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L'ogre (Marion Brunet) tome 1 sur 3
EAN : 9782848656830
150 pages
Sarbacane (05/03/2014)
3.93/5   97 notes
Résumé :
Abdou et Yoan vivent dans un foyer pour enfants.
Oui, ces enfants dont personne ne veut... ceux qui n'ont "pas d'avenir", comme le répète l'horrible Directeur du foyer. Heureusement, les deux copains ont de la ressources; et quand ils découvrent que le nouveau veilleur de nuit, ce bonhomme énorme, très très costaud et très très laid, est un OGRE, ils ripostent. Pas question de se laisser croquer comme des cookies !
Et puis, au fait : qui sait si cet og... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Un foyer pour enfants, le soir. L'éducateur s'en va et laisse le champs-libre au nouveau veilleur de nuit. Abdou et Yoan lui préparent une surprise comme à chaque nouvel employé mais il semblerait bien que le jeu, cette fois, se retourne contre eux. Ils découvrent que ce veilleur est un ogre et qu'il a très faim. Comment lui échapper ?

Les histoires de monstres, vampires, ogres et autres ne m'ont jamais vraiment plu je dois bien l'avouer. Pourtant je me suis beaucoup amusée à la lecture de ce roman !
Ecrit à la première personne, c'est Abdou qui s'exprime à sa façon bien à lui, en tutoyant le lecteur. On entre très vite dans son monde : le monde de l'enfance certes mais entaché par les difficultés familiales, les visites chez le juge, ect… Tous les enfants du foyer se retrouvent là malgré eux parce que leurs parents ne sont pas aptes à s'occuper d'eux. Les discriminations y vont bon train ainsi que la méchanceté du Directeur qui les méprisent ouvertement. Face à ces nombreux problèmes les enfants affichent une belle résilience et parviennent à tirer leur épingle du jeu.
Ce soir-là pourtant, ils sont face à un ogre et ce n'est pas simple !
L'écriture est naturelle, très expressive, envahie par l'humour qui déborde des lignes, à tel point que même la mise en page y participe avec des polices changeantes, grossies ou diminuées selon les besoins. C'est un peu comme si on lisait dans un grand éclat de rire ! Les dialogues sont savoureux, additionnés des commentaires d'Abdou. le texte est accompagné d'abondantes illustrations appropriées.

Un roman divertissant qui n'oublie pas de mettre l'accent sur des thématiques sérieuses. Une lecture à conseiller !
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Dans le foyer pour enfants où vivent Abdou et Yoan, un nouveau veilleur de nuit pas comme les autres vient d'arriver. C'est un ogre et il a très faim ! Nos deux petits héros vont devoir ruser pour lui échapper...
Un roman jeunesse plein d'humour.
C'est frais, léger, l'histoire se lit facilement et en même temps, elle aborde des thèmes importants comme la tolérance, l'entraide et la différence.
J'ai apprécié le fait que les chapitres soient entrecoupés de petits bonus où le lecteur est directement interpelé pour apprendre comment reconnaitre un ogre ou gagner du temps par exemple.
A lire à partir de 8/9 ans.
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En vrais cheveux de sorcières, qu'il était fait son pull vert moutarde. Et tricoté par maman !

La vérité vraie, sans vous raconter d'histoires à dormir debout !

D'ailleurs, à l'heure tardive où l'on parle tricot, Abdou et Yoan auraient dû être au lit depuis fort longtemps sauf que, lui là, le nouveau surveillant , ne donnait pas envie de fermer un oeil, vous savez le bon.

Déjà que la vie n'était pas toute rose au foyer pour enfants- pour des raisons évidentes- et qu'il fallait en plus raser les murs pour éviter la grosse Linda (appelée « la Boule », la bouche précautionneusement couverte si l'on tenait à son nez et ses dents), voilà que le directeur venait d'ajouter un point d'inquiétude bonus.

Un ogre ! Il avait engagé un ogre !

Et ce nouveau veilleur de nuit n'avait pas, semblerait-il, mangé depuis des lustres.

C'est la vérité vraie ! C'est ce qu'il raconte en tout cas lui-même à Abdou et Yoan, cherchant désespérément une voie de sortie, l'oreille attentive aux confidences du monumental barbu à l'estomac vide.

Quoi de mieux qu'un foyer d'enfants pour se retrouver l'appétit ?

Abdou et Yoan ont échappé à la morosité des journées de foyer, échappé à l'insupportable cruauté des phrases du directeur qui transforment vos paupières inférieure en piscine, ils ne finiront pas en steak tartare dans l'assiette d'un ogre en pull vert moutarde !

(NB : il peut manger « la Boule » si il veut!)
: La collection « Pépix » se veut légère, « familière » dans le langage, accessible, drôle, des points majeurs pour donner envie de lire aux « petits lecteurs ».

Si Matilda de Roald Dahl se trouvait à user de la magie dans son orphelinat, défiant sa terrible directrice, Abdou et Yoan sont aux prises avec un ogre affamé qui pourtant ne se trouve pas être si méchant que ça au fond, bien moins que le directeur en tout cas.

