Druuna - Intégrale, tome 1 : Morbus Gravis - Delta

Druuna, belle jeune femme vivant dans un monde apocalyptique ne connait rien de la réalité de son monde. Son ami est très malade, atteint du virus qui transforme les humains en horribles mutants, assoiffés de sang et de sexe. C'est à l'aide de sérum que notre héroïne arrive à rendre une apparence humaine à son compagnon. Il la charge de le remplacer dans une quête de vérité sur leur monde et l'histoire dramatique de l'humanité. ...

Il y a pratiquement 30 ans que j'avais découvert cette bande dessinée. Puis, avec un déménagement, elle a terminé dans une caisse qui ne fut jamais déballée. Les éditions Glénat ont eu la bonne idée de la rééditer, en version numérique. Je ne sais pas si à ce stade, ils reprendrons toute la série car ils n'avaient à l'époque qu'édité les deux premiers tomes. Dans cette version numérique, ils ont eu la bonne idée d'y joindre les deux premiers épisodes. Je ne cacherai pas mon plaisir de redécouvrir la belle héroïne et ses aventures. Il faut avouer que le scénario ne décolle jamais vraiment mais l'histoire est malgré tout prenante et le charme de la belle Druuna n'a pas pris une ride. Je pense qu'à l'époque, occupé par d'autres centres d'intérêt, je n'avais pas poursuivi la saga. Je vais donc patienter un peu pour voir s'ils continuent l'édition numérique avant de me jeter sur les versions papier. Je dois souligner la grande qualité de la numérisation de l'ouvrage pour cette version Kindle lue sur un iPad Pro.

Puisque je ne connaissais pas la série, j'ai commencé ma lecture sans a priori (je savais uniquement que c'était de la science-fiction érotique). J'ai tout d'abord eu un grand choc: peut-on vraiment encore raconter une histoire sans queue ni tête (sans vouloir faire de mauvais jeux de mots) où les viols s'enchaînent et que les victimes "aiment" ça??? En 2019?
Puis, j'ai vu que ça avait été écrit dans les années 80 (machisme plus présent, très loin de l'ère #metoo, époque où les BD étaient réservées à un lectorat presque exclusivement masculin).

N'empêche que ça n'a pas plus d'allure pour autant! D'abord, l'histoire est une anticipation post-apocalypse, où des mutants se multiplient dans un environnement de décombres, glauque et sale. Les gens encore "sains" s'injectent un sérum pour se préserver du virus rendant mutant. Jusque-là rien de bien excitant (intellectuellement autant que sexuellement!). le personnage de Druuna, quant à lui, est une jeune femme correspondant au fantasme par excellence du geek frustré de ne pas avoir de succès auprès des jolies filles et ayant fait son éducation sexuelle avec des revues porno bas de gamme et des films XXX plutôt sordides. La BD est beaucoup plus proche de la pornographie illustrée que de l'érotisme et les scènes de sexe n'ont aucune justification narrative et ne sont qu'un enchaînement de scènes de viols et de violence où la femme est non seulement considérée comme un objet sexuel méprisable, mais aussi comme une proie qu'on violente en croyant qu'elle aime ça (!).

Quant aux dialogues et à la "trame narrative" (ah ah ah!), on voit que le public-cible n'est pas trop exigeant ni très éduqué (ça en serait presque drôle si ce n'était pas aussi pathétique et abject). Pourtant, j'ai lu de bonnes critiques au sujet de cette série (évidemment, avec le recul, je constate qu'elles proviennent toutes d'hommes - probablement d'un certain âge, donc avec de grandes chances - risques- d'avoir une mentalité passéiste et une éducation sexuelle très différente de celles de plus jeunes.)

Franchement, aujourd'hui, je vois difficilement comment on peut apprécier ce genre d'oeuvre. Mais bon, il y a aussi plein de gens qui adorent les rappeurs qui chantent le même genre d'inepties...

Il y a longtemps que je voulais connaitre les aventures de Druuna attendant que un jour un éditeur puisse rééditer cette saga. Les éditions glénat l'on fait en sortant de beaux ouvrages regroupant deux tomes à chaque fois.

Que dire de Druuna un mythe ? un rêve ? Il faut dire que Paolo Serpieri à vraiment le bon coup de crayon pour dessinée son héroïne aux mensurations parfaites, on va pas le cacher c'est déjà ce qui fait dans un premier temps la force de la saga.

Deuxième point fort de l'oeuvre c'est comment une aussi belle femme évolue dans ce monde post-apocalyptique entourée de monstre immondes et d'hommes sauvages, car c'est le chaos le plus totale et Druuna apporte une certaine fraicheur dans cet univers glauque, celle-ci tente de percer le mystère qui entoure cette fin du monde, quoi qu'il en soit la jeune femme est loin d'être l'archétype de la bimbo, aidée par certains alliés, Druuna sait se défendre et réussi à se sortir du guêpier. La fin du volume offre des illustrations rares fort sympathiques.

