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4,19

sur 4879 notes
Après le génial Labyrinthes, je me suis penchée sur le premier volet de la trilogie de Caleb Traskman, en attendant de terminer la série par l'épisode central dès que possible. C'est un gros coup de coeur, je me demande pourquoi j'ai mis autant de temps pour découvrir cet auteur, la faute à ma trop haute pal.

Difficile de présenter ce puzzle complexe, plein d'énigmes, de rebondissements et de fausses pistes, agrémenté de plusieurs mises en abyme. Les deux héros principaux sont Vic, un policier de Grenoble ainsi que son équipe et Léanne, une écrivaine dont la fille a disparu depuis quatre ans. Tout le monde est persuadé qu'elle a été assassinée par Andy Jeanson, un tueur en série qui fait des révélations au compte-gouttes et n'a pas encore dit où Sarah est enterrée. Seul Julian son père la recherche encore, il est resté à Berck tandis que Léanne vit dans son appartement parisien, mais elle est appelée en urgence par Colin, un policier amoureux d'elle car son mari a été agressé et se trouve à l'hôpital. Ils ont perdu leur lien, Léanne ne supporte plus les recherches obsessionnelles et inutiles de Julian qui s'est mis à boire trop, mais elle n'hésite pas à revenir dans le Nord pour retrouver un Julian amnésique. de son côté, près de Grenoble, Vic et son équipier Vadim sont appelés par des collègues suite à un accident de la route où un jeune délinquant s'est tué après avoir volé une voiture dans une station service. Etrangement le conducteur est parti à pied sans déposer plainte et pour cause car on a retrouvé un cadavre mutilé et deux mains coupées dans son coffre. le jeune est un petit délinquant et certainement pas un assassin, aussi les deux policiers traquent-ils le propriétaires de la voiture, ce qui les met sur la piste d'une jeune aveugle disparue de son école spécialisée depuis plus de deux mois. Nous allons suivre leurs enquêtes les mènera vers un club SM via le daknet. Et si Julian avait vraiment retrouver la piste de Sarah ?

C'est un roman très noir, plutôt glauque mais vraiment addictif. Il y a de nombreuses références à Stephen King et à Conan Doyle, et plusieurs énigmes. La fin en est une que je n'ai pas résolue, bien que j'aie relu le début comme le suggère l'auteur, si quelqu'un a compris, merci de le partager. le thème des échecs est présent tout au long de l'enquête, mais la police, comme Léanne ont toujours un coup de retard, jusqu'au moment où Vic comprend le point de bascule du célèbre match entre les champions Kasparov et Topalof, qui est la clé de l'une des énigmes. La fin reste ouverte et de nombreuses questions restent sans solution, sauf peut-être pour les lecteurs plus perspicaces que moi. Il y a plusieurs récits imbriqués les uns dans les autres, ce qui génère un thriller tordu et génial qui m'a tenue en haleine.

J'ai préféré Vic à Léanne, qui se montre capable de torturer son prisonnier, même s'il n'y a aucun doute sur le fait que c'est un sale type, un policier ripoux qui s'est laissé entraîner vers le pire. Au contraire Vic essaie de ne pas se laisser salir par la noirceur de ses enquêtes, il sait faire preuve d'empathie envers les victmes, c'est un personnage très travaillé et convaincant.

J'ai déjà lu le dernier épisode de la série et il n'y a pas vraiment de liens entre eux si ce n'est le thème de la séquestration et de la mémoire. Julian est amnésique, Vic est hypermnésique et Léanne semble avoir commis un plagiat sans s'en rendre compte car elle a complètement refoulé la période où elle a lu le roman qui l'a inspiré pour le sien. La violence envers les femmes et les déviances sexuelles sont très présentes. Les deux enquêtes sont très bien ficelées et très addictives, la noirceur de cet univers et les scènes sanglantes peuvent toutefois déranger les âmes sensibles, ce qui n'est pas mon cas, je l'avoue. Plus qu'à lire le milieu de la trilogie en espérant y trouver les clés de cette intrigue. Cette série est un coup de coeur pour le moment.
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Véritable cercle de psychopathes! Chaque personnage dans ce livre est une île à explorer, et surtout une île prête à exploser et à s'enfoncer dans la mer. Les couloirs du labyrinthe, l'auteur n'arrête pas d'en créer chaque fois qu'on veut en sortir. Que de rebondissements, que d'énigme à remettre en question, pourtant ça ne court pas autant, pas de course effrénée, beaucoup de pause et de réