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EAN : 9782374181127
244 pages
Des Ronds dans l'O (08/09/2021)
3.17/5   6 notes
Résumé :
Né à Naples en 1894, Antonio Caffiero a très tôt manifesté un goût marqué pour les histoires qu’elles soient réelles ou imaginaires.
L’aventure principale, qui prend à certains moments une allure de thriller, est celle du moulage en vermeil du cœur du sultan ottoman Abdelmecit, qu’Antonio et son père ont réalisé, à la demande de son fils, le sultan Mehmet V Resad.
Ses aventures, Antonio les vit ou les imagine sur fond de plusieurs conflits – guerre ita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quelle vie incroyable ! Antonio le Napolitain valait bien que l'on planche sur sa vie. C'est son arrière petite fille  Michèle Standjofski qui lui rend un bel hommage dans ce passionnant roman graphique. Dès les première pages, on succombe au charme de cet italien hâbleur un peu mythomane qui aime les femmes. On découvre, au fil des pages finement dessinées et coloriées, un homme exceptionnel devenu tour à tour fondeur, orfèvre, cuisinier et soldat. Ce doux rêveur à l'imagination débordante a traversé avec détachement les  guerres italo-grecque, gréco-turque, d'Abyssinie ainsi que les deux conflits mondiaux. Pour ceux qui aiment les  romans graphiques et les biographies romancées, Antonio devrait sûrement vous taper dans de l'oeil.
Je remercie Babelio, Masse critique et les éditions Des ronds dans l'O  pour la découverte de ce personnage extraordinaire superbement mis en valeur et en couleurs par Michèle Standjofski.
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Ce livre est donc le récit de la vie d'un personnage haut en couleur, particulièrement fantasque et coureur de jupon.
Et ce sympathique bonhomme en a vécu et connu des évènements, des villes, des pays, des femmes etc...

Michèle Standjofski nous raconte ainsi un beau conte retraçant l'itinéraire d'un homme hors du commun qui n'est autre que son arrière-grand-père.
A travers les souvenirs de l'auteur, on découvre donc le caractère d'un gaillard qui faisait tout pour enjoliver sa vie, et celle des autres, en racontant souvent des histoires à dormir debout mais toujours inspirées de son vécu.
Cet olibrius aimait à profiter de la vie sous tous ses aspects, et cela malgré les contextes historiques menaçants tels les guerres et autres évènements politiques.
Il s'accommodait de sa condition, flirtait à tout va pour savourer la compagnie des jolies femmes, travaillait d'arrachepied quand il le fallait, bravait les évènements pour ses convictions, etc...
Une vie de "plaisir" à 100 à l'heure !
Et qui ne l'envierait pas de cette insouciance réfléchie ?
Car oui, c'est là le summum de l'intelligence de profiter à fond de sa seule et unique vie.
On ne peut être d'accord avec tout ce qu'il a fait ou raconter, mais une chose est sûre, on aime le personnage.
Sa petite fille a donc réussi ce tour de force de nous rendre empathique afin de ressentir et d'apprécier la fougue et la rage de vivre d'un homme extraordinaire.

Le superbe travail de Michèle Standjofski relève aussi de l'exploit car il a été réalisé dans un Beyrouth en plein chaos, ou l'électricité était rare...
Et malgré cela, le livre est joyeux.
Le crayonné de l'autrice est élégant et épuré. Les compositions sont réfléchies, vivantes et sémillantes.
Les touches de couleurs parsemées sur un gris graphite égayent l'ensemble. Elles évoquent admirablement les ambiances méditerranéennes ou du moyen orient et donnent ainsi un fond très chaleureux au récit.
Les visages des protagonistes, bien que paraissant particulièrement stylisés, sont très expressifs. Ils démontrent d'un énorme talent de l'artiste de savoir transmettre des émotions par quelques traits savamment orchestrés.
Le découpage est bien varié alternant les tailles des cases toutes rectangulaires pour donner un certain dynamisme et une jovialité, tout en gardant une certaine rigueur, à l'image de la vedette du récit.
On aime aussi la diversité des onomatopées, coutumes et expressions dans les différentes langues, de l'italien à l'arabe en passant par le grecque et autres exotisme..., affichant ainsi un véritable melting-pot culturel des plus intéressant pour donner envie de voyager et s'ouvrir au monde.
Une ode à la belle vie en quelque sorte, ce qu'Antonio avait admirablement compris et qu'il a transmis à sa petite fille.

