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3,58

sur 467 notes
Voilà un livre qui me tentait depuis très très longtemps.... et pour plusieurs raisons : la période sur laquelle se déroule le récit et la formidable gageure de prendre pour personnage principal un collabo....
J'aime beaucoup ce parti-pris de départ original et tellement déstabilisant, et je n'ai absolument pas été déçue !

Quel livre passionnant ! Un véritable coup de coeur et ce, non pas pour son personnage principal particulièrement odieux, mais pour la plume, l'intelligence du récit et pour la superbe reconstitution d'une période pas si lointaine....

En pleine occupation allemande, nous allons suivre Léon Sadorski, un inspecteur sans histoire qui se plie sans aucun problème de conscience aux diktats de l'occupant et qui même parfois fait du zèle en devançant les attentes. Par ailleurs, il n'hésite pas à profiter des plus faibles et de son autorité pour engranger de l'argent.

Ce qui est extrêmement troublant, c'est que cet individu est un personnage tout à fait réaliste, un type lambda, il a une vie tout à fait normale, une femme qu'il aime véritablement, un boulot qu'il fait consciencieusement et même avec beaucoup d'intelligence, des sentiments, des émotions .... et il est profondément antisémite, il signe à tour de bras les ordres d'arrestation et de déportation, c'est extrêmement déstabilisant de voir ce qui se passe dans sa tête, de toucher du doigt sa profonde conviction... c'est terrifiant, parfois d'une violence incroyable et pourtant ça ne l'empêche nullement de fantasmer sur sa petite voisine juive à peine pubère...

Lorsque la Gestapo l'arrête, l'emprisonne en Allemagne, il se révèle lâche et prêt à toutes les forfaitures, sa vie prend un tournant plus radical encore, il reviendra en France comme agent informateur des forces allemandes, plus zélé que jamais et se lance dans une enquête difficile... un meurtre d'une demoiselle Yolande Metzger, ses investigations le mènent dans les milieux mafieux, les boites de nuit où officiers allemands et vedettes connues se mêlent ... troublant !

Dans ce récit, Romain Slocombe nous invite à prendre la mesure de ce qu'est véritablement l'antisémitisme et jusqu'où il mène. Témoin de toutes les dérives, le lecteur assiste à l'avilissement d'une partie de la population, aux tortures, aux rafles...

Il faut rendre hommage au travail de recherche minutieux de l'auteur, tout est documenté, tout est tiré de faits réels, il y a foison de détails, des rapports de police circonstanciés, des personnages réels apparaissent aux détours des pages, ce qui rend le tableau de Paris sous le joug ennemi et des collaborateurs d'un réalisme saisissant... La peur et l'arbitraire règnent...

C'est oppressant, dur, violent, on y côtoie lâcheté, corruption, trafics, dénonciations... mais aussi héroïsme. Il semble évident qu'il était impossible de ne pas prendre parti dans un tel contexte...

Un roman noir, âpre, dérangeant parfois, mais toujours passionnant, parfaitement orchestré jusqu'à la dernière ligne qui laisse entrevoir le destin de la petite Julie.... Une immersion au coeur même de Paris sous l'Occupation, un tableau sans concession, criant de réalisme et dont on ne ressort certainement pas serein, une lecture indispensable pour prendre véritablement la mesure d'un passé qu'il serait trop facile d'oublier...

Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Un livre que j'ai paradoxalement beaucoup aimé et que je n'ai pas terminé - et que je n'ai pas l'intention de terminer.
Il me pose la question de l'empathie du lecteur avec le personnage principal d'un roman. Celui-ci est une ordure comme l'ont décrit les autres lecteurs: bas, mesquin, vil et la liste est très longue; bref un personnage auquel aucune grâce ne peut être faite.
Pourtant je me suis surprise à vouloir qu'il s'en sorte, qu'il échappe à la Gestapo à Berlin... et ça m'a dégoûtée.
Un livre est la rencontre d'un auteur et d'un lecteur mais aussi la rencontre d'un personnage et d'un lecteur. Ce personnage-là, je n'ai pas envie de le rencontrer à nouveau. Pas avant longtemps en tout cas.
Cependant, c'est un très bon livre, très bien documenté. Que ceux qui veulent s'accrocher le fassent car on n'en sort pas indemne.
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1942, France, l'occupation. Léon Sadorski est un flic zélé mais surtout malhonnête, salaud, profiteur de pots de vin, pervers.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. J'ai même eu envie de refermer le bouquin avant la fin. Sans doute parce que ce personnage ne dégage aucune empathie.

