La chambre des morts

Les mines de charbon désaffectées, les baraques à frites et la Jenlain. C'est avec tous ces clichés du Nord que je plonge dans ce que j'appellerais un polar ch'ti (ces derniers temps, cela fait très « mode », très « in » de se revendiquer ch'ti). Attention les gars, pas n'importe quel polar non plus ; « La Chambre des Morts » (un nom à faire blêmir n'importe quel touriste intoxiqué à la moule pas fraîche de la grande braderie lilloise) d'un Franck Thilliez, spécialiste du Nord, a reçu le prix des lecteurs Quais du polar et le prix SNCF du polar. Cela veut tout dire...

Imaginez-vous...
Vous assistez impuissant à la descente en enfer
de votre équipe favorite de football
dans les affres de la défaite,
vers une division inférieure,
vous donnant envie de brûler illico votre écharpe
« sang et or »...

Une soirée passée entre potes
à boire de la Jenlain ou de la Choulette ;
quelques verres de trop,
nuit noire sur la rue déserte ;
vous roulez à vive allure,
avec votre meilleur ami,
dans la même galère que vous...

et soudain le crash
impensable et imprévisible à 2 heures du matin...
Vous heurtez un piéton avec une sac de sport
plein de 2 millions d'euros,
de quoi satisfaire tous vos besoins,
jusqu'à la fin de vos jours...

Que faire ?
Ramasser le corps,
le jeter au loin
et se partager les 2 millions...
Ou
Se dénoncer à la police...

Vigo et Sylvain deux amis au chômage, vont avoir un malencontreux accident et renversé un homme... Un homme seul sur une route déserte avec un sac rempli de deux millions d'euros....
Malheureusement leur choix va avoir des terribles conséquences !

Déjà des les premières pages Franck Thilliez nous fait rentrer aisément dans son monde d'horreur, de douleur, de traumatisme...

Première enquête de Lucie Henebelle ! J'ai adoré, j'avais lu la mémoire fantôme il y a quelque temps et ce personnage m'avait beaucoup intéressé ! Donc je reprend bien évidemment dans l'ordre !

Ce roman m'à littéralement captivé ! J'ai frissoné, angoissé, des tonnes de questions sont venu ce greffer à mon cerveau ! J'ai dévoré ce livre captivant à souhait !
Une immersion dans un monde dérangeant ou la moindre de nos actions montre à quel point les conséquences peuvent être dramatique pour diverses personne !

Je n'est pas un instant soupçonné qui pouvait être derrière tout ça !

Un rythme dément, un livre sombre, un dénouement inattendu et magnifique (surtout la conclusion 😉 )
Bref ce roman ne fait que renforcer mon envie de découvrir les oeuvres de Mr Thilliez !

Et bien voilà, je suis prise au piège du style "Thilliez". Après avoir lu les 2 premiers volumes de la saga Sharko, j'ai absolument voulu faire connaissance avec son double féminin, Lucie Hennebelle. Quelle belle surprise je dois dire. On se laisse emporter dans cette affaire macabre et on s'attache très facilement à notre héroïne Lucie, jeune Brigadier de Police, qui peine à faire sa place dans ce milieu policier, ce monde d'hommes. Mais on découvre vite que Lucie a deux facettes, l'ombre et la lumière, ce qui rend ce personnage très intéressant je trouve. L'histoire nous transporte a une cadence infernale, ce livre nous tiens en haleine jusqu'à la fin, et on a de suite envie d'attaquer le volume suivant des aventures de Lucie.

Quel plaisir quand on commence à bien connaître - et apprécier - un auteur que de se plonger dans un de ses premiers livres, avalé en quelques heures.

C'est ce qui vient de m'arriver avec La chambre des morts, qui m'a permis de découvrir le Franck Thilliez des débuts (pas si lointains que cela : 2006). Et ce qui est particulièrement intéressant dans cette expérience, est de constater l'évolution de cet auteur en si peu de temps.

La chambre des morts est déjà "techniquement" remarquablement construit, avec un très bon rythme comme il convient à tout thriller qui se respecte. On y trouve également déjà la "patte" Thilliez : un gros travail de recherche préalable sur le sujet évoqué et une approche fouillée de la psychologie de ses personnages.

Mais l'auteur n'a pas encore la force et la montée en puissance qu'il montrera par la suite (Puzzle, le syndrome E, Fractures...). Bref, comme pourrait dire un professeur, "la copie est propre, mais peut certainement encore mieux faire".

