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Coeur d'acier tome 1 sur 3
EAN : 9782253195245
528 pages
Le Livre de Poche (14/01/2015)
4.03/5   259 notes
Résumé :
On les appelle les Épiques. Il y a dix ans, ils ont été frappés par un éclair. Depuis ils possèdent d’incroyables pouvoirs. Mais leurs intentions ne sont pas bonnes…

À Newcago, un Épique appelé Coeur d’Acier s’est emparé du pouvoir. On le dit invincible : aucune balle ne peut le blesser, aucune épée trancher sa peau, aucune explosion le détruire. Seuls les Redresseurs, un groupe d’humains ordinaires qui ont consacré leur vie à étudier les Épiques afin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Pourquoi ai-je mis si longtemps avant de sortir ce roman de ma PAL ?! J'ai tout simplement frôlé le coup de coeur. L'auteur a su proposer le cocktail idéal : des super-méchants crédibles, un monde sombre, un héros aussi attachant que malin, des personnages secondaires variés, un scénario basé sur la vengeance assez classique, mais bourré d'action, ainsi que de l'humour ! Pour tout vous avouer, j'étais même tellement conquise durant ma lecture que, alors que je n'étais qu'à la moitié du livre, j'ai commandé la suite. Je souhaitais directement pouvoir enchaîner avec le second opus. Hélas, il n'est pas encore arrivé… J'espère que cela ne tardera pas trop ! En tout cas, j'ai hâte de retrouver le jeune David et l'équipe des Redresseurs !

Ce qui m'a surtout fait apprécier ce premier volet, c'est son univers noir, mature, corrompu et inquiétant rempli de super-héros aux viles intentions. Dès le début, Brandon Sanderson plante le décor et annonce la couleur : le lecteur assiste à une attaque mortelle dans une banque. David, enfant âgé de huit ans, va assister à l'horreur avec l'Exécuteur qui va assassiner bébés, enfants et adultes grâce à son pouvoir incommensurable. La scène est terrible, presque à vomir ! J'avais beaucoup de peine pour ces innocents qui étaient là au mauvais moment et au mauvais endroit… C'est grâce à ce passage bouleversant que l'on va commencer à réaliser que la ville de Newcago n'est pas un lieu pour vivre idéal. Là-bas, les super-héros (que l'on appelle « Épiques ») sont tous des super-vilains. Il n'y a aucun justicier pour sauver les citoyens. Les Épiques gouvernent en maîtres, tuent quand bon leur chante, ont fait disparaître la lumière du jour et se laissent guider par leurs envies ou le profit. Au-dessus de tous ces individus, on distingue Coeur d'acier, un puissant Épique qui dirige en tyran. Il m'a fortement rappelé « le Protecteur » dans la génialissime série tv/de comics « The Boys ». Comme le Protecteur, Coeur d'Acier a des allures de Superman corrompu, dépravé, odieux et semble être quasiment divin. Personne ne peut le blesser que ce soit par balles ou avec un autre pouvoir. Pourtant, l'impétueux David a juré vengeance : ce monstre a exterminé son père à la banque. Il le tuera, même s'il ne connaît pas encore la manière dont il procèdera.

C'est donc dans ce monde de super-criminels qui ne se soucient en rien de rendre la justice, qui méprisent les humains et abusent de leurs pouvoirs, que va évoluer notre héros. Celui-ci m'a directement séduite avec son caractère. de nature dynamique, impulsive, observatrice, intelligente, drôle et parfois naïve, ce petit malin va souvent faire preuve d'improvisation dans sa lutte contre les Épiques. Même s'il n'est pas allé à l'école et a directement travaillé, il a tout de même plusieurs cordes à son arc : en plus d'être doué avec un fusil, il a étudié les Épiques et cherché leurs failles, en vue d'un jour les abattre. Pour mener à bien ses desseins, il va tenter de contacter les Redresseurs, des rebelles que l'on pourrait considérer comme les protecteurs de l'humanité. Cette petite équipe m'a énormément plu ! Tia la geek adepte de coca-cola, Abraham le sage, Cody le comique de service, la belle Megan et le chef Prof Jon ont su me charmer en quelques chapitres. Bien que certains résistants soient encore très mystérieux, notamment Prof et Megan dont j'avais deviné plusieurs secrets, j'ai aimé découvrir chacun d'eux et j'ai adoré les voir tisser des liens avec le jeune orphelin !

