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3,57

sur 438 notes
Un beau voyage en voilier depuis l'Espagne, la Bretagne, l'Irlande, le Pays de Galles, l'Ecosse et retour après 3 mois d'aventures à Saint Malo. 3 bons copains et un 4ème qui rejoint pour l'escalade de pics rocheux.
Une quête de Graal, de fées, de beautés à contempler, loin des sentiers battus en contemplant les paysages qui ont inspiré les poètes, bâti les légendes et gardé trace de l'histoire des lieux.
Un carnet de bord avec cartes dessinées à la main, recueil de pensées, références et citations qui surgissent à mesure.
Très bel hommage aux côtes atlantiques et à leur identité sauvage, aux mers celtiques qui les fouettent et les découpent.
Il faut déguster lentement ce concentré de beauté.
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Ma première lecture fut celle d'un récit de voyage : j'adore ça autant que j'aime Tesson! Pas de Mike Horn ici mais du Finistère espagnol à Inverness en passant par the Cap Wrath une longue déambulation dans le monde celte. Ayant écouté Sylvain à la télé j'ai compris que le voyage était tout autre ; les fées sont les instants présents magiques qui nous visitent tous, du moins je l'espère, et qu'il ne faut surtout pas retenir. Ô temps suspend ton vol mais l'espace d'un instant seulement, au risque de perdre la magie de l'enfance qui est toujours vivante en chacun de nous. Merci Sylvain de toutes tes leçons de vie! Je me suis reconnu quand naguère je cherchais le Graal autour du monde pour le trouver si près de moi et quand je m'enfonçais dans Brocéliande à la recherche des nains, de Merlin et de la fée Morgane. Moi Lancelot de pacotille à l'époque j'étais encore vivant. Ma seconde lecture sera une plongée dans le monde féérique qui tu as su construire dans cet ouvroir où l'on tisse l'indicible.
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Cap à l'Ouest à la recherche des fées.

Trois mois durant, à bord d'un voilier, Sylvain Tesson sillonne la mer, de la Galice à l'Irlande. le temps et le recul nécessaires pour regarder le monde contemporain en face et le confronter à la quête du beau, du simple, de l'essentiel.

Peut être pas le meilleur Sylvain Tesson, mais un plaisir toujours renouvelé de suivre les réflexions érudites et « terriennes » de cet écrivain.
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C'est poussivement que j'ai terminé cet opus de mon pourtant très aimé Sylvain Tesson.
Voyage par les mers et par la terre de la Galice jusqu'aux îles Orcades en Écosse.
Aller et retour.
Le tout commenté avec moult mots savants et digressions historiques ou légendaires.
Avec pléthore de termes rares hachant la lecture, j'ai décroché plus d'une fois.
Le récit m'a paru décousu : suite de réflexions sur la vie, la beauté, l'émerveillement, la nature humaine.....
Et ce n'est pourtant pas faute d'apprécier l'homme, ses mots et sa vision de la vie.

Mais là.....non.
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M.Tesson nous emmène avec lui dans son voyage à la recherche des fées mais c'est surtout un périple au pays des mots. Tour à tour sur mer et sur terre, à pied, en vélo, en équilibre ou un verre à la main, le poète voyageur partage un bout d'humanité, nous fait saisir la beauté de l'instant, nous invite à regarder le monde. Rendant hommage à de nombreux auteurs comme au père des romans de la Table Ronde, Chrétien de Troyes, l'auteur crée cette rencontre avec les fées pour qui aime à le suivre...
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L'écrivain nous embarque à bord d'un voilier avec deux comparses, pour une aventure de trois mois sur les traces des celtes ; de la Galice en Espagne à l'Ecosse, en passant par la Bretagne et la mer d'Iroise, la cornouille anglaise et la côte atlantique de l'Irlande.

Trois mois à la rencontre des fées. Des fées ? Clochette ? Morgane ? La fée du logis ? Existent-elles ? Bien sûr, il ne s'agit pas des fées des contes de notre enfance. Les fées selon Sylvain Tesson sont de l'ordre du merveilleux, du splendide, du magnifique. Qu'est-ce à dire ?

Il s'agit d'une disposition du regard. C'est savoir regarder, contempler, savourer la création divine. C'est s'émouvoir, s'émerveiller de la beauté de l'univers, plus particulièrement des paysages, le paradis terrestre de notre petite planète bleue.

« Cette façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle. le reflet du soleil sur la mer, le vent dans les feuilles des arbres…Là, sont les fées », p.11. Tout un programme !

Tout de suite, l'extase ou presque est là, plus simplement l'excitation : celle de partir, d'aller, de découvrir. C'est l'état dans lequel je me trouvais, moi, lectrice en abordant le roman de cet écrivain primé pour « La panthère des neiges » et « Dans les forêts de Sibérie » dont j'avais aimé la lecture, la poésie et l'aventure.