Les lecteurs le découvriront par eux-mêmes puisque, celui-ci prendra quelques minutes pour s'épancher sur sa dure dure existence d'ogre à petit nez avant décider si il croque les deux héros ou non. Chez les ogres, ça ne pardonne pas ! C'est donc la larme à l'oeil et avec regret que cet ogre s'apprête à dévorer ses nouveaux seuls amis-ou pas !
Marion Brunet respecte les codes observées de la collection, le verbe du bon copain qui tape dans le dos est une façon sympathique de se faire entrer les lecteurs dans l'histoire gentiment. Il existe une suite et une autre pull (rouge griotte celui-ci!)

A conseiller !

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Unité de temps : tout le livre se déroule en une courte soirée.
Unité de lieu : Bureaux et couloirs d'un foyer pour enfants
Unité d'action (et de personnages) : Trois enfants découvrent que le nouveau veilleur de nuit est un ogre, affamé. Ils vont devoir lui échapper.

Ce n'est pas du théâtre classique, mais c'est drôle, parfois hilarant. On sourit beaucoup, on ne s'ennuie pas une minute, et on découvre aussi de l'intérieur le quotidien d'un foyer d'enfants placés, c'est aussi tendre et triste, surtout avec un directeur vraiment méchant.
L'histoire est racontée à la première personne par Abdou, jeune garçon qui vit dans un foyer, et s'en accommode comme il peut, grâce notamment à l'amitié avec Yoan.
Ils ont l'habitude de "mettre au pas" les nouveaux adultes lors de leur arrivée au foyer, par diverses méthodes.
Mais ce soir, ils découvrent rapidement que le nouveau veilleur de nuit est un ogre, et un ogre affamé. Ils apprennent aussi que les vieux ont moins bon goût que les enfants, qui même en foyer pour un temps indéterminé, ont "un bon goût d'espoir"

Entre les chapitres de l'histoire, il y a des chapitres "Bonus", la plupart détaillant les astuces pour survivre dans le foyer, par exemple :"Comment émouvoir et attendrir son auditoire" ou les techniques pour gagner du temps (merci Mme la psychologue), d'autres présentés par l'Ogre.
Ca évite la monotonie et on rit pas mal.
Les titres des chapitres sont des expressions toutes faites, la plupart ayant trait à la nourriture (L'eau à la bouche, tête de lard, des yeux de merlan frit).

En résumé, un joli petit roman de divertissement, qui se lit en une bouchée, et que j'ai trouvé très original.
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Ce petit roman est hilarant, plein de trouvailles, bien écrit et original.
L'histoire de cet ogre qui déboule dans un orphelinat pourrait sembler invraisemblable et pourtant, on y croit tellement c'est rondement mené !
Une belle solidarité se crée entre les enfants pour échapper à ce surveillant particulièrement affamé mais malgré tout plein de sensibilité.
Les problèmes des jeunes en foyer d'accueil sont aussi très bien soulignés sans apitoiement excessif.
Ma fille a adoré les bonus de conseils pour faire face à l'autorité des adultes et aux difficultés de la vie.
A lire, la suite : "L'ogre au pull rose griotte" !
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critiques presse (2)
HistoiresSansFin
03 septembre 2014
Les illustrations de Till Charlier apportent un dynamisme supplémentaire au texte : c'est vivant et enjoué. C'est donc sans surprise que nous avons découvert les multiples sélections qui ont choisi cet excellent roman. Un roman drôle, de qualité et sans fausse note de la première à la dernière page.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Telerama
19 mars 2014
Un gardien terrorise un foyer pour enfants abandonnés. Une histoire triste ? Non, à se lécher les babines.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Sachez que les vieux ont un goût particulier: le goût du passé. Ce n'est pas vraiment mauvais, mais c'est... amer. Mauvais choix ressassés, regrets pour des trucs pas finis, remords pour des trucs mal finis... Dur à digérer. Ça reste sur l'estomac. Et alors, quand ils ont des choses graves à se reprocher, le goût devient carrément acide. eh oui, une vie entière, c'est long! Vous imaginez bien qu'ils ont eu le temps de faire des misères à leurs voisins, des cachotteries à leurs enfants; le temps de trahir quelques amis, de mentir quand ça les arrangeait... tout un tas de petites vilenies qui, ajoutées les unes aux autres, composent ce qu'on appelle la CULPABILITÉ...
Eh bien voilà: la culpabilité, c'est acide comme du jus de citron vert. Et puis il y a aussi l'ennui... L'ennui a un goût de navet (si vous aimez les navets, pas de problème, mais moi je n'en mangerais que sous la menace d'une brosse à dents); et si l'ennui est là depuis de nombreuses années, le vieux prend carrément un goût d'endive bouillie! (Beurk: là, vous êtes d'accord avec moi?)