En dépit d'une base scénaristique reposant sur la vengeance, cet ouvrage immersif propose énormément de tensions et de rebondissements. Des courses-poursuites intenses, aux complots, aux assassinats dans l'ombre et aux fusillades épiques, il y a de quoi faire ! J'ai pris grand plaisir à découvrir tout cela. Parfois, j'ai également ri, en particulier grâce à Cody ou à l'humour volontairement foireux de David. Certains passages m'ont tenue en haleine, d'autres m'ont surprise (ex : le secret de Confluence), tandis que le dernier tiers était impossible à lâcher ! En définitive, j'ai passé un super moment ! Je recommande cette lecture à tous ceux qui affectionnent les histoires de super-héros non-conventionnelles, avec des personnes faisant le mal et le faisant bien (pas simplement pour jouer les méchants) ! Merci encore à Amanda pour ce cadeau d'anniversaire vraiment bien choisi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Comme souvent avec Sanderson, l'idée de base est superbe et n'avait jamais été réellement exploitée, du moins pas à ma connaissance. Que les gens qui ont des super-pouvoirs deviennent tous des super-méchants, sans qu'aucun d'entre eux n'échappent à la tentation de tyranniser les simples humains, ainsi que le craignent certains dans les X-men, c'est plutôt bien amené ! Le style est impeccable, et on suit les mésaventures des Redresseurs avec intérêt, c'est un bon bouquin d'action.

Après, j'ai trouvé que, par rapport aux autres bouquins que j'ai lu de lui, c'est un peu trop "jeunesse". Le héros est un vieil ado parfois très ado, et parfois tellement adulte que ça en devient un peu incohérent. Sanderson s'est beaucoup amusé, semble-t-il, à faire dire des métaphores idiotes à ce "héros", David. Un peu ça va, mais bon, au bout d'un moment, ça devient un peu pénible.
Par ailleurs, j'ai vu venir les révélations du dénouement d'assez loin. Disons qu'il n'y a pas eu de grande surprise. L'avantage c'est que même si c'est le premier tome d'une trilogie, ça peut parfaitement se lire comme un one-shot, puisque ça finit.

Bref, c'est pas le meilleur Sanderson que j'ai lu, mais ça reste d'un bon niveau si on le resitue dans le cadre "jeunesse". Mon préféré de lui reste Warbreaker.
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J'ai eu une grande période à vide où j'avais beaucoup de mal à entrer dans un livre. Surtout parce que tous les livres qui passaient entre mes mains mettaient beaucoup de temps à démarrer. Et puis il y a eu Coeur d'Acier.
Ce livre je l'ai fait durer car c'était le seul qui me passionnait. Et vraiment je ne le regrette pas. Tout d'abord résumons l'histoire (pas de spoiler) :

Depuis l'apparition de Calamité dans le ciel, des Épiques sont apparus. Ils ont l'apparence d'humains mais ont des pouvoirs exceptionnels... Ils pourraient être fascinants et être les super-héros des comics et autres bandes-dessinés que nous avons l'habitude de lire mais non. Les Épiques utilisent leurs pouvoirs pour dominer les humains lambda, les réduire en esclavage dans un règne de la terreur. Cependant ils ont tous une faiblesse.
David a 8 ans, il est à la banque avec son père quand un Épique entre et commence à tuer les gens qui s'y trouvent. Coeur d'Acier entre ensuite dans la banque et montre sa supériorité sur l'autre Épique. le père de David tire avec un pistolet sur l'autre Épique pour sauver Coeur d'Acier mais celui-ci est frôlé par la balle et est très légèrement blessé au visage. Après cet incident, Coeur d'Acier tue toutes les personnes présentes dans la Banque et détruit le bâtiment. Mais David a pu s'échapper. Il est le seul qui a vu Coeur d'Acier saigner.
10 ans plus tard, David a grandit mais son but dans la vie reste inchangé : tuer Coeur d'Acier.

