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3,57

sur 438 notes
Le chevalier Humann héritier de la grande steppe, le chevalier Benoit boucanier des écumes et Tesson troubadour du siècle 21, embarquent sur leur geôle direction l'arc celtique pour une épopée hors du temps.

Quête de l'inconnu au profit de l'émerveillement, notre caravane de drôle d'as découvre ses fées cotes après cotes.

On navigue, on veille, on rêve,
Le lyrisme et le malice de l'auteur ne manquent pas,

A chaque jour ses fées, à chacun ses fées,

Mettons-nous en quête.
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Un magnifique ouvrage. Tesson nous embarque avec lui lors de sa navigation entre l'Espagne et l'Ecosse en passant par la France et l'Irlande. Nous faisons escale avec lui dans des coins inhabités, en pleine nature. Nous sommes bercés par les auteurs qui accompagnent Tesson, par des piliers de la littérature ou par des écrivains trop méconnus. Nous partons à la recherche des "fées" : en nous invitant à chercher le merveilleux Sylvain Tesson nous rappelle l'importance de l'instant présent, de l'émerveillement face à la nature qui nous est donnée et nous invite à la gratitude. Un bel ouvrage qui fait du bien à l'âme.
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Déception du fait de ce que j'attendais de ce livre. Amoureux de l'Irlande et de l'Écosse, par de lointaines origines familiales mais aussi la rencontre de personnes qui avait su me faire partager le merveilleux du monde des fées et de leurs légendes lors de mes voyages le long des côtes de ces pays. J'attendais un ouvrage sur les différentes légendes de l'arc celtique, et je me retrouve à lire un récit de voyage.
Je n'ai ressenti aucune des émotions que l'on a quand on touche au merveilleux, que ce soit le monde des fées, un tableau de Botticelli ou un concerto de Mozart. Est-ce la faute à l'écriture très cérébrale alors que le merveilleux se niche dans la rêverie ? Certes c'est bien écrit, poétique, l'auteur a une très grande culture et s'est beaucoup documenté sur les régions parcourues, mais ce n'est pas très agréable à lire, l'auteur évoluant à un niveau trop cérébral pour moi pauvre lecteur mortel.
Surtout j'ai ressenti une certaine gêne tout au long de la lecture à cause de l'omniprésence du JE (peut-être obligatoire dans ce type de récit), de l'hyperflation de citations et surtout de la sensation de, comment dire ? (Pour un orateur l'expression employée serait : il s'écoute parler : i.e. il se complait dans ses propres paroles ; pour un écrivain je ne sais : Il se lit écrire ?). Oui, c'est cela, la sensation dérangeante et permanente que Sylvain Tesson se complait dans ce qu'il écrit, s'en admire au fur et à mesure qu'il couche les mots sur sa feuille.
C'était mon premier Tesson, je ne resterai pas sur cette déception !
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Trois mois de voyage pour rechercher l'émerveillement qui se décline en de nombreuses définitions telles que beauté (p 23), émanation du génie du lieu (p 31), énergie de l'être (p 31), surnaturel (p 44), grâce (p 78), rêve insatisfait (p 102-3) ou douceur (p 108)…

Ce que John Muir identifiait comme le sentiment océanique (voir ici Un été dans la sierra), « Jack Kerouac appelait satori cette expérience morale doublée de son effet physiologique » (p 116). C'est un étourdissement, une onde, une révélation hors limites…
La quête du Graal est bercée par l'errance infinie. En fait, il s'agit plutôt de la fin d'une errance lorsque la curiosité de la diversité se reforme en une unité qui réclame d'accepter le monde tel qu'il est. L'auteur nomme « présence » cette sorte d'unité que l'on trouvait déjà Dans les forêts de Sibérie où l'image du pieu fixé au sol met en contradiction le mouvement et la stabilité.
De ce nouveau périple mi-marin mi-terrestre, il se dégage beaucoup plus de nostalgie, de mélancolie et de tristesse que dans son précédent voyage immobile.

Sylvain Tesson salut les hommes – non pas au sens de l'humanité, mais bien des hommes et non des femmes. Comme il est dommage de ne mentionner celles-ci que pour la broderie de leur robe, les pleurs versés à l'autel quand leur marin de mari ne rentre pas ou pour la douceur de leurs bras dans les draps d'une pension anglaise !
Quoi qu'il en soit, le « chevalier errant » est une posture, plutôt qu'une position, que l'écrivain adopte avec son pas de côté.
Moins de lyrisme, plus de logistique.
Mais c'est toujours avec plaisir que nous lisons sa prose si souvent poétique ponctuée par son ironie (très) mordante (parfois), ses réflexions historico-psychologiques, ses lectures et citations variées.

