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La pluie des campagnes russes et les batailles intérieures des personnages, voilà ce qui ressort de ces quatre nouvelles de Tchékhov. Quatre nouvelles qui se synchronisent, se complètent presque - dans leur grisaille, dans leur honnêteté. le désarroi des personnages, qui ne peut pas ne pas nous parler encore, est le fil de trame de l'ouvrage. Au milieu des comportements nombrilistes, c'est une leçon (désenchantée) d'ouverture que donne le personnage principal des Groseilliers, qui, dans ses vieilles années et non sans un certain pathos, exalte la volonté, la bravoure, le don de soi dans un passage qui constitue la clef de voûte de l'ouvrage. Aussi, la première nouvelle qui met en scène un personnage relativement inconscient de sa mesquinerie (fait fréquent chez Tchekhov), nous donne à réfléchir sur nos désirs, qu'ils soient endigués ou assouvis. En somme, en donnant un panorama de quatre manières d'occuper son existence, l'auteur met le doigt sur un certain mal de vivre, et, au fil d'une écriture efficace, qui ne fait pas de cadeau, il nous invite à sortir de notre inertie, à ne pas laisser la quête de la beauté nous échapper pour de basses lubies, pour du confort. Il faut s'entêter à de grandes aspirations, plus hautes que soi et être insatiable : "la vie est effrayante, alors il n'y a pas à se gêner avec elle !". Ces quatre nouvelles constituent donc une lecture revigorante, par-delà les intempéries des paysages russes magnifiquement évoqués.
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A la découverte des auteurs russes classiques, ce recueil est le troisième que je lis mais j'y ressens dans chaque personnage la même solitude et le même désespoir que chez Tolstoi ou chez Boulgakov .Les déserts et le froid russe s'y prêtant bien .Mais je découvre une littérature puissante et marquée.

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Découverte de Tchékhov.

Des nouvelles qui nous font voyager en Russie. J'apprécie beaucoup le style d'écriture de Tchékhov, dommage qu'il n'est par écrit plus de nouvelles ou de romans, mais je lirais avec plaisir ces pièces de théâtre.
Les personnages sont clairs et peu nombreux. On retrouve une certaine absurdité dans ces histoires, qui m'ont rappelé Camus à plusieurs reprises.
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LES GROSEILLIERS d' ANTON TCHEKHOV

4 nouvelles pour décrire la vie quotidienne morne et triste. Une incitation à prendre ce que l'on peut a cette vie difficile. Tchekhov questionne le bonheur, nous décrit la campagne et ses habitudes et n'a pas son pareil pour parler de l'âme russe. À lire et à relire c'est beau, riche et tellement bien écrit.
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Je ne connaissais pas Tchekhov écrivain, et ses nouvelles sont de bonnes surprises ! Très poétiques, ces textes très courts sont comme des tableaux de scènes de la vie provinciale russe de la fin du 19ème siècle. Pas vraiment d'intrigue, mais des portraits sans concession et plein d'humour.
A déguster comme on visite une exposition d'Ilia Repine.
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Les quatre nouvelles du recueil sont aussi dures et acides que des groseilles à maquereau à l'exception de L'étudiant. Cette nouvelle d'inspiration chrétienne est étonnante dans ce recueil d'un pessimisme radical. Il n'est vraiment pas tendre avec ces congénères ce Tchekhov des dernières années, en particulier avec les petits propriétaires terriens. Tous les principaux personnages baignent dans le mensonge, l'illusion et la solitude intérieure. Mais alors quel conteur ! Quel savoir faire ! En quelques pages, il nous plonge dans la psychologie des personnages, les met à nu, révèle leur peur, leur frustration, leur médiocrité, leur facticité avec une ironie légère et désenchantée.
Conclusion : " La vie est effrayante, alors il n'y a pas à se gêner pour elle, brise-la et prends tout ce que tu peux lui arracher avant qu'elle ne t'écrase ".

1) La Peur (1892)
Le narrateur rend visite par désoeuvrement à Siline une de ses connaissances qui a fui la ville pour s'installer à la campagne. Siline a apparemment tout pour être heureux notamment une femme aimée que le narrateur trouve charmante. Mais Siline avoue au narrateur qu'il vit dans la peur...


