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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec son nouveau thriller 1991, Franck Thilliez remonte le cours du temps, jusqu'au tout début de la carrière d'enquêteur de Franck Sharko, personnage emblématique apparu pour la première fois dans "Train d'enfer pour ange rouge." Il réalise ainsi le rêve de nombreux lecteurs qui désiraient en connaître davantage sur la toute première enquête de Franck Sharko. Rarement dans le paysage du thriller français, un personnage n'aura été la source d'autant de passions des lecteurs qui, livres après livres, ont aimé (c'est peu dire) ce personnage fascinant et récurrent de l'auteur. Dans 1991, tout fonctionne comme une horlogerie soigneusement et méticuleusement élaborée. Si Thilliez a autant marqué les esprits des lecteurs, c'est aussi parce que cet auteur possède un talent hors norme de conteur, un sens du rythme implacable et des histoires à couper le souffle. On retrouve tous ces éléments dans 1991, madeleine de Proust d'un Thilliez au sommet de son art. Quel plaisir de se replonger dans ce tout début des années 1990, une idée de génie qui fonctionne magnifiquement. Sharko à 30 ans et il a une Renault 21. C'est un bleu tout frais sorti de l'école des inspecteurs de police judiciaire. Il est dans une unité d'enquête, au fameux 36 Quai des Orfèvres. Une bande de flics à la peau tannée par des années d'enquêtes, d'autopsies, de scènes de crimes toutes plus traumatisantes les unes que les autres. Sharko va devoir se faire une place, un noms et cette première enquête va mettre en valeur ses qualités hors normes, son intuition qui le pousse à aller au delà des premières constatations sur une scène de crimes afin de découvrir la vérité. Sharko aime Suzanne, son amour, son "soleil au coeur de la nuit" comme l'écrit Thilliez. On replonge dans les années 90 avec le Minitel, les fameuses cabines téléphoniques, les talkies-walkies, enfin les tous premiers ordinateurs, mais on retrouve également les méthodes expeditives de certains anciens du 36 Quai des Orfèvres. Car ici avec Thilliez, on vit une enquête aux multiples rebondissements savamment dosés. On est au coeur de cette équipe qui va apprendre à se connaître. Sharko enquête sur l'affaire des Disparues du Sud parisien, trois femmes enlevées et violées avant d'être assassinées de multiples coups de couteau. Ça c'est passé entre 1986 et 1989. le prédateur court toujours. Sharko se consacre corps et âme à ce dossier jusqu'à ce soir où un homme paniqué vient au 36. Il a reçu une photo montrant une femme couchée dans un lit, les mains attachées au montant, la tête enfoncée dans un sac. A l'arrière de la photo, une adresse. La suite, vous la decouvrirez dans ce thriller palpitant, un nouveau morceau de bravoure littéraire du sieur Thilliez. Qu'ajouter de plus au concert de louanges des blogueurs qui ont salué la qualité de ce thriller de façon unanime. Je me joins à eux et ne vais donc pas être très original quant à ma conclusion : jetez vous sur ce nouveau Thilliez. Une plongée infernale menée à un train d'enfer !
Lien : https://thedude524.com/2021/..
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Pour un amateur de thrillers et de romans policiers, j'ai un peu honte de l'avouer, je n'avais encore pas lu de livre de Franck Thilliez, à part une adaptation de l'un de ses romans, le syndrome [E] en BD. Je ne comparerai donc pas avec les autres opus du même auteur, même si je sais que l'auteur a choisi de raconter la première enquête de son flic fétiche Sharko en 1991, il y a donc 30 ans.
Sharko est le petit bleu de l'équipe du 36 quai des orfèvres et se coltine les archives. Il travaille sur les disparues du Sud parisien et son flair et son talent pour dénicher les petits détails insolites lui mettent la puce à l'oreille.
Entre-temps, presque par hasard, il est mis sur le coup d'une nouvelle affaire. Un homme lui montre une photo d'une femme dénudée, attachée, la tête dans un sac à papier. Or ce témoin affirme avoir reçu cette photo dans des circonstances extraordinaires, comme par magie. Sur place c'est l'horreur absolue. Et cela ne fait que commencer !
Cette double enquête et notamment celle sur le tueur en série est très bien menée avec des fausses pistes en veux-tu en voilà assez jouissives, certaines étant d'ailleurs totalement abracadabrantes mais, dans l'ambiance étrange et parfois un peu glauque du roman et surtout grâce à une fluidité incroyable dans l'écriture, on n'a pas le temps de tout mettre en doute. Cela va vite pour notre plus grand plaisir. le roman fait plus de 500 pages en format poche et il se dévore.
Les personnages sont le deuxième point fort du livre. Thilliez a, évidemment, bien développé celui de Sharko qu'il connaît par coeur et dont il raconte l'enfance et les raisons qu'il l'ont poussé à devenir flic. Cela nous permet quelques haltes dans le Nord, chez lui et chez sa compagne Suzanne qui va venir le rejoindre à Paris. Mais les autres membres de l'équipe du 36 sont aussi très intéressant, chacun avec leur fêlures, leur vécu, leur part d'ombre. Une galerie plutôt réussie.
L'autre attrait du roman, mais là, il faut peut-être avoir vécu cette époque, c'est la plongée dans le monde d'avant. Celui d'avant l'informatique à outrance. Il y a 30 ans, pas de téléphone portable, pas d'ordinateur tout puissant, pas D'ADN, etc. Et, la réussite de cette plongée est que Franck Thilliez n'en fait pas trop, il n'appuie pas sur le décalage temporel. Ils interviennent dans l'intrigue ou dans la vie quotidienne sans trop se faire remarquer. On pourrait presque ne pas s'en rendre compte jusqu'au moment où pour téléphoner en urgence, il faut trouver une cabine téléphonique ! Et là, d'un coup, c'est le choc temporel à la retour vers le futur, mais là c'est le lecteur qui fait le voyage.
Une très bonne surprise que ce roman, et je vais sans aucun doute partir à la découverte des autres livres de cet auteur dans les mois à venir.
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Putain, comment Franck Thilliez a-t-il su ? C'est flippant... Ça fout la trouille, même. Je vous explique pourquoi...

