloppe qui l'encapsule (formée de "carboxyliques" à tête hydrophile et queues hydrophobes). Cette bactérie a eu aussi besoin des enzymes, construites avec des protéines (dont la base est faite d'acides aminés); on trouve ce type de molécules dans la roche des météorites vieilles de milliards d'années !. La bactérie a eu également besoin d'un code pour stocker et décrypter les informations nécessaires:
L ADN (formé de 4 bases azotées seulement). En pratique, comment s'est mis en place le processus initial de création de la vie ? le scénario n'est pas encore établi, mais on peut imaginer les milliards de milliards de réactions chimiques qui ont permis – magie du hasard – l'apparition de la première bactérie. Vraiment, ça fait rêver !
Toute la partie du livre concernant la biochimie et l'apparition de la vie m'a apporté des informations nouvelles pour moi. Je ne regretterai donc pas cette lecture.