J'ai entendu un entretien avec cet auteur sur RFI peu de temps avant qu'il ne reçoive le prix Goncourt. Je m'étais dit que ce livre n'était pas fait pour moi, mais j'ai apprécié le discours que tenait ce monsieur, notamment sur la notion d'auteur africain, une étiquette qui relève d'un certain racisme ordinaire et qui au fond pour lui parfois réductrice et parfois confortable.
Lorsque j'ai réalisé qu'il avait reçu le prix Goncourt, je me suis dit qu'il fallait que je me penche un peu plus sur l'oeuvre de cet écrivain. Pourquoi pas lire une oeuvre de lui antérieure à ce fameux prix (le propos de ce livre en particulier ne m'intéressant pas vraiment et ce prix me décevant régulièrement ces dernières années). Mais les notes de lecture vues à droite à gauche m'ont un peu refroidie quant au style de notre homme. Alors quand j'ai vu sur la page wikipédia qui lui est consacrée qu'une de ses nouvelles est en accès libre, je me suis dit que c'était une bonne façon de savoir si je voulais aller plus loin.
Résultat après ces quelques pages de lecture… Je ne suis pas très avancée… le propos de la nouvelle est assez classique, un blanc brusquement confronté à l'esclavage et qui se rend compte de l'humanité des esclaves en même temps que de l'inhumanité de leur traitement. Pour un auteur qui ne veut pas être réduit à son africanité, cette nouvelle de jeunesse se place exactement là où on l'attendait, même si c'est vrai que le narrateur est blanc (du moins tout le laisse à penser). Pour ce qui est du style, il y a bien quelques phrases un peu alambiquées, quelques lourdeurs, mais rien de rédhibitoire.
Je me suis donc un peu au milieu du gué : j'ai goûté à la plume de l'auteur, mais pas assez pour me faire une opinion. Cette nouvelle m'a laissée sur ma faim, et je crois que je n'ai d'autre choix que de me lancer d'ici peu dans un roman. Affaire à suivre, donc...
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C'est court mais fort comme tous les écrits de Mbougar Sarr. Il sait trouver les mots pour nous faire prendre conscience des maux qui rongent notre société, des maux qui ont détruit de trop nombreuses vies. En quelques pages, cette nouvelle marque nos esprits.
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Ils écrivent sur la disparition pour imaginer de meilleurs lendemains. Annabelle Perrin, coordinatrice du livre "Tout doit disparaître", et Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021, qui y a contribué, sont nos invités.
#culture #disparition #litterature
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