Le ravin aux ritournelles

A l'image du sentier merveilleux, mais sans la peine du voyageur, ce texte est un de ceux que l'on relit plusieurs fois. Tant pour le charme qui s'en dégage, aussitôt et au fil des pages, que pour la découverte de tel ou tel élément, sensation, mystère, qui apparaît à la nouvelle lecture.

Une poésie en prose, narrative, qui raconte l'histoire d'un musicien itinérant à la manière d'un musicien itinérant. J'aurais aimé que quelqu'un me lise ce recueil au coin du feu, au son du luth.

Ce sont des poèmes âpres, faits de solitude, d'errance, de roches. Des « poèmes cueillis au creux de ruines » (p. 12). On traverse des pays de montagnes, de steppe et de légendes. On rencontre des peuples superstitieux, amis des artistes et des morts, quelques fantômes. C'est un peu comme si on faisait un voyage aux sources mêmes de la poésie.