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EAN : 9782379167065
174 pages
Editions Maïa (13/05/2021)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Marie, Mireille, Annie, trois sœurs sexagénaires dévoilent le parcours singulier de leurs aïeux, leur histoire familiale, l'antre de l’école dans laquelle elles ont grandi. Elles relatent le vécu atypique de leur enfance, de leur adolescence et de jeune adulte. Des fragments de vie communs ou tus depuis longtemps, enfouis depuis tant d'années.
Tel un puzzle en cours de construction, elles découvrent comme par magie ce qui soudain s'affiche avec force à l'au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est l'histoire à la fois intime et universelle d'une famille Lorraine , dans le «  Pays - Haut » , leur lieu d'ancrage, vaste plateau délimité à l'Est par la vallée de la Moselle , à l'ouest par la plaine de la Woëvre, , aux confins de la Belgique et du Luxembourg.
L'auteure évoque , bien sûr , la métallurgie et la sidérurgie , fleuron économique de ce terroir longovicien jusqu'aux années 70- 80, ces hauts - fourneaux , » des bêtes féroces , la chaleur torride , insupportable , domptée par les courageux ouvriers qui suffoquaient, leurs fronts perlant de sueur » .

Longwy est aussi «  la cité des Émaux » , mis en lumière par Louis Majorelle dans les vitraux des aciéries .
L'auteure , attachée à son lieu de vie , évoque avec chaleur , précision , humour et tendresse le quotidien de trois filles , devenues sexagénaires, nées au mitan du vingtième siècle, les plaisirs , les contraintes , les joies simples de ces vies d'enfants , les trois filles de l'instit , leur maman , un récit autobiographique.
La photo de couverture montre leur maman Geneviève, elle vit une enfance heureuse auprès de ses parents , tout s'effondre à la mort de sa mère Maria , à l'âge de quarante ans , de la diphtérie le 29 août 1929, son père, Eugène , désemparé , anéanti, mourra de chagrin , trois ans plus tard ,

Geneviève est recueillie par son oncle et sa tante.

Travaillant beaucoup dans leur café , ils prendront peu de temps pour lui montrer de l'affection .
Elle poursuivra ses études , deviendra une institutrice très occupée par son métier, passionnée , elle se partageait entre l'intendance des tâches ménagères et sa lourde charge professionnelle , l'amour du travail bien fait , aux côtés de Jean , son mari , technico commercial auprès des agriculteurs , milieu dont il est issu.

L'auteure compose une ode chaleureuse, intimiste , à sa maman , celle- ci , courageuse et attentive , l'avancée remarquable du couple parental , Jean ,le papa s'occupant le plus possible de l'éducation, de ses trois filles , aidant à la vaisselle , à la cuisine , au bain des filles , la douche collective , une grande bassine blanche occupant la majeure partie de l'espace , l'eau chaude , à l'époque , ne sortant pas du robinet ….