Ce qui m'a fait continuer ma lecture c'est surtout la construction du livre : un roman noir super bien documenté, bien écrit, très dense, rempli d'informations sur la période de la deuxième guerre mondiale. L'auteur nous emmène dans les coulisses de la police, les prisons en Allemagne, l'occupation nazie.

Un livre lu sans passion ni enthousiasme. Contente de l'avoir lu mais contente de passer à un autre. Je n'ai pas adoré.

Je remercie les Editions Robert Laffont/La Bête Noire et Babelio-Masse critiques de m'avoir offert ce livre.
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Malgré le sujet un peu difficile et le personnage principal très antipathique (collaborateur raciste brutal), J'ai été prise par ce roman et par l'ambiance qui s'en dégage. L'auteur prend un soin particulier à dépeindre les lieux, les passants, les odeurs, les bruits, le temps et du coup, on se retrouve vraiment plongé dans le Paris de 1942 ou dans une prison berlinoise. Je me suis un peu perdue dans tous les noms évoqués au cours de l'enquête mais ca ne m 'a pas trop gênée quand même. Un roman avec beaucoup d'action, de scène un peu trash parfois avec des interrogatoires musclés. Merci a la masse critique de m'avoir permis de découvrir ce livre qui change de mes lectures habituelles.
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J'ai découvert cet auteur lors d'une soirée organisée par mon libraire avec justement cet auteur....j'y avais donc acheté ce livre. C'est une base de roman policier qui se passe à Paris dans la période de l'occupation ( 1942) et le "héros" disons plutôt le personnage principal est enquêteur de la police française au service de l'occupant. Soyons clair, il n'y a aucun personnage sympathique auquel se raccrocher! L'histoire est complexe , pas simple à comprendre. L'intérêt du livre vient du soin tres attentionné mis par l'auteur à restituer l'atmosphère de l'époque et il est évident qu'il a veillé à être le plus précis jusqu'au noms de rues. C'est le coté interessant du livre, avec biensur la prise de conscience de ce que certains ( pas mal) de français pouvaient tenir comme position.....
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Il se trouve que j'étais tombé un peu par hasard, peu après sa sortie, sur Berlin 1942, qui n'est autre que l'intégralité du rapport de Louis Sadoski, flic des RG et collabo notoire avec les nazis, au retour de son voyage forcé à Berlin pour être interrogé par la Gestapo, avant que celle-ci ne le relâche, convaincue à juste titre que c'était un bon collaborateur.
J'étais tombé dessus, et de son côté, il m'était tombé des mains. Bien trop factuel, si je me souviens bien. L'expérience administrative de ce triste personnage ne m'avait pas emballé.
Lorsque, plusieurs années plus tard, j'ai vu le titre de ce livre de Slocombe (puis, dans les années qui ont suivi, d'autres qui semblent montrer que le personnage est un filon), j'ai fait aussitôt le rapprochement et de fait, l'auteur n'en fait pas mystère : Léon Sadorski est une copie bien ressemblante de l'original, et son séjour dans les geôles de la gestapo s'appuie grandement sur celui de Louis.
J'ai vu que beaucoup de lecteurs reprochaient à L'affaire Léon Sadorski leur incapacité à s'identifier à ce héros dont c'est peu de dire qu'il n'est pas sympathique. de mon côté, il n'en a rien été. J'étais d'ailleurs convaincu depuis Gagner la guerre de Jaworski, où le héros est une belle ordure, même s'il est loin d'atteindre le vice décomplexé de ce Sadorski. Il faut croire que je n'éprouve pas tant que cela de besoin à m'identifier au personnage principal. J'irai même jusqu'à dire que Sadorski est un des gros points forts de ce roman. Il a l'avantage de ressembler à bien peu d'autres "héros", et il est si malfaisant et cynique que j'ai alterné entre pitié et consternation plus qu'entre colère et dégoût... Peut-être aussi parce qu'il est pathétique, en particulier lorsqu'il sombre dans l'auto-apitoiement, criant à l'injustice après avoir pourtant dénoncé des innocents pour qu'ils soient déportés, conspiré à la perte d'un collègue et autres turpitudes. Jamais il ne se rend compte de son immondice. Il ne fait "que" son "travail". En bon fonctionnaire, en bon Français. Il en est vraiment persuadé, sincèrement.
Et c'est sûr, hélas, ce genre de personne existe vraiment.
Au milieu de toutes ces tares dont la liste est longue comme un jour sans pain (c'est de circonstance en période de rationnement), Sadorski a toutefois une qualité pour lui : il est ce qu'on peut appeler un "bon flic". À défaut d'être d'une intelligence supérieure, il a un bon sens de la déduction et un flair certain.
Il n'y a rien de pire qu'un roman historique avec une documentation bâclée, tronquée, faite à la va-vite sur un coin de nappe. J'en ai lu un comme ça y a pas longtemps, et ça m'a mis franchement en colère, je ne vais pas (encore) dire son nom parce qu'on va dire que je m'acharne.
S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas reprocher à Slocombe, c'est ça. Sa documentation est complète, approfondie, irréprochable. Et il veut le montrer. Un peu trop, sans doute. Emporté par sa soif louable de communiquer au lecteur ce qu'il a appris de beau dans ses recherches, il l'étale à la truelle dans tous ses chapitres. Mais grosse, la truelle. Quitte à délayer, à digresser, à s'écarter de son intrigue (celle-ci est d'ailleurs nébuleuse et finalement peu convaincante, car tout entière au service de la documentation). Quitte à balancer des répliques bien peu naturelles dans ses dialogues, aussi. Un rien téléphonées. "Ouvre grands tes yeux, lecteur, tu vas apprendre quelque chose sur les rouages des différents bureaux de la gestapo parisienne, et quand tu sortiras de la salle de classe, tu seras plus cultivé".
