AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,96

sur 59 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
5 avis
2
3 avis
1
3 avis
Elle est interprète auprès des bureaux d'acceuil, des tribunaux, afin que ces réfugiés puissent bénéficier de ce droit d'asile politique qui leur ouvre beaucoup de portes.
On suppose qu'elle vient comme l'auteure de l'Inde, Bengale sûrement.
Nous la voyons écartelée entre cette culture, ce pays qu'elle a fui, charmée par la langue de tous les possibles le français .Elle est venue, a étudié, s'est acclimatée mais jusqu'à quel point ?
Le désespoir la prend au vol, doit-elle ou non aider ses compatriotes à obtenir ce droit d'asile politique quitte à mentir aux autorités françaises. ?
Après avoir fracassé la tête d'un compatriote avec une bouteille de vin, elle se retrouve dans un commissariat, en cellule, obligée de répondre à des questions sans fin.
Un auto interrogatoire, une mise à nue de cette femme sont le thème central de ce roman.
J'avoue n'être absolument pas entrée dans cette histoire .Je l'ai lu de façon mécanique, Je suis restée extérieure à ce drame que vivent chaque jour des centaines de personnes à la merci du bon interprète, qui acceptera ou pas de transgresser sa traduction afin de faire passer le dossier cela m'a laissée de marbre. J'ai eu l'impression que la narration partait dans tous les sens. Dommage. Une grande déception pour moi, un sujet brûlant qui n'a pas su me faire ne serait-ce que frémir !!!!
Commenter  J’apprécie          131
L’héroïne d’Assommons les pauvres ! est traductrice à l’organisme en charge des demandes d’asile politique.

Chaque requérant (celui qui dépose la demande) a droit à un interprète du même pays que lui, qui pourra traduire toutes les subtilités de sa langue natale, les hésitations, les bafouillements, et surtout, déceler d’éventuels mensonges qui serviraient à obtenir le fameux statut tant convoité. L’interprète fait donc office de lien direct entre celui qui demande, et celui qui décide. Frustrée par l’écoute de milliers de discours se ressemblants, aux tonalités toujours plus farfelues, notre narratrice passe un jour de l’autre côté de la ligne, et fracasse une bouteille de vin rouge sur le crâne d’un homme dans le RER. C’est à l’occasion de sa garde à vue et de ses entretiens avec Monsieur K, le policier en charge de l’interroger, qu’elle nous livre des éléments de sa vie, et comment elle en est arrivée à « l’incident ». Malheureusement, le livre se terminera sans que j’ai le sentiment d’avoir compris son geste…

J’ai été charmée au début de ma lecture par la musicalité des phrases, la poésie qui se dégage du texte de Shumona Sinha (auteur d’anthologies de poésie française et bengalie). Mais passées les premières pages, son personnage m’est apparu de plus en plus antipathique. Je me demandais ce que l’écrivain, derrière la narratrice, essayait de nous faire comprendre. Je ne tournerais pas autour du pot : j’ai été choquée qu’elle dénonce, page après page, les mensonges des requérants qui tentent le tout pour le tout. J’ai été choquée car, quand bien même cela serait une réalité, et ces hommes dupés, instrumentalisés par des passeurs qui leurs vendent de l’esclavage programmé en France avec l’histoire tragique de leur arrivée (et parfois de fausses preuves des pressions politiques qu’ils auraient subi), je ne trouve pas que nous soyons dans un pays assez uniformément droit-de-l’hommiste pour pouvoir écrire des choses pareilles en 2012, sans donner par ce biais du grain à moudre aux extrêmes de tous bords.