J'ai enfin commencé à lire "Les fleurs du mal" et voilà ti pas que ce recueil de Baudelaire est au centre du dernier roman de Thilliez ! Flippant...

Cet homme est le diable ! Il a vu l'avenir et a su que lorsque j'ouvrirais son dernier thriller, j'en serais à la moitié du Baudelaire... Sueurs froides car cet auteur voit mon avenir ! On commençait bien.

Thilliez est un sadique, d'entré de jeu, il vous ferre et ne vous lâchera plus, vous baladant (avec votre consentement éclairé) dans son histoire, tel un marionnettiste jouant avec ses pantins (que nous sommes).

Après avoir été me promener en 1794, j'avais envie de remonter le cours du temps, mais pas de trop, d'aller à une époque où les smartphones et l'Internet n'existaient pas, où les PC commençaient à apparaître, mais restaient minoritaires.

Il a fallu peu de choses à l'auteur pour me plonger dans le bain de l'année  1991 (non, je ne retournerai pas à l'école !) et profiter de cette belle époque où je vivais, insouciante, mon walkman sur les oreilles (pour ça, le smartphone est mieux, plus de capacité, plus d'autonomie et pas besoin de piles).

Malheureusement, un jeune de moins de 20 ans qui lirait ce roman ne comprendra pas pourquoi le policier doit insérer un film dans un appareil pour prendre des photos... Ni pourquoi on ne pose aucune question à Google... mdr

Ses personnages sont maitrisés, qu'ils soient primordiaux ou secondaires, l'auteur a pris le temps de leur brosser une personnalité, typique de ces années-là.

Ses flics puent les années 90 : ils fument, sont sexistes, se moquent de l'informatique, salopent les scènes de crimes et pleurnichent sur le bon vieux temps où l'on pouvait casser la gueule aux suspects. Sans trop en dire ou en faire, il les a doté d'une vie propre, réaliste.

Comme toujours, son scénario est fou, à s'arracher les cheveux et pourtant, à la fin, tout rentre parfaitement bien dans l'ordre, tout s'explique et tout est maîtrisé. Toujours plus loin, toujours plus haut...

Ici, pas moins de deux enquêtes qui sont sur la table : une ancienne non résolue et une nouvelle. Exercice périlleux que d'en proposer deux à la fois, casse-gueule et pourtant, jamais l'auteur ne se prend les pieds dans le tapis. du grand art.

Si j'avais réussi à comprendre comment l'auteur du courrier avait deviné à quel prénom penserait le quidam à qui il avait envoyé une lettre, ce n'est pas dû à mon intelligence, juste à une ancienne lecture où il s'agissait de trouver le chiffre auquel la personne penserait.

L'auteur a toujours eu une longueur d'avance sur mes déductions, même si j'en ai eu une sur les enquêteurs. Là, mon petit Sharko, t'avais pas les neurones en forme, pour ce coup-là que j'ai eu d'avance sur toi. Pour le reste, je m'incline respectueusement.

