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EAN : 9782806136114
268 pages
Academia (11/10/2023)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Elena revoit Pierre au nouvel An. C'est le début d'une histoire d'amour qu'elle n'a pas vu venir. Ils partent en voyage, enchaînent mariage, expatriation, et au retour… un bébé. À New Orleans, elle avait rencontré une prêtresse Vaudou, qui lui avait soufflé comme une vérité « Laisse ce corps retrouver sa maison ». Elena n'avait pas compris. Puis Marius nait. Elena est seule, personne pour comprendre. C'est le Big Mama's blues. Elena cherche, questionne. Comment fair... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai des difficultés à lire, depuis plusieurs mois, d'abord par manque de temps (réaliser ce podcast a été si intense qu'entre le travail et les enfants il me restait très peu de temps pour faire autre chose) mais aussi à cause d'une sensation de saturation, l'impression de ne pas réussir à sortir de mes sujets de prédilection et de recherche, et en parallèle le sentiment de commencer à tourner un peu en rond, de ne « plus rien apprendre », ne plus être surprise, tout en ayant des difficultés à trouver de l'intérêt à d'autres lectures…

Quand j'ai reçu “La femme seule” de @lemotqui aux @editionsacademia j'étais dans cet état d'esprit : avais-je vraiment envie de lire un livre de plus sur le sujet ? J'ai mis du temps à me plonger dedans.

Je l'ai lu lentement, par petits morceaux. Et j'ai vite été conquise. D'abord par les descriptions précises, réalistes, presque chirurgicales d'un quotidien dont la la lenteur, la longueur, l'ennui sont difficiles à partager, à retranscrire. Les gestes de la maternité, leur répétition, leur omniprésence. C'est courageux de les écrire et décrire tels qu'ils sont : dans leur banalité, leur ennui. le temps s'étire quand on le passe seule avec un (ou plusieurs) bébés.

J'ai trouvé dans ce livre des similitudes à la fois précises et « globales » avec ce que j'ai vécu et comment je l'ai vécu, j'y ai trouvé une communauté de réflexions - fils tissés dans notre podcast avec @audrey, fils tirés dans le roman d'Eloïse Steyaert.

Ça me donne envie de redire l'importance et la douceur de lire ce qu'on vit, ce qu'on a vécu, de lire des récits de personnes qui nous ressemblent. Et ainsi en miroir l'importance de pouvoir se raconter, quand bien même nos récits sont méprisés, invisibilisés, considérés comme traitant de sujets mineurs, etc.

Ça me fait penser aussi au double standard de encore sur ces sujets (je ne cite pas cet écrivain qui a été adoubé pour son journal où il raconte en détail son quotidien de jeune père. La même oeuvre au féminin aurait été méprisée.) Je ne cite pas non plus ces hommes influenceurs qui utilisent des concepts et réalités dont les femmes sont les victimes pour faire gonfler leur notoriété et gagner en visibilité - sans citer la plupart du temps les femmes qui dénoncent ces réalités depuis bien plus longtemps qu'eux. Rendez a Cleopatre ce qui lui appartient bordel. Mais c'est encore une autre histoire.

La femme seule n'est pas seule. Les femmes ne sont pas seules puisqu'elles vivent les mêmes réalités, même si elles sont isolées les unes des autres.

Le livre dit aussi la puissance de l'amitié entre femmes : la force du dialogue avec celles qui nous ressemblent et celles qui diffèrent de nous, avec celles qui vivent des expériences similaires ou pas.

Le livre dit ce que nos enfants nous apprennent, comment ils nous éveillent, et permet enfin une possibilité de possibles : il raconte la réconciliation des identités et la possibilité que les hommes fassent leur part, prennent une nouvelle place, tout en réalisant et reconnaissant que les expériences maternelle et paternelle ne sont pas construites de la même manière.
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"Elèna est quantique. Elle ne le sait pas encore mais à l'intérieur d'elle le passé, le présent et le futur se confondent."

Elèna, c'est cette femme dans la trentaine, que l'on va suivre quelques années sur sa route.
Elèna, la dynamique, l'ambitieuse, la travailleuse. Qui rêve et porte son bonheur au bout de ses bras, si vivante. Elèna est romantique, et tellement poétique.

La narratrice nous emmène ici dans ce parcours "initiatique" de la vie, où tout est vécu dans les moindres détails : l'amour, l'amitié, le travail, la poésie et bien entendu la maternité. Elle se questionne, se remet en question mais rebondit malgré tout ... Enfin on l'espère.