Dénoncer le fait que ces hommes sont contraints de mentir parce que l’argument de la misère ne suffit pas, pourquoi pas (il aurait même été intéressant que ce soit le sujet principal du roman). Mais ce que j’ai plutôt constaté, c’est à quel point ce personnage méprise les autres immigrés. D’ailleurs Monsieur K lui demande : « Vous voulez dire que vous êtes capable de haïr ceux qui ne peuvent pas atteindre votre niveau intellectuel ? Ceux qui sont restés au bas de l’échelle ? ». Ce à quoi elle répond quelques pages plus loin : « A mes yeux la misère ne justifiait pas leur maladresse et leurs mensonges, leur agressivité et leur mesquinerie ». Bien sûr que la misère ne justifie pas tout. Mais ces torts qu’elle attribue de manière spécifique aux immigrés, ne sont-ils pas des défauts d’humains, d’où qu’ils viennent, et quelque soient leurs parcours, qu’ils soient migrants ou non? Elle est la traître à leurs yeux, et je n’ai pu m’empêcher de la juger pareillement. J’aurais aimé qu’elle dénonce le système, pas les hommes. Ces hommes contraints de pleurer, de se ridiculiser en prétendant être d’une religion au lieu d’une autre, d’un parti A ou B. Juste parce qu’ils ne peuvent pas dire : je n’ai pas d’autres raisons valables à part celle d’avoir voulu fuir mon pays.

Peut-être vais-je vous paraître consensuelle, ou démagogique. Mais le postulat de Shumona Sinha (congédiée au lendemain de la parution du livre par l’Ofra, où elle travaillait comme traductrice et dont elle s’inspire), cette prétendue rébellion m’est apparue comme de la suffisance, de la froideur. C’est aussi le risque de tendre la perche à tous ceux qui contredisent le droit d’asile. Peut-être n’étais-ce pas l’intention de l’écrivain, mais ce fut mon ressenti de lectrice. Un ressenti aux relents acides, parce que la soi-disant « vérité » qu’elle défend est moins importante à mes yeux que la souffrance d’un homme luttant pour sa liberté.

http://manouselivre.com/assomons-les-pauvres/
Lien : http://manouselivre.com
Commenter  J’apprécie          100
Interprète auprès des demandeurs d'asile , une jeune femme s'interroge, le temps d'une nuit passée au commissariat, sur les émotions qu'elle éprouve face à la détresse, le recours au mensonge, la violence, les larmes des étrangers qu'elle rencontre chaque jour. Elle finira par commettre un acte de violence, parce que les émotions la submergent, parce qu'elle est humaine avant tout et que ces situations semblent n'avoir pas de fin. Je me suis interrogée avec elle, le sujet est brûlant, mais le récit est souvent décousu, et la lecture de ce livre n'est pas aisée.
Commenter  J’apprécie          90
Une jeune femme est interprète auprès de demandeurs d'asile, mais a du mal à trouver sa place, tiraillée entre sa condition sociale actuelle, où elle est plus ou moins acceptée dans notre société, ou tout du moins où elle a trouvé un métier, et son ancienne condition d'immigrée. Car il semblerait qu'on reste immigré dans sa tête toute sa vie… et elle est écartelée entre les deux cultures. Un état de fait qui la rend un jour agressive, à tel point qu'elle agresse un homme dans le métro. Une agression qui la mènera au commissariat où elle devra répondre aux questions des enquêteurs, et se retrouvera à nouveau mise à nue.

J'ai terminé ce roman en diagonale, n'arrivant à me passionner ni pour cette femme, ni pour les immigrés dont elle s'occupe, alors même que le sujet est brûlant d'actualité
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          90
Bouh ! Bouh ! bouh !
Que c'est triste une poétesse qui fait un livre de « sociologie » sous forme de roman
Bouh ! Bouh ! Bouh !
Quelle tristesse de voir cette poétesse enfiler les aphorismes les plus communs, les plus bêtes, les plus moches comme on enfile des morceaux de bidoche sur une brochette

Tiens Je suis sur que, même S. Tesson qui est pourtant un « aphorismophage consommé  (confirmé?)» doit se retourner dans sa tombe
Bouh Bouh Bouh
Je mens pas tenez
« la vie est une piscine publique »elle ne précise pas si le bonnet de bain est obligatoire Bon… Si c'était le cas cela tempérerait son propos
Encore « Le souvenir était aussi à apprendre » Waouh !
Encore un le dernier « Rien ne se perd, rien ne se crée… » Oui là elle a pompé ! Elle aurait pu prendre la formule d'Edward Lorenz
qui est plus jolie et surtout qui parle de migration.