Durant toute l'histoire on suit le point de vue et les pensées de David. Ce qui est parfois très drôle notamment ses métaphores ratées ! Entre le rire, l'action, les larmes...ce roman vous prend les tripes et les tord jusqu'à ce vous ayez lu la dernière ligne de la dernière page.
Les personnages sont tous intéressants et complexes, ils ont tous les qualités et leurs défauts qui font qu'ils sont humains (j'entends par là pas uniquement des personnages de papier qui représentent une facette caricaturée de la nature humaine).
Ce roman combine différents genres à mes yeux car nous menons toute une enquête autour des Épiques, on participe à la stratégie des combats, les combats, d'ailleurs, sont prenants, rapides, nerveux (vous ne pouvez clairement pas faire de pause dans votre lecture durant un des combats), il y a également une pointe de psychologie et de drague.
Le combat final dure plusieurs chapitres et on y lit deux gros coups de théâtre et on vérifie ou non toutes les hypothèses qu'on a élaboré au cours du livre. Personnellement cette fin m'a surprise mais une très bonne surprise. Après c'est peut-être moi qui suis naïve mais j'ai adoré cette fin et ce roman en général.
Je le recommande à toutes les personnes qui aiment la SF et tous ceux qui aiment les sensations fortes et même tout le monde en général ! Ce livre est super ! Foncez, vous ne le regretterez pas ;)
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Cela fait 10 ans.
10 ans que David a vu son père se faire tuer devant ses yeux par Coeur d'Acier.
10 ans qu'il étudie, observe, analyse le moindre fait et geste des Epiques, des personnes dotées de capacités extraordinaires, afin de trouver leurs faiblesses.
10 ans qu'il surveille les allers et venues des Redresseurs, justiciers qui tuent les Epiques, dans l'espoir de rejoindre leur rang.
10 ans qu'il risque sa vie dans les bas-fonds de Newcago pour la moindre suspicion d'information lui permettant d'atteindre son objectif.
Cela fait 10 ans que David attend de pouvoir tuer Coeur d'Acier et venger la mort de son père. Et aujourd'hui, il est temps de mettre son plan à exécution.


Ce roman est pour moi une très belle découverte. Je l'ai trouvé perdu sur une étagère de la bibliothèque et son résumé m'a tout de suite inspiré. Et il tient ses promesses.

Ce roman est très addictif et se lit extrêmement vite. Dès les premières lignes, on est emporté par une vague de suspense, de rebondissements et d'action.
L'intrigue est très bien construite. A de nombreuses reprises, la situation prend un virage à 180° et l'on ne sait pas où cela va nous mener, comment les personnages vont-ils parvenir à leur fin ? Mais on n'a pas le temps de se poser trop de questions, l'action ponctue l'histoire avec justesse : pas trop pour devenir étouffante, mais juste assez pour maintenir le lecteur accrocher à son livre comme s'il vivait lui-même l'action et que sa vie en dépendait.

J'ai beaucoup aimé l'univers construit pas l'auteur autour des Epiques et des Redresseurs : les pouvoirs et les faiblesses des Epiques, les différentes technologies développées les Redresseurs, leurs origines, … le tout forme un monde cohérant, intriguant, réaliste et original dans une atmosphère sombre et pesante.

Les personnages sont attachants et assez différents les uns des autres mais très complémentaires.
David est déterminé, intelligent et prêt à tous les sacrifices pour venger son père. Au début de l'histoire cette quête de vengeance est une obsession, sa raison de vivre, et rien d'autre ne peut l'en détourner. Mais après sa rencontre avec les Redresseurs, il finit petit à petit par s'ouvrir et à sortir de l'épaisse noirceur qui le suit depuis 10 ans.
L'équipe des Redresseurs suit ses propres règles, chaque membre à sa place et son rôle, c'est ce qui rend cette cellule terriblement efficace : Prof, le meneur, caractériel et mystérieux mais déterminé à mener chaque mission à son terme et à ramener chacun de ses équipiers en vie.
Tia, la « geek », cherche, analyse, coupe et recoupe chaque infos en avalant des litres de Coca pour mettre sur pied chaque mission.
Abraham, le bras armé de l'équipe. Derrière ses manières de gros dur se cache un homme plein de sagesse avec toujours les mots qu'il faut au bon moment.
Cody, le snipper et comique avec ses histoires tordues et douteuses sur ses origines écossaises. Il apporte une touche d'humour au coeur de cette situation oppressante.
Et enfin, la belle Megan, toujours au coeur de l'action, en première ligne mais distante et méfiante. On a un peu de mal à la cerner, tout comme David.