Et c'est ce qu'il fit...

Comme toujours, les romans de Franck THILLIEZ sont efficaces : celui-ci particulièrement! On ne s'ennuye pas : les évènements s'enchaînent et on est déjà à la fin du livre! Cet auteur a vraiment la particularité de nous emmener dans son univers comme si nous étions plongé dans un film ou une série policière, au cinéma comme devant la télévision. Au fil des pages, il est très facile de s'identifier aux personnages et de vivre les scènes comme si nous faisions partie de l'intrigue. C'est particulièrement rare mais c'est aussi, je pense, ce qui fait la renommée de cet auteur!

En lisant d'autres critiques, je viens de m'apercevoir que ce livre a été adapté au cinéma! Je vais me jeter sur le film!

Licenciés par leur entreprise, Vigo et Sylvain, ingénieurs informatiques, vandalisent ses locaux pendant la nuit. Sur le chemin du retour, grisé par ce coup de main réussi, encore chargé d'adrénaline, Vigo décide de faire un détour par un champ d'éoliennes afin de pousser un peu sa voiture, tous feux éteints, sur une longue ligne droite déserte. C'est là que survient l'accident. Les deux amis viennent de faucher un homme seul. Près du corps, une mallette contenant deux millions d'euros. Une véritable manne tombée du ciel alors que les difficultés financières s'accumulent pour Vigo comme pour Sylvain. le cadavre est donc vite dissimulé et l'argent embarqué.
Sauf que rien n'est jamais simple : l'homme mort apportait une rançon aux ravisseurs de sa fille. L'enfant est assassinée et la pomme de la discorde solidement installée entre Vigo et Sylvain. Surtout, le meurtrier entend bien récupérer son argent et les enlèvements continuent.

Après la lecture de Monster, de Patrick Bauwen, et de Carnages, de Maxime Chattam, nous continuons donc dans le thriller (rappelons que les auteurs de la Ligue de l'Imaginaire n'en écrivent pas tous et touchent aussi au polar historique, au polar ésotérique, à la fantasy ou encore à la science-fiction ou à la fable philosophique pour Bernard Werber).
À la différence de ces ouvrages de Bauwen et Chattam, le roman de Franck Thilliez se déroule en France, et plus particulièrement dans le Nord-Pas-de-Calais où il vit. Ce choix lui permet d'ancrer son histoire dans une réalité bien plus palpable pour le lecteur français, et que l'auteur lui-même connaît intimement. C'est ce qui permet de donner une véritable chair aux personnages, mais aussi au décor. Ce faisant, en mettant en avant le contexte social particulièrement dramatique de cette région, et en peignant une atmosphère glaciale et sombre (l'action se déroule en hiver, aux alentours de Noël), Thilliez crée une ambiance pesante. Certes la figure imposée du tueur en série truste une grande partie de l'intrigue, mais la fragilité des hommes et des femmes face à une société en crise crée une trame de fond assez solide.
Le choix des personnages principaux participe de ce mouvement. On aurait pu s'attendre à une de ces très classiques visions du Nord dans lesquelles les médias à sensation se complaisent : alcoolisme dans les milieux ouvriers et leurs corollaires que sont abus sexuels, inceste… Au lieu de cela, Thilliez nous confronte pour commencer à deux chômeurs qui sont des ingénieurs informatiques, a priori équilibrés, amateurs d'échecs. L'un est un père de famille attentionné, l'autre un célibataire issu d'une famille ouvrière d'origine polonaise qui a de toute évidence beaucoup misé sur l'école publique et a réussit à faire que ses enfants s'extraient de ce milieu (Vigo, donc, est ingénieur, et son frère travaille dans la police scientifique). Ce sont leurs choix, leurs états d'âmes ou leurs rêvent qui détermineront leur parcours dans ce roman et les feront basculer ou pas du côté du mal.
Le héros du roman coupe aussi en partie aux clichés. Thilliez nous épargne le classique flic alcoolique et viril. Lucie Henebelle n'a rien d'un superflic. Brigadière, mère célibataire, elle se consacre sans compter à son travail et apparaît comme un personnage équilibré intégré à une équipe qui n'a certes pas beaucoup de considération à son égard mais sait tout de même reconnaître ses mérites.
Du côté du méchant, les choses sont un peu plus compliquées et, sans trop en révéler, on peut dire que là encore, Thilliez cherche à sortir des sentiers battus en en confiant le rôle à une femme avec, toujours, le désir de nuancer le personnage. Si elle est clairement malfaisante, elle obéit toutefois en partie à une logique qui n'a pas complètement à voir avec ce « mal absolu » qui hante moult thriller.