J'aime bien ça, en principe. Beaucoup, même. Mais là, ça manque trop de discrétion pour passer crème.
Il y a donc trop de personnages, trop d'anecdotes déconnectées, trop de services différents, trop de détails administratifs de trop peu d'importance, et tout cela est bien trop embrouillé pour emporter mon adhésion.
Et pourtant !
Il y a aussi un vrai style, avec quelques très beaux passages et moments de bravoure.
Il y a aussi une vraie atmosphère, et une reconstitution très visuelle du Paris sous l'occupation, et la documentation y est pour beaucoup, si seulement Slocombe avait su s'arrêter dans sa frénésie d'étalage.
Peut-être donc que je me laisserai tenter un jour - même si pas tout de suite - par l'opus suivant, histoire de voir si l'auteur a su trier le bon grain de l'ivraie.
Et parce que "je l'aime bien", en vrai, cet inspecteur Sadorski. J'adore plus que tout le voir pleurer à chaudes larmes sur son sort comme un Caliméro, ce triste rebut de l'humanité.
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De Romain Slocombe j'avais lu le très bon - Monsieur le Commandant -, roman qui se déroulait déjà sous l'occupation allemande et dans lequel l'auteur nous dévoilait les méandres tortueux, torturés, sombres d'un lâche dénonciateur qui, à travers une lettre adressée au Sturmbannführer Schöllenhammer, dénonce sa belle-fille juive, dont il est éperdument amoureux.
Dans ce que l'on pourrait appeler "la trilogie Sadorski", Slocombe nous replonge au coeur de l'occupation à travers les aventures d'un flic collabo, antisémite… "bon Français" convaincu de la grande menace judéo-bolchévique.
Salaud opportuniste, Sadorski est l'incarnation de la banalité du mal dans un roman noir historique, très riche, très documenté et très respectueux des faits historiques.
Cette immersion dans le cloaque essentiellement parisien ( ce premier volet nous entraîne également pour partie à Berlin) des années quarante, a pour effet de gommer le temps, la distance qui nous séparent d'une époque encore proche, où une partie des "Excellents Français" que vantait Chevalier était pétainiste, vichyste et collabo… et comme pour la 3 D, on a vraiment l'impression "d'en être"...
Qu'il s'agisse du concierge, de l'employé, de l'ouvrier, du fonctionnaire, du bourgeois, des capitaines d'industrie, des personnalités du showbiz, des intellectuels, de la pègre et bien entendu des politiciens… on les voit agir, penser… comme en 42.
Sadorski le flic en fait partie. Il est le salaud de cette France zélée qui a à son triste actif la Rafle du Vel d'Hiv… entre autres.
- Monsieur le Commandant - et "la trilogie Sadorski" sont, de l'aveu même de l'auteur, une volonté d'écrire une sorte de "roman national".
Dans ce premier volet, j'ai plongé pendant 467 pages au coeur de ce premier semestre 42... le temps d'une parenthèse, d'une faille spatio-temporelle, que seul le livre, lorsqu'il est bon, est capable de nous offrir.
Un roman noir historique de haute volée.
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Années 1940. La France vit sous l'occupation allemande. Toutes les administrations françaises "travaillent" avec les Allemands, la police aussi bien sûr.
Pour peu qu'il dispose d'un minimum d'autorité par sa fonction ou sa position dans la société, à plus forte raison s'il peut s'en prévaloir n'importe quel raté peut trouver son heure de gloire par la délation ou l'abus de pouvoir. C'est valable pour les concierges, les petits chefs de services, le moindre fonctionnaire.
Le policier, sujet de ce roman, fortement teinté de faits réels a existé. Son prénom a été modifié, son nom, à une lettre près, est le même et son parcours, évidemment enrichi de faits empruntés mais existants est très proche. Il a été emprisonné à la libération et grâcié après quelques toutes petites années de détention dans des conditions sans rapport à ce qu'il avait fait subir.
Cette pâle ordure est Léon SADORSKI.
C'est un collaborateur zélé, par trouille, intérêt, goût du lucre, jalousie, vengeance, envie de plaire aux plus forts du moment,
Son travail consiste à traquer, arrêter, torturer et assassiner avec la bénédiction des autorités de tutelle, et le silence de témoins éventuels, en tous lieux, toutes circonstances.
Sa spécialité, ce sont les Juifs, mais il ne rechigne pas à s'occuper des résistants communistes ou non. En fait il est prêt à coller n'importe étiquette réelle ou pas, juste selon son envie de nuire qui est énorme, et des résultats attendus qui doivent être satisfaisants aux yeux des chefs.
Dans ce contexte, tous les coups sont permis, même les plus tordus. On se donne bonne conscience en se prétendant "bon français".
Je pense que la lecture de ce livre fait partie de ce que l'on doit savoir de cette époque dont nous ne pouvons nous enorgueillir.
Pour autant c'est dur à lire, et terriblement déprimant. Vite autre chose.
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En 1942, Paris est occupé par les Allemands. Léon Sadorski, inspecteur aux affaires juives fait son métier avec beaucoup de zèle. Mais après plusieurs semaines passées dans une prison allemande, il va être obligé de collaborer étroitement avec l'ennemi afin de retrouver le meurtrier d'une jeune femme sauvagemment assassinée.

