AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782930440705
Atelier de l'Agneau (21/11/2013)
3/5   4 notes
Résumé :
Présentation de 3 nouvelles :

Dans un univers sonore :
Souvenir des années d’étudiant à Bordeaux, thèse encore présente à l’esprit, où s’affirmait déjà l’écrivain ("Les synesthésies et l’École symboliste"). Segalen retrouve ici un ancien camarade vivant en reclus dans le quartier de La Benauge et "dans un univers sonore".
Le siège de l’âme
Écho de ses visites aux tombes impériales, de son hostilité au tourisme de masse commençant... >Voir plus
Que lire après Histoires fantastiquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mais quelle bonne idée, celle des éditions, Atelier de l'agneau, d'avoir réédité ces extraits de l'oeuvre de Victor Segalen, de faire vivre l'auteur encore un peu, en nous faisant découvrir le parcours de cette "belle âme" du 19eme , accouchant du 20eme .

Un "baladin" du monde, médecin, archéologue, poète, locuteur du mandarin; qui a parcouru la chine, quand ce n'était pas encore la mode, participé à la découverte des fameux soldats de terre cuite; franchi les cols himalayens, "découvert" le bouddhisme l'ayant saisie dans sa "pureté originelle", non encore médiatisé ; bourlingué en Polynésie, au passage sauvant les dernières oeuvres et trésors polynésiens recueillis par Gauguin etc...Tout cela avant de mourir seul, à 41ans, lors d'une "balade" dans une forêt bretonne, celle de Huelgoat ,d'une vilaine blessure à la cheville.

Né trop tôt sans doute, un siècle plus tard, le téléphone portable,lui aurait permis de nous raconter cette "aventure" à notre portée. Mais alors, sa vie aurait peut être été moins riche, moins " vivante". Il aurait fait profiter ses amis de ses récits de voyages, voyager plus confortablement et attendu la retraite pour peut être penser à écrire pour ses petits enfants, le "démon" de l'écriture ne pouvant que le saisir....pour finir

Outre ses périples et ses rencontre avec l'autre, y compris l'autre que nous sommes parfois à nous même, ce cher Victor, a su profité des opportunités offertes à un jeune homme célibataire, cultivé, sentant bon le sable chaud de l'aventure, de retour dans les salons parisiens....

De ses origines bretonnes; transperce le don de conteur, tenant son auditoire en haleine, espérant la lueur inquiète et le frissonnement des épaules. de sa famille bourgeoise, provinciale, étroite d'esprit et bien pensante; il a su prendre la tangente et le contre pied. Tout cela avec charme et malice parfois, lorsque le propos se veut "coquin", car il a su aimer les femmes, et s'en faire aimer.....

Ce "livret", il fait 86 pages, propose quatre passages tirés de ses romans, un aperçu de son oeuvre donc, mais qui nous le rend proche et moderne. le langage est riche, parfois châtié, en devient presque exotique, plutôt que désuet, surtout dans la nouvelle " le monde sonore", les autres extraits n'étant plus pourvus des "manières" de langage des salons. Entre temps il s'était confronté à la Chine et au Tibet.

La langue reste élégante, stylée, l'écriture parait plus légère ensuite parce que profonde.

Dépaysement, du langage et du style, dépaysement des débuts de la littérature "fantastique", tout était à imaginer, un continent encore vierge pas d'autoroutes, que des sentiers, que Victor Segalen a emprunté pour nous les restituer. Un charme indéniable s'échappe de ses écrits...

Merci à l'opération masse critique, à la joie de recevoir dans ma boite aux lettres ce premier envoie, à succéder un réel plaisir à lire et à découvrir cet auteur.
Commenter  J’apprécie          270
Merci à Babelio de m'avoir sélectionné, même si je ne me souviens pas avoir fait la demande, lol et merci aux éditions l'Atelier de l'agneau de m'avoir envoyé cet exemplaire. J'avoue que je ne connaissais absolument pas ni la maison d'édition, ni même l'auteur, donc une découverte intéressante. Je dirais que l'univers de l'auteur est particulier, il ne m'a ni plu, ni déplu, ne sachant pas à quoi s'attendre réellement. Je n'avais aucun apriori, juste une curiosité qui à été peu satisfaite niveau fantastique, mais plus dans les contrées lointaines des pays évoqués dans chacune des histoires.

Le livre comporte quatre récits, entre autre textes qui suivent et qui m'ont parus être des explications de ces périples. Je ne saurais vous dire laquelle aurait plus mon meilleur avis. Je ne raconterais aucune des histoires, juste un soupçon pour vous donner l'envie ou non de découvrir ce livre.

