Nanami, tome 3 : Le royaume invisible

Un vrai coup de coeur. Cette série, chaque tome est plus fort que le précédent, et la fin, elle est juste géniale, un rebondissement extraordinaire. Je vais devoir patienter avant de pouvoir mettre la main sur la suite.

Je vais commencer cette chronique en parlant des illustrations. Nous retrouvons un style plus proche du premier opus avec la finesse des détails vu avec le second tome. C'est beau. Il n'y a pas d'autres mots, le coup de crayon est maîtrisé, les décors sont sublimes, les vêtements sont magnifiques – en particulier la robe d'Akata (Nanami) et le character design est fantastique. C'est agréable pour les yeux de voir ces belles images sous les yeux. La colorisation est splendide, soignée, les couleurs s'harmonisent entre elles avec brio, pas de couleurs pour faire saigner les yeux, pas de mélange coloré étrange, mais des couleurs franches et un petit côté pastel qui n'est pas pour me déplaire. le travail autour de la lumière et des ombres donne du relief à l'ensemble et c'est une très belle surprise de voir que les couleurs servent à l'ambiance de l'histoire. Chaque « ambiance » est dotée d'une couleur qui renforce l'émotion.

L'autre bon travail, il est dans le texte. de très bonne qualité. Les mots sont soignés, les répliques sonnent juste, les expressions correspondent aux protagonistes et à leurs personnalités. Les mots s'enchaînent avec fluidité, on est transporté dans ce royaume de fantasy, dans le quotidien de Nanami. C'est passionnant à suivre comme série.

L'intrigue poursuit sa route. On suit Nanami dans sa vie d'adolescente, la disparition de son chat, l'éloignement affectif avec sa meilleure amie Chloé, les problèmes avec ses parents et sa rencontre avec Carolus. Cette rencontre va à jamais changer sa vie, et dans la fiction et dans le réel. Ce qui est incroyable avec cette histoire c'est que nos choix dans la réalité peuvent bouleverser la fiction et inversement ! Quand Nanami retrouve son costume d'Akata, on se téléporte dans un univers de fantasy absolument féerique, avec ses problèmes de politiques et d'héritier du trône. Les révélations se poursuivent, mais ce sont surtout les conséquences des actes de Nanami dans le tome 2 qui vont nous être montrées. Les problèmes s'accumulent donc et les péripéties se succèdent.

En refermant le tome, je me dis qu'avec un tel final, tout ne peut qu'aller de mal en pis. Pourtant, j'ai envie de croire que l'on va revenir à une situation plus stable, j'ai d'ailleurs franchement hâte de pouvoir lire la suite.

Les protagonistes sont une nouvelle fois une des forces de l'histoire. Nanami reste une héroïne extraordinaire, curieuse, volontaire et rêveuse, on lui souhaite de trouver les bonnes réponses et la bonne voie à suivre. Ses parents amorcent un début de cassage de glace, c'est un bon début, reste à savoir comment il va évoluer par la suite. La meilleure amie, Chloé, est devenue l'opposée de Nanami, plus superficielle, j'espère que leur bonne amitié ne va pas se briser avec cette histoire. Des Black Rose, Robinson continue de se détacher du lot ainsi que Djemila. Je n'aime pas son taux d'agressivité envers Nanami, que je juge être de la jalousie, néanmoins, je suis triste pour elle et pour ce qui lui arrive dans ce tome.

Carolus se révèle être très important dans ce troisième opus, il est toujours aussi mystérieux, mais j'ai encore du mal à déterminer ses réelles motivations. J'ai l'impression qu'il n'est pas du bon côté, et pourtant, il semble connaître Alessandro mieux que nous. Ce dernier est aussi un grand mystère, mais le fait qu'il est le droit de vie ou de mort m'inquiète, il peut virer quelqu'un sans le moindre état d'âme si cette personne ne suit pas sa vision. Je me demande quel est son réel rôle dans cette affaire. Okalya est aussi fascinant que malfaisant, lui aussi, j'aimerais bien en apprendre plus à son sujet... Comme pour les tomes précédents, les protagonistes sont bien définis, ils évoluent selon les péripéties qui leur arrivent, mais ils sont attachants et soignés.

Pour finir cette chronique, cette série mérite d'être lue. Elle est passionnante avec son intrigue bien ficelée et ses rebondissements intéressants ; ce mélange de fiction (fantasy) et de réel (fantastique) est savamment orchestré. Les textes comme les illustrations sont d'excellentes qualités, on se sent transporté dans un univers singulier avec des protagonistes attachants. Ce troisième tome est haletant, rythmé et prenant, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, et le final est juste grandiose. J'ai hâte de pouvoir lire la suite.
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Les auteurs ont "tout" compris à l'art des séries en quelques volumes. Ils terminent systématiquement le tome sur un hangover, un événement non dit, qui met le lecteur (la lectrice, àmha) en haleine et lui fait se ronger les sangs jusqu'à la sortie du tome suivant... pour savoir le fin mot de cet événement terrible laissé en suspens à la fin du tome. Et même le double rebondissement de fin de tome. le mariage de Nanami dans le monde parallèle et son coma dans le monde réel.

