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EAN : 9782940719655
343 pages
Balland (25/01/2024)
4.75/5   2 notes
Résumé :

Dans les sociétés dites « hypermodernes », le contrat social dispose que nous employons, tous, des « simulacres ». Nous y sommes portés par l’Hybris (l’orgueil). La notion d’Eidolon (simulacre) se trouve déjà chez Platon. Dans notre version, la notion de simulacre suppose que nous avons tous un rapport biaisé à la réalité du monde, non pas parce que la réalité n’est pas accessible (propos courants des films comme Matrix ou eXistenZ et de la pop culture en gé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Qu'est-ce qui rend ton monde supportable ?
Quels sont ces pseudos combats sur lesquels on te contraint de te positionner unilatéralement et qui n'en sont pas réellement, mais qui interrogent ton quotidien médiatique ?
Qu'est devenue ta singularité dans une époque où l'ego pourtant prédomine ?
Ce livre qui raconte notre époque hypermoderne. Cette époque qui se regarde et qui contemple son reflet en s'en contentant, sans réaliser qu'elle n'innove plus, ne crée pas, ne détruit même rien, et ce reflet devient sa vie, son essence et son sens. Les simulacres, nouveau concept philosophique de l'auteur, rendent supportables ce qu'au moins le postmodernisme avait essayé de dépasser. Mais comme il faut bien vivre à son époque, il faut simuler, et il est salutaire de s'interroger sur ce nouveau biais particulier que nous mettons tous en place inconsciemment.
Ce livre n'a pas la prétention de changer notre nouveau mode de survie sociale, mais juste au moins de l'interroger, avec courage pour certaines questions devenues si polémiques quand l'individu devient supérieur à l'universel, de l'intersexionnalité contre l'universalisme.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Trancher les racines des illusions toi-même : Tu es bousculé par ce qui est dit ici. Tranche les racines de l’illusion ! Arrache les simulacres de tes représentations, N’oublie jamais que tu peux accéder au monde réel, il n’y a pas d’hyperscepticisme à mettre en avant, et méfies toi de l’ultracrépidarianisme qui nous touche tous. Un petit effort et tu y es. C’est certes aussi la chose la plus difficile à affronter, hors des deuils que tu subiras dans ta vie, car perdre ses illusions demande un effort substantiel, ton hybris ne le supporte que très mal.
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En quelque sorte le simulacre est le hiéroglyphe de la joie, mais d’une fausse joie.
En somme, on repeint la réalité de manière chaleureuse, on te fait croire que tu y as ta place, que toi aussi tu pourras un jour atteindre les sommets, que dans ta cordée, tu seras le premier un jour
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Le simulacre est donc le fruit d’un travail mental sur la réalité c’est ainsi
que fonctionne la publicité, la politique et une grande partie de l’économie
(notamment lorsque cette dernière produit une fétichisation de la marchandise
ou qu’elle impose des hypothèses présentées comme vraies comme le plein
emploi, alors que les chiffres démontrent son inverse à savoir l’emploi partiel
et rare). Il ne s’agit pas du simulacre d’Épicure, cette émergence de l’objet dans
la perception. Non ici le simulacre, c’est l’unité de mesure de l’hypermodernité
qui devient la seule véritable valeur d’échange, car aujourd’hui ce sont les data
(données) qui sont devenues une véritable monnaie d’échange. L’image est devenue
la représentation principale mais pas unique du simulacre, et ceci s’explique par
l’importance de la perception visuelle dans nos vies et aussi de la nécessité pour
l’encéphale de reproduire le monde à chaque instant au mieux, par rapport à ce
qu’il est réellement.
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Et si tu te tournais vers une condition active qui ne coûtera rien d’autre que ton investissement ? Pas de séminaire, pas de nécessiter de fréquenter tes contemporains, pas d’achats hors de prix, tout est disponible dans les bibliothèques, sur le Net et avec la gratuité qui est très relative dans ce monde, tu as pourtant tout sous la main. Tu serais si imbécile pour passer à côté de cela ?
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Souviens-toi de ce qu’on te disait des trente glorieuses, souviens-toi de tes parents ou de tes grands-parents : les achats d’électroménager vécus comme une révolution domestique, le fait de quitter un emploi au profit d’un autre dans la même journée en étant mieux rémunéré, le chômage marginal, les projets d’avenir, les vacances, le pavillon. En somme, une insouciance, le travail payait, même mal, mais on accroissait, même en étant modeste, son niveau de vie de manière générale. Ce que Marcuse nommait « l’homme unidimensionnel », que nous qualifierions plutôt aujourd’hui « d’être humain unidimensionnel », c’est de vivre dans l’illusion que tout va aller pour le mieux dans les années 1960 du XXe siècle jusqu’à l’infini.
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