On y redécouvre des habitudes d'antan, oubliées : l'huile de foie de morue, traditionnelle cuillerée , se laver les cheveux dans un évier, un gant sur les yeux , repasser sur une couverture recouverte d'un drap blanc, Saint - Nicolas , patron de la Lorraine, la messe le dimanche , les plaisirs. variés liés à la neige et au froid de la Lorraine ,
Pour cette famille , les devoirs scolaires : très importants pour la maman , les notes , la répartition des tâches domestiques , la fragilité de Marie , l'aînée , les colères incontrôlées de Mireille , la deuxième de la fratrie et Ratapoil ,le surnom donné par Jean à la troisième, Annie .
Un très bel ouvrage nous immergeant dans un univers oublié , le quotidien d'une famille Lorraine au Vingtième siècle , les astuces , roublardises des petites filles pour échapper aux contraintes, des scènes comiques , joyeuses , tendres , réalistes , parfois poignantes pour leurs aïeux qui constituent les ingrédients de toute une vie .
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Au pays de Longwy, en Lorraine, Agnès Signani présente l'histoire d'une famille tout au long du XXè siècle. En fait, il s'agit d'un récit autobiographique puisque « l'instit » est la mère de l'auteure. le lecteur l'apprend vers la fin.
Ainsi, pour Geneviève, le destin ne l'a pas épargnée ! Malgré une petite enfance heureuse, tout s'effondre avec le décès de sa mère puis avec celui de son père !
Heureusement, elle n'a pas vécu de placements successifs car elle est recueillie par son oncle et sa tante. Très absorbés par leur café de village et même si les marques d'affection sont rares, ils ont su créer une atmosphère qui va lui permettre de se consacrer à ses études et devenir à son tour, passeuse de savoirs.
Adulte sérieuse et travailleuse, Geneviève le prouve tous les jours dans sa façon de concevoir son métier mais aussi avec son amour pour Jean.
Ensemble, leur famille s'épanouit. Marie est leur première fille. Six années la séparent de sa cadette, Annie, surnommée Rastapoil par son père. Entre, il y a Mireille qui essaye de se distinguer souvent par des colères incontrôlées.
Le récit prend racine dans ce bout de Lorraine coincée par les frontières luxembourgeoise et belge. Sur ordres de Louis XIV, Vauban y a construit un fort défensif. Les Hauts-Fourneaux ont entaché le ciel de leurs fumées crasseuses jusqu'en 1976. Mais le canton produit aussi encore de magnifiques émaux que Louis Majorelle a mis en lumière dans les vitraux du siège des aciéries.
Le roman Les Trois Filles de l'Instit raconte cette vie simple d'enfants au rythme du travail scolaire dans des locaux qu'elles investissent pleinement. On y redécouvre les habitudes d'un autre âge : manger de la viande de cheval chaque semaine pour ses bienfaits, se laver les cheveux dans un évier avec un gant sur les yeux pour éviter les picotements, repasser sur une couverture recouverte d'un drap et bien sûr, l'ineffable, cuillère d'huile de foie de morue ! Pleins de petits souvenirs présents chargés de simplicité !
Agnès Signani choisit de composer une ode à sa mère dont elle admire le courage, à la fois pour sa façon de conduire sa vie professionnelle mais aussi sa famille. Elle note l'avancée de son couple où pour l'époque, le père prenait vraiment en charge l'éducation de ses enfants, comme la séance hebdomadaire de douche collective.
Dommage qu'il faille attendre trop longtemps, vers la fin du roman, pour enfin reconnaître du ressenti et de l'émotion plutôt que des faits. le récit aurait gagné en intensité et en aisance si cela avait été le cas depuis le début.
Les Trois Filles de l'Instit sont le récit autobiographique d'Agnès Signani qui décrit le quotidien d'une famille de Lorraine au début du XXè siècle. Une façon particulière de découvrir cet univers de labeur.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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C'est l'histoire d'une famille lorraine dans le XXe siècle. On y suit la vie comme elle se passait au début du XXe siècle, avec sa dureté jusqu'à nos jours. J'ai bien aimé car je suis lorraine aussi et que je trouve intéressant de voir comment vivaient les gens jadis dans notre région. J'aurai sans doute préféré un livre un peu plus romancé dans son écriture. Mais il se lit rapidement et facilement.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
«  Je donne à mon espoir tout l’avenir qui tremble comme une petite lueur au loin dans la forêt .

GUILLAUME APOLLINAIRE , Poèmes à Lou .
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«  Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est extrêmement vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines , mises à l’épreuve, se fortifient .

SĖNÈQUE…



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J'ai gardé comme on accumule dans son sac, émotions et ressentis sans que je puisse développer une quelconque analyse ou sens critique. Trop enfoui au plus profonde moi, de mon Moi, diraient les psy.
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J"ai de bons sourde mon enfance, mais Maman était trop dans son école. Elle n'avait pas assez de temps pour nous.
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(...) la prise en charge d'un enfant est-elle nécessairement dénuée d'affects ?
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