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3,49

sur 637 notes
Oui je crois que l'autrice ne savait pas en effet quoi écrire comme elle le souligne d'entrée de jeu et cela donne ce livre coupé en deux: sa vie clandestine à elle qui ne l'est pas tant que ça, curieusement mise en parallèle avec celle forcément clandestine de ce fameux groupe anarchiste ou révolutionnaire qui sombre dans l'assassinat…Je suis passé bien à côté de ce livre …
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Le seul intérêt de ce roman aura été pour moi de me replonger dans l'histoire d'Action directe et de cette page de l'Histoire bien particulière de la fin des années 70 sur un plan social et politique. Mais, le roman quant à lui ne m'a pas touchée, pour ne pas dire m'a rapidement ennuyée au point de le laisser de côté pour le reprendre plus tard, mais en vain. Aucune âme, peu de sentiments, l'impression au fil des pages de vouloir me faire avaler quelque chose auquel je n'adhère pas et c'est très désagréable.
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On a sans doute tous une vie clandestine. Un côté obscur que personne ne soupçonne, que nous nous cachons ou que nous avons oublié parfois.
Monica Sabolo l'explore avec ce roman: en panne d'inspiration à une période compliquée de sa vie, elle entreprend l'écriture d'un livre sur le groupe Action Directe qui terrorisa la france au début des années 80. En enquêtant sur ses membres, en retraçant leurs parcours dans la clandestinité puis en captivité et en essayant de comprendre ce qu'ils ont ressenti en commettant le pire elle va progressivement ramener à la lumière une part d'ombre de sa propre vie et retrouver un peu de sérénité.

C'est l'histoire d'un cheminement personnel, intime, touchant, soutenue par une écriture brillante et un formidable travail sur les années Action Directe; quand les photos de ses membres étaient, pour ceux qui s'en souviennent, sur des avis de recherche placardés dans les bureaux de poste.

J'ai particulierement aimé ce livre et je vous le recommande.
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Un roman troublant, qui ne laisse pas indifférent. Beaucoup de souffrances physiques, morales. de nombreuses questions également sur le pardon, le silence, l'humanité.
Une enquête minutieuse de la part de l'autrice sur Action Directe lui permet de retrouver la mémoire sur sa propre histoire, les deux enquêtes se rejoignent par moment, c'est troublant, parfois dérangeant.
Un roman singulier.
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C'est une absence d'inspiration puis une quête personnelle qui vont mener l'autrice à s'intéresser aux Brigades rouges italiennes puis à se focaliser sur Action Directe en France. le lien : ce père biologique italien dont elle apprend l'existence tardivement.

Tirant les fils de son enfance, elle avance pas à pas pour se confronter à l'effroyable, l'inceste dont elle a été victime de son père adoptif et mener en parallèle une enquête (plutôt une quête) afin de rencontrer les membres survivants d'Action Directe.

Si la position vis-à-vis des membres d'Action Directe peut paraître courageuse pour certains (la violence terroriste en réponse à la violence de l'ultra libéralisme), cette fascination m'a un peu dérangée, surtout à la fin. Monica Sabolo dresse pourtant un portrait tout en finesse de Nathalie Menigon, Joëlle AUBRON et Jean-Marc ROUILLAN, gardant en mémoire leurs crimes, revenant sans cesse sur l'assassinat de George Besse le patron de Renault en 1986 mais cela ne suffit pas à dissiper mon malaise.

Pourtant j'aime l'écriture brumeuse et lente de Monica Sabolo qui m'a replongée dans l'ambiance de Summer, un de ces précédents romans dont je garde un très bon souvenir de lecture.

Une lecture intéressante car elle replonge le lecteur dans les heures noires du terrorisme d'Action Directe, les motivations de ses membres, leurs actions, revendications, trahisons...

J'ai trouvé un peu douteux et incompréhensible le lien avec son histoire personnelle (j'ai vaguement eu le sentiment qu'elle cherchait un traumatisme identique au sien dans l'histoire de Nathalie Menigon). Où alors la recherche du pardon ?
« Je te pardonne mais je ne te pardonne pas » dira-t-elle adulte lorsqu'elle se rend sur la tombe de ce père incestueux.

En résumé, une lecture en demi-teinte qui ne laisse pas indifférent à l'atmosphère étrange et irréelle, superbement écrit.



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Oui mais non ? Et puis peut-être ? Quoique ? Et si ? Que d'interrogations, d'avancées et de reculades pour dire que finalement la mémoire c'est pas ça. Qu'est-ce que la véracité par rapport à la vérité ? Et puis on croit que et en fait non. Tout à plusieurs facettes et tout est soit très loin, soit trop près, soit juste derrière un voile de papier.
Lecteurs qui aimez les choses claires et nettes, passez votre chemin. Ce n'est pas du Modiano, non plus, pas assez de poésie. La résurgence d'un vécu personnel traumatisant mis en parallèle avec les sentiments des terroristes d'Action Directe, mis en lumière avec l'interdiction de parler de soi, des autres. Les recherches sur le groupe, ce que sont devenus les protagonistes, comment les aborder, les écouter, les « entendre » avec ce que l'autrice sort du plus profond d'elle-même. Les notions de violence ou pas, de culpabilité ou pas pèsent moins que les souffrances vécues par les victimes, par le traumatisme de l'enfance, là il n'y a pas de si et de peut-être, c'est vérifiable, réel et donc ce n'est pas le sujet du livre qui d'un bout à l'autre se veut questionnant. Ça me laisse un goût amer même si la belle amitié entre l'auteur et la vieille femme membre ou ex-membre des groupes violents est mon passage préféré. J'ai lu ce roman avec beaucoup d'intérêt ou pas, alors à la manière de l'auteure, à lire ou pas, c'est selon.
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Action Directe, groupuscule d'extrême gauche qui veut libérer la classe ouvrière, croyant agir pour le bien de l'humanité.