Dans les romans de Thilliez (surtout après ses deux derniers), vous avez tendance à suspecter tout le monde. Une petite vieille traverse la rue ? Suspecte !! Un gosse ? Suspect !! Un mort ? Très louche... à surveiller.

Et si d'aventure (en aventure) vous obtenez le nom des personnages, vous les passerez aux filtres de tous les codes possibles (et imaginables), développés dans ses derniers romans : à l'envers, à l'endroit, en diagonale, vous tenterez le coup en ajoutant la vitesse du vent, en retirant l'âge du capitaine ou en le multipliant par le coefficient de traversée d'une rue pour trouver un job.

Monsieur Thilliez, vous me faites devenir folle depuis que je vous lis ! Vos romans me rendent zinzin dès que je tente de comprendre le pourquoi du comment. Un jour, c'est le service psychiatrique d'un hôpital qui vous écrira une réclamation pas piquée des vers.

En plus, monsieur Thilliez, vous êtes dangereux pour la santé : palpitations cardiaques durant une bonne partie du roman tant le suspense était fort, mains moites à certains moments, peurs primales, tripes qui se nouent, cerveau qui surchauffe, esprit qui n'y était plus pour personne durant ma lecture, risque de louper mon arrêt de métro (à ne pas lire à la plage, risque de noyade avec la marée montante !).

Bref, monsieur Thilliez, vos super romans sont une calamité, un cataclysme pour ma santé ! C'est décidé, j'arrête de vous lire, sur ordre de mon médecin, avant que je ne tombe raide morte durant la lecture d'un de vos futurs (ou anciens) romans. Avec ma chance légendaire, je clamserais avant d'avoir le fin mot de vos énigmes.

Non mais vous faites quoi encore à lire ma bête chronique ?? Allez plutôt lire le dernier Thilliez, nom d'une pipe (Magritte, sors de mon corps) ! Et si vous l'avez lu, rien de ce que je dis ne vous est étranger, vous êtes initié, vous savez de quoi l'auteur est capable.

Vivement ma prochaine lecture ! (Ben quoi ? Fuck les recommandations des médecins). Avec ou sans Sharko, bien que ce fût une super idée de nous le présenter jeune, à son entrée au mythique 36, jeune bleu qui devait encore faire ses preuves, s'intégrer, avant de devenir celui que nous connaissons depuis longtemps.

PS : l'auteur n'a pas deviné l'objet auquel j'avais pensé, en commençant le roman. À sa décharge, je n'aurais jamais pu penser à tel scénario machiavélique...

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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De l'horreur inimaginable, du suspense à couper le soufle, le 36 quai des orfèvres, en veux-tu, en voilà. Plusieurs enquêtes en parallèle qui deviennent de plus en plus mystérieuses ayant rapport avec des faits et phénomènes que l'auteur a dû chercher dans tous les coins et recoins pour en faire un roman. Quelques thèmes abordés: le vaudou, des poisons et venins mortels par simple toucher, des jumeaux bisexués, de la magie à la Houdini. le tout est superbement orchestré par l'auteur avec des personnages vrais, réels, une bonne écriture le classant parmi les meilleurs opus de Franck Thilliez.
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1991, palindrome premier.
Franck Thilliez nous convie à un voyage dans le temps. 30 ans exactement, collé aux basques d'un Franck Sharko fraîchement sorti de l'école d'inspecteurs. Autant dire qu'on prend un coup de jeune à ainsi découvrir les racines de l'un des personnages de fiction les plus marquants du polar.

Les racines du Mal, aussi. Une première enquête où on le découvre et où il se découvre. Premier face à face avec la violence et la folie du monde qu'il va côtoyer durant plusieurs décennies. Que dirait-il aujourd'hui, si on lui demandait de revenir en arrière ?

Ce thriller / polar est un vent de fraîcheur (malgré l'ambiance lourde et sombre). Pour le lecteur comme pour l'auteur. Il n'est pas question d'un « c'était mieux avant », mais de se sortir de l'environnement pesant de 2021 pour une virée temporelle, et de se rappeler qu'une enquête à l'époque ne se menait absolument pas de la même manière que de nos jours.

Les tests ADN en sont à leurs balbutiements, les téléphones portables encore de la science-fiction. Les flics de ‘91 s'usent les semelles pour enquêter.

C'est une double investigation de terrain auquel nous convie l'écrivain, qui visiblement a pris grand plaisir à écrire une intrigue autrement, où l'humain ne se repose pas sur la technologie pour faire le bien ou le mal.

