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EAN : 9780893880156
Third Pr Review of Books (01/06/1971)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Après "Ethiopiques", "Chants d'ombres" et "Hosties noires", Léopold Sédar Senghor nous invite à un pur et ardent pèlerinage avec " Nocturnes". Il revient à la vision la plus intérieure du monde noir, à ses images ancestrales, aux rythmes basés sur les instruments de musique de ses fêtes et de ses cérémonies. Et ces évocations tendres et sensuelles e renient pas le grand souffle d'un Claudel comme les mystérieuses cadences des poètes oraux de son pays natal.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Chants pour Signare (pour flûtes)

Une main de lumière a caressé mes paupières de nuit
Et ton sourire s’est levé sur les brouillards qui flottaient monotones sur mon Congo.
Mon cœur a fait écho au chant virginal des oiseaux d’aurore
Tel mon sang qui rythmait jadis le chant blanc de la sève dans les branches de mes bras.

Voici la fleur de brousse et l’étoile dans mes cheveux et le bandeau qui ceint le front du pâtre-athlète.

J’emprunterai la flûte qui rythme la paix des troupeaux
Et tout le jour assis à l’ombre de tes cils, près de la Fontaine Fimla
Fidèle, je paîtrai les mugissements blonds de tes troupeaux.
Car ce matin une main de lumière a caressé mes paupières de nuit
Et tout le long du jour, mon cœur a fait écho au chant virginal des oiseaux.
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Chants pour Signare


Extrait 1

                       (pour khalam)
Tu as gardé longtemps, longtemps entre tes mains le visage
  noir du guerrier
Comme si l’éclairait déjà quelque crépuscule fatal.
De la colline, j’ai vu le soleil se coucher dans les baies de tes yeux.
Quand reverrai-je mon pays, l’horizon pur de ton visage ?
Quand m’assiérai-je de nouveau à la table de ton sein sombre ?

Et c’est dans la pénombre le nid des doux propos.

Je verrai d’autres cieux d’autres yeux
Je boirai à la source d’autres bouches plus fraîches que citrons
Je dormirai sous le toit d’autres chevelures à l’abri des orages.
Mais chaque année, quand le rhum du Printemps fait flamber
  la mémoire
Je regretterai le pays natal et la pluie de tes yeux sur la soif
  des savanes.
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Chants pour Signare


Extrait 4

                       (pour flûtes et balafong)
Or voici aujourd’hui ma sœur la Brise, qui me visitait à Joal
À l’heure où des oiseaux étranges, vieux messagers d’ancêtres,
  chantaient doux la rosée du soir.
La mémoire de ton visage est tendue sur ma gorge, tente
  fervente du Tagant
Voûte qu’encercle la forêt bleue de tes cheveux.
Ton sourire de part en part traverse ce ciel mien, comme
  une voie lactée.
Et les abeilles d’or sur tes joues d’ombre bourdonnent
  comme des étoiles
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Chants pour Signare


Extrait 3

                       (pour flûtes et balafong)
Mais ces routes de l’insomnie, ces routes méridiennes et ces
  longues routes nocturnes !
Depuis longtemps civilisé, je n’ai pas encore apaisé le Dieu
  blanc du Sommeil.
Je parle bien sa langue, mais si barbare mon accent !
Les ténèbres sont noires, les scorpions du chemin sont couleur
  de sable de nuit
Et des nuages de torpeur oppressent ma poitrine, où poussent
  broussailles et râles.
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Chants pour Signare


Extrait 2

                       (pour khalam)
Je t’ai accompagnée jusqu’au village des greniers, aux portes
  de la Nuit
Et j’étais sans paroles, devant l’énigme d’or de ton sourire.
Un crépuscule bref tomba sur ton visage, un caprice divin.
Du haut de la colline refuge de lumière, j’ai vu s’éteindre
  l’éclat de ton pagne
Et ton cimier tel un soleil plonger dans l’ombre des rizières
Quand m’ont assailli les angoisses, les peurs ancestrales
  plus traîtresses que panthères
‒ L’esprit ne les peut écarter au-delà des horizons diurnes.
Est-ce donc la nuit pour toujours oh ! le départ sans au revoir ?
Je pleurerai dans les ténèbres, au creux maternel de la Terre
Je dormirai dans le silence de mes larmes
Jusqu’à ce qu’effleure mon front l’aube laiteuse de ta bouche.
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