100 ans de parti communiste français

Déjà, en janvier 1941, de nouvelles consignes demandaient l’arrêt
des parallèles entre Vichy et De Gaulle dans la propagande du
parti. En mars, l’objectif de libération nationale devint prioritaire
sur le combat de classe. Serge Wolikow a souligné le fait que
les consignes de l’Internationale n’étaient alors pas homogènes,
reflet d’une navigation à vue dominée par les intérêts de l’Union
soviétique.

Quoi qu’il en soit, les communistes français continuent
à agir, dans la clandestinité, sur le terrain social. En mai et juin
1941, ils participent en force à la grande grève des houillères du
Nord. 100 000 mineurs cessent le travail, la grève est réprimée
par l’armée allemande, se soldant par 450 arrestations et 244
déportations.

L’inflexion la plus importante dans la ligne poursuivie fut
précisée le 26 avril aux membres de la direction française à
Moscou, Maurice Thorez et André Marty.

L’expérience du Front populaire touche à sa fin. Cet hiver 1938-1939 a des airs de revanche, pour la droite et pour le patronat. Pourtant, le PCF réaffirme son attachement à la dynamique politique dont il fut l’initiateur. Il se veut l’héritier, le gardien, voire l’incarnation d’un Front populaire qui doit renaître.