Mais, la folie des hommes n'en a pas besoin. le cerveau humain est la plus formidable des machines, capable d'inventer des mécanismes inouïs pour faire souffrir son prochain. Sharko se confronte à une enquête hors du commun dès son début de carrière. le voilà directement dans le bain (d'acide).

Objectivement, le pari n'était pas gagné. Depuis le début des années 2000, Franck Thilliez nous fait vivre chaque année des intrigues toujours plus folles, toujours plus poussées et travaillées. C'était un vrai pari que de revenir en arrière et de devoir construire une histoire autrement.

Le défi est relevé haut la main. L'énigme proposée dès les premières pages est vraiment surprenante et ressemble à un tour impossible, réussi par un tueur qui semble aussi brutal que magicien. le goût de l'écrivain pour les problèmes impossibles à résoudre est toujours bien présent. Reste à Sharko et toute son équipe à démêler les fils pour comprendre la supercherie.

Sharko, petit dernier de l'équipe, pour être plus juste. A qui on demande de s'occuper des tâches ingrates (archives, distribution de tracts…), avant qu'il ne prouve qu'il a toute sa place sur le terrain. Il sera malmené d'ailleurs pour apporter cette preuve à ses collègues du 36 quai des Orfèvres.

On sent, là aussi, que l'auteur a plongé avec bonheur dans la construction d'autres personnages autour de son inspecteur, de nouveaux caractères. Sharko n'est pas seul, loin de là.

Avec 1991, l'aspect « polar » prend le pas sur l'aspect « thriller ». Une vraie histoire policière, une tranche de vie de flics de l'époque. Tout réside dans l'inventivité et l'imagination du tueur, et aussi dans la malice des enquêteurs.

Thilliez est autant auteur de talent que prestidigitateur. Même avec d'autres éléments, il arrive encore et toujours à construire des histoires impensables, avec ce goût du jeu avec le lecteur. Et cette capacité à décrire le Mal.

Et puis, le sujet de fond est loin d'être has been. Il est au contraire encore cruellement d'actualité. Là aussi, l'auteur fait fort.

1991, période bénie pour une vraie enquête de terrain. Sauf qu'avec le génie de Franck Thilliez, une intrigue n'est jamais que simplement policière. Et cette cure de jouvence pour Franck Sharko l'est aussi pour le lecteur. Décidément, tout lui réussit à Thilliez !
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"1991" ... Tiens donc, rien que la lecture du titre fait penser à un palindrome, figure de style que l'auteur affectionne tant. Pas d'erreur donc, on se trouve bien dans un nouvel opus des aventures du héros de Franck Thilliez, le fameux flic du "36", Sharko.

Enfin, pas tout à fait... Dans ce roman, nous nous trouvons face à un"jeune" Sharko descendu des terres des Hauts de France pour la capitale et son fameux sésame en matière policière : le "36" ... et surtout un jeune flic avec ses convictions, son savoir être et son savoir-faire qui va rapidement comprendre que la maison va faire voler en éclats ces si beaux principes et ces belles manières.

Avec "1991", écrit pendant la pandémie de Covid, Franck Thilliez opte pour une police qui oeuvre avec les moyens du bord, sans toutes les techniques actuelles liées à l'ADN ou autres technologies et c'est à ce titre que l'on mesure le formidable parcours que la PTS (police technique et scientifique) en la matière.

C'est aussi l'occasion de profiter de la relation entre Sharko et sa bienaimée Suzanne,mais également d'une intrigue bien construite, agrémentée de crimes bien sanglants et dépassant la "norme".
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"1991" a été écrit pour les fans de Sharko qui, comme moi, le suivent depuis "Train d'enfer pour Ange rouge". Voici donc avec ce titre le début des débuts, les "origines" de notre célèbre inspecteur. du "pourquoi au comment", enfin les réponses à nos questions sont là.

