J'ai étudié ce livre car il a été au programme de l'agrégation de lettres modernes. Mais malgré les analyses, je ne l'ai pas vraiment aimé. C'est une caricature de Titus Andronicus, on tombe dans l'excès, malgré les intentions philosophiques. Alors certes, la modernité est dans la surenchère de la violence, mais ce n'est pas agréable à lire.
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Mon ambition était de surpasser en cruauté la cruauté de cette époque. Sauf que voilà! elle n'est plus ce qu'elle était.
La malfaisance a perdu, à la lumière d'une compréhension nouvelle, son pouvoir d'épouvante.
L'analyse et la compréhension éclairent à présent le crime le plus sombre.
L'analyse et la compréhension émoussent même les cornes du diable.
Lavinia: Il n'y a pas longtemps je suis tombée sur une vieille copine de classe, dans un centre commercial. Elle a dit: je t'ai vue l'autre jour dans ce Shakespeare dingue. A la télévision. Je parle de cette production démente dans laquelle tu joues la fille qui est violée. Et à qui on coupe la langue, mon Dieu. [...] Mes enfants n'étaient même pas couchés.
Tamora: Je joue Tamora [...] le plus important, c'est qu'elle, qui est au fond la barbare, rencontre un tas de Romains qui en réalité sont beaucoup plus barbares qu'elle.
Ton coeur, je n'en ai rien à foutre, sale roquet. Seules des nuits d'amour accordent le pardon. Seule la jouissance efface la peine. Tu ne m'aimes pas. Mais je t'attends.
Peter Stein et
le théâtre allemand
Peter STEIN présente la pièce de
Botho STRAUSS, "Grand et petit" ("Gross und Klein") au
théâtre de l'Odéon, interprétée par la troupe Schaubuhne de Berlin. Interview du metteur en scène en alternance avec des
photos des comédiens.