Cette histoire m'a beaucoup plu. Elle mêle action et suspense avec un petit côté fantasy dans un monde dystopique. On referme ce livre, haletant, le coeur encore battant de l'effort fourni pendant le sprint final, mais avec un taux de dopamine au-delà du seuil limite. Je recommande ce livre à tous les amateurs de SF-fantasy et d'action, vous ne serait pas déçu.
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Coeur d'acier… Ou le bouquin que tu retrouves obligée d'acheter, parce que t'as le deux, mais pas le un… et que tu aimerais bien le lire le deux…

-Rah… toi et ta manie d'avoir des tomes deux sans avoir le un.. Nan mais franchement..
-Bin des fois t'as pas besoin de lire le un, et tu lis le deux et tu pannes quand même des trucs…
-Est-ce que tu te fous de moi ????
-rohhh allez un coup de pitch pour la calmer.

Pitch :
Chicago… il s'est passé un truc y a dix ans, un truc bizarre, un truc important… y a des gens qui se sont retrouvés avec des pouvoirs, des pouvoir digne des X-Men… Seulement voilà, ça les a rendu mauvais, horribles… sorte de tueurs en série, comme ça pour rien. David en sait quelque chose. On les a nommé les épiques… pasque qu'on peut rien contre eux… Y a bien un groupe qui essai, les Redresseurs, et David rêve de faire parti de leur groupe… Parce qu'il a une dent contre un Epique… contre Coeur d'acier.

Bon nous voilà dans une lecture adolescente. J'ai été surprise, Sanderson je le connais pour ses Archives de Roshar, et c'est pas de la lecture adolescente, du tout.

Nous sommes dans du bouquin qui ferait vraiment un bon blockbuster, y a des scènes qui seraient gigantismes mises à l'écran avec de bons gros moyen comme Hollywood sait le faire. Rien que la première, elle est énorme.
J'ai souvent eu cette impression-là, un livre/série de livre écrite en pensant à ça, aux films qu'ils pourraient devenir.

Donc bin le scénar il est fin comme du papier à cigarette.
Y a le héros, le mentor, le love interest, le traitre, et le gros méchant, et des décors sympas. Des plans qui se passent plus ou moins bien, avec la dose de suspense (mais bon quand on sait qu'il y a trois tome, on est pas vraiment inquiet non plus, on veut juste savoir comment ça va partir en vrille)
.
Basique simple comme dirait l'autre.

Le postula : le pouvoir ne peut que te rendre mauvais est rigolo, ça change, c'est assez rafraichissant. Et ça m'a fait sourire, est ce une métaphore pour d'autres sortes de pouvoir ? allez savoir.

Une lecture fluide, sans difficulté. Pour se remettre le pied à la lecture, se laver la tête après un truc très dur à lire, la récréation quoi.
Et je lirais bien le deuxième vu que je l'ai… on verra bien ce que ça donne sur la durée.
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critiques presse (2)
Syfantasy
24 janvier 2022
Le rythme soutenu qui permet de se concentrer sur l’action empêche des approfondissements souhaitables sur certains Epiques, sur leurs histoires et personnalités. […]Cœur d’Acier est d’un confort de lecture réjouissant et sandersonien au possible.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
08 janvier 2014
S’il faut concéder à l’auteur une certaine efficacité dans l’utilisation de cette thématique épique sans avoir pour le moment lassé son auditoire [...], c’est en premier lieu grâce à son utilisation ingénieuse de petites idées qui, mises bout à bout forment un tout et donnent une personnalité propre à son histoire.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
J'ai vu saigner Cœur d'Acier.

C'était il y a dix ans; j'en avais huit. Je me trouvais à la First Union Bank d'Adams Street avec mon père. On utilisait encore les anciens noms de rues à l'époque, avant l'Annexion.

