Sur la colline où poussent encore ces fleurs..., tome 2

La guerre s'intensifie. Yuko est confrontée aux restrictions. Elle découvre chaque jour un peu plus le quotidien des Japonais : les femmes et les adolescents qui travaillent, les hommes partis au combat. Amoureuse d'Akira, elle ne peut se résoudre à ce qu'il sacrifie sa vie alors qu'elle sait que le Japon perdra la guerre. Mais elle ne peut le dire sous peine d'être accusée de trahison.

Yuko gagne en maturité mais reste l'adolescente en colère, combattante. Elle finira par comprendre ce que sa vie dans les années 2000 doit à cette époque dangereuse, aux souffrances subies par son peuple, au sacrifice d'une jeunesse.

Si l'auteur ne s'attarde pas sur les raisons profondes du malaise de Yuko au 21ème siècle (et peut-être sur celui de toute une jeunesse, mais ce n'est clairement pas là le sujet de ce livre), cette mini saga en deux tomes n'est pas non plus un éloge du militarisme. Il y a bien sûr un hommage appuyé à ces kamikazes, à ces jeunes qui se sont sacrifiés pour l'honneur de leur nation, mais il y a aussi leurs questionnements, leurs doutes, leurs peurs, et une réflexion sur l'absurdité d'un patriotisme extrême et les traces qu'il laisse dans l'histoire collective.

L'ambiance lourde de la guerre et de ses atrocités est parfois allégée par quelques anachronismes énoncés par Yuko. Une petite pointe d'humour qui n'est pas négligeable.

Le dessin en noir et blanc se fond bien dans l'époque historique, redevenant plus « moderne » lorsque Yuko est dans son époque.

Adaptation en manga d'un roman de Natsue Shiomi, "Sur la colline..." est une jolie évocation historique prétexte à une romance adolescente et à un récit d'apprentissage.

Une mini saga qui me semble plus cibler un public adolescent.

Extrait :
Ayant apprécié le premier tome, je me suis donc commandé la suite rapidement. Déjà le dernier volume, et pourtant, le rythme reste bien utilisé tout du long. Pour Yuri, ce voyage dans le temps est littéralement une bonne claque, qui lui fait comprendre la chance qu'elle a, de ne pas être née durant une période de guerre. Chose aussi importante à rappeler : le devoir de mémoire. Avec le temps, les nouvelles générations oublient, malgré les traces passées toujours bien présente, c'est triste, et surtout, cela créer un cercle vicieux où l'homme perpétue les mêmes erreurs.

C'est pourquoi je pense que cette série restera dans ma collection, j'ai adoré le message qu'elle véhicule, cette petite piqure de rappel. Surtout que l'on se trouve à une période où la guerre n'est plus si loin que ça… Depuis quelques mois notamment, j'ai cette impression que l'on frôle la 3e Guerre Mondiale, avec tous ses dirigeants qui ne se sentent plus uriner (et qui croient qu'on est assez bête pour pas voir leur magouille). Ce que révèle la série également, ce sont les pertes civiles, qui sont nombreuses lors de la 2nde Guerre mondiale, tout continent confondu. Les dégâts des bombes incendiaires font des ravages au Japon, où la majorité des habitations sont encore en bois. le problème de la possibilité d'une nouvelle guerre, c'est que là encore, les civils seront les premières victimes, puisque les armes sont plus puissantes et dévastatrices (sans oublier le nombre de centrales nucléaires de notre territoire qui nous fragilisent). Pour Yuri, la vie était difficile à son époque, elle n'avait littéralement le goût à rien, ce qui l'a frustré également, d'une certaine manière.

En retournant dans le passé, elle vie le quotidien difficile des Japonais, tant par les bombardements, que par la milice locale prônant le patriotisme de manière très fanatique. La défaite n'est pas envisageable, le peuple japonais est supérieur (tiens, ça ne vous rappel pas quelqu'un ? à l'heure d'aujourd'hui ?). À cela s'ajoute le manque de nourriture qui commence à se faire sentir pour la population. Les femmes, notamment les jeunes filles, sont mobilisées pour travailler. Les hommes, notamment les jeunes, sont enrôlés de force pour devenir, pour la plupart, des kamikazes. N'importe qui trouverais ça injuste, et surtout cette décision futile, puisqu'elle n'aurait rien changé. Est-ce que c'est la fierté, le patriotisme ou bien l'égoïsme d'une minorité qui a mené le japon ainsi ? Bonne question. Yuri pense également que c'est injuste, et va jusqu'à dire à Akira la vérité à son sujet. Celui-ci n'est pas étonné, et lorsqu'il apprend l'avenir, cela lui donne l'impression de ne pas mourir en vain.

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Moshi moshi !

J'ai lu le tome 2 en apnée et la gorge serrée. le personnage d'Akira est d'une bonté et d'une sagesse infinie et l'amour pour son pays et ses habitants est inébranlable. J'ai adoré voir l'évolution de Yuri et même si on ne ressort pas totalement indemne de cette lecture, on en ressort plus fort et le coeur un peu plus pur.

Je recommande cette duologie qui m'a touché en plein coeur.

Ce deuxième tome du manga "Sur la colline où poussent encore ces fleurs..." était particulièrement bouleversant. Même si la fin est prévisible, j'ai versé quelques larmes.

Il y a peu de texte dans cette deuxième partie. Tout va très vite. On se laisse porter par les dessins. Il faut dire qu'on entre directement dans l'action. Les bombes ont détruit la ville et il est temps pour Akira et ses camarades d'accomplir leur mission suicide pour tenter de mener le Japon à la victoire... en vain.

Les petits défauts du premier tome ont disparu : le personnage d'Akira est plus profond et celui de Yuri plus mature. Ce manga se termine avec une belle morale. Il montre l'importance du devoir de mémoire. Direction le CDI du collège pour cette duologie ! 4/5

J'ai beaucoup aimé le second tome de cette série. Et deux tomes, c'était pour le coup très bien. L'auteure nous montre de manière subtile les réflexions des kamikazes sur leur place dans la société japonaise et dans l'histoire japonaise. Les lettres de la fin m'ont semblé particulièrement bien pensées et écrites. Un bon manga pour aborder gentiment ce sujet difficile.