anne.vacquant.free.fr/av/
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Avec ce récit, Sylvain Tesson nous emmène en bateau, à pied et en vélo en terre celte, de la Galice espagnole aux îles Shetland, en passant par la Bretagne, la Cornouaille, le pays de Galle, l'Irlande et l'Ecosse.
Durant ce voyage, il n'est pas seul : je ne pense pas à ses deux compagnons de route qui font écho à ses réflexions, mais plutôt à la collection de poètes et d'écrivains dont il s'est entouré, physiquement, avec sa bibliothèque de voyage, et qui ponctuent, commentent et animent les très belles pages du livre. Et contrairement au marin de quart qui doit veiller à ce que le bateau garde son azimut, entre 3h et 6h du matin, on ne s'ennuie pas un instant, tant la pensée, la langue et la facétie de l'auteur nous embarquent loin, très loin.
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Sylvain Tesson est un promeneur, un aventurier de la nature ou des natures sauvages. Cette fois, « avec les fées » nous emmène le long des côtes atlantiques de la Bretagne à l'Irlande en passant par l'Ecosse. A pied ou à voile, il nous fait goûter ses observations des pleins et déliés, de ces horizons parfois fantasques. de lui, on attend les mots qui rendent compte de ses admirations des panoramas et des associations de grands textes ou de doctes pensées.
Si j'ai aimé les paysages ainsi capturés par ces pages, je suis restée un peu dubitative sur certaines associations, mais les ai acceptés comme siennes. Certaines liaisons et un peu plus d'harmonies m'ont manqué. J'ai mis pied à terre avant d'accoster en Irlande et suis donc restée partiellement à quai pour les derniers chapitres.
Il reste néanmoins des passages et paysages hautement poétiques entre ces lignes, et dans mes yeux fermés qui ont convoqué quelques souvenirs de ces territoires chers à ma nostalgie.
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Dans Avec les fées, Tesson s'embarque pour un voyage entre terre et mer le long des côtes celtiques. Alternant marches solitaires et navigation accompagnée, l'écrivain s'égare (mais ne se perd jamais) dans les légendes vivantes de ces terres fantasmatiques. L'amour, la mort, la mer vont et viennent comme des vagues à l'âme de l'écrivain, soulevées par un souffle retrouvé au grand large. Après un Blanc décevant, Tesson retrouve ses couleurs dans le bleu.
Pour le reste, comme tous les écrivains, Tesson écrit toujours le même livre, en l'occurrence celui d'un voyage propice à la réflexion sur le monde. La trame narrative est un sentier de pensées, bordé de citations touffues et semé de mots précieux.
Tesson est un conservateur dont le sujet n'est pas le temps mais l'espace. Il cherche à préserver ce qui est et non ce qui a été, contempleur d'un monde sans autre au-delà que le pas de plus, marcheur dans l'ici-même. Comme tous les randonneurs sérieux, il veut préserver la nature, laisser intacte la terre qu'un autre viendra fouler pour s'émerveiller à son tour du même paysage, partager la même émotion du même endroit. Poésie de l'inchangé.
Ainsi, devant les ruines d'un temple ancien, Tesson regrette moins la splendeur du monument d'avant qu'il ne s'inquiète de la disparition programmée des pierres échouées. S'éblouir devant des gravats, puis tracer sur le papier ce que le marbre n'a su retenir, voila le travail de Tesson.
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Sylvain Tesson est fidèle à lui-même dans ce récit de voyage atypique. Il part d'une idée pour en faire un périple avec un fil rouge : ici il suit la "route des fées" même si celles-ci ne sont présentes qu'en filigrane et en pensées. le sous-titre attribué à cette aventure on le trouve à la page 10 à gauche de la carte de l'itinéraire : en voilier à travers les mers celtiques.

Mais le voilier n'est qu'une part du voyage puisque Sylvain débarque très souvent pour suivre les côtes à pied ou à vélo. Il note scrupuleusement sur les cartes des pays choisis l'itinéraire du voilier (ligne bleue) et l'itinéraire pédestre ou cycliste ( double ligne bleue et pointillés) ce qui permet au lecteur de le situer géographiquement à chaque chapitre.

Son écriture est toujours aussi fluide et ses références géographiques, historiques ou littéraires apportent un plus à la description des paysages traversés.

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Bon, il faut bien le dire, c'est une déception ce Sylvain Tesson; pourtant tous les a-priori étaient au vert: j'ai souvent aimé ses livres, je partage avec lui cette affection déçue pour la Russie, où j'ai vécu, dont je parle la langue, dont j'ai été amoureux de la littérature ; et j'ai fait beaucoup de voile, je connais les cotes de Galice, Bretagne, Cornouaille et Irlande, il ne me me manque que l'Ecosse.
Et pourtant… et pourtant je n'ai pas trouvé de charme à cet ouvrage, censément féerique. Descriptions répétitives, références au monde celtes dispersées et saupoudrées au cours des étapes, toujours très superficielles. On avance avec l'équipage, sans comprendre ce qui le meut vraiment; une fuite? Pas vraiment ; une recherche d'authenticité ? Peut-être, mais d'une simplicité quasiment crasse…
Alors on lit, on pense à autre chose en lisant, on passe des paragraphes mais ce n'est pas trop grave…
Pour terminer sur une note plus sympathique, car j'aime bien ce garçon, commentaire comme à l'école: « Peut mieux faire »
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Si cette lecture, par son côté reportage, ne pas pas beaucoup emballée au début, je me suis finalement laissée prendre par la magie de l'écriture de Sylvain Tesson.

C'est mon premier livre de cet auteur et si j'ai bien compris, chacune de ses phrases, prise indépendamment, rend une citation. À mi-chemin entre la poésie, la géographie et la philosophie, cela aurait pu être pesant à lire pour quelqu'un ne raffolant pas de ces trois matières mais, je ne regrette pas d'avoir été curieuse !

Je me suis laissée emportée oui, par sa poésie, par son amour des paysages, sa descriptions des gens, par ce voyage fantastique en pays celtique à la recherche des fées. Les a-t'il trouvées ? Pour ma part, oui, en lisant ce livre qui n'est ni un roman, ni un reportage finalement, j'ai eu l'impression de retomber dans mes albums de jeunesse, remplis de magnifiques illustrations et de belles phrases pour les décrire. Ici, les mots sont des images, et les belles phrases restent les belles phrases.

J'ai retrouvé l'effet (les fées) de mon enfance, et j'ai été agréablement surprise par cette lecture.
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