Ces éléments posés, parlons de la narration. Nos deux lectures précédentes se sont, en la matière, révélées extrêmement décevantes. On retrouve dans La chambre des morts des défauts dont on va finir par penser qu'ils sont inhérents à une grande partie du thriller français, en particulier l'usage de métaphores et de comparaisons qui apparaissent souvent pesantes (« Il régnait dans l'antre de chlorophylle une atmosphère de film à carnage », p.28 ) ou enrobées d'un lexique difficilement compréhensible mais qui laissent transparaître une connotation de littérature fantastique ou d'horreur (« le pandémonium avait rouvert les portes de sa cité infernale », p.269). Elles s'avèrent souvent agaçantes et parasitent parfois la lecture mais demeurent ici supportables, parce qu'elles ne s'accumulent pas d'une part, et en raison par ailleurs du rythme haletant qu'instille Thilliez à son roman dans lequel il démontre de réelles aptitudes dans l'art du « page-turning », pour oser un néologisme barbare.

Quelle place toutefois, dans tout cela, pour l'Imaginaire ? Ancré dans une réalité sociale, économique, géographique par un auteur qui apparaît d'évidence soucieux de véracité scientifique, le roman peut paraître – si ce n'est pas le simple fait qu'il s'agit d'une fiction – bien loin de cet Imaginaire revendiqué. Il est pourtant là, un peu partout, en filigrane, dans l'utilisation de peurs solidement ancrées dans l'imaginaire collectif (loup, croquemitaine…) et d'une manière plutôt efficace puisque Thilliez, malgré les métaphores parfois lourdes évoquées plus haut, laisse une certaine latitude à l'imagination du lecteur en suggérant plus qu'en décrivant les scènes d'horreur.

On regrettera la règle trop établie dans ce genre de romans des multiples twists finaux qui n'apportent finalement pas grand-chose à l'histoire et qui, pour certains lecteurs, peuvent même gâcher en partie le plaisir de la lecture au même titre que de trop grosses ficelles utilisées dans certains thrillers pour faire avancer l'enquête.
La chambre des morts est toutefois un roman réussi dans l'ensemble. Thilliez montre qu'il n'est pas besoin de placer l'intrigue aux États-Unis pour faire un thriller efficace qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler les premiers romans de James Patterson dont Alex Cross est le héros. Un thriller honorable donc, qui aurait sans doute gagné à se terminer d'une manière plus classique mais qui s'avère être d'une lecture agréable.

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Vigo et Sylvain, 2 salariés remerciés par leur entreprise, décident de se venger avec quelques graffitis sur les murs de l'entreprise. Mais ce petit acte de vandalisme va vite se transformer en quelque chose de bien plus horrible. Sur leur retour, il décide de se faire un trip en roulant à fond, tous feux éteints, dans un grand champ d'éoliennes. Mais un homme sera malheureusement renversé par accident. Il a à ses côtés un sac avec 2 millions d'euros. Crise de conscience pour les 2 chômeurs. Prévenir la police ou garder l'argent? Ont-ils conscience que leur acte aura un énorme effet papillon meurtrier ?

J'avais lu en premier la mémoire fantôme que j'avais adoré. Je ne peux pas dire que celui-ci ne soit pas bien écrit. Il mérite amplement ses 5 étoiles et les prix qu'il a reçu. Mais je dois avouer que si j'avais su qu'il était question de meurtres d'enfants j'aurai fui. Je n'affectionne pas particulièrement ce genre d'histoire. J'ai du mal à gérer mes émotions quand il s'agit de petits êtres, je ressens ensuite le besoin d'aller voir si les miens vont bien. Celui-ci est vraiment angoissante et j'ai eu du mal à trouver le sommeil.

Faisait longtemps que je n'avais pas lu du Tilliez, alors autant se plonger dans un de ses premier bouquin, avec l'apparition d'Hennebelle et de ses noirs lubies.
Donc nous voilà a nouveau plongé dans les noirceur les plus profonde de l'humain, avec encore une fois les pires crimes imaginé, par le cerveau d'un écrivain de génie.
On mélange donc une enquête sur un meurtre sordide de petite fille aveugle, avec une observation de comment l'argent peut modifier le comportement humain dans ses pires retranchements.