Je l'avoue, le sujet de départ m'a fait peur au début, tellement plus concernée par ce sujet. Et puis, j'ai continué après le prologue et ce fut là, le talent de l'auteure Eloïse Steyeart, c'est cet écho qui résonne encore.

Elèna est seule, pourtant qui ne l'est pas ? L'est-elle vraiment dans le fond ? Et par résonance, le sommes-nous ?

Au gré de cette poétique bal(l)ade, nous déambulons et ne lâchons pas le livre avant de savoir. La fin apportera des réponses.

"CHUT, laissons-la dormir, elle ne sait pas encore."

CE LIVRE EST POUR TOI SI : Tu es femme, homme, humain en somme. Tu aimes la beauté des mots, les mélodies de la vie -voir la playlist-. Tu te questionnes du comment de la vie -seul.e- ou pas.
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Eloïse Steyaert, bibliothérapeute, podcasteuse, animatrice d'ateliers d'écriture, nous livre son 1er roman, La Femme seule, publié aux Editions Academia.

Il m'est impossible en tant que femme, mère de ne pas m'y retrouver, il m'est impossible de ne pas me sentir cette femme seule qui "[…] se met à chuchoter, bredouiller puis hurler intérieurement, si fort que ça traverse les parois. Ca atteindra peut-être une soeur, peut-être deux. Qui se reconnaîtra ? Sont-elles nombreuses, ces âmes-là ? Celles qui jouent franc-jeu, déposent leur coeur sans crainte de ce qu'on en dira."

Cette aspiration à être seule, à vouloir se retrouver soi-même, est-ce normal, est-ce légitime ? Pourquoi culpabiliser ? Ce livre permet de déculpabiliser.

Ce roman introspectif, c'est aussi la déclaration d'amour de l'héroïne, Elena pour son mari Pierre, qui lui laisse la possibilité d'exister en tant que femme, d'être libre, de "retrouver ses vraies couleurs".

Une narration délicate et poétique, nous plongeant dans les méandres de la vie de femme, de mère et explorant les non-dits.

Lisez ce roman et déculpabilisez mesdames et messieurs, apprenez à nous comprendre.
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J'ai mis longtemps a commencer ce livre, et longtemps pour le lire...
Dans ce roman, l'auteure nous brosse un aperçu de tout ce que peut ressentir une femme quand elle devient mère. On se met on pression incroyable, on court partout, et on étouffe même parfois dans cette vie qui nous échappe.
C'est un livre qui peut paraitre complexe mais qui si on lui donne une chance se révèle poétique et gratifiant pour le lecteur.
J'ai mis du temps à lire car un introspection naturelle s'est imposée à moi au cours de la lecture et j'avais besoin de "digéré" ma lecture. Dans ce roman, j'ai retrouvé certaines de mes réflexions personnelles et quelques points communs avec ma vie de mère et de femme.
Il était dans ma PAL depuis un certain temps et c'est juste quand mon corps tire la sonnette d'alarme et me demande de souffler un peu que je le lis... Coïncidence? Pensez ce que vous voulez, mais ce livre m'a vraiment fait du bien à tous points de vue 😊
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La femme seule est un condensé de ce que peut ressentir chaque femme qui devient maman... c'est comme ça que je le comprends. C'est bien écrit, mais la profondeur m'a manquée. J'aurai aimé lire plus de dialogue afin d'apporter de la légèreté au roman. Tout est trop condensé... Peut-être une envie de tout dire en si peu de pages ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
"Elle a tout fait capoter. Elle a grandi. Elle a vacillé. Elle s'est repliée pour mieux s'ouvrir, s'épanouir. Craquer l'allumette. Souffler pour que la famille respire. Elle a pleuré quelques fois, parce que cela reste inconfortable de sortir des tranchées, en éclaireuse de sa vie rêvée."
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Elle sent une jument farouche tapie en elle, quelque part. Où, pourquoi, elle ne sait pas. Malgré la fatigue, une force rue dans ses tripes, se centre dans son ventre. Elle ne se contentera pas d'être juste cette personne-là. Elle ne se contentera pas de cette vie-là. De ce qu'elle ne fait plus, de ce qu'elle laisse en jachère. Il y a quelque chose d'autre. Qu'elle pourra - qu'elle devra - trouver.
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...tu reprends une goulée d'air frais et tu replonges sous la surface. Où tout est beau, du snorkeling fait de merveilles à découvrir, de nouveautés à appréhender, de surprises à savourer. Oui, mais le snorkeling, Tu n'aimes pas ça, t'as toujours été oppressée. Il ne faut pas que ça dure trop longtemps.
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