Mais bon Shumona Sinha a des prétentions littéraires elle utilise un titre d'un confrère Charles Baudelaire et surtout est une adepte du courant Pierrette Fleutiaux avec des phrases courtes en excès pas trop dur pour la syntaxe

« Des phrases courtes  ma chérie ! »Point trop n'en faut


Et puis pour le sujet parait-il autobiographique.

l'héroïne fracasse une bouteille de vin sur la tête d'un immigré : cela ne se fait pas! La femme en occident est un modèle de douceur et d'une et de deux le vin est haram c'est blesser le migrant Il faut prendre une bouteille d'orangina ronde et galbée elle épouse mieux la forme du crâne et son contenu est énergétique et c'est Hallal Pour les reste c'est bal bla bla

L'attribution du Prix Eugène-Dabit du roman populiste me semble exagéré car pour ce prix il faut que, du livre «  se dégage une authentique humanité ».Cela me semble ne pas être le cas surtout avec le coup du kil de rouge

On prime vraiment n'importe quoi pourvu qu'on soit dans le politiquement correct du moment

« Mais le proverbe qui vient hors de propos est plutôt une sottise qu'une sentence. » Cervantes Alors là on est servi.
Commenter  J’apprécie          62
La description du rôle très paradoxal dans lequel se trouvent plongés les « officiers de protection », chargés de déterminer si les demandeurs d'asile sont bien fondés ou pas à bénéficier l'asile, et avec eux la traductrice, est très fine et adroite. Les officiers sont à la fois au service du droit d'asile et de la protection des personnes. Mais en même temps, l'Etat les a chargés d'écarter les demandeurs non fondés. Flics, ou humanitaires ? Les deux et le grand écart de conscience que cela leur occasionne est très bien décrit, jusque dans l'absence de solution possible.

Ce grand écart est redoublé par celui qui envahit la narratrice : indienne, bengalophone et vivant de cette compétence, elle a pourtant clairement choisi de vivre en France. le livre est implicitement très critique de la notion de racine et porte une revendication universaliste très forte : la patrie, c'est là où on a choisi de vivre. L'environnement professionnel de la narratrice, les demandeurs d'asile auxquels elle a affaire, la plongent sans cesse dans des situations paradoxales : celle, par exemple, de contribuer à refuser à un homme le déracinement pour lequel elle a pourtant lutté. Elle les analyse en détail, de même que la pente délétère sur laquelle elles l'engagent. Là où le livre ne se suffit pas tout à fait, c'est qu'il double cette analyse au scalpel, et finalement très inconvenante, d'un style trop riche en métaphores ciselées. le fonds de l'ouvrage est rude et aurait mérité une langue âpre, sans doute une analyse plus en profondeur de ce que ces situations peuvent signifier psychologiquement mais aussi politiquement. La grande froideur de la narratrice vis-à-vis des demandeurs (au point qu'elle en arrive à assommer celui du titre), qui est une des trouvailles du livre et une grande source de son intérêt, souffre de la préciosité de l'écriture. Autre préciosité superflue, l'auteur insiste longuement sur le cadre urbain de son travail, qu'elle trouve révulsant (alors qu'il n'est que banlieusard). Au final, tout cela fait passer l'absence de bons sentiments pour du cynisme, et la subtilité pour de l'affectation.
Lien : http://prixvirilo.com/2011/1..
Commenter  J’apprécie          50
Différent de ce à quoi je m'attendais, je ne pensais pas que la part personnelle serait aussi importante ce qui m'a déstabilisé. le sujet en lui-même est très intéressant, j'aurais aimé en savoir plus, et l'écriture est plus que plaisante. On a parfois l'impression de lire un poème tellement les mots sont appropriés et résonnent en nous comme une mélodie sombre et violente.