Tilliez, fait encore une fois preuve de génie dans se roman haletant qui se lit d'une traite (sinon on dors mal) pour savoir se qu'il se passe répondre au question sans réponses (qui le reste parfois d'ailleurs)

Une écriture simple, efficace, entrainante, on se croirais en trin de lire un fait divers dans le journal tellement c'est fait de façon réaliste.
Non que peu de défaut dans ce livre, comme dans tous d'ailleurs, voilà vraiment un auteur dont on est jamais déçu, et qui mérite d'être connu par tout amateur de polar trash.
On en redemande tellement c'est bon.

A dunkerque, Lucie Hennebelle, jeune brigadier s'intègre aisément grâce à ses capacités dans une affaire criminelle. Dans cette affaire, ils résoudront le crime plus que surprenant d'une fillette handicapée, la disparition de son père, le kidnapping d'une autre adolescente. Ils vont vite s'apercevoir que tous ces éléments se regroupent et vont les entrainer dans des méandres sordides.
En parallèle, nous avons Vigo et Sylvain, deux amis d'enfance. Un soir, après un accident involontaire, ils percutent un homme tué sur le coup, et découvrent une mallette remplis de 2 millions d'euros. Ils décident après discussion de faire disparaitre le corps et d'emporter l'argent. Se doutent ils que ce choix va créer dans leur vie des évènements inattendus ??????

Thilliez par son écriture entraine son lecteur dans un univers glauque, et dans les méandres de la folie humaine. Impossible de lâcher le livre qui nous entraine page après page sans aucun temps mort, tout en posant les jalons nécessaires pour le suspense et chaque personnage du roman. Personnages qui ont tous par ailleurs une part d'ombre dans leur vie.
L'auteur a parfaitement su créer une atmosphère particulière à la « Bête » qui nous fait angoisser et frissonner. Il y a rajouté des éléments de taxidermie particulièrement documentés. Il faut avoir en effet le coeur bien accroché dans certains passages qui sont sordides et sanglants.

Il est vraiment intéressant de suivre le parcours de Vigo et Sylvain car l'on constate que leur belle amitié se met vite en balance face à ce qui leur arrive, et leur évolution fait froid dans le dos. Quant à Lucie Hennebelle l'une des principales antagonistes, elle a elle aussi un côté sombre qui n'est peut-être pas assez exploité ici. Mais d'autres aventures nous permettront de la connaitre mieux probablement. Elle ne fait pas partie de ses femmes mièvres et peureuses, et fait vraiment passer son travail au-dessus de tout, y compris au-dessus de ses jumelles qu'elle aime pourtant comme la prunelle de ses yeux. Ceci dit, pour mener cette enquête est-il possible d'avoir un autre caractère !!???

Une fois sorti de « la chambre morte » après une lecture angoissante, je suis ressortie de là complètement abasourdie par l'histoire et son dénouement. Impossible de rester de marbre.
Franck Thilliez m'a pour la seconde fois démontré son talent sans fioriture en donnant une lecture effrayante, sanglante, cruelle. Un livre comme je les aime.

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C 'est en parcourant Babelio que j'ai découvert Franck Thilliez choisissant La chambre des morts en première lecture de cet auteur.
Il s'agit d'un thriller qui débute par un accident mortel causé par deux informaticiens au chômage à la suite d'une séance de tags sur les murs de leur ancienne entreprise. À partir de là, les événements s'enchaînent à la vitesse grand V nous entraînant dans une histoire morbide qui va très loin dans l'horreur, de plus en plus loin. Les thèmes abordés sont d'abord la crise économique et ses conséquences, la cupidité, la trahison, les meurtres rituels, la taxidermie et l'enquête policière autour de deux affaires étroitement liées, le tout sur fond de paysage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Le style vif de l'auteur nous empêche de lâcher le roman surtout dans sa première moitié tant le suspense est intense, nous maintenant sur le qui-vive en permanence. Cette histoire macabre, vrai roman noir, bien construite et prenante m'a laissée sur ma faim concernant le personnage d'Éléonore, non évoqué dans le dénouement,dommage!
A part quelques erreurs que j'y ai relevées (par exemple : métacarpe et non pas métatarse vers la fin), il s'agit d'un bon moment de lecture en guise d'évasion.