Voici donc un livre qui tient du manuel d’hygiène mentale. Il met à nu «la métaphysique paranoïaque» et sa «géologie spirituelle», il traque «la grammaire diabolique du complotisme» et relève les signes d’un langage «préconçu et prémâché».
Lire la critique sur le site : Liberation
D'où l'attrait considérable de la théorie du complot, qui permet de penser et de neutraliser le tragique de l'existence dans un monde sans Dieu. Car rien n'est plus angoissant et vertigineux qu'un mal qui arrive sans raison. Au moins le complot lui donne-t-il du sens et une forme de logique. (25)
Clarifier la réalité complexe des choses en refusant de la simplifier à outrance : voilà sans doute le meilleur moyen de lutter contre la concurrence déloyale qu'impose la vision conspirationniste du monde. (33)
C'est tout le drame de l'adepte de la théorie du complot : il aimerait tellement avoir une confiance absolue que sa défiance naturelle sombre dans la méfiance complète… et lui avec. (132)
L'attrait pour la grille complotiste d'explication du monde ne dépasse que rarement l'hypothèse d'école et la conversation de café. (29)
Finalement, nous souffrons d'avoir voulu continuer à croire que le monde était simple. (70)
La philosophie du quotidien entre à la Bibliothèque par le biais d'un nouveau cycle de conférences dont la première édition est consacrée au thème du corps, décliné « dans tous ses états ». La séance inaugurale du cycle invite le philosophe Pierre-Henri Tavoillot à parler des âges de la vie.