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EAN : 9782844180537
La Part Commune (04/12/2003)
4/5   2 notes
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Personne pour me consoler

Personne pour me consoler maintenant, ma mère.
Votre cri ne vient plus à moi
même dans mes rêves.
Ne soyez pas qu’une plume
de votre nid sur ce rivage.

Les soirées bleues sont sans doute vous
qui respectez les mules à la porte
et enveloppez vos mains dans les chaussures,
voyez-vous au travers des incendies des combats
qui dispersent vos enfants
sur le bord de la ville ?

Un abîme nous sépare, une inondation entre nous
Qui coule entre des berges hautes de la fumée.
Ce sont vos étoiles,
et le vent de la terre
est notre espoir
ce ciel qui accueille vos douleurs,
votre bonne volonté, votre demande de paix ?

Vous vivez certaines de vos vertus :
vous habillez les cadavres colorés
des Pères disparus, vous avez trouvé tous les soirs
la clé de nos rêves,
Vous avez donné du grain à la mémoire des morts.

Nous attendons le signal
Sur la plus haute tour.
Vous nous appelez. Êtes-vous
La flamme blanche à l’horizon ?
Un été de deuil a
exorcisé dans le ventre les anciennes fautes,
a chassé les loups sous les murs du pays.
Les chiens aboient dans le soleil de midi,
la chouette demande des otages pour le lugubre hiver.

Vous écoutez, ma mère,
pleurer inconsolables les Ombres
qui ne peuvent trouver le repos
sous les pierres où tombe
le bruit sourd des fruits macérés.
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Je me souviendrai de cet automne

Je me souviendrai de cet automne
splendide et fugitif d’errante lumière
courbé au vent sur le dos des roseaux.
La montée des roseaux allait jusqu’à la ceinture
et je m’y suis plongé desséché par la sécheresse.
Quand je serai avec des amis au milieu des nuits de la ville,
je ferai le récit de ces jours de la fortune,
quand mon père foulait le raisin
pour avoir les pieds rougis
de peur que ma mère
portant un œuf chaud à la main
ne soit plus une mariée heureuse.
Mon père parlait du cerisier
planté le jour de leur mariage, me disait-il,
cette année n’avait pas de floraison,
et il rêvait d’en faire le lit nuptial du premier-né.
Le vent du nord a ouvert le ciel
à la quatrième lune. La lune avec ses cornes
roses, juste apparue, comme une génisse !
Demain, vous sèmerez, dit mon père.
Dans la paume de la main grande ouverte j’ai vu
les rainures claires contre le feu, j’ai alors senti
éclater la semence dans son cœur,
Je voyais dans ses yeux
Passer des flammèches
et les vallons débordant d’épis.
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Ex-voto

Les vieux ne savent plus à qui parler
des enfants qui sont partis au loin,
Ils se confient longuement avec les pauvres
Qui vont et viennent dans la maison.
Ma grand-mère livre chaque dimanche
une livre de pain
à chacune de ses fidèles mendiantes.

Elle évoque Caietano
Iacinto Romualdo Peppe
Antonio : elle les croit toujours en danger
parmi les crocodiles de la Madeleine.

Les visiteuses emportent ses larmes
Et une tranche de lard.


Je reviendrai, vivant, sous votre pluie rouge,
Je reviendrai, innocent, pour battre le tambour,
pour attacher ma mule à la porte,
pour attraper les escargots dans le jardin.
Vais-je voir le chaume fumer, les broussailles,
les fossés ?
Vais-je entendre le chant du merle
sous les lits, et le chat
chantant sur les tombes ?
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Deux poèmes pour la fin de l’été

1-

Je retourne à mes bizarreries,
à mes sornettes.
Je retourne à mes chambres vides,
à mes terreurs.
Je prends avec moi les confidences d’une fourmi
et des papiers de pétunias et de bégonias.
Je trouverai quelques biens
pour l’hiver qui vient.
Je me contenterai d’une mie de pain.

2-

Je me réhabitue à supporter la pénombre
des chambres closes.
Je m’étends à moitié aveugle sur le tapis.
Je reste immobile de longues heures.
J’entends la destruction des bouteilles
vides dans le couloir à moitié enterré,
la trille du vendeur d’édredons,
les appels réitérés
d’un téléphone dans la copropriété.
Dans le demi-sommeil couché sur le dos
je regarde en haut le spectre
d’un chien qui vole.
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San Babila

Laissez glisser le vent du soir
Attachez-le aux parasols de couleur
Les petites fleuristes
crient joyeusement dans les mailles.
comme les hirondelles des gouttières
Elles restent en suspension dans l’air
Les vendeuses de dahlias
Maintenant que le vent du soir
gonfle les parasols comme des montgolfières.
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