On peut tout à la fois admirer ou détester les auteurs pour cela.

En l'occurrence, je serais plus proche de la seconde option. On retombe dans ce 3è tome dans les travers du premier. Gérer l'absence d'intrigue de telle manière que les pages se succèdent sans énormément de choses à se mettre sous la dent. Grandes cases assez vides. Mise en couleur peu nuancée. C'est bling-bling, assez chick-litt, on nous ressert l'amourette entre Nanami et un de la bande des Black Rose, vue par Cloé la meilleure copine (dont les soucis se bornent à la mode, contrepoint superficiel des aventures incroyables vécues par Nanami). Mon verdict: remplissage.

Le tout se lit en 20 minutes chrono. 80 pages qui pourraient se résumer en 30.

Bien sûr, au vu d'illlus pleine page, le lecteur pas trop regardant se dira: oooooh, c'est beauuuuuuuuuuuh... Mais sans trop de contenu, c'est déprimant.

Alors que le tome 2 approfondissait les psychologies (légèrement, mais quans même), le tome 3 reste très en surface en accumulant les rebondissements prévisibles... comme la trahison... oups... les trahisons dont est victime Nanami. A croire qu'elle a pris un abonnement, à la 10è trahison, une trahison vous est offerte par la direction. Un peu comme si à 14 ans, on est forcément une cruche. Idem pour les interactions entre personnages, rares et peu convaincantes quand il y en a.

Non, je n'ai pas réussi à me laisser submerger. Ce tome 3 contient trop d'éléments mystérieux, inexpliqués, sciemment mis en place par les auteurs, comme pour dire à leurs lecteurs: on vous expliquera plus tard, pour l'instant contentez-vous d'avaler ce qu'on vous envoie... Pas trop mon style de récit.

Nanami était une adolescente en quête d'identité, et avec le rôle d'Alata, elle en a enfin trouvée une qui lui permet d'échapper à cette réalité en décalage avec son esprit rêveur. Dans ce troisième tome, l'auteur exploite cette idée et donne presque une dimension dramatique à l'histoire. On se sent triste pour Nanami car cette dernière commence à perdre pied entre réalité et imagination. Elle pense accéder à une autre réalité alors qu'elle ne fait que la fuir.

Le dénouement est très réussi. le prochain tome sera sans doute être plus centré sur l'univers de la pièce étant donné que Nanami y est bloquée. Cela ne sera pas pour me deplaire car j'apprécie le "visuel" de ce monde imaginaire, les costumes notamment. Cette situation va sans doute permettre à l'auteur de développer la relation entre les personnages et installer une forme de suspense.

Nanami est une jeune fille ordinaire, avec une copine ordinaire, dans un lycée ordinaire.
Cette introduction, les amateurs de fantastique le savent, est la porte ouverte sur les récits les plus ébouriffés, les moins probables. Buffy est passée par là.
Un peu sur nos gardes, un peu critiques, on se dit : tiens, encore une bd fantastique au lycée. Pfff. Mais on se laisse très rapidement prendre au jeu. Il faut dire que les éléments fantastiques interviennent très vite dans le récit, et que les événements s'enchaînent à un rythme endiablé.
D'autre part, l'originalité de cette série tient à son cadre : le théâtre. Peu de livres de fiction jeunesse abordent le travail des comédiens, les répétitions au théâtre. Citons par exemple Rue Marivaux, par Yvan Pommaux, qui suit sous forme de bande dessinée (autre point commun) les répétitions par une troupe d'adolescents, pour le montage de la Double inconstance de Marivaux.
Au niveau visuel, ce "manga français" s'inspire de l'univers développé dans les épisodes I à III de Star Wars : la princesse Akata, tant par ses costumes que sa personnalité, évoque la princesse Amidala, et le Royaume invisible ressemble furieusement, au niveau architectural, à la planète Naboo.
Pour résumer : une série haletante, bien menée au niveau du scénario et du dessin, qui prend le temps de s'installer dans la durée, tout en démarrant sur les chapeaux de roue. Vivement la suite !

L'intrigue progresse considérablement et on commence à mieux cerner les intérêts de chacun. Nanami affirme son caractère, se montre plus déterminée dans ses choix et impose davantage son point de vue, quitte à surprendre son entourage. Mais prend-t-elle les bonnes décisions ? au risque de se retrouver plus seule que jamais et en grande difficulté …
J'ai vraiment apprécié les qualités de la dessinatrice dans les expressions physiques des personnages, attitudes et regards notamment. le travail des couleurs est également splendide et tranche entre les différents lieux et moments.
L'humour est présent, en particulier avec Chloé. Et le suspens est le maître mot de ce tome avec une intrigue qui se complexifie et plusieurs mises en attente du lecteur.
Cette série maintient ses promesses !