Sciences naturelles

Trois histoires,

Physique : Un papa et sa fille,
Lumière, magique des corps célestes / Mouvement, qui arrête au tournant, coince , alors que la petite fille continue son voyage / Chaleur, l'amour de la petite pour le papa,.....

Mathématiques : Un père et son fils,
Soustraction, de la vieillesse, suite de soustractions / Équivalence, de la simplicité et de la complexité de la vie / Multiplication, des erreurs, " des cercles infinis qui brûlent le coeur",....

Chimie: Petrov, Léna et Tatka, deux gamines, six et trente-six ans, et Véta, bout de choux,
Oxydation, processus naturelle au profit de la vie / Cristallisation, résultat naturelle de la somme des pépins qui s'acharnent en même temps / Dissolution, du monde qui disparaît dans l'aveuglement d'un instant sous l'effet des milliers de reflets de soleil....



Une écriture magique qui embellit un simple geste d'amour, l'imaginaire, les paysages en toile de fonds, .......Un style simple, original, sec, aux phrases très courtes, souvent sans verbes, qui nous transporte dans le Far West de l' État vampire de Poutine, en Sibérie dans une petite ville, où vit aussi probablement notre auteur.
Asphyxiés entre vie privée et boulot, trois protagonistes qui aspirent à profiter de la vie.......dure, dure, mais si optimiste !

Soloükh est un écrivain russe très connu dans son pays, et moult fois primé du Prix Littéraire Kazakov (2003, 2004, 2005). Auteur de nombreux livres, dont des nouvelles . "Sciences Naturelles " est une publication trés récente, et son premier livre traduit en français par une petite maison d'édition Ginkgo.
Un livre que je conseille pour les amoureuses et amoureux de la littérature russe contemporaine, et bien sûr, pour toutes les curieuses et curieux comme moi 😊.


"Par bonheur, la chimie existe aussi. La vie. Toutes les formes de mélange et de dissolution. Atomes indépendants de la conscience et de la volonté. Molécules. Poids et valence. Transfert d'énergie de Mendeleiev."

Sergueï Soloükh (né en 1959) est un écrivain sibérien. En dépit de ses succès littéraires ( 3 prix Kazakov) , il vit toujours loin de Moscou avec sa femme et ses deux enfants et continue de travailler comme ingénieur dans une compagnie minière.
Les trois nouvelles du recueil mettent en scène trois quadragénaires surchargés de travail qui essayent de ne pas sombrer. Ce qui les sauve, c'est l'amour bien sûr, l'amour filial en particulier.
J'ai un avis partagé sur ce recueil. "La virtuosité mathématique" que la quatrième de couverture vante pompeusement m'a complètement échappé. "Le jeu basé sur la règle de trois" aussi. J'ai rien pigé. Vous me direz mh17 ce n'est pas une matheuse. Pas faux. Mais l'écriture ne m'a pas aidée. En effet, L'auteur alterne des dialogues et des monologues intérieurs comportant vraiment beaucoup de parataxe. On passe du coq à l'âne. Et j'ai souvent perdu le fil. Cependant j'ai beaucoup apprécié la peinture du quotidien sibérien à la fois familier et dépaysant. Les trois quadragénaires travaillent dans des usines électroniques ( je crois...) où ils ont été promus comme directeurs techniques. Rien ne fonctionne. Ils doivent utiliser la débrouille, le système D, pas toujours légal. Ils doivent naviguer entre les chefs qui les harcèlent au téléphone à toute heure et les nouveaux subordonnés qui les jalousent. Ils sont au bord du burn out. Heureusement pour eux, il y l'amour pour leurs enfants, leurs petites filles en particulier. Les dialogues père- fille(s) sont remplis de tendresse et de poésie.