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2,84

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Moment difficile, je viens de perdre un de mes héros ...

Bon, d'accord, Dan Simmons ne me doit rien, même si moi je lui dois beaucoup. Après ses derniers romans type Stephen King dont l'intérêt premier ou second n'est pas évident, je retrouvais avec un pu délice Dan Simmons qui se remettait à la SF. Génial ! je rappelle aux lecteurs distraits que les cycles d'Hypérion et d'Endymion, sa suite, sont pour moi les chefs d'oeuvre absolus de cette littérature que j'aime tant.

L'action se déroule en 2035, c'est-à-dire pas très loin de nous. Depuis la Grande Débâcle, tout est chaos dans ce qui fut les nations mondiales globalement, les Etats-Unis particulièrement. Une drogue, le Flashback, permet de revivre avec exactitude des tranches de son passé, des souvenirs parfaits, et c'est vers un accro au Flashback que se tourne un milliardaire japonais pour enquêter sur le meurtre de son fils. C'est de l'inspecteur Bottom qu'il s'agit, qui avait enquêté il y a 6 ans sur ce meurtre, mais suite au décès accidentel de sa femme il s'est tourné vers la drogue pour revivre dans le passé, et ne plus affronter ni le présent, ni le futur.
Bon roman policier, une enquête qui défile, etc., bref tout ça colle parfaitement, se lit bien, jusqu'au milieu du livre.

Et là ça dérape. Violemment. Quand l'auteur se sert de son roman pour critiquer le président Obama, l'accusant d'être à l'origine de la débâcle à cause de son programme de santé qui a ruiné le pays; que les écologistes se sont fourvoyés à vouloir absolument accuser l'homme d'être à l'origine du réchauffement climatique, et que ça a créé des dettes monumentales ; que les nations arabes, caressées dans le sens du poil par Obama depuis son discours du Caire, en ont profité pour se radicaliser et ont envahi toute l'Europe, qu'elle a soumis à la charria, ainsi que le Canada –c'est ce qui vous menace, pauvres lecteurs, semble nous mettre en garde Dan Simmons… Et la mise en garde est sévère : elle transparait presqu'à toutes les pages, par la radio d'un vieux routier qui écoute un programme très conservateur, par la discussion autour d'un jeu d'échecs, par les réflexions perdues au coin d'une rue, Nick Bottom, l'inspecteur, finit même par se dire que tous ces gens ont forcément raison…

Oui, c'est ce qui nous menace, et on ne remerciera jamais assez Dans Simmons de nous avoir violés, pauvres lecteurs qui bêtement voulions lire un roman de SF, pour nous ensemencer de ses idées politiques les plus profondes, et de façon aussi grossière, même pas voilées, même pas subtiles. Un peu comme du Ron Hubbard, quoi.
Non pas que ces idées soient bonnes ou mauvaises, là n'est pas le problème et je pense qu'on peut débattre fortement sur nos économies, le mondialisme, le sens vers lequel sont trainées nos sociétés, et je suis intimement persuadé qu'il ne peut exister de manichéisme sur la question, mais là, tel que c'est fait, la stupidité du récit est manifeste. Pire qu'un blockbuster US… on peut s'attendre aux prochains romans de Dans Simmons : « Fureur Communiste à Cuba », « les Arabes sont méchants », « le Jap nous tenait par les couilles », « Invasion Alien en Iran », « Bigraphie de georges W.Bush, ce grand humaniste. »

Ah oui, j'oubliais de préciser, devinez ce qui nous sauve à la fin ? La République du Texas, si si , qui est vieux jeu j'adore cet extrait : « On est un peu vieux jeu, par ici. On vous laisse presque tout l'argent que vous gagnez, et on vous laisse payer quand vous avez besoin de quelque chose » Ah, libéralisme quand tu nous tiens ! Ces bons vieux Bush, qui n'ont pas dépensé l'argent public en faisant des guerres au Proche-Orient…. Pardon, c'était pour éviter l'Invasion, sans doute…