La culture celtique est fantasmagorique. On reste subjugués par les rites, les coutumes, l'épopée, les mégalithes, les dolmens… On reste conquis par les paysages sauvages. Je tenais la promesse de moments exceptionnels dans les mains. Hélas !

Ce roman n'est pas un guide touristique, ni un recueil de poésie. Une quête ? Un graal ! Celui de conquérir la beauté du monde, ou du moins d'une partie du monde, plus proche de nous. Faut-il embarquer ? Faut-il s'exiler pour la découvrir ? Je n'en suis pas persuadée

Les fées, du moins celles de Sylvain Tesson, je les ai connues et côtoyées bon nombre de fois. Hypersensible, je m'émeus facilement pour le chant d'un oiseau, un ciel bleu, une mer d'huile ou déchaînée, une rivière, un son, le vent, le silence, un bocage normand, une musique, des photographies…Que sais-je encore ?

Mais, là, à travers ces pages, point de fées. Rien. le vide, le néant. le dernier ouvrage de Sylvain Tesson ? Une claque, une déception. Et, un soulagement. Celui d'avoir suivi l'aventure jusqu'au bout, d'avoir terminé le bouquin. J'ai traîné à lire. Je n'ai rien ressenti, que d'émotions négatives : agacement, ennui, parfois colère, déconcentration.

Déception, incompréhension. Incompréhension du texte. Mauvaise syntaxe, des mots inventés, un vocabulaire maritime non vulgarisé, des métaphores non imagées . Les mots sont fades, tranchants. Absence totale de lyrisme et de poésie. Des phrases courtes à n'en plus savoir qu'en faire. Un rythme trop rapide qui ne laisse pas la place à la contemplation, ni à la dégustation.
Une accumulation de réflexions plus ou moins métaphysiques ou philosophiques, un rien compréhensives.

Une critique de l'Homme moderne et de sa condition. L'Homme qui ne sait pas ou ne sait plus regarder autour de lui, regarder le monde, plongé dans les écrans.

Une critique du progrès, de la technologie, du mercantilisme, du chiffre et des statistiques. Il n'empêche : pour faire avancer un bateau, même à voile, on est bien contents de pouvoir utiliser des outils technologiques embarqués à bord comme le GPS ou le radar ! C'est sympa, un ordinateur !

Certes, il est venu avec tous ses copains : Hugo, Apollinaire, Aragon, Nietzche, le cycle arthurien, Keats et Yeats, Shelley et Byron, Walter Scott et bien d'autres encore. C'est bien de s'enrichir de culture franco-britannique et de lecture pour des nuits bien calmes au bord du gouffre, ici, le promontoire (un mot répété à l'infini) ; certes il y a les kilomètres à pied ou à bicyclette pour relier le voilier, la découverte des fées se faisant par étapes. Mais, la description de la fée n'y est pas. Les paysages, je les ai découvert et aimés via la technologie. Vive mon mobile et Google ! Je vous invite à pratiquer de même.

Bref, un ouvrage qui laisse un goût amer et qui rejoindra peut-être la prochaine boite à livres.

Passez votre chemin et investissez dans un billet d'avion pour aller à la rencontre de vos propres fées. Et, pourquoi pas depuis le pas de votre porte.



Lien : https://entre-ecriture-et-le..
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J'avais été tellement séduit par Sur les chemins noirs, que j'en avais renoué avec un Sylvain Tesson délaissé depuis quelques années. Dans ma PAL restait en bonne place La Panthère des neiges lorsque je découvre que notre écrivain voyageur national vient de sortir un nouveau récit de voyage. Avec les fées ou le récit de ses trois mois en voilier où il sillonne avec deux amis la France, l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande et enfin l'Ecosse. Sur la route celte, dans les pas de la légende arthurienne, à la recherche du Graal, de son Graal si l'on peut dire. Tout cela était fort alléchant et le fait qu'il ponctue son périple de journées à pied ou à vélo pendant que ses amis poursuivent par la côte avant de la récupérer ("j'embarquais, naviguais quelques miles, débarquais, couvrais la lande, retrouvais le bateau à l'endroit convenu", il voyage à la manière celte) m'assurait un récit mouvementé et palpitant comme je les aime.