Cette BD est un bel intermède solaire qui réchauffe les coeurs.
Un bel hommage pour un sympathique olibrius, qui bien malgré lui, continu de raconter ses histoires favorites...

Lien : https://www.7bd.fr/2021/10/a..
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Nous découvrons , en cette fin d'hiver, une fois n'est pas coutume, la Bande Dessinée ANTONIO de Michèle Standjofski. Je tiens tout d'abord à remercier Babélio et les éditions Des ronds dans l'eau, grâce auxquels j'ai découvert cette BD dans le cadre de la dernière Masse critique.

L' auteure, Michèle Standjofski, est née à BEYROUTH et elle va faire vivre, à Antonio, notre héros, une multitude de péripéties qui vont le faire voyager, et nous avec. Il va s'attacher à plusieurs villes méditerranéennes comme Naples où il sera délinquant, comme Istanbul où il sera orfèvre du sultan, comme le Pirée où il sera l'admirateur et l'amoureux de la chanteuse Roza . Il va également s'enrichir en travaillant pour les plus grands hôtels de Beyrouth.
J'ai aimé le graphisme alerte et coloré de l'ensemble de l'oeuvre. J'ai également apprécié le contexte historique qui sert de cadre à l'histoire. En effet, il s'agit de la période où le fascisme se répand dans toute l'Europe. Enfin, c'est une invitation joyeuse et colorée à jouïr de la vie même dans les périodes les plus tragiques. Michèle Standjofski nous fait vivre l'histoire de façon poétique et colorée grâce à un dessin contrasté où dominent le gris, le jaune et le bleu, réalisé au crayon de couleur.
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Un grand merci à Babelio grâce à qui j'ai découvert cette autrice, dans le cadre d'une opération Masse critique.

J'ai été séduite par le graphisme épuré de ce roman graphique. le trait est fin, sans fioritures. Les personnages sont esquissés avec talent, car un rien leur permet d'être expressif.
La couleur est utilisée avec parcimonie et poésie. Les tons sont doux et intenses à la fois et permettent de naviguer dans le temps, les couleurs étant différentes selon les époques.

J'ai trouvé le personnage d'Antonio attachant, avec ce qu'il faut de fantasque, voire de loufoquerie. Qu'importe si ce qu'il dit est vrai ou non, puisque c'est tellement bien raconté.

J'ai beaucoup accroché avec l'épisode du moulage du coeur. L'entrée en matière était vraiment réussie.
En revanche, et c'est le bémol de ce roman graphique pour moi, j'ai peu accroché sur le scénario et l'enchaînement trop rapide des époques et des évènements, donnant l'impression de survoler une vie bien remplie, sans pouvoir goûter à la richesse des histoires racontées.

Une découverte intéressante, une plongée dans l'histoire avec un petit H.

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Antonio ~ Michèle Standjofski ~ Des ronds dans l'O
~~~~~
💬💬💬 ~ Ce que j'en pense ~
Conteur d'histoires, quel beau métier !
~
Né à Naples en 1894, Antonio en a toujours raconté. Des vraies de vraies, des pas totalement vraies, ou même probablement des totalement inventées. Mais qu'importe, en traversant les guerres, entre Naples, Constantinople et Beyrouth, il en avait des histoires à conter pour le plus grand bonheur de son arrière-petite-fille.
~
Michèle Standjofski nous raconte son grand père à travers ses histoires, sa vie et ses amours. Et comme toute personne qui reste dans notre mémoire, on a l'impression qu'Antonio a arrêté de vieillir. Il est resté le bel homme plein de charme, ce charmeur conteur d'histoires merveilleuses.
La tendresse des mots et dans le dessin au crayon qui donne encore plus de rondeur et de beauté à ce personnage.
~
Laissez-vous porter, transporter par Michèle Standjofski, qui à son tour, nous conte fort bien cette histoire. A-t-elle idolâtré son arrière-grand-père ? Probablement, mais c'est tellement bon. Antonio est un héros, ces héros du quotidien, ceux qui font briller nos yeux.