Allez on termine en toute beauté, avec les remerciements de l'auteur : « L'auteur aimerait remercier son agent et ses éditeurs d'avoir compris ce dont parle réellement le roman Flashback ».
Ce remerciement aurait dû être posté en préface : « l'Auteur tient à remercier ces cons de lecteurs qui comprendront ce dont parle réellement ce roman : un brûlot anti-Obama, pro-libéralisme, un concentré de programme électoral maquillé à la sauce roman, avec une pointe de fascisme qui se devine plus que ne se lit, je m'excuse d'imposer de façon aussi mauvaise mes idées, merci pour vos dons. »
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Avec un certain soulagement j'ai refermé ce roman de Dan Simmons, avec qui je faisais connaissance. L'ambiance y est irrespirable, anxiogène, sans doute parce que l'époque décrite par l'auteur est très proche de nous (et qu'il s'appuie sur des éléments de contexte réels. En 2035, les Etats Unis sont devenus un territoire morcelé, en guerre perpétuelle, où s'affrontent les hispaniques, les islamistes, les nazis, etc. Les attentats sont quotidiens ; la population est clochardisée ; les institutions défaites.
La Grande Débâcle est ici associée par Simmons à plusieurs facteurs : l'endettement du fait de l'extension à tous les américains d'une couverture maladie universelle (Obama n'est jamais cité mais il en prend pour son grade), une politique de pacification et de désarmement qui a conduit à la dissolution d'Israël et fait à nouveau 6 millions de morts et permis la constitution d'un Califat Global sur une partie du territoire américain – la France et l'Allemagne sont du reste gouvernées depuis par la charia…
Cette diatribe ouvertement anti-Obama m'a un peu perturbée, je dois le dire, et gâchée en quelque sorte le plaisir de suivre les aventures de Nick Bottom, le héros accro au flashback – drogue qui lui permet de revivre les doux moments passés avec sa défunte épouse Dara - qui m'ont tenue en haleine.
L'ancien flic, renvoyé en raison de son addiction, est sollicité par Hiroshi Nakamura, vieux milliardaire japonais – ah oui ! j'ai oublié de dire qu'en 2035, ce sont les japonais les maîtres des Etats Unis et d'une partie du monde qu'ils disputent à la chine – pour enquêter à nouveau sur le meurtre de son fils, assassiné 6 ans plus tôt. Nick, totalement accro au flashback, en perdition tant socialement que familialement, accepte la mission contre des doses de produits. Accompagné de Sato, garde du corps du feu Keigo Nakamura, il se lance dans une course contre la montre pour découvrir le meurtrier alors qu'il avait échoué à l'époque.
Dans le même temps, son fils Val, qui vit avec son grand-père dans un autre état, et qu'il a beaucoup négligé depuis le décès de Dara, accumule les problèmes et doit disparaître : l'aide de son père apparaît alors indispensable mais il doit traverser la moitié de l'Amérique pour le rejoindre, dans un environnement plus qu'hostile.
C'est bien mené, on ne s'ennuie pas une seconde et les personnages sont plutôt attachants. Pour autant, encore une fois, je suis déroutée par le positionnement de l'auteur. Quand je lis un thriller, je n'ai pas forcément envie de lire un traité pro-Trump avant l'heure…
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"Flashback" a déplu aux Grandes Consciences Progressistes qui ont trouvé des "relents" néo-conservateurs dans son tableau horrifique d'une Amérique balkanisée et écrasée par la revanche des "peuples opprimés victimes de l'impérialisme". Pourtant Dan Simmons se contente de faire ce que tout romancier de SF a toujours fait : isoler des éléments du présent, les grossir, les caricaturer en imaginant leurs conséquences et leur action dans l'avenir. Quand Shepard ou d'autres romanciers acceptés se livrent à cet exercice, mais "dans le bon sens", personne n'y trouve à redire, puisque l'auteur politiquement correct obtiendra nécessairement le soutien de ses lecteurs politiquement corrects. Donc, ces protestations bien-pensantes m'ont fait sourire et donné envie de lire le roman, qui finalement m'a déçu, mais pas pour cause de dissentiment politique, moral ou social. La satire que fait Dan Simmons des islamobéats et autres obamophiles m'a amusé et elle pimente le roman. Mais sous l'apparence assez trompeuse de science-fiction dystopique, 'Flashback" est en fait un roman policier, une enquête sur un crime, même si l'enquêteur est depuis longtemps exclu de la police officielle et le crime ce qu'on appelle un "cold case". Hélas, rien ne m'ennuie tant que le genre policier. J'aurai eu malgré tout, grâce à cette lecture, l'occasion de mesurer le talent multiforme de l'auteur, capable des plus beaux space-opéras, des plus fines réécritures et reprises littéraires ("Flashback" renvoie à Shakespeare comme "Hypérion" à Keats, "Ilium à "La Tempête", etc). L'auteur est donc aussi un maître du genre policier.