Clandestin : qui se fait en cachette, qui a un caractère illicite.

Syndrome de dissociation traumatique. Une vie en double fond.

En choisissant Action Directe comme sujet de son prochain roman, Monica Sabolo lève le voile des ténèbres qui couvrent son existence.

Qui est son père ? Que sait-elle de ceux qui l'entourent ? Comment vivre quand la mémoire nous révèle que l'on a subi l'irréparable ?

« Ce qui n'existe pas insiste, insiste pour exister ».

Ce roman, c'est une pépite littéraire, comme je les aime. Un roman à plusieurs niveaux, une porte se ferme, une fenêtre s'ouvre, un tiroir se vide. Chaque détail permet d'apprivoiser les liens entre l'autrice, la violence et Nathalie Menigon.

Ce roman, c'est un coup de maître de Monica Sabolo, un récit puissant sur la mémoire et ses mécanismes secrets.

Ce roman, c'est un MUST read de cette rentrée littéraire !

Ce roman, c'est peut être le prochain Goncourt !

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Bonjour!

Ce livre sera peut-être le Prix Goncourt... 🤷

Allez savoir pourquoi, je ne suis pas parvenue à me laisser entraîner dans cette histoire.

J'ai pourtant vu chez pas mal de personnes des avis positifs.
Tant sur l'histoire que sur l'écriture.
Et moi, rien...

Alors je l'ai abandonné... ce que je fais rarement, en me disant que plus tard, peut-être...

Ça arrive...

Le mois de septembre a été un mois de boulimie livresque, j'ai peut-être besoin de m'aérer l'esprit.

Il fait beau, je vais aller à la rencontre de l'automne.

Faire une journée "off" lecture...

Bonne journée à toutes et tous☀
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Avis mitigé sur ce livre: pas sur la forme, j'ai beaucoup apprécié le style, la prose de l'auteure est admirable, mais sur le fond je ne peux pas adhérer à ce mélange de passion / intérêt pour des personnes qui au final ont été et resteront des assassins, même si on peut comprendre à la base les luttes qu'ils revendiquaient (mais pas la forme). le parallèle avec la vie de l'auteure m'est aussi apparu assez artificiel; par contre, j'ai encore été atterré par ce père incestueux, même si le terme n'est jamais évoqué et que les souvenirs sont pudiquement très flous. En quelques mois, j'aurai côté auteures françaises touché l'innommable un peu trop à mon goût, mais ce sont des lectures nécessaires et salutaires pour que ces faits ignobles soient reconnus et combattus (Camille Kouchner, Vanessa Springora). Au final, je pense m'intéresser à d'autres livres de Monica Sabolo, afin de retrouver son verbe dans un autre contexte. Je n'ai sans doute pour moi pas commencé chez elle par ce qui me plaît le plus.
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La parole des femmes se libère et prend parfois de curieux chemins. Il suffit de parler de cette libération pour que l'on crie au génie et l'on se pâme d'admiration devant tant de courage. Aucune ironie de ma part, je ne connaissais pas cette auteure, je ne la connais pas plus aujourd'hui. J'ai vu une interview sur ARTE, toute en sensibilité. le parallèle entre la descente aux enfers des militants d'Action directe dans les années 80 et la propre mise en abîme des rapports avec son père adoptif m'a paru "tirée par les cheveux". Je ne suis pas le seul, je l'ai lu ailleurs. Cela me rassure sur mes capacités à saisir le rapport entre Action directe, ses membres féminins notamment, leur errance et leurs destins différenciés et les abus dont a été victime l'auteure. le côté obscur, caché, clandestin est le lien ténu entre les deux narrations. Les fils qui se tissent m'ont semblé fragile. L'intérêt du livre se trouve dans le retour de mémoire sur une période qui nous semble aujourd'hui fort lointaine. L'incompréhension de l'auteure sur la motivation d'Action Directe est révélatrice d'un changement de paradigme dans la lecture des problèmes de notre monde, et sur leurs causes. Oublier qu'il y eût d'autres idéologies que le libéralisme galopant contemporain révèle une faille mémorielle et une volonté de réduire la gauche idéologique à un gouffre suicidaire dont Action directe serait le symbole mortifère. Ce parallèle, avec tout le respect que je dois à l'auteure, est réducteur. Chercher un déséquilibre psychique, une fragilité mentale dans l'engagement politique total serait-il un moyen pour l'auteure de se sentir moins seule dans sa souffrance, dans sa quête d'une réponse à la question: pourquoi ?
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