Druuna reste comme un incontournable de la bande dessinée érotique et de science fiction.

Druuna... Pour ceux qui étaient en âge de lire des BD de SF olé-olé dans les années 80, je parie que ce nom vous est familier et vous arrache même un sourire... L'égérie de Serpieri est de retour en France, avec le premier volume d'une réédition aux éditions Glénat, regroupant le début de la saga, Morbus Gravis et Delta, parus pour la première fois en France en 1986 et 1987 .
Pour ceux qui seraient innocents comme moi, vous allez découvrir un cocktail explosif de sexe, de sang et de SF. Tout ce qu'on aime quoi.

Sex and violence

Druuna est une charmante brunette, pulpeuse à souhait, perdue dans un monde apocalyptique où ni vous ni moi ne survivrait plus de cinq minutes. Un virus particulièrement contagieux transforme les humains en monstres tentaculaires assoiffés de sang. La loi du plus fort règne et tous s'entretuent pour obtenir des fioles d'un mystérieux sérum mi-drogue, mi-antidote. Druuna, maligne, a compris qu'elle avait un sérieux atout : son corps. Elle n'hésite pas à l'offrir aux mâles en rut qui menacent de la tuer ou pour obtenir des doses du précieux médicament qu'elle ramène à celui qu'elle aime, Schastar. Car oui, Druuna a du coeur. Elle n'abandonne jamais son aimé, même lorsqu'il se transforme en monstre et se retient péniblement de la dévorer. C'est là l'intrigue principale du premier tome de cette intégrale, Morbus Gravis, jusqu'à ce que nos deux personnages décident de changer de « secteur ». Mais Schastar est condamné et Druuna devra être forte et continuer sans lui. Surtout que la suite s'annonce mouvementée.

Dans le tome 2, alors qu'on avait relativement peu d'informations sur la ville où évoluent nos personnages, Druuna découvre qu'ils sont en fait sur un astronef perdu dans l'espace et que Delta, une méchante IA, est sur le point de détruire les derniers survivants humains. Guidée par Lewis, la mystérieuse voix dans sa tête – qui s'avère être un gros obsédé – notre héroïne va devoir sauver ses frères et supporter d'horribles sévices sexuels – ouf, dans cette seconde aventure, la SF n'a pas complètement gommé la fesse.

Druuna ? Jouissif.

Alors oui, pour apprécier Druuna, il ne faut pas bloquer sur l'érotisme et accepter que le moindre prétexte soit bon pour dénuder la belle et la mettre dans des positions... acrobatiques. Mais très honnêtement, il faut aussi reconnaître que le divertissement est au rendez-vous.

Les gros méchants déboulent sans arrêt et ça charcle dans tous les sens. Les « contaminés » dévorent littéralement ceux qui ne sont pas assez sur leurs gardes. le sang gicle et éclabousse, l'univers est totalement craspec et à chaque recoin de la ville, on découvre une nouvelle espèce dégénérée. Il y a des humanoïdes hermaphrodites déformés, des loutres sur deux pattes qui ne pensent qu'à bouffer, des androïdes flippants... Bref, l'univers est là, et on ne s'ennuie pas ! Alors, oui, l'intrigue est un peu plus brouillonne dans le deuxième tome. de nombreux passages ne sont que des rêves, des fantasmes d'un monde disparu, où, par exemple, Druuna et Lewis vont passer du bon temps à la plage. La scène où Druuna se fait « torturer » est un peu longuette et la conclusion de Delta est un peu facile, mais enfin, il n'y a pas de quoi bouder notre plaisir. Si, comme moi, vous adorez les monstres dégoûtants, les têtes coupées qui roulent, la baston, les scènes érotiques... vous ne serez pas déçu(e).

Le deuxième tome de cette intégrale sortira en avril, et pour ceux qui en redemandent, une préquelle, Druuna, Les Origines, vient de paraître, toujours chez Glénat - et apparemment, un tome 9 inédit risque d'arriver bientôt ! Ah oui, j'oubliais. Druuna a son site officiel, malheureusement rarement mis à jour, mais il possède une partie « cartes virtuelles », que vous pourriez avoir envie d'envoyer à vos parents, votre chef, votre copine... En admettant qu'ils soient fans de SF, bien entendu.
Lien : http://www.actusf.com/spip/D..

Pas mal de quarantenaires ont du être marqués dans leurs jeunes années par cette série, dans la lignée de la revue Métal Hurlant, proposant une SF déstructurée, organique et dégénérescente tout en n'hésitant pas à lorgner dans le domaine de l'érotisme crue...
Lien : http://www.psychovision.net/..