Malgré tout, car une belle écriture ne suffit pas, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce roman. On ne sait pas où l'auteure veut aller, ce qu'elle veut exprimer... Une déception.
Commenter  J’apprécie          40
«Assommons les pauvres!» de Shumona Sinha aux Editions de l'Olivier est un roman sans concession.
La narratrice de cette histoire, nous dit son histoire, sa descente aux enfers, le quotidien de la misère.
La misère qui se déverse par vague successive. Un tsunami humain :« les contes des peuples migrateurs».
Traductrice dans un centre de demande d'asile, elle va prendre de plein fouet cette réalité rugissante: «Ils étaient le revers de la broderie, ils étaient le dos noir des poêles trop usés, ils étaient la face cachée de la mascarade. Les officiers les interrogeaient, ils répondaient, je traduisais, je faisais le trait d'union entre eux. ».
Mais le trait d'union doit s'imposer l'espace. La promiscuité de l'universalité de ces destins scarifiés va peu à peu mettre la narratrice face à sa propre histoire.
«Assommons les pauvres» c'est briser le miroir. Détruire une image insupportable puisqu'en l'autre il y toujours une partie de soi.
Elle tente elle même d'entrer dans le brouillard. s'enivrant d'histoires sans lendemain - «Je m'annule chaque fois que je vais à la rencontre des hommes de cette ville» -, se raccrochant à l'illusoire passion pour le visage d'une femme: Lucia .
Les mythes et les légendes naissent de l'esprit des Dieux, les humains n'ont que leur âme.
Dans ce magma boueux d'infortune, chacun est là pour sauver sa peau.
Un état d'urgence perpétuel. Et à ce jeu le mensonge s'installe, se répand, s'accroît comme une moisissure.
Le système dépassé par la force de cette vague essaie de conserver un semblant de légitimité. Tous, officiers, juges, avocats, traducteurs, demandeurs d'asile connaissent la distribution des rôles.
Mais il ne s'agit que d'une mise en scène dans un théâtre de chimères.
Existe t il un mètre étalon de la souffrance, de la désespérance?
Leur degré de souffrance, leur degré de désir de survie doivent être audibles pour notre monde. Notre compassion ne pourra se concevoir qu'en étant passer par le laminoir
de la conversion.
Il faut convertir sa douleur, la renier ,se soumettre à d'autres mots de prière, pour espérer survivre. C'est l'inquisition de la misère.
Alors tous jouent le jeu, essaient de trouver la meilleure réplique, le ton le plus juste.- Puisque tu ne pourras jamais comprendre - Inventons une histoire qui tiendra la route, toutes les routes.
La peur engendre toujours la violence. Mais ici la peur n'existe pas.
La narratrice n'a pas peur de l'Autre, cet Autre errant qu'elle connaît dans sa propre chair puisqu'elle ne cesse ne se reconnaître en lui: peau, parfum, souvenirs, langue maternelle. Ce qui va la pousser à cet acte violent c'est le mensonge. C'est le refus d'une complicité malodorante. «Je suis un narcopirate»
Lever la main sur un homme pauvre, acte subversif, geste tabou.
Briser le miroir pour émerger du cauchemar. le geste poussé au paroxysme de la douleur, Elle tend la main, non pas par compassion , mais par révolte.
Elle assomme la chimère et intime ainsi l'ordre à cet homme de reprendre un visage humain.
L'écriture de Shumona Sinha est introspective, directe, honnête,fluide.
Une très intense lecture.
Un livre pour voir le monde comme il se décline.

Astrid SHRIQUI GARAIN
Commenter  J’apprécie          40
Ils sont très rares, les écrivains originaires de l'Inde qui écrivent en français. J'étais donc curieux de lire ce roman. Malheureusement, il est sans grand intérêt. C'est l'histoire d'une femme qui travaille comme interprète auprès des demandeurs d'asile en France. Elle finit par en assommer un avec une bouteille de vin. Elle assomme le lecteur aussi. On ne comprend pas trop ce qui se passe, de quoi elle parle. Trop de non-dits, trop d'envolées verbales qui font plouf.
Commenter  J’apprécie          30
C'est un roman magistral, brutal, d'une violence extrême. L'auteur nous fait plonger dans le quotidien des migrants et la réalité de la demande d'asile. Quand on vient de l'enfer, celui de la misère, celui des conflits, guerres civiles ou religieuses, et zones livrées au terrorisme, on traverse un autre enfer, celui des passeurs et des égorgeurs, et on arrive dans ce qu'on croit la terre promise européenne. En route, en même temps que son passage, on a acheté les mensonges censés convaincre ceux qui derrière leur bureau interrogeront sans relâche et sans concessions, pour pousser à l'erreur le candidat à l'asile. L'héroïne est au premier plan des procédures, depuis l'entrée sur le territoire jusqu'au dernier recours juridictionnel, et fait voyager le lecteur depuis les pays d'origine jusqu'aux trompe-l'oeil du pays d'accueil. Si le roman est très court, sa densité est incroyable, son style est riche et passionné et d'une sensibilité à fleur de peau. Ne vous privez pas de cette pépite.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (127) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
150 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}