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EAN : 9782070531592
176 pages
Gallimard (06/09/1995)
4.12/5   12 notes
Résumé :
La civilisation romaine, fille de la Grèce, couvre plus de douze siècles de notre histoire - de la fondation de Rome en 753 av. J.-C. au Vème siècle de notre ère.
À son apogée, l'Empire romain s'étend de l'Angleterre au désert d'Arabie.
Immensité à la mesure de l'héritage qui nous a été transmis: un modèle d'organisation politique, la cité, et la notion de citoyenneté; une langue universelle, le latin; deux des trois grandes religions monothéistes, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un livre qui répond en grande partie aux attentes d'un lectorat désireux de mieux connaître la civilisation et le société romaines antiques. Il présente par ailleurs le gros avantage de préciser dès le départ que les connaissances actuelles sur la société romaine sont très lacunaires, et ne s'appliquent guère qu'à l'élite, représentant une très petite partie du peuple romain. Ceci est rappelé de temps à autre, de façon à permettre au lecteur d'avoir constamment en tête que l'image qu'il a de la Rome antique est sans doute en partie fantasmée. le but de cet ouvrage est justement de remettre un peu les pendules à l'heure et de faire la part du fantasme et des connaissances avérées (et qui viendront forcément à évoluer), donc de construire une approche du sujet débarrassée des clichés, mais aussi de la tentation comparative. C'est dit clairement ici, on ne peut aborder l'histoire de la société romaine avec des critères d'aujourd'hui.

Ceci posé, l'ouvrage explique bien les notions fortes autour desquelles s'est construite la société romaine : cité et citoyenneté - le ciment de l'Empire romain -, religion (qui n'a pas grand-chose à voir avec ce que nous entendons par là), pouvoir politique et grandes inégalités sociales (hommes/femmes, hommes libres/esclaves, riches/non riches, adultes/enfants, etc.). On conçoit également assez bien en quoi résident l'unité et les spécificités d'un Empire romain qui comportait de nombreuses provinces de l'Europe à l'Asie en passant par l'Afrique.

En revanche, le premier chapitre consacré à l'histoire romaine est très courte et trop concise pour qui n'est pas familier du sujet. Évidemment, il était difficile de procéder autrement : un rappel purement événementiel était de rigueur, mais ne pouvait prendre trop de place dans un ouvrage consacré à la société romaine. de plus, si le concept d'évergétisme est bien compréhensible, celui de clientélisme l'est moins - deux notions importantes dans le fonctionnement de la société romaine. j'ajouterai que les documents choisis en dernière partie me semblent un peu trop érudits pour un novice - la différence est grande entre l'effort de pédagogie de l'essentiel du livre et les textes difficiles, voire très ennuyeux (celui sur l'organisation du camp d'une légion est terrible!) qui complètent cette approche. Enfin, si la chronologie présentée à la fin est la bienvenue, le lecteur aurait gagné à se voir proposer en sus un glossaire. Mais pour l'essentiel, il s'agit d'un bon ouvrage de vulgarisation sur la société romaine.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Rome est une cité censitaire. Le pouvoir est concentré entre les mains d'une élite restreinte, appelée à fournir les gouvernants : seuls les sénateurs et les chevaliers peuvent être élus magistrats. Pour exercer le "métier" de citoyen, que tous regardent comme le plus noble, il faut être aisé et habiter à Rome, car tout scrutin requiert la présence physique. Les membres des classes supérieures affectent de considérer tous les autres métiers, même artistiques, comme dégradants et indignes d'un homme libre, et se réservent pour les activités libérales du droit et de la politique. Ils ont le temps d'assister aux réunions politiques et aux assemblées. Ils ont les moyens (et aussi le cens requis) pour se faire élire. Ils sont capables de remercier leurs concitoyens par l'organisation de spectacles somptueux ou par des constructions publiques. Cela est vrai à Rome comme dans les autres cités de l'empire, romaines ou non. Mais à Rome, la prééminence et la richesse de l'élite, puis, sous l'Empire, la présence de l'empereur, paraissent réduire les principes républicains à une forme vide. Les responsabilités sont plus diffusées et partagées dans les cités-états plus petites.

Chapitre III - Le monde de la cité
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Les citoyens pauvres, a fortiori les esclaves, vivent en union libre et n'ont pas les moyens de constituer une véritable famille légitime (une maison, domus). Seule la classe dominante fonde des familles en bonne et due forme, dont le père de famille (pater familias) est le maître absolu. Seul propriétaire du nom, de l'autorité, du culte et du patrimoine domestiques, il a un pouvoir total sur les membres libres et non libres de sa famille. Le père de famille a pour fonction de reproduire la famille et ainsi la cité par le mariage et l'adoption. Après avoir accepté les enfants dans sa "puissance", le père les élève, et dès qu'ils savent parler, il les dresse en vue de leur futur rôle de père de famille, de citoyen et de notable.

Chapitre II - Le Romain au quotidien
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Dans l'esprit des Romains et des Grecs, la religion doit garantir la liberté du citoyen par rapport aux être surnaturels. Les dieux sont les partenaires des communautés humaines au bien desquelles ils doivent collaborer et dont ils doivent respecter la "charte" fondamentale sans profiter de leur indiscutable supériorité pour terroriser et asservir les libres citoyens. Dans ce polythéisme, les dieux eux-mêmes se partagent les différents champs d'action et aucun d'entre eux n'est un maître absolu, pas même le dieu souverain Jupiter. La religion publique se fonde sur cette relation, respectueuse mais ferme, de la res publica et surtout de ses magistrats, avec les dieux. La cité antique est un organisme commun aux dieux et aux hommes : tout acte public - exception faite du culte domestique A Rome, le droit sacré est une section du droit public.

Chapitre IV - Religions et piété
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Le monde romain est profondément inégalitaire. Tous les habitants de l'empire ne possèdent pas le même statut. Les différences sont énormes entre les esclaves et les hommes libres, entre les étrangers et les Romains, entre les hommes et les femmes.

Chapitre II - Le Romain au quotidien
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