~~~~~
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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critiques presse (1)
LigneClaire
29 octobre 2021
Michèle Standjofski (qui avait signé Toutes les mers) est née à Beyrouth, aujourd’hui encore après une guerre cruelle dans les années 80, ville d’un Liban toujours malmené par l’Histoire. Son coup de crayon est savoureux, riche et élancé. On la suit avec Antonio sur fond de touches colorées et d’expressions perspicaces.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Michèle Standjofski est née à Beyrouth en 1960. Elle enseigne l'illustration et la bande-dessinée à l'Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA) depuis vingt-cinq ans. Son premier roman graphique, Toutes les Mers, est sorti en janvier dernier.

LPJ Beyrouth : Vous êtes illustratrice de bande-dessinée. Comment est née votre passion pour le dessin?
Michèle Standjofski : J'ai commencé à dessiner très tôt enfant. Comme beaucoup d'enfants timides, je dessinais beaucoup. J’ai eu un grand-père qui était peintre, illustrateur, restaurateur d'œuvres d'art. J'allais dessiner dans son atelier. C'était mon espace préféré et un havre de paix.

Cela vous est paru naturel d'utiliser le dessin pour exprimer vos sentiments et raconter votre histoire, plutôt que l'écriture?
La BD, ce sont les deux. J'ai une formation littéraire. J’ai consacré mon mémoire de master à la BD. La bande dessinée est venue naturellement. J'en ai fait beaucoup, à petites doses, dans des formats plus courts. Mais j’ai mis longtemps, plus de trois ans, à publier mon premier long roman graphique parce qu'il a fallu que je trouve le temps.

A qui s'adresse la BD ?
A tous ! Je m'adresse à un lecteur universel, non défini, et j'essaye de garder cela en tête. Il ne faut pas que ça plaise seulement à moi ! Ce que j'aime dans la BD, c'est le flot, le fait que ce soit agréable à lire, même si ce qui est dit peut être dense. J'aime bien la légèreté qui vient du fait qu'on passe sans cesse de l'image au texte.

Votre roman graphique retrace l'itinéraire de votre famille pendant un siècle. D'où vous est venue l'idée de transformer votre famille en personnages de BD ?
L'idée me trottait dans la tête depuis longtemps en fait. Ces personnages sont de vraies personnes. Ils sont truculents et haut en couleurs. Ils ont un destin improbable et cela m'a impressionnée très tôt. Ils sont à la fois très denses et très légers en même temps.

Comment avez-vous fait pour trouver autant d'anecdotes et d'éléments biographiques ?
Je posais beaucoup de questions. Certains en parlaient naturellement, d'autres pas du tout. Mon grand-père maternel ne parlait pratiquement jamais de son passé sous l'angle de la douleur et de la souffrance. Il en parlait de façon plus ou moins légère. il a raconté sa vie en une nuit à ma grand-mère en lui faisant promettre de ne plus jamais poser de questions. Pour lui, c'était une page tournée. D'autres en parlaient beaucoup. L'italien Antonio parlait énormément et racontait beaucoup d'histoires. J'essayais de tirer les vers du nez de mon père durant les dernières années de sa vie. J'ai surtout essayé de combler les vides à ma façon, de façon réaliste, en faisant beaucoup de recherches sur les évènements historiques. Mais il y a aussi du romanesque. J'ai énormément travaillé sur les photos de famille qui sont une mine d’or. Les photos sont annotées. Cela m'a aussi permis de faire des croisements historiques et d'inventer des histoires improbables sur le papier. Je n’étais pas du tout dans une approche nostalgique. Dans Toutes les mers, le bleu domine. L'idée est de créer une identité chromatique à chaque scène. Certaines sont plus dures et d'autres un peu plus "La la Land".