Préparez donc un mélange relevé d'épices pour noyer tout ça dans une explosion gustative qui enchantera vos papilles [...] Évidemment, avec ce petit cocktail, vous perdrez quelques bonnes choses au passage, comme le goût de la patience (acquise au cours d'une longue vie d'attentes pas toujours comblées), la saveur de la douceur (datant de l'époque où les petits-enfants venaient encore en visite), et celle de la nostalgie - qui ressemble un peu à du biscuit trempé dans du thé. Mais tout bien pesé, franchement, vous pouvez vous en passer.
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Le problème au départ, c'est que si tu annonces que tu es placé en foyer les gens pensent tout de suite que tu y es parce que TU as fait quelque chose, alors que la plupart du temps, tu y es parce que QUELQU'UN t'a fait quelque chose. Tu me suis ?
Alors c'est important de rappeler (surtout à un ogre que tu essaies d'attendrir pour ne pas qu'il te croque) que tu n'es pas une teigne mais plutôt un enfant au cœur pur qui n'a vraiment pas eu de chance dans la vie. Et puis au fond, si jamais tu deviens une teigne par la suite (hé ben si, ça peut arriver), c'est aussi qu'une teigne c'est plus combatif qu'un écureuil (même si c'est beaucoup moins mignon).
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BONUS N°9 : LA CERISE SUR LE GÂTEAU (L'odeur des enfants - par l'ogre)
"Les enfants se fourrent toujours dans de petites cachettes : des endroit dans lesquels ils se sentent en sécurité parce qu'ils sont les seuls à pouvoir y entrer, et qui paraissent parfois totalement absurdes.
Vous pourrez donc les trouver, par exemple, blottis dans une corbeille à linge sale, perchés sur une armoire à pharmacie, aplatis sous un buffet, roulés en boule derrière une table de chevet... Ne négligez aucune cachette, si minuscule soit-elle : il savent se faire encore plus petits qu'ils ne sont. En plus, ils peuvent se contorsionner assez facilement (contrairement au vieux... encore que, j'ai souvenir d'une mamie étonnante qui avait réussi à se glisser dans sa penderie - D'ailleurs elle avait un goût de malice, celle-là : amandes grillées).
Oui, les enfants sont très forts à ce petit jeu; sauf qu'il y a une chose qu'ils ignorent, et qui rend leurs meilleures cachettes parfaitement inutiles... Vous vous souvenez, j'ai dit tout à l'heure que les enfants avaient un gout d'avenir ? Eh bien, une petite chose très importante que je n'ai pas précisée, c'est qu'ils ont aussi une ODEUR... que nous entons, nous autres ogres, à des kilomètres à la ronde : une odeur d'espoir, qu'aucune vie en foyer aucune existence misérable, aucun chagrin, aucun deuil, aucune souffrance, ne peut leur retirer.
Et ils ne s'en rendent même pas compte ! Ils traînent tous derrière eux ce délicieux fumet d'ESPOIR qui ressemble très exactement à du fondant au chocolat, croustillant autour et chaud dedans.
Un fumet pareil, croyez-moi, on ne peut pas le rater.
Impossible.
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Je te jure. Et tout ça devant nous, comme si on n'était pas là ! Il s'acharne particulièrement sur les plus jeune. Un jour il a été tellement méchant avec Zoé qu'elle est restée en boule sur son lit pendant toute la journée. Quand je suis allé la voir le soir (oui, parce qu'on l'embête souvent, Zoé, mais c'est juste parce qu'elle est plus petite... en vrai on l'aime bien), elle a reniflé dans son oreiller tout mouillé et salé par ses larmes. J'ai soupiré.
- Raconte. Qu'est-ce qu'il t'a dit, Prédator ?
Elle s'est assise sur le lit, ses petits yeux gonflés par le chagrin.
- Il a dit que mon papa sortirait jamais de prison !
J'étais ennuyé... parce sue ça, c'était bien possible. Alors j'ai pas parlé, j'ai juste attendu, et Zoé a repris :
- C'était pas la peine de me le dire, je ne suis pas idiote : je le sais bien ! (Comme quoi ici, on apprend vite à voir les choses... heu... comme elles sont, quoi.) Mais lui, il l'a dit et redit, jusqu'à ce que je pleure ! Pourtant, je me suis retenue, Abdou, tu sais ! Je voulais pas qu'il voie que j'étais triste. et quand j'ai commencé à pleurer, il a fait son sourire méchant, tu sais ?
- Oh oui, je vois bien...
- Et il a dit que c'était BIEN FAIT POUR LUI !
Zoé a serré ses petits poings sur ses genoux avant de reprendre :
- Et après, comme Mathéo a cafté pour les biscuits que j'ai pris dans la réserve hier soir, il m'a punie en disant : "Tel père, telle fille"...
Voilà : le Directeur, c'est ce genre de bonhomme. Sympa, hein ? Franchement, je ne souhaite à personne d'avoir affaire à lui. Vraiment personne.
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Déjà, au départ, si tu es placé en foyer, c'est pas la grosse rigolade. Même si les éducateurs s'occupent de toi et sont sympas, c'est pas très agréable de te retrouver tout seul au milieu d'un groupe d'enfants que tu ne connais pas, loin de ta famille. Oui oui, y compris si ta famille, justement, c'est pas le paradis - et que le juge a décidé qu'il valait mieux pour toi ne pas y rester.
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