En quatrième de couverture il y a écrit "Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs", je m'attendais donc à lire un déchainements d'horreurs. Mais finalement pas tant que ça, je pensais lire bien pire. Certes, il y a des passages horribles mais ça reste supportable quand comme moi, on est un peu trouillarde. L'intrigue globale est un peu longue à se mettre en route et ce qui est annoncé dans le résumé n'arrive pas avant 150 pages. Très dommage car on s'ennuie un peu dans ce début de roman. Pour le reste ça se laisse lire. Certains passages sont un peu redondants et je n'ai pas été mécontante de voir la fin de l'histoire arriver. Je lirais sans doute les autres enquêtes de l'inspecteur Sadorski pour voir comment il s'en sort au milieu de ce Paris occupé.
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Léon Sadorski est un policier français, inspecteur principal adjoint aux Renseignements Généraux où il examine et classe les rapports de police et les dénonciations.

Léon Sadorski est né en Tunisie d'un père d'origine polonaise et d'une mère alsacienne.

En ce mois d'avril 1942, il vit avec sa femme Yvette, dont il est fou amoureux, quai des Célestins, et travaille au quai des Orfèvres.

Il est intimement anti-communiste, antisémite, collaborateur avec les autorités allemandes et favorable au Maréchal Pétain, donc anti-gaulliste ...   

Outre ses activités de bureau, Sadorski participe à des missions sur le terrain qui vont de l'interpellation de suspects à la participation à des filatures ou à des enquêtes criminelles ... 

En mettant les doigts où il n'aurait pas dû, il est arrêté par l'une des branches de la Gestapo parisienne et est envoyé à Berlin où il découvrira de l'intérieur les geôles et l'horreur de la prison de Ploetzensee.

A son retour - miraculeux - il sera encore plus collabo, délateur et plus anti-juifs que jamais.

Un roman qu donne à voir la vie quotidienne dans le Paris des années de guerre, côté collabo avec les bons plans, les extorsions ... vision jusque là cachée , car trop honteuse ... 

Un roman parfois très dur, un héros méprisable, un personnage qui a choisi le mauvais côté de l'Histoire ... 

A noter l'avertissement en début de l'ouvrage où l'auteur et l'éditeur précisent qu'ils "ne cautionnent (pas) les propos tenus par le personnage principal.Mais ils sont le reflet de son époque (...)" 

Un auteur qui a su recréer une ambiance, un monde jusque là uniquement évoqué dans des livres d'histoire, parfois dans des films ou des séries, mais peu dans des romans.

Un auteur à suivre ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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