Les damnés de la terre, versant Japon des années 60.
Un coiffeur bègue soignant son handicap par la boxe, et dont le père, voleur à la tire, veut faire commerce de son suicide. Un type fréquentant assidûment les cinémas érotiques, surnommé « Grande Gueule », et qui en pince pour Tarzan.
On pense à
Bukowski ou à Fante en lisant ce livre de
Shuji Terayama. Même sens du rythme, du phrasé qui swingue, des répliques cinglantes.
Il y a de l'humour, beaucoup de poésie, dans ce roman social plein de bruit et de fureur.
Une écriture dense, pour une balade noire et poisseuse dans Kabukicho, quartier de Tokyo.
On se laisse embarquer dans ces rues mal famées, où tous les laissés pour compte semblent s'être donnés rendez vous, où aucune rédemption ni aucun avenir ne paraît possible.
Merci aux éditions Inculte d'avoir rééditer ce texte explosif.
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