Une petite nouvelle pas trop top.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais nous sommes au moment de Noël, donc je fonce; sauf que nous sommes à plusieurs Noël; nous démarrons en 2012 pour terminer en 2016.
Un Noël par chapitre.
Cael est militaire et doit souvent partir, laissant seule sa compagne Maya; un jour il disparaît et reviendra t-il? Maya sombre dans le désespoir et l'espoir est-il au bout du tunnel?
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— Tu penses l’ouvrir avant 2014 ?
— J’ai le droit d’attendre jusque-là ?
— C’est ton cadeau, Maya. Tu fais ce que tu veux. Même si je préférerais que tu l’ouvres…
— C’est comme le chat de Shrödinger.
— C’est trop petit pour contenir un chat.
— Mon Dieu, mais tu as appris l’humour lors de ta dernière mission ?
L’azur de ses iris s’assombrit, son ciel intérieur vire à la tempête. Ma taquinerie tourne à l’aigre. Son dernier voyage s’est mal passé, je n’en sais pas grand-chose, seulement les bribes glanées au détour de ses réveils nocturnes et de ses nouvelles sueurs froides. Il a eu peur, peur pour sa vie. Peut-être est-ce cela qui motive l’apparition de la boîte ce matin.
Sous les draps, son corps se rapproche du mien, ma peau frémit à son contact, mon désir resurgit. Je vire nymphomane, sa simple proximité suffisant à réveiller mes sens, jamais rassasiés de sa présence. Précautionneusement, comme s’il désamorçait une bombe, il me retire le minuscule cube de tissu des doigts, le pose sur la table de nuit. Il crochète ma jambe entre les siennes, m’immobilise la nuque de ses mains immenses, m’obligeant à plonger mon regard dans le sien.
— J’ai compris, me murmure-t-il. Tant que la boîte n’est pas ouverte, la réponse est à la fois oui et non. Sauf que ce n’est peut-être pas ce que tu crois…
— Ce n’est pas une bague ?
— Tu ne sauras pas avant 2014.
Le cadeau que j’ai préféré. Découvrir enfin son corps que je ne faisais que deviner sous les couches de vêtements. M’enivrer de la saveur de sa peau. Me noyer dans l’océan de ses yeux. J’ai tout de suite su que j’avais un putain de problème. Parce que quand Cael s’est introduit en moi, quand je l’ai senti au creux de mon ventre, le trente-cinq tonnes qui m’avait évitée dans la rue quelques jours plus tôt m’a roulé dessus. Évidemment que je connaissais les joies du sexe. Évidemment que j’avais déjà joui. Du moins, c’est ce que je croyais avant ce soir-là.
Ce n’est pas tous les jours qu’un mâle à la plastique parfaite et aux yeux hypnotiques vous évite de finir en tartare. Malgré la foule compacte qui m'entoure, j'ai une désagréable sensation au creux de l'estomac. Comme si l'on m'observait. Sûrement ma mauvaise conscience qui se réveille, j'aurais dû être plus reconnaissante envers ce pauvre type.
J’ignore où cette rencontre imprévue va me mener. Ça ne me ressemble pas de me laisser porter par les événements. Il est sexy en diable dans son long manteau d’hiver, je suis célibataire depuis trop longtemps, et chaque fois que ses foutus yeux se posent sur moi, ma raison vacille, annihilant ma capacité de résistance.
Dieu qu’il est beau ! C’est injuste, un type qui dépasse les bornes reste un type qui dépasse les bornes, en dépit de sa gueule à faire fondre les culottes. Cependant, j’avoue avoir le plus grand mal à conserver mon état de fureur initial alors que mes ovaires se liquéfient.