Avez-vous des personnages préférés ?
Je les aime tous, bien que j'en aime certains plus que d'autres, plus faciles à fictionnaliser, surtout les plus vieux. La femme d'Antonio qui a les cheveux bleus est un personnage, mais j'ai de l'affection pour tous.

Vous êtes Libanaise ?
Oui je suis née ici. Je suis devenue Libanaise.

Comment fait-on quand on a une famille aussi cosmopolite pour trouver son identité ? Dans Toutes les mers, on voit bien les différences entre les habitudes des jeunes Libanais et vous.
On ne se trouve pas une identité. En fait, j’ai retracé mon histoire, de ma naissance jusqu'à aujourd'hui, comme si c’était celle d’un personnage. J’ai voulu montrer l'identité qui se construit petit à petit et qui n'est pas définitive. Je sais que je suis Libanaise plus que n'importe quoi d'autre mais je ne le suis pas totalement. Enfant, j'avais un besoin d'appartenance beaucoup plus grand qu’aujourd’hui. Je suis ce que je suis. Adolescente, j'avais besoin de me différencier.
Dans Toutes les Mers, à la page de ma naissance, j'ai fait deux vignettes. Celle du haut montre les membres de ma famille qui se transmettent la nouvelle de ma naissance dans toutes les langues. Ils se penchent tous sur mon berceau et tout le monde se met à parler français. J'imagine qu'ils se sont dit : ‘elle ne peut pas apprendre sept langues, la pauvre’. C'est vraiment spécial, le français. C'est une langue qu'on parlait beaucoup à Istanbul et mon arrière-grand-père, qui était italien, parlait français.
Je veux garder le recul par rapport aux identités, à la diversité de nos origines. C'est de l'ouverture mais cela a aussi ses inconvénients comme la difficulté d'appartenir à un lieu, à un pays, à une culture. Avoir du recul donne plus de discernement, de liberté en tout cas.

Avez-vous toujours voulu rester au Liban?
Le projet de la BD s'appelait d'abord Partir ou rester. C'est un des fils directeurs du récit. Cela concerne tout Libanais, mais c'est une thématique universelle : on bouge ou on ne bouge pas. Dans ma famille, tout le monde a beaucoup bougé très tôt. Sans ma ‘petite’ famille, je ne serais peut-être pas restée au Liban. Sur la quatrième de couverture, j’ai tenu à écrire Heartland is homeland : on est chez soi là où on a des relations affectives. J'aime ce pays bien sûr, c'est le mien. Il est très touchant, très attachant ... chiant aussi ! (Rires). Ce qui est beau dans ce pays, c'est que les mêmes personnes peuvent aussi bien vous agacer que vous attendrir.

Quelles sont les différences entre le Beyrouth de votre enfance et le Beyrouth d'aujourd'hui ?
Je ne suis pas une personne nostalgique. Disons qu'il y avait un vernis qu'il n'y pas plus. Il y avait un côté cosmopolite plus évident qu'aujourd'hui. Chacun des membres de ma famille ne ressentait pas le besoin de s'intégrer car les Grecs, les Italiens et toutes les communautés de l’étranger évoluaient entre eux. C'est en ce sens que Beyrouth était l’une des grands villes cosmopolites avec Istanbul, le Caire ou Alexandrie. Les nostalgiques parlent de "l'âge d'or". Moi, je n'y crois pas et je pense que les problèmes étaient déjà camouflés.

Comment voyez-vous Beyrouth dans 10 ans ?
Je n'en sais rien, on verra bien. Je crois en ce pays. C'est un cliché mais c'est un pays qui est un laboratoire, qui a la chance d'avoir le vivre-ensemble. Pas le vivre-ensemble dans la paix et la sérénité, mais le vivre-ensemble en s'insultant, en se disputant. Mais il y a aussi de l'amour. De toute façon, le vivre-ensemble ne peut pas exister dans le calme absolu. C'est un drôle de puzzle. Cela ne fonctionne pas très bien mais ça marche plus ou moins. Ce pays est plus grand que sa petite superficie. Il porte quelque chose. Après, est-ce que ça va durer ? Il est unique au monde. J'espère qu'il y aura suffisamment de gens pour y croire...Tout est à faire et je crois que c'est très stimulant, c'est ‘rewarding’. On se sent facilement utile dans ce pays et c'est un sentiment agréable.

