Ce tome sur la jeunesse de Martin, Bamboche et Basquine ne laisse jamais indifférent. Comme le dit l'instituteur
Claude Gérard plus tard, on comprend comment ils ont pu être poussé à voler, par exemple. Ce qui en dit long sur notre société, et, encore aujourd'hui. On y pense, forcément.
Et que dire du rapport sur l'éducation dans les campagnes. C'est assez incroyable de se remettre dans le contexte. La pauvreté des maîtres de l'époque, les différentes tâches confiées au détriment des cours, les lieux même sont indignes. On comprend comment certains bambins pouvaient tomber malades. Il fallait être bien motivé pour venir en classe. Qu'il fut long le chemin parcouru !
J'ai tourné les pages sans m'arrêter afin de savoir ce qui arrivait à nos enfants abandonnés. Limite, je me passionne plus ici que pour
les mystères de Paris. Ou alors, il faut que je le relise.
Un livre oublié qu'il faut vraiment arrêter de bouder, en plus, les éditions Equateurs en ont fait une très belle couverture et mise en page. C'est simple d'accès avec quelques vocabulaires à rechercher spécifique de l'époque, mais, franchement, rien de bien méchant. On comprend tout à fait la passion d'autrefois pour ce roman feuilleton qui traverse encore les siècles.