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J'ai eu beaucoup de mal a rentrer dans ce livre. J'ai trouvé les 100 premières pages longues et ennuyeuses. Mais passé ce cap je me suis prise a l'intrigue, non pas de savoir qui avait tué le fils d'un grand ponte japonais mais de savoir ce que Dara, la femme décédée de l'ex inspecteur Nick avait avoir dans cette histoire. Dan Simmons place son histoire dans un futur proche 2028 ou les grands pays de notre époque se sont tous effondrés . La politique et l'économie actuelle n'y étant pas étrangère.Les musulmans dominent sur cette terre et a travers cette histoire c'est une lutte incessante pour le pouvoir et la domination du monde. J'ai trouvé que ce roman était limite de l'anticipation parce que ce que nous raconte l'auteur peut malheureusement arriver.. la crise actuelle pourrait être le déclencheur. J'ai aussi trouvé qu'il retraçait bien le fait que ce que l'on nous enseigne (surtout en histoire) n'est pas forcement la réalité mais surtout l'avis de certaine personnes.La domination se fait aussi au travers d'une drogue appelée flashback qui permet de revivre des moments heureux de sa vie. Cette drogue abruti les gens et les conditionnent dans un bonheur malsain qui les empèchent de voir la réalité. Au final on retiendra que la douleur nous fait nous sentir vivant et que l'on se bat jusqu'au bout pour notre liberté.
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Denver, dans un futur proche. Nick, ancien policier est accro au flashback depuis la mort de sa femme six ans auparavant. Cette drogue lui permet de revivre parfaitement les moment choisis de son passé. Les Etats-Unis sont morcelés, le Califat islamique domine le monde et le Japon veut attaquer la Chine. Nakamura, un milliardaire japonais, charge Nick de rouvrir une enquête sur l'assassinat de son fils toujours irrésolu quelques années après le drame. Mais Nick, désespéré, ne pense qu'à retourner dans le passé. Forcé par Sato, le bras droit de Nakamura, à se mettre au travail, Nick Bottom retrouvera le goût et surtout le devoir de vivre en découvrant que sa femme n'est pas morte dans un accident et que son fils est en danger dans un Los Angeles à feu et à sang….
Flashback n'est pas le meilleur roman du fameux Dan Simmons (Hypérion, L'Echiquier du mal...) mais l'action, les multiples rebondissements font le job. Ce monde futur dominé par l'intégrisme islamique est plutôt crédible même si l'auteur ne traite pas ce sujet, préférant montrer sa connaissance de la culture japonaise dans les rapports entre Sato et Nick Bottom. Un bémol, le discours réactionnaire de Simmons teinté de conservatisme à la gloire perdue d'une Grande Amérique est légèrement voyant et donc m'a souvent fait tiquer au cours de cette lecture somme toute distrayante mais pas inoubliable.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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2035 – L'Amérique a beaucoup changé. le monde aussi. En faillite financière, politique et morale, les États-Unis se sont désintégrés. le Nouveau-Mexique a été envahi par les Hispaniques de la reconquista, la Californie risque de l'être. Plusieurs États ont proclamé leur indépendance.

Le multimilliardaire japonais Nakamura – qui tire un pouvoir presque illimité de son immense fortune mais aussi de son rôle de conseiller plénipotentiaire pour la reconstruction de l'Amérique – charge Nick Bottom, ancien policier de Denver, de reprendre l'enquête sur l'assassinat de son fils Keigo, survenu six ans plus tôt. Nick a travaillé à l'époque sur cette affaire. Mais depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture, devenu accro au flashback, drogue illégale, il a quitté la police.