« Dans un monde sonore », il s'agit d'un homme qui va rendre visite à un ami de longue date et sa femme, qu'il n'a pas revu depuis longtemps. Pas de surprises, ni d'expression dans le regard de la femme et pourtant… Pourtant il subsiste quelque chose en elle, peut-être un espoir ? L'écriture est riche en mots cultivés, mais cela n'empêche pas la fluidité de la lecture se faire, bien au contraire, j'aime ce type de langage soutenu, précieux dans un sens, donnant plus de poids au récit. Les échanges verbaux entre la femme mariée et l'ancien ami, ressemblent de beaucoup à ceux d'entre les deux hommes, ne laissant pas de place à une fin extraordinaire.

« La tête » est une histoire racontant un périple en Chine. Lire les lieux et les passages, sans oublier la découverte des temples est magnifiquement bien décrit. Dommage que nous sachions dès le début ce qu'est cette tête et par conséquent, la peur que nous aurions dû ressentir n'a pas eut l'effet escompté et cela m'a juste laissé un gout amer en bouche. Pourtant deux personnages sont très intéressants et bien joués : il s'agit d'Isabelle et d'Annie, les eux femmes à qui l'histoire fut contée. Etre épouvanté est un art qu'Isabelle tient très bien et nous devons admettre que lire ces passages même courts, sont appréciables à leur juste valeur.

« le siège de l'âme », se passe dans la Chine du Nord. L'auteur sait conter les histoires, nous emmener ailleurs et je pense que celle-ci serait celle qui surpasse les autres à mes yeux. Sa façon de raconter est toujours la même et pourtant j'ai ressenti plus de vivacité et d'engouement pour l'empereur.

Et enfin « Moi-même et l'autre » est très, très courte, suivi de « moi et moi » tout aussi courte. Dur de se faire une idée lorsque nous apprenons qu'il s'agit d'un chapitre numéroté 25.

86 pages qui ne sont pas à proprement dites du fantastique de maintenant, mais de l'époque, un siècle nous sépare. Je pense que c'est de là que vient mon problème pour apprécier le « fantastique » des récits. Autant la manière de l'auteur de nous présenter ses périples est exprimée d'une manière soutenue, parvenant à nous propulser dans cette ère, autant le mystère entourant ces récits n'étaient pas des plus mystérieux. Il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'histoires écrites au début du XXème siècle et par conséquent, que l'auteur était dans les débuts du fantastique de cette époque, même si cela ne m'a pas réellement convaincu.

mon avis complet : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/histoires-fantastiques-victor-segalen-a107318904
Lien : http://chroniqueslivresques...
Commenter  J’apprécie          40
pour le coup, je partais en terrain complètement inconnus, je n'avais jamais entendu parler de l'auteur, ni de ces histoires, j'ai été destabilisé par ce fantastique feutré, étrange, on est loin des effusions graphique des classiques du fantastique, le fantastique s'installe plus une situation particulière ou la contemplation d'un paysage, une certaine déception donc d'où ma note car je me suis senti exclu de la vison de l'auteur
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La salle est plus vide que jamais. Il y fait noir, il y fait froid, il y fait peur.....Il y a là quelqu'un d'immense qui halète . Il y a là une présence plus redoutable que le vide qu'elle ne comble pas.
Commenter  J’apprécie          110
On a dit égoïsme ..... Les ignorants! J'essayais de ne pas tomber ....et qu'avais- je à faire , vraiment, des autres, et de leur existence, quand j'avais, tout d'abord, moi même , à exister
Commenter  J’apprécie          70
On n'a pas le droit d'être fou selon sa guise, et jusque dans ses ébats de l'esprit supposé déharnaché des appareils orthopédiques de la raison, des bretelles et des sous ventrières du bon sens, on doit observer la règle et s'en tenir aux types reconnus. Sinon de fou, l'on est déclaré simulateur.
Commenter  J’apprécie          30
Je promis. On promet toujours. Il n'est pas d'exemple qu'un ami , sollicité de mystères, et taxé par la même de discrétion solide, se soit du premier mouvement, récusé. C'est un préambule aimable , intime, si confiant , et qui masque si gentiment les trahisons certaines ...
Commenter  J’apprécie          20
Et il l'emportait en effet à lui seul, maussade, inquiet, jaloux de l'histoire du conteur, de celui qui donnait à son amie ce tremblement de lèvres , et ces frissons de cils dont lui seul était le maître.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Victor Segalen (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Victor Segalen
Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Saviez qu'en chinois il n'existe pas d'équivalent au mot français « impossible » ? Et savez-vous quel grand roman raconte qu'impossible n'est pas chinois ?
« René Leys », de Victor Segalen, c'est à lire en poche chez Folio.
autres livres classés : chineVoir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}