Ce livre, paru au début des années 2000, n'a pas perdu de sa pertinence presque vingt ans plus tard.
Pour ne citer que deux exemples, l'impôt à la source et la suppression de la taxe d'habitation sont des mesures que DSK demandait dès cette période, avant qu'elles ne soient enfin mises en place par Macron aujourd'hui... C'est dire à quel point nous sommes en retard et c'est dire à quel point DSK était en avance sur son temps.
Un texte parfois assez technique et difficile à lire, mais qui montre une très grande connaissance du fonctionnement des institutions françaises, européennes et mondiales - qu'il sera nécessaire de renforcer puisque nos problèmes sont mondiaux.
DSK avait tout à fait les compétences et le recul nécessaires pour devenir un excellent président. Dommage.
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A lire - On voit une vision du monde, celle de DSK et un certain regard sur l'histoire du PS, la SFIO, Jaures, Guesdes ...
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Pourquoi ce qui était admirable hier - la capacité à s'unir à d'autres pour former une civilisation plus puissante et plus riche de sa diversité - deviendrait-il haïssable aujourd'hui ? (...)
Quelques Béarnais n'ont sans doute vu dans le génie visionnaire d'Henri IV qu'une forme de trahison à leur patrie (...).
Cette France que nous chérissons n'est qu'un moment de l'Histoire : celui des hommes et de leur combat pour le libre-arbitre. Elle a maintenant besoin de l'Europe. Et ceux qui refusent d'être vassalisés ne devraient jamais l'oublier.
En rejetant le libéralisme économique, nous nous sommes pris les pieds dans notre propre piège et nous avons, petit à petit entravé et contrarié l'initiative économique. Nous avons perdu ce qui fait la dynamique de société. Nous avons tué le goût du risque.
Les révolutions, certes, nous savons les conduire. Mais les réformes ? Détruire ce que l'on ne veut plus garder pour repartir de zéro, voilà bien le génie français. Mais réformer progressivement et sans heurts, sans drames, sans pleurs, très peu pour nous.
Les Américains enfin, dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne souhaitent pas l'émergence d'instances de régulation (européennes) échappant à leur contrôle, ont toutes les raisons de vouloir torpiller le projet.
L'uniformisation tentée en URSS et présentée comme la voie royale vers l'égalité n'était qu'une pauvre façade. On ne se rapprochait pas plus de la société sans classes à l'Est qu'à l'Ouest : exit la société homogène.
Dans son livre DSK au FMI (Ed. Le Seuil), actuellement en librairie, la journaliste de France 24 Stéphanie Antoine suit, pas à pas, la renaissance d'une institution, le Fonds monétaire international, et d'un homme, Dominique Strauss-Kahn. Pour leJDD.fr, la journaliste de France 24 revient sur l'action politique et économique du Français au FMI.