Le flashback permet de revivre des souvenirs parfaits : en ce qui concerne Nick, ceux de sa vie avec sa femme. Toute l'Amérique s'y adonne : pour les plus jeunes c'est le moyen de revisiter leurs turpitudes, pour les vieux celui de retourner dans le monde idéal d'autrefois…

Nick est assisté par Sato, le chef des gardes du corps de Nakamura, samouraï d'un Japon néo-féodal qui veille à ce qu'il n'utilise pas, à des fins personnelles, la drogue qui lui est fournie afin qu'il puisse revivre les moments de sa première investigation…

Mais pourquoi Nakamura tient-il tant à ce que Nick replonge dans CETTE ENQUÊTE qui a échoué six ans plus tôt ?

L'illustre Dan Simmons nous a gratifié d'un roman futuriste, presque d'anticipation, se déroulant aux États-Unis (bref, je j'ai juste paraphrasé ce qui a déjà été écrit, je baisse en niveau), sa plume reste intacte, directe, précise et très facile à lire.

Un article en deux temps comme souvent, la première partie va survoler la bio de l'auteur (même s'il me semble très connu, ce n'est pas forcément le cas) et la deuxième plus longue qui parlera du roman en lui même.

L'auteur

Devenu mondialement connu via son cycle des cantos (Hypérion, Endymion) il a souvent été relégué au rang de maitre de la science fiction. Il s'avère qu'il a beaucoup écrit dans différents domaines comme le thriller (l'échiquier du mal), le fantastique (le cycle nuit d'été qui parle d'une bande de gamins se confrontant à l'horreur) et Illium et Olympos qui traitent de post-humain jouant aux Dieux et refaisant la guerre de Troie.

L'avantage de cet auteur est non seulement d'avoir un répertoire très varié mais d'écrire de manière lisible, compréhensible et cependant détaillée, ses romans ont toujours énormément d'idées et bien souvent quelques lectures préparatoires sont utiles voire nécessaires pour saisir totalement ses livres.

les personnages

Nick Bottom est le personnage le plus travaillé, il a de la profondeur et ses nombreux flashbacks nous permettent de le comprendre, il est cynique, camé mais évolue au long de l'histoire. le fils de Nick aussi a de la profondeur car il est visualisé par ses yeux et ceux de son père, les autres personnages ne sont pas en demi teinte et bien qu'ils ne soient pas toujours bavards, nous arrivons à nous attacher à certains, Simmons reste toujours doué pour créer de bons personnages.

L'univers

Les éléments de l'anticipation sont présents, un monde prêt à imploser, les États-Unis en pleine décadence, un flic autant addict que sensé, ça commence à sentir le K. Dick, on peut ajouter par la même une ambiance punk (et non cyberpunk) entre Blade Runner et Inception (pour le flash).

Ainsi la géopolitique a changé, la grande débâcle a permis à certaines nations de revoir leurs frontières et redistribuer les cartes du pouvoir. Au final, l'histoire devient un prétexte pour nous faire visiter une Amérique bouleversée, ruinée et détruite par des choix politiques désastreux. le roman est très politisé et l'histoire passe souvent au second plan, pourtant la plume de l'auteur est bonne concernant cette ENQUÊTE et cette drogue le « Flashback », le nouvel opium du peuple.

Le style

Le noeud du problème vient de la soupe néo conservatrice que nous sert l'auteur et qui gâche le talent d'écriture de l'auteur. Je ne critique pas les idées politique de Mr Simmons, cependant cela nuit à la cohérence de l'univers. Quel argumentaire y a t'il dans la création d'un « Califat global » sachant que sunnites et chiites sont encore en train de se tuer joyeusement 20 ans avant le début du roman ? Nous avons du mal à gober pourquoi les fils américains sont envoyés faire la guerre en Chine par le Japon (ce passage m'a fait penser à l'incohérence du pitch de Hunger Game, on envoie docilement son fils jouer à « battle royale » et cela est censé calmer les peuples soumis).

Le mot de la fin, Dan Simmons n'a rien perdu de sa plume, l'enquête est prenante pleine de rebondissements, on découvre un univers sous bien des coutures (que ce soit dans les bas fonds ou dans les sphères politique). Cependant, on se demande souvent si ce livre n'est pas un prétexte pour nous servir une soupe néo-conservatrice sans argumentaire ni subtilité et cela gâche l'univers du roman par manque de cohérence. L'auteur a fait une faute mais il reste un grand écrivain, cependant, j'espère ne pas retrouver ce genre de débordement dans ses autres romans.
Lien : http://avisdupublic.net/crit..
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Quand j'ai tiré mon petit papier de ma bookjar je me suis dit "super! le résumé est génial, un mélange entre thriller-polar-anticipation, ca promet d'être fracassant!"