Qu'est-ce qu'être dessinatrice au Liban aujourd'hui ?
J'ai édité ce livre en France parce que j'avais envie de sortir du petit marché libanais. C'est un livre universel, le prochain encore plus. Un illustrateur peut vivre de son métier et il y a pas mal d'initiatives qui commencent à émerger à Beyrouth, avec des passerelles qui commencent à se faire avec l'étranger. C'est facile nulle part aujourd'hui et les tirages sont de plus en plus petits. En général, les gens qui aiment faire de la BD ne sont pas des gens qui ont des goûts de luxe.

Vous travaillez sur une autre bande-dessinée. Portera-t-elle encore sur le Liban et sur votre famille ?
Le prochain va se passer dans plusieurs villes dont Istanbul. Pour le moment, je suis au stade du storyboard. Mon scénario est quasiment prêt. Ce sera plus fictif même si c'est basé sur des évènements réels. Dans Toutes les mers, j'ai une structure en entonnoir : je parle des membres de ma famille et je finis par moi. Dans le prochain, je vais très peu parler de moi. Je vais parler des membres de ma famille en les fictionnalisant beaucoup plus. Cela se passera en partie au Liban.
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Voici un très bel hommage que Michèle Standjofski a voulu rendre à son grand-père Antonio. Et même si certains souvenirs ne sont pas très sûrs ou ont été enjolivés, l’histoire de ce napolitain né en 1894 se déroule bien là sous nos yeux.

D’ordinaire, je ne parle que très rarement des dessins en début d’écrit, mais là, il fallait souligner l’importance qui a été accordée aux couleurs.

Tous les dessins ont été réalisés par l’autrice au crayon à papier et les touches de couleurs apportées changent en fonction de l’endroit où se situe Antonio.

Le garnement qui déambulait enfant dans les rues de Naples, matérialisée par la couleur jaune, est parti en 1911 travailler avec son père à Constantinople. L’ancienne Byzance et de l’actuelle Istanbul sont elles rehaussées de jaune et de bleu. Mais une fois adulte en 1922, Antonio va s’installer au Pirée, le port d’Athènes où le bleu va s’installer dans les dessins.

Le périple d’Antonio, une fois marié, ne s’arrête pas là, puisque c’est à Beyrouth qu’il s’installe en 1928 avec femme et enfants. La Suisse du Moyen-Orient se pare alors de bleu et de orange. Et quand en 1935, Antonio est mobilisé en Abyssinie (l’actuelle Éthiopie), le Duce ayant décidé d’envahir l’Empire de Haïlé Sélassié Ier, c’est le marron qui fait son apparition. Antonio continuera ensuite ses pérégrinations en bleu et jaune puis en bleu et orange.

Mais comment Michèle Standjofski (Toutes les mers) a-t-elle pu condenser en 254 pages la vie ou plutôt les vies de son bisaïeul ? Le parcours d’Antonio est tout bonnement ahurissant à une époque où les moyens de communication n’étaient pas ce qu’ils sont actuellement. De plus, cette première moitié du 20e siècle est, dans ces régions, balayée par les conflits, guerre italo-grecque, guerre gréco-turque, guerre d’Abyssinie, les deux conflits mondiaux…

Cet album est un véritable livre d’Histoire et d’histoires, tout ce que j’aime dans la bande dessinée. Une lecture passionnante pour une vie incroyable.

Article posté le samedi 23 octobre 2021 par Claire Karius
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Vidéo de Michèle Standjofski
Michèle Standjofski vous présente son ouvrage "Antonio" aux éditions Des ronds dans l'O.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2551724/michele-standjofski-antonio
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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