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EAN : 9782362240416
100 pages
ATELIER (01/10/2013)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Editeur de nouvelles et de novellas, soit à l'unité, soit en coffrets thématiques, soit en recueils. Un catalogue très riche. Plusieurs collections. Des auteurs reconnus (dont ceux de ce recueil) et de nouveaux auteurs.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ces deux dernières années ont été marquées par la montée en puissance et la radicalisation des femmes en colère. Des Pussy Riot aux Femen, elles investissent la musique, défilent à moitié nues, se badigeonnent le corps de slogans ou marchent pour venger leurs enfants morts. Aux lourdes organisations masculines, les femmes préfèrent les opérations commando. Quatre écrivains se penchent sur des femmes qui se réaffirment.
Des nouvelles noires qui ont pour héroïnes des femmes qui relèvent la tête, qui tente de maîtriser le cours de leur destin, des femmes en colère.
Politiques chez Didier Daeninckx, revancharde avec Marcus Malte, éprise de justice en compagnie de Dominique Sylvain ou hébétée chez Marc Villard, elles avancent pour affirmer leur existence et redonner du sens à leur vie.
4 nouvelles, 4 auteurs, 4 styles. Et bizarrement une seule femme parmi ces 4 écrivains. Femme en colère est un petit coffret qui réunit 4 grandes plumes de noir français. Il y a là :
Dominique Sylvain avec Disparitions,
Didier Daeninckx avec La sueur d'une vie,
Marcus Malte avec Tamara, suite et fin
et Marc Villard avec Kebab palace.
4 très beaux textes qu'il faut découvrir de toute urgence sur des sujets brûlant qui malheureusement restent d'actualité .
4 magnifique nouvelles noires et chez noir
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il avait plu des cordes une bonne partie des journées qui nous séparaient de notre initiative, et je n’avais pas mis le nez dehors que contrainte et forcée. Les courses, le dentiste, des papiers à fournir à l’administration, l’entretien de la tombe au cimetière. Le film de ce que j’avais prévu ne cessait de se dérouler dans ma tête, bien que je sache que dans ce genre d’aventure, rien ne se passait vraiment comme on l’avait imaginé. J’introduisais quelques variantes, je me faisais peur, je me rassurais… Le soleil avait refait son apparition dès les premières heures du mercredi, noyant dans sa luminosité le coin de cuisine où je prenais mon café. J’y avais vu un signe. Après la douche, j’avais enfilé un survêtement, lacé mes baskets, puis passé un imperméable couleur crème. Pas de sac à main, pas de papiers d’identité, rien qu’une enveloppe remplie de feuilles photocopiées.
La sueur d’une vie, Didier Daeninckx
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D’abord, elle les a obligés à se déshabiller. C’était le soir, en plein hiver. Dehors, la terre gelait et dedans ce n’était guère mieux. Le hangar n’était pas chauffé. Ils se sont retrouvés nus, les deux, complètement nus, debout devant elle, à essayer de se cacher derrière leurs mains. Pudiques, tout à coup. Comme si elle ne les avait jamais vus. Ils tremblaient comme des moineaux. Comme des kikiwis, elle disait. Mais c’était autant la peur que le froid. Ensuite elle les a forcés à se fixer les chaînes aux pieds. Peut-être qu’ils ont commencé à se douter de ce qu’elle avait en tête parce qu’ils se sont mis à la supplier, à lui demander pardon. On ne les reconnaissait plus. On n’aurait pas dit que c’étaient eux. Elle, ça ne lui faisait même pas du bien de les voir comme ça. On aurait pu croire qu’elle en aurait tiré un certain plaisir, mais non. […]
Tamara, suite et fin, Marcus Malte
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Elle entre dans le bar et commande un jaune. Sans eau, précise-t-elle. Plus tard, elle dit que le Ricard ça bouge pas, c’est du béton. Elle dit qu’il existe des alcools de pédés qui changent d’un bar à l’autre. Elle commande trois autres Ricard. À minuit, elle chante Sag Warum avec sa voix de mauvais bourbon. Puis elle glisse dans la sciure.
Allongée par terre, on dirait une petite fille mais elle vient de fêter ses 43 ans. Sa peau est trop blanche, ses cheveux trop longs et ses vêtements trop pourris. Elle s’habille chez Emmaüs. Freddy, le patron des Trois Boules se penche sur le zinc et essaie d’apercevoir ses cuisses. Mais la robe en batik s’interpose. Du coup, Freddy compose le numéro des flics : il a compris qu’elle ne paiera pas ses consommations.
Kebab Palace, Marc Villard
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La rage, c’est un sabre planté dans ton œsophage. Une lame brûlante qui irradie. Ce sabre te fait souffrir. Chaque minute, chaque seconde. Mais en échange, il te donne une grande force. Celle d’aller jusqu’au bout de ce que tu as décidé. Non, ils ne savent pas. Ni elle, ni lui. Surtout lui.
Je te connais si bien. Chaque centimètre de ta peau, et ton odeur imprimée dans ma tête. Cédric, tatoué partout, en moi. Je te porte dans mon ventre mental. Comme un enfant haï.
Disparitions, Dominique Sylvain
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Vidéo de Didier Daeninckx
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