Et croyez-moi, Franck Thilliez ne s'est pas économisé en nous sortant une nouvelle du genre "Sharko/Hennebelle, couple de flics" pour raconter la première aventure de Franck Sharko débarquant à 30 ans, après avoir réussi son concours d'inspecteur, dans le célèbre 36, quai des Orfèvres, où siégeait alors la PJ de Paris. C'est un thriller de haute volée de presque 500 pages qui se cache derrière un design vintage aux allures de vieux dossier cartonné, dont le texte a été vraisemblablement tapé sur une antique machine à écrire, dans une salle d'interrogatoire enfumée. J'en ai tourné chaque page avec fébrilité et angoisse, partagée entre l'envie d'en savoir plus et la peur d'être entraînée une fois de plus dans une des folies destructrices qui anime l'univers de l'auteur. Si vous vous demandez parfois comment la police pouvait obtenir des résultats sans toutes les technologies modernes aujourd'hui à disposition, vous en aurez l'illustration au cours de la lecture, dans un monde sans téléphone portable, sans ordinateur, sans possibilité de recherche d'ADN...
En mêlant magie, pratiques vaudoues, expérimentations médicales, Franck Thilliez nous entraîne dans un jeu de piste magistral et cruel. On y retrouve toujours cette écriture analytique aussi efficace dans la description des scènes ou l'analyse psychologique des personnages. "1991" est à mes yeux, un véritable concentré des multiples talents de l'auteur et cette perfection mérite un 20/20. Même si j'ai accordé rarement moins de 4 étoiles à chacun de ses ouvrages, celui-ci dégage un parfum de nostalgie qui m'a particulièrement séduite. J'envie même le lecteur qui va commencer la découverte de Sharko avec ce titre et poursuivre la série dans l'ordre...
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Antépisode, les débuts de Sharko qui vient de joindre la Crim parisienne.

Pour sa première grande enquête, il sera confronté à des meurtres particulièrement horribles. Il sera confronté à des scènes de crime de femmes mutilées, auxquelles se mêleront du vaudou, des animaux venimeux, des cruautés médicales et des tours de magie, avec quelques questionnements éthiques.

Comme d'habitude, l'auteur a contacté une intrigue tordue, des enquêtes avec beaucoup de ramifications. Bien sûr, on voit parfois les ficelles, celles qu'on retrouve souvent dans les films d'horreur, lorsqu'un des policiers se présente seul au domicile d'un criminel potentiel… Mais bon, on ne peut nier l'efficacité du suspens.

En retournant en 1991, on se retrouve à une époque sans Internet, sans bases de données informatisées et à la merci des cabines téléphoniques. L'auteur nous le dit dans l'épilogue, se plonger dans ce passé lui a été salutaire pendant le confinement de la pandémie.

Au final, un bon gros polar qui a déjà des centaines critiques positives sur Babelio, qu'ajouter de plus?
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Sharko, enfin sa toute première enquête ! Si vous saviez à quel point je l'attendais.

En 1991, Sharko débarque au 36 quai des Orfèvres où il doit reprendre une affaire des Disparues du Sud Parisien. Une affaire glauque à souhait qui obnubile notre tout jeune inspecteur qui y consacre tout son temps jusqu'à ce qu'on viennent lui apporter une photo d'une femme visiblement pas libre de ses mouvements. Entre sa vielle histoire des Disparues et cette étrange photo qui le mène à un cadavre, la première enquête de Sharko ne sera pas de tout repos.

Détail avant de commencer à parler du livre : 1991, un palindrome comme les affectionnent tant Franck Thilliez.
Ceci étant dit, on plonge au coeur des années 90 entre le walkman, Benetton, une véritable machine à remonter le temps ! Pas encore de systèmes numériques pour faire des recherches aussi nombreuses que rapides, seulement des archives où n'importe qui se perdrait. L'auteur joue, noue une intrigue inextricable, dévoilant indice après indice sans que l'on ne parviennent jamais trop du fin mot de l'histoire.

Le tueur de cette affaire est un individu bien particulier (promis je n'en dirai pas trop). On joue facilement avec la complexité de la psyché humaine et même si on a parfois des doutes sur le fait que cela soit réellement possible, on finit par se dire que nous n'avons juste pas les connaissances adéquates.

Sharko est décidément mon petit chéri, toujours à se retrouver dans les pires situations, à devoir prendre les choix les plus difficiles. Très beau questionnement d'ailleurs sur la frontière entre ses valeurs et sa loyauté.

J'ai voulu prendre mon temps pour lire 1991, eh bien j'ai échoué, à peine ouvert déjà refermé ! Il aura eu le mérite de me captivé, de distiller au fil de ses pages des connaissances mais surtout de garder cette touche plus que délectable d'angoisse, d'ambiance sombre.
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Excellent. Vraiment excellent. Moi qui ne suis pas friande de polars français, mais n'avais jamais lu de livres de Frank Thilliez, j'ai directement accroché. Et je suis contente d'avoir débuté avec la première enquête de Sharko, écrite rétrospectivement, car ainsi je vais pouvoir à présent entamer la suite de manière chronologique. Ecriture addictive assurément. J'irai remercier lundi la collègue qui m'avait fortement conseillé cet auteur.
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