Je reprends une critique sur Amazon que j'ai trouvée en adéquation avec mon ressenti (j'y ai rajouté quelques sensibles modifications) :
C'est vivant, réaliste. le style est alerte. Quand on commence à lire, on ne lâche plus le roman. A travers Gino, on découvre la cité phocéenne et sa joie de vivre, le Marseille des années 70/80 et le milieu de la maffia, de la French connexion ainsi que les grandes "affaires" qui ont défrayé l'actualité : les affaires Lucet, du juge Michel etc. On côtoie les Guérini, Zampa. etc.. L'intrigue est prenante et Gino attachant. La psychologie des personnages est très bien sentie... Au delà de l'intrigue, beaucoup de sensibilité, de nostalgie . c'est aussi l'histoire d'un homme qui n'a pas su faire les bons choix, l'histoire d'une vie ! Excellent ! (Une critique cependant : les 2 derniers chapitres sont de trop., un peu décalés L'histoire aurait dû s'arrêter avant que Gino ne retrouve sa ville et l'imagination aurait fait le reste. Ne pas oublier de lire à la fin le dictionnaire du parler marseillais ! Truculent !
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Le quartier du Panier, un des points de chute avec la Belle de Mai de l'immigration italienne. C'est un quartier pauvre et populaire aux rue étroites et escarpées où l'on vit dans la promiscuité de ses voisins aux verbe haut ! Les escaliers sont étroits et les marches toutes gondolées. Les façades sont sales et lépreuses. Les ritals, on les entend hurler derrière les cloisons ou derrière les persiennes ouvertes en été ! C'est bruyant mais chaleureux ! Il y a des rideaux en plastique aux lanières multicolores sur les portes d'entrée qui restent ouvertes en permanence sur la rue et le soir, chacun sort sa chaise pliante pour discuter après le dîner ! Ca grouille de vie !
Ce quartier est à présent squatté, par les bobos. Il parait que ça fait chic aujourd'hui d'avoir une adresse au Panier....
Lorsqu'en 2013, tous les regards ont convergé vers la Cité Phocéenne pour en faire la capitale européenne de la culture, certains anciens habitants de ce quartier ont dû partir vivre en HLM à cause de la flambée des loyers....
Marseille, ville cosmopolite brasse toutes sortes de nationalités et de populations. Le côté latin, le franc parler de chacun permet facilement le mélange des races, de milieux sociaux, de petites gens honnêtes et de grands et riches truands ! On se tutoie, on s'adresse des accolades, on se dispute sans complexe. A cette époque Gino croit que c'est ainsi dans toutes les villes de France et de Navarre mais ce n'est qu'après être parti qu'il comprendra qu'il en est autrement ailleurs. Marseille demeure unique en son genre. Marseille est vraiment une ville singulière sur le territoire français. C'est une ville turbulente, bouillante, avide de désordre ! C'est la ville de tous les excès !
Oh et celle là qui ne mange rien pour faire son régime ! Qué régime ? Et mange fadade, tu ne vois pas que tu ressembles à un stoquefiche ! Bientôt tu vas passer derrière les affiches sans les décoller ! Ah ces minots...
Pourquoi tu veux maigrir ? Tu ne crois pas que j'ai remarqué que tu fais tes yeux de supi au frère de Costa ! Attention je t'ai à l'œil ma sœur n'est pas une cagole ! Tu as vu comme tu t'habilles, on dirait un caramantran !
Ses parents sont des immigrés italiens et les "nabots" comme on les appelait alors, vivent dans le quartier du Panier, un des points de chute avec le quartier de la Belle de Mai, de l'immigration italienne
Gino n'a pas réussi à évoluer, à sortir des griffes de Marseille, cette ville qu'il aime tant et qui l'a aspiré du côté de la force obscure