On peut dire que ma déception a été à la hauteur de mon excitation pour ce livre. Je suis resté à peu près aussi imperméable aux palabres de Tesson qu'un ciré fluo de vieille mamie anglaise qu'il croise sur la lande. Sylvain Tesson aime parler de Sylvain Tesson et cela en devient le thème principal du livre. Il nous abreuve de son savoir, de citations de poètes anglais , de réflexions philosophiques. Ces fameuses fées ne seraient elles qu'un prétexte pour parler de lui ? N'est pas Kenneth White qui veut ! La géopoétique est un art subtil... C'est dommage car Sylvain Tesson est connu pour ses aphorismes et son écriture ciselée (si vous vous attendez à des pages de description très détaillées de nature, de logistique sur ses aventures, passez votre chemin ce n'est pas le style du bonhomme) mais là je suis resté de marbre. Je suis allé au bout du récit par respect pour l'auteur mais je me suis ennuyé ferme. D'habitude quand je lis du Tesson, je m'extasie devant certaines phrases, je m'arrête toutes les dix pages pour noter des citations, je me dis que si l'on fait abstraction de l'homme (ce côté pédant et arrogant), l'écrivain a du talent; mais cette fois-ci la magie n'a pas opérée. C'est une comble lorsque l'on voyage... avec les fées.
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Je me suis laissée tenter par ce livre, pensant y trouver de la magie, des fées et l'univers celte que j'aime beaucoup. L'itinéraire de l'Espagne en passant par la Bretagne, le Royaume uni et l'Irlande pour finir en Ecosse me parlait, j'en connais une partie de ces destination. Hélas, je n'y ai rien retrouvé de ce que j'espérais. C'est très égocentrique, parfois redondant et à part quelques remarques du genre : "la véranda est au Britanniques ce que l'aquarium est au poisson" ou les Anglais qui voit le soleil comme un Dieu . C'est à démoraliser, cette longue litanie bien moins passionnante que le guide du Routard. Dommage, c'est un périple que je souhaiterai organiser ; mais me manque les moyens financiers pour le faire.
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Un de mes auteurs préférés dont je partage le goût de la lecture, des aphorismes, des voyages et de la solitude. Après avoir marché dans les pas des évadés du goulag, des grognards de l'empereur et ceux d'Ulysse, ST nous amène en pays celte avec une intention poetique : convoquer quelques fées!
Certains mènent leur quête seul en marchant à Compostelle, ST nous emmène en mer avec ses compagnons de voyage auxquels il rend hommage. il est comme cela notre poète du 21e siècle. Il sait mêler l'histoire et la géographie, le réel et l'imaginaire. Mieux qu'un guide touristique, il nous donne envie de marcher dans ses pas! Même si ce récit n'a pas eu l'effet des autres grandes épopées tessonniennes, j'apprécie toujours sa qualité de plume et l'humour dont il sait faire preuve. Plus surprenant est de croiser un personnage féminin dans ses livres! Est ce réel ou quelque fée imaginaire pour tromper le lecteur? Il faut imaginer ST heureux -à deux-!
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Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées. (Sylvain Tesson)

Sous la bannière des fées

À quelles manigances les fées s'amusent-elles ? « La fée recule où l'homme progresse » écrit Tesson. Elle est comme la poésie… Alors, où donc faut-il aller les chercher, sinon dans les Highlands d'Écosse, « bande passante du baladin occidental » : Galicie, Finistère, Irlande, île de Skye, îles Orcades, îles Shetland… Quel appel ! Sa rêverie dure trois mois et l'amène, avec deux autres compagnons, de ce bateau ivre qui l'accompagne à ces « promontoires » où il marche pendant des heures et s'installe pour bivouaquer.
Se mettre en mouvement, guetter inlassablement, chercher le moment précieux, l'instant de « fine pointe » et surprendre la beauté, là où on ne l'attend pas. C'est cela, traquer les fées. « Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer » dirait Rimbaud, « dans le clair déluge qui sourd des prés », au pied des falaises où roule l'écume, sur le fil de soie du flot et les phosphorescences des profondeurs, à l'ombre des pierres dressées qui « montent la garde », sur les ailes d'une libellule à l'entrée d'une chapelle, dans des « sous-bois vert tendre », derrière des touffes d'asphodèle...
Le but de l'auteur de la Panthère des neiges est surtout de mener, comme un chevalier embarqué, une sorte de quête du Graal et de poursuivre, à la façon des romantiques au XIX° siècle (Hugo, Chateaubriand, Keats, Wordsworth et les autres), cette « lutte contre ce qui s'annonçait : le profit marchand, l'emprise technique, l'urbanisation grouillante, la folie de la foule. »
Et puisque le Graal échappe toujours, il va le disputer au vent, au flot, aux pétrels, aux fulmars, aux phoques brailleurs ; il escalade les stacks écossais, Old man of Hoy dans les Orcades, Mac Leod's Maidens dans l'île de Skye ; devant la grotte de Fingal, il joue un air de flute au vieil Ossian, s'agenouille au pied des stèles et des épées à Iona, entrevoit le « wasserfall blond » dans les cascades de Rum et finit par tomber dans les bras et sous la chevelure rousse d'une créature « sortie d'un tableau de Rossetti » et rencontrée au retour des îles Shetland, sur le Canal Caledonien. « Au réveil, il était midi. »
N'est-ce pas cela, être un poète ?

Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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