2)L'étudiant (1894)
Voir billet dédié.


3) Les groseilliers (1898). La nouvelle fait normalement partie d'une trilogie avec l'Homme à l'étui et de l'amour.
Ivan Ivanovitch raconte au narrateur et à l'un de ses amis l'histoire de son frère Nikolaï. Celui-ci devenu fonctionnaire à Moscou regrettait sa jeunesse à la campagne et voulait absolument acquérir une propriété où pousseraient des groseilliers. Il économisa sou par sou, se priva, se maria avec une riche veuve très laide qu'il mena au tombeau en deux ans à force de privations. Arrivé à la cinquantaine...

4) Ionytch (1898)
Ionytch est un jeune médecin qui arrive à S. à la campagne. Il est invité par une famille en vue. le père se pique de théâtre, la mère écrit des nouvelles et des romans, la fille Ekatérina surnommée Kotic joue du piano. Ionytch en tombe illico amoureux et lui tourne autour. Elle lui donne alors rendez-vous au cimetière...
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Quel est le sens de la vie ? À quel moment, peut-on dire que l'on a réussi la sienne ?

Voilà des questions qui agitent les philosophes depuis des temps immémoriaux.

Anton Tchékhov donne la réponse de l'écrivain. Il en esquisse, à tout le moins, les contours dans un recueil de courtes nouvelles réunies par les éditions Folio.

C'est ainsi que la première nouvelle, "la peur", s'interroge sur la compréhension du but de la vie humaine.

La seconde, "l'étudiant", lie cette réflexion à celle du temps, inscrivant l'homme non plus dans sa propre temporalité mais dans un ensemble d'événements.

La troisième, qui donne son nom à ce livre, démontre qu'un bonheur égoïste ne mène pas à une vie réussie mais plutôt à un ersatz de bonheur.

Enfin, la dernière nouvelle "Ionytch" ramène le lecteur au bonheur perdu, celui des jeunes années, symbole d'une innocence qui se délite avec le temps.

L'ensemble des nouvelles est de très grande qualité. L'auteur réussit, à chaque fois, à dépeindre un cadre, une toile de fond de façon claire et précise.

Les personnages semblent doués d'une vie propre alors que, nous ne les suivons que pour peu de pages. Chaque nouvelle étant comme une fenêtre ouverte sur la société russe de cette période charnière entre la fin du dix-neuvième et début du vingtième siècle.

Un court recueil au prix très modique qui permet une incursion dans les très beaux écrits de Tchékhov.
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Il est où le bonheur, il est où ?

En tout cas, il n'est visiblement pas chez Tchékhov...!

Quatre nouvelles, quatre tranches de vie, qui pourraient se résumer à "Life sucks".
Des personnages qui passent à côté du bonheur, des personnages qui s'ennuient terriblement dans leurs vies étriquées.

Si je peux aimer les ambiances sombres, ici j'avoue m'être un peu ennuyée.
Ceci dit, j'ai beaucoup aimé la plume.
Les nouvelles se lisent avec gourmandise.
Sur la forme, rien à dire, Tchékhov est un grand écrivain qui passe parfaitement messages et émotions à ses lecteurs.
C'est sur le fond que j'ai probablement moins accrochée. Ces tranches de vie, très XIXè, ne sont vraiment pas ce que j'aime le plus lire en littérature. C'est certes un bel instantané d'une époque, mais j'ai besoin de plus d'action que de "simples" relations entre personnages.

Je ne suis donc pas conquise par cette lecture mais peut-être n'ai-je pas choisi le meilleur titre de Anton Tchékhov ?
Lien : https://demoisellesdechatill..
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"Nous nous serrâmes dans nos bras et versâmes une larme de joie, puis de tristesse, à la pensée que nous avions jadis été jeunes et que nous avions maintenant tout les deux les cheveux gris et un pied dans la tombe''.
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J'ai aimé ces nouvelles qui nous font passer d'un décor à l'autre avec pour seule petite phrase en refrain : “que c'est triste d'être en prison dans sa tête”. de grandes plaines, la campagne, la ville, la vie qui défile, la vieillesse et la mort prochaine, ces nouvelles sont empreintes de nostalgie et de grande tristesse.
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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