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3,57

sur 438 notes
Le moins bon des 8 livres de Sylvain Tesson que j'ai lu. La Sibérie et les chemins noirs sont bien loin. Cette errance maritime est monotone, sans but, sans humour, sans estomac, peu inspirée. Un écrivain-aventurier qui a abandonné l'aventure. Il reste la poésie de l'instant. Ca suffira a beaucoup de ses lecteurs. Pour ma part, je suis déçu et pas certain de poursuivre ce voyage jusqu'à son terme.
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« Avec les fées » Sylvain Tesson (Equateur 210p)
Je n'avais guère apprécié « Dans les forêts de Sibérie ». J'avais trouvé Tesson très bavardeux dans le reportage qu'il a consacré à suivre sur un voilier le voyage méditerranéen d'Ulysse, et sa réputation d'homme réactionnaire n'était pas là pour m'encourager à le lire. Mais voilà, le titre est beau, ce qu'annonce sa quatrième de couverture m'a donné envie de le suivre : trois mois sur un voilier à frôler toute la côte celtique, du Finisterre espagnol à l'Ecosse en passant par la Bretagne et l'Angleterre, avec quelques randonnées pédestres en étapes, comment résister ? Et puis, de Céline j'ai bien trouvé « Voyage au bout de la nuit » absolument exceptionnel, alors…
Certes, l'écriture est parfois alerte et illustrée ;
« - Il m'expliqua comment ‘saucissonner le canot sur le rafiot', ce qui se dit ‘fixer l'annexe sur le pont', quand on porte un blazer à boutons dorés. / Nous avalâmes un fish and chips, sorte d'éponge portuaire à l'huile et à l'encre de journal. / Au XIXème siècle, l'Irlande survivait, miséreuse. Entre le chagrin et le sang poussaient quelques pommes de terre. »
Mais elle est parfois un peu facile ou lourde :
« le sentier breton, ce fil à couper l'heure. / J'étais parti chercher le roi Arthur et l'enchanteur Merlin, je me retrouvais chez Leroy-Merlin. / Contrairement à l'huitre, le ciel ne s'ouvre pas toujours. / le phoque, contrairement à l'Anglaise, n'essaie pas de perdre du poids avant l'été. »
Son propos n'est guère un carnet de voyage ; Sylvain Tesson nous embarque dans une suite ininterrompue de réflexions personnelles sur sa quête du Graal, des fées de sa vie et des mythes celtiques, tellement chargées qu'elles font trop souvent obstacle aux paysages qu'il traverse. le sujet de ce livre, c'est un auto-portait de Tesson lui-même (qui ne m'intéresse guère), de ses goûts, de ses appétits, de ses croyances face à ces paysages par ailleurs magnifiques, qui m'ont quand même fait eux bien envie.
C'est aussi lourd car il ne peut s'empêcher de multiplier par dizaines et dizaines les citations et références littéraires, de Homère à Sartre, de Hugo à Wordsworth, d'Aragon à Chrétien de Troyes en passant par Nietzsche … Un peu, ça va, ça illustre, mais à ce point, ça se fait étalage démonstratif d'un puit de culture.
D'autant qu'à y regarder de plus près, on se rend compte que parmi la masse de tous les auteurs que Tesson nous cite, il n'y a strictement que des hommes !! Pas trace d'une seule plume féminine. Ah ! pardon : « Il y avait Marie de France, pour la beauté. » Sic, et point final. Ce choix très sélectif est renforcé par une atmosphère très masculino-virile triomphante qui suinte plus ou moins discrètement au fil du récit ; les références militaires (un des compagnons est ancien nageur de combat, ils font halte dans une base militaire, ils s'interpellent entre eux par leur patronyme – « Tesson, on débarque ! »), voilà pendant trois mois sur un bateau un entre-soi d'hommes, des vrais ! La femme c'est le repos du guerrier, une amie de Tesson qui vient le rejoindre trois jours durant sur le bateau en Ecosse. L'auteur n'est pas seulement, comme il se désigne lui-même, gueule cassée, serait-il aussi hémiplégique ? Et sans entrer dans la polémique (être très à droite n'empêche pas d'avoir une belle plume) le printemps des poètes ne risque-t-il pas d'être unilatéralement genré ?
Autre chose qui m'a dérangé, c'est ce ton assez aristocratique et condescendant. C'est l'individualisme triomphant, la posture du dissident qui lui a tout compris, contrairement à la masse. Sa brève description des pilastres, par 182 et 183, est ainsi le prétexte à son auto-portait ; « en s'écartant, il embarrasse l'état (…) réfractaire, solitaire plus que solidaire, esthète plus que militant, préférant la posture à la position. » le couronnement (si j'ose) de tout cela, c'est la larme abondamment versée sur la mort de la reine Elisabeth, son étalage d'admiration pour la royauté, son parti-pris d'élitisme profondément anti-peuple, cet individualisme qui se sent au-dessus de la masse et la méprise, dont il nous gave sur les dernières pages.
Au final, si j'ai pu passer l'un ou l'autre rare bon moment à lire ce texte malheureusement plus cérébral que sensuel, c'est par l'appel des paysages, malgré Tesson plus que vraiment grâce à lui.
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Petit voyage avec deux amis en voilier à travers les mers celtiques à la recherche des fées. Départ en Espagne, puis Bretagne, Cornouailles, Pays de Galle, Irlande, Écosse jusqu'aux Iles Shetland et retour à la maison. Tesson voyage en voilier, mais se fait régulièrement poser à terre pour faire la côte à pied ou à vélo. Et, il philosophe : sur le merveilleux, sur la quête du Graal, sur le besoin des hommes d'ériger du solide dans un monde en mouvement. C'est riche de pensées, de références littéraires et historiques, et surtout très poétique. Une belle lecture.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Voyage en pays celtes en longeant les littoraux pour Sylvain Tesson dans cette nouvelle aventure.

Au départ de la Galice, on se demande bien ce que l'auteur va nous livrer comme poésie cette fois-ci. Durant la première moitié du livre, il n'est pas avare en formules que l'on se plaît à lire et à tenter de mémoriser.

Le passage par la Bretagne est attachant par la manière dont il décrit les paysages, à savoir je le cite comme "un corps doux sur des pieds déchiquetés". Envoûtant n'est-ce pas ? Mais mon côté chauvin prend peut-être le dessus.

En effet, la suite du périple est plus répétitive et finalement insuffisante en aventures à mon goût.

Je trouve que Tesson incarne un homme qui vit une vie parallèle au commun de l'homme d'occident. Chacun peut se demander s'il n'aurait pas pu vivre cette destinée si son chemin de vie avait pris une autre direction.
Mais bon... je le cite une nouvelle fois, "pourquoi partir quand on sait rêver ?"
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Encore une fois je prends plaisir à lire du Sylvain Tesson, le suivre dans ce voyage à la recherche des fées, tout en longeant les côtes Bretonne, Anglaises, Irlandaise et Ecossaise. Ce n'est pas le meilleur de ses récits de voyage, mais le style est bien là, et l'on savoure sa façon de tourner les phrases, sa facilité à rendre n'importe quelle situation poétique, et continuer à travers lui à faire des voyages extraordinaires.
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Je ne savais pas à quoi m'attendre et c'est sûrement un de mes premiers torts. Il faut aimer la contemplation pour apprécier ce livre. Je n'y ai pas trouvé la magie. J'ai eu l'impression qu'il essayait de convoquer la magie et les fées sans vraiment y parvenir. Bref, je n'ai pas du tout accroché... peut-etre à conseiller à un marin ou quelqu'un qui connaît bien les paysages décrits ?
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On se quitte donc, à mi-chemin entre les Cornouailles et le Pays de Galles. Moi qui ne suis ni aventurier, ni poète, je vous ai suivi sans concession dans tant de contrées que c'est le coeur lourd que je vous abandonne. Grâce à votre plume vous m'avez fait découvrir des lieux que je n'aurai jamais le courage de visiter ni la capacité de décrire avec tant de délicatesses. À moins que ce soit vous qui, ici, ayez décidé de me fausser compagnie en minant mon chemin d'une multitude d'aphorisme, de métaphores et de citations qui par leurs nombres ont fini par m'égaré. En fait, je me demande si vous vous adressez à moi et à vos compagnons de voyage ou à vous-mêmes. Votre recherche du synonyme le plus complexe pour évoquer la moindre de vos observations m'a essoufflé. À bientôt j'espère…
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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L'auteur nous entraîne dans son voyage de la Bretagne à l'Ecosse. Chaque lieu est agrémenté de son histoire.
"Aves les fées" Sylvain Tesson nous fait comprendre que nous ne les voyons pas car notre regard ne s'intéresse plus à la nature.
Un voyage dans le temps qui met en avant les dérives de notre société.
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J'apprécie plutôt Sylvain Tesson, mais là, je cherche encore les fées. le livre tourne à vide, l'humain est peu présent. Alors oui, la langue est riche , le style est beau, les citations donnent un vernis de culture haut de gamme mais un poil vieillot et pédant
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Un auteur que j'ai découvert il y a plusieurs années avec « Dans les forêts de Sibérie », mon roman préféré de l'auteur d'ailleurs.

J'aime beaucoup son style et son regard sur le monde. Il est très intéressant à lire et à écouter même si je ne suis pas d'accord avec tout.

L'auteur nous embarque à bord d'un voilier pour y naviguer de l'Espagne à l'Écosse, la Bretagne, l'Angleterre, le Pays de Galle et l'Irlande.
Il part à la recherche des fées, cette quête du merveilleux, le GRAAL de l'existence. Et si elles étaient déjà là, partout autour de nous ? « Est féerique ce que l'on déclare l'être ».

L'auteur écrit comme cela lui vient, ça plaît ou pas. Ça dérange très certainement.
Dans ce roman sa plume est riche, peut-être un peu trop riche pour pouvoir totalement profiter du récit.

Ce n'est pas mon préféré de l'auteur mais il est très beau.

Mes préférés de l'auteur : « Dans les forêts de Sibérie » et « Petit traité sur l'immensité du monde ».








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