Effectivement ça promettait beaucoup de choses mais je n'y est pas retrouvé ce que j'attendais. L'idée est bonne, vraiment, mais l'utilisation que l'auteur en fait me laisse assez dubitative... Les islamistes ont pris le pouvoir sur le monde, l'Europe n'existe plus, les juifs sont traqués à travers le monde, les Etats-Unis sont réduits à l'état d'une bande de drogués inutile et les japonais se croient de nouveau au temps des samourais... le flashback permet juste aux américains de se remémorer le temps où les Etats-Unis étaient LA grande puissance mondiale... Bref, en gros c'est l'enquête qu'il faut retenir, je l'ai trouvé vraiment bien ficelée. Mais apr contre les conflits politique et religieux mondiaux qui se déroulent en parallèle de l'enquête, ça c'était vraiment de trop (ou du moins c'était poussé beaucoup trop loin!)



A lire si vous n'avez rien d'autre à lire, ce n'est pas ce livre qui égaiera vos soirées...
Lien : http://les-livres-de-maya.ov..
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Un thriller SF sympa, une intrigue qui m'a tenue en haleine tout le long de ma lecture (même si je faisais de loooooongue pause entre mes moments de lecture) et une fin un peu perturbante (si quelqu'un peut m'expliquer)!
Du coup, je sais pas si je retenterai un Simmons (ou alors peut-être ses classiques tel Endemion et Hyperion, mais pas de si tôt ^^)
Lien : https://bulledelivre.wordpre..
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Un livre intéressant de part son univers recherché : l'auteur s'attache à utiliser des tendances actuellement existantes et les pousse à leur paroxysme afin de créer un monde totalement anarchique, teinté de désespoir, dans lequel la civilisation humaine semble avancer inexorablement sur le chemin de la déchéance...

L'invention du flashback, drogue permettant de revivre des moments choisis de son passé, est l'une des grandes trouvailles de l'auteur et a grandement participé à mon intérêt pour ce livre.

Malgré certaines idées réactionnaires voire racistes véhiculées par le livre, je suis passée outre afin de me concentrer sur l'enquête menée par Nick Bottom. Un intrigue qui monte en puissance au fil des pages, jusqu'à se terminer sur une fin ouverte.

Un bon roman donc, mais dont certains aspects m'ont déplu : des intrigues géopolitiques trop présentes, un monde angoissant qui m'a parfois mise mal à l'aise, sans oublier les idées parfois choquantes, souvent pessimistes véhiculées par le livre.

Tous ces points en font un livre qui, au final, m'a parfois ennuyé, parfois intéressé, souvent mise mal à l'aise. A vous de voir si vous voulez tenter l'aventure !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Je ne sais pas si Simmons fait partie du tea party ou s'il a juste envie de passer sur une émission à sensation de tf1, mais il est vrai que son livre nous explique en quoi les idées sociales démocrates pourraient mener à la ruine une civilisation (même si la fin laisse voir que l'inverse est tout aussi nocif). Mais perso je m'en fous, d'ailleurs, et de mémoire, l'auteur avançait déjà ces idées dans d'autres oeuvres (l'excellent "échiquier du mal notamment) , même si c'était de manière bien plus subtile et élégante.

Ce parti pris (lourdement mis en avant) permet de trouver une cohérence à monde huntingtonien, et à une amérique, qui, après avoir chuté de son piédestal, est devenue un monde madmaxien où la population préfère revivre son glorieux passé par l'intermédiaire d'une drogue nommée le flashback (à croire que l'époque où il vivait heureux était l'époque démocrate ;) ). Soucieux de la densité du contexte, Simmons a tout de même grossi le trait jusqu'à la caricature

Et pourtant j'ai fortement apprécié ce livre, les personnages dont denses, l'intrigue bien menée et l'on découvre aisément (peut être trop) la trame globale de ce monde en parallèle du héros.
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