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3,83

sur 3160 notes
Il est un peu difficile de rentrer dans ce roman mais une fois qu'on y arrive, le roman est très prenant.

Avec Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, on fait la connaissance de deux jeunes garçons qui sont envoyé a la campagne par le parti de Mao pour être rééduquer. Toute culture est interdite et leur faute et d'avoir eu des parents lettrés et issu d'une bonne condition qui les ont envoyer a l'école. A la campagne, le but est donc de les faire travailler au coté des paysans. Ils vont faire la connaissance de la petite tailleuse chinoise, dont très vite, Luo, va apprécier sa compagnie.
Et puis dans le village, un autre garçon et la en rééducation, et il cache une valise pleine de livres interdits : Balzac ou encore Dumas et bien d'autres....
"Ce petit livre s'appelle "Ursule Mirouët"....
Brusquement, comme un intrus, ce petit livre me parlait de l'éveil du désir, des élans, des pulsions, de l'amour, de toutes ces choses sur lesquelles le monde était, pour moi, jusqu'alors demeuré muet."

La lecture va alors changer leur vision du monde et les faire grandir :
"Balzac lui a fait comprendre une chose: la beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix."

C'est un roman que j'ai beaucoup aimé, l'écriture de l'auteur, Dai Sijie, est agréable et rend le roman très fluide. J'ai également adoré ce voyage en Chine, pays tellement différent culturellement et politiquement.

C'était ma première rencontre avec Dai Sijie, mais certainement pas la dernière. le complexe de Di, un autre de ses romans attend bien sagement dans ma PAL, il devrait vite en sortir.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un roman initiatique comme je les aime.
Il m'a fait penser à diverses reprises dans la façon de raconter (très bonne traduction au passage) au "Grand Meaulnes" et à son univers plein d'odeurs, de couleurs, de sensualité et de mystère.
Le passage à l'age adulte, à la maturité va se faire ici par le biais de la lecture et en particulier des livres De Balzac.
La symbolique du livre évolue au cours du roman :
de livre-interdit (révolution culturelle) à livre-péché (désir de transgresser l'interdit) et enfin au livre-révélateur (sensualité ,sexualité et liberté) .
J'ai beaucoup aimé ce livre et son univers envoutant.


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Rééducation de deux ados chinois envoyés dans le plus paumé des villages de la montagne du Phénix du Ciel. Généralement de deux ans, cette vie de souffrance risque d'être perpétuelle pour ces fils de médecins, ennemis du peuple. Les sauveront le violon qu'ils ont pu garder et les stratégies qu'ils conçoivent avec la complicité de la seule personne instruite, la petite tailleuse, pour obtenir du 'Binoclar' un des ouvrages interdits dévoilant la vie occidentale, l'amour, le sexe.

C'est super bien tourné, d'une écriture sobre et efficace.

J'y retrouve les situations délicieusement cocasses de 'La trève' de Lévi, comme ce chef révolutionnaire et borné mais qui chaque mois les envoie deux jours à la ville pour qu'à leur retour ils racontent exhaustivement au village la séance de ciné.
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Ce roman a connu un beau succès qui me semble tout à fait mérité; le film qui en a été tiré, respectueux du livre, est également excellent. L'histoire a été rappelée par bien d'autres lecteurs sur Babelio. je n'y reviendrai donc pas longuement. Selon moi, elle a un double mérite: d'une part nous plongeons dans l'ambiance très particulière de la Révolution Culturelle, pendant laquelle d'innombrables Chinois furent relégués dans des camps de travail; d'autre part, nous suivons dans le livre trois jeunes garçons agréables et sympathiques qui parviennent à vivre leur vie malgré toutes les contraintes extérieures. L'intervention de la musique et de la littérature dans ce "monde de brutes" est un élément du roman que je trouve très bien trouvé. Le tragique de l'épisode est quotidiennement désamorcé par les héros, qui luttent pour sauvegarder leur individualité et qui combattent victorieusement toute sinistrose. L'écriture est agréable et le lecteur ne se prend pas la tête inutilement. C'est un très bon roman, donc.
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Ce livre est une belle histoire, qui fait la part belle à la littérature qui vit à travers ses lecteurs, ici des jeunes gens en rééducation, même quand celle-ci est interdite.

C'est aussi l'histoire de la jeunesse et des découvertes multiples faites à cet âge là. L'amitié, les livres, l'amour.

La littérature prend sa place dans ce qu'elle permet de vivre malgré tout. Dans tous les univers qui peuvent se déployer dans notre imaginaire. Elle permet aux deux garçons de se sentir plus libres et heureux.
Il y a aussi l'amitié des deux jeunes gens qui sont enfermés dans ce lieu de rééducation aux conditions très difficiles.

Et la découverte de la liberté et de l'apprentissage de la vie.

Le récit est à la fois plein de rudesse dans la description des travaux du camp de rééducation et une vie quotidienne ennuyeuse et difficile, semé de peurs bien souvent décrites par l'intermédiaire des cauchemars. Mais nous avons aussi de l'humour, de l'amitié et de l'amour dans ce récit.

La place à la sensualité avec la petite tailleuse chinoise qui plait aux deux jeunes hommes est aussi très importante et a participé au plaisir de cette lecture.
Les personnages vont à la découverte de multiples univers, portés par les auteurs qui leur ouvrent des horizons merveilleux, loin de leur quotidien dur et ennuyeux.