La banque était immense. Une unique salle ouverte au sol de mosaïque, ceinte de colonnes blanches, avec une large porte, tout au fond, qui menait vers le cœur du bâtiment. Deux grandes portes-tambours donnaient sur la rue, avec une série de portes classiques sur les côtés. Un flot d'hommes et de femmes entraient et sortaient, comme si la salle était le cœur palpitant d'une boîte immense que traversait un flux sanguin d'humains et d'argent.

Agenouillé à l'envers sur une chaise trop grande pour moi, j'observais ce ressac humain. J'aimais bien regarder les gens. Les différentes formes de visages, les coupes de cheveux, les vêtements, les expressions.

Tout le monde faisait preuve d'une telle variété à l'époque. C'était exaltant.

— David, retourne-toi, s'il te plaît, me lança mon père.

Il avait la voix douce. Je ne l'avais entendu l'élever qu'une seule occasion, le jour de l'enterrement de ma mère. Le souvenir de sa souffrance ce jour-là me donne encore des frissons.

Je me retournai, maussade. Nous nous trouvions sur le côté de la pièce principale de la banque, dans l'un des bureaux à cloisons où travaillaient les conseillers. Le nôtre possédait des parois en verre, ce qui le faisait paraître moins étroit, mais il sonnait faux malgré tout. Il y avait aux murs de petites photos encadrées de la famille du conseiller, sur le bureau un bocal de friandises bon marché au couvercle de verre, et sur le classeur un vase de fleurs en plastique décolorées.

C'était une imitation de foyer confortable. Le sourire de l'homme qui nous faisait face était une imitation, lui aussi.

— Si nous avions davantage de garanties… commenta-t-il en dévoilant ses dents.

— Tout ce que je possède figure là, répondit mon père en désignant le papier posé devant nous sur le bureau.

Ses mains étaient couvertes de cals, sa peau halée par les journées passée à travailler au soleil. Ma mère aurait tiqué si elle l'avait vu se présenter à ce genre de rendez-vous formel en jean de travail et vieux T-shirt ? l'effigie d'un personnage de comics.

Au moins s'était-il peigné les cheveux, même s'il commençait à les perdre. Il s'en souciait moins que la plupart des hommes ne semblaient le faire. Ça veut simplement dire qu'on se fait moins souvent couper les cheveux, David, me disait-il en riant tout en passant les doigts dans ses cheveux fins et clairsemés. Je ne lui faisais pas remarquer qu'il se trompait. Il continuerait à se les faire couper à la même fréquence, du moins jusqu'à ce qu'ils soient tous tombés.

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Beaucoup de gens avaient en effet des théories, et la plupart seraient ravis de vous les exposer. Les Épiques étaient l’étape suivante de l’évolution humaine, ou un châtiment envoyé par tel ou tel dieu, ou bien ils étaient en réalité des extraterrestres. Ou alors ils étaient le résultat d’un projet gouvernemental secret. Ou bien tout ça était un canular et ils recouraient à la technologie pour simuler leurs pouvoirs. La plupart des théories s’effondraient quand on les confrontait aux faits. Des gens ordinaires avaient acquis des pouvoirs pour devenir des Épiques ; ce n’étaient ni des extraterrestres ni rien de semblable. Il y avait des récits de première main sur des proches qui se découvraient des pouvoirs. Les scientifiques se disaient déconcertés par la génétique des Épiques, mais je ne connaissais pas grand-chose à ces sujets-là. Par ailleurs, la plupart des scientifiques étaient désormais soit morts, soit au service de l’un des Épiques les plus puissants.
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J'étais donc en train d'observer quand l'Epic est entré dans la banque. Je l'ai remarqué immédiatement, bien que personne d'autre ne semble lui prêter plus d'attention. Beaucoup de personnes disent qu'on ne peut pas distinguer un Epic d'un homme ordinaire avant qu'il ne commence à utiliser ses pouvoirs, mais ils ont tort. Les Epics se conduisent différemment. Ce sentiment de confiance, cette subtile autosatisfaction. J'étais toujours capable de les reconnaître.

Même en tant que gamin, je savais qu'il y avait quelque chose de différente chez cet homme. Il portait un costume noir de style détendu avec une fine chemise beige, mais pas de cravate. Il était grand et maigre, mais costaud, comme beaucoup d'Epic le sont. Musclé et tonique d'une telle façon qu'on peut le voir même sous des vêtements amples.

Il s'est avancé jusqu'au centre de la pièce. Des lunettes de soleils pendaient de la poche sur la poitrine, et il souriait quand il les a mises. Puis, il a levé un doigt, qu'il a pointé d'un mouvement désinvolte en direction d'une femme qui passait.

Elle fut vaporisée en poussière, ses vêtements s'enflammant, son squelette tombant en avant, cliquetant sur le sol. Ses boucles d'oreilles et son alliance restèrent intact également. Elles heurtèrent le sol avec un "Ping" distinct que je pu entendre malgré le bruit ambiant.

La pièce devint silencieuse. Les gens se figèrent, horrifiés. Les conversations se turent, si ce n'est le banquier qui continue à sermonner mon père.

Il s'arrête finalement lorsque les cris commencèrent.

Je ne me rappelle pas de ce que j'ai ressenti, n'est-ce pas étrange ? Je peux me rappeler la lumière, ces magnifiques lustres là-haut, saupoudrant la pièce de lumières réfractée. Je me souviens l'odeur de citron et d'ammoniaque du sol récemment nettoyé. Je me suis souviens trop bien des cris perçant de terreur, la folle cacophonie alors que les gens se ruent vers les portes.
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David Charleston avait seulement huit ans quand l’éclat a frappé. Et il se souvient parfaitement les événements qui ont suivi… David observait toute la banque quand un Epique est entré. Il ne voulait pas voler l’argent, tout simplement parce que les Epiques ne prennent plus conscience de la valeur. Ils ont accès à tout ce qu’ils souhaitent, ils n’ont plus qu’à se servir. Mais en s’introduisant dans cette banque, l’Epique a défié celui qui domine la ville : Cœur d’acier...

Brandon Sanderson est un grand auteur de série : que ce soit Fils-des-Brumes ou Archives de Roshar, traduits dans 15 langues pour un million de lecteurs réunis. De plus, Sanderson est choisi pour finir la série La Roue du temps de Robert Jordan. Sa plume est pleine d’humour, de métaphores et de réalité fantaisiste. Une suite ternirait cet univers. L’auteur et son agent échange déjà avec Hollywood pour le monter sur grand écran. L’univers sous Spielberg pourrait être très intéressant à découvrir...

https://miniehouselook.wordpress.com/2016/12/28/coeur-dacier-brandon-sanderson-le-livre-de-poche-orbit/
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"Tout ce que je possède est ici" dit mon père, montrant le papier sur le bureau devant nous. Ses mains étaient épaisses et calleuses, sa peau tannées par les journées passées à travailler au soleil. Ma mère aurait grimacé si elle l'avait vu aller à un rendez-vous important comme celui-ci en portant son jeans de travail et un vieux T-Shirt avec un personnage de Comic Book dessus.

Il s'était tout de même peigné, même s'il commençait à perdre ses cheveux. Il ne s'inquiétait pas autant que les autres hommes. "Cela signifie moins de coupes de cheveux, Dave" qu'il me disait, riant tout en passant ses doigts à travers ses cheveux vaporeux. Je ne lui faisais pas remarquer qu'il avait tort. Il aurait toujours autant de coupes de cheveux à faire tant que tous ses cheveux ne seraient pas tombés.

"Je ne crois pas pouvoir faire quoi que ce soit" dit le banquier. "On a du vous le dire avant".

"L'autre homme disait que ce serait suffisant" répondit mon père, ses grandes mains jointes devant lui. Il semblait soucieux. Très soucieux.

Le banquier continuait juste de sourire. Il tapotait la pile de papier sur le bureau. "Le Monde est un endroit bien plus dangereux maintenant, Mr Charleston. La banque a décidé de ne pas prendre de risques".

"Dangereux ?" demanda mon père.

"Et bien, vous savez, les Epics..."

"Mais ils ne sont pas dangereux", dit passionnément mon père. "Les Epics sont là pour nous aider".

Pas encore, ai-je pensé

Le sourire banquier a finalement disparu, comme s'il était surpris par le ton de mon père.
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