Une belle lecture en compagnie de ce jeune trio

qui grâce à la littérature vont s'élever au dessus des interdits et se libérer !






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Que rajouter à ce qui a déjà été dit sur ce roman ? Je retiendrai surtout la description de la vie dans les campagnes chinoises sous la révolution culturelle. L'histoire des personnages sonne juste et fait naître suffisamment de pathos pour que l'on soit ému et touché. Comme dans toute société totalitaire, on retrouve les petits arrangements. Donnant-donnant. C'est une question de survie. L'auteur utilise le ton de la comédie pour décrire l'horreur. Peut-être, qu'un ton plus réaliste aurait mieux convenu ? Mais il s'adresse à un public français et pense certainement que la comédie convient mieux pour faire connaitre cette période à ce lectorat. Un autre point est qu'il attribue beaucoup de vertus à la littérature. Je ne suis pas sûr que les écrivains français du XIXe siècle aient autant de pouvoir. On le sent vraiment passionné.
Cependant, le rythme est enlevé et c'est une intrigue très intelligente et suffisamment surprenante pour que le lecteur passe un très agréable moment.
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Titre intriguant que celui-ci !
Titre qui donne donc envie d'aller voir plus loin, de savoir de quoi il retourne.
Nous sommes dans les années 1970 (Ce n'est donc pas la préhistoire), deux jeunes étudiants chinois, parce qu'ils ont fils de bourgeois et qu'ils ont fait quelques études sont désignés par le régime communiste comme devant être rééduqués.
Ils partent donc travailler aux champs dans un village totalement isolé, de montagne, où les paysans et le chef du village représentant du régime, vont leur mener la vie dure.
Mais ce sera l'occasion pour eux de découvrir la vie, l'amitié, l'amour, la beauté, la jalousie, la poésie.
Ce livre est étonnant dans le réalisme cruel de la révolution culturelle et de ses suites, il laisse la place à la poésie et démontre comment la littérature peut aider à l'émancipation, à l'élévation sociale et à une forme de liberté.
C'est une lecture facile et prenante qui nous emmène dans un autre monde pourtant pas si éloigné de nous, ni en distance, ni dans le temps.
A lire absolument !
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la littérature hélas ne sauve pas de tout mais la petite tailleuse chinoise aide à avancer, s'extasier, prendre confiance, c'est immense (c'est énaurme, ce mot existe ... cf. fabrice luchini)
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C'est un ouvrage très autobiographique que nous adresse Dai Sijie avec Balzac et la petite tailleuse chinoise. Il a bien connu cette période de l'histoire de la Chine restée inscrite sous le nom de révolution culturelle. Il en a été la victime. Période catastrophique pour le pays qui a connu la fermeture de ses universités et l'exil de ses intellectuels - catégorie de la population qualifiée de bourgeoise et ennemie de la révolution - vers les campagnes pour leur rééducation par le prolétariat paysan.

On comprend alors que ce narrateur intervenant à la première personne et dont on ne connaîtra pas le nom ne peut être que l'auteur lui-même. Dans le dénuement qui leur fut imposé, à lui et son ami Luo, comme à tous ceux qui ont subi cette humiliation, ce qui leur pesait le plus n'était pas tant la dépossession de leurs biens que la privation de l'accès à la culture. Culture occidentale en particulier, jugée perverse et contraire à l'esprit d'une révolution engagée sous la vigilance des gardes rouges.

Aussi, lorsqu'ils apprennent qu'un exilé comme eux a réussi à soustraire à la vigilance de leurs rééducateurs une valise contenant des ouvrages d'auteurs classiques, dont Balzac, cette dernière devient un graal à conquérir. Cette perspective leur donne toutes les hardiesses pour étancher ce qui était devenu une soif irrépressible : lire. Lire autre chose que la littérature autorisée à dominante politique, au premier rang de laquelle le petit livre rouge de Mao. Ils sont prêts à toutes les ruses pour y parvenir, avec la pleine conscience des risques qu'ils prennent à la transgression de l'interdit. La révolution culturelle a fait son lot de victimes dont le nombre est à l'échelle de la population chinoise.

Les deux amis n'ont plus qu'une obsession : s'abreuver à cette source qu'est à leurs yeux la valise contenant les livres interdits. Et en partager le bienfait avec celle qui a conquis leur coeur : la petite tailleuse chinoise. Dai Sijie fait alors de cet ouvrage une forme de conte qui donne une certaine légèreté à l'entreprise de nos deux jeunes assoiffés, même si l'insouciance devient inconscience. Lire les auteurs classiques devient pour eux comme une respiration, une bouffée d'oxygène qui vient éclaircir ce brouillard d'obscurantisme que le système répressif a répandu sur le pays.

J'ai reconnu l'écriture moderne et accessible qui m'avait conquis avec L'évangile selon Yong Sheng du même auteur. Elle évoque sans ambages cette période sombre de l'histoire de la Chine. Une écriture sage, sans violence, qui ne sombre pas dans le discours politique pour dire le désarroi de l'opprimé mais fait comprendre que l'accès à la connaissance est une nourriture tout aussi essentielle que celle qui remplit l'estomac. Un bien bel ouvrage.

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Délicatesse et pureté, voici ce que m'inspire ce livre.
Ode à la littérature et à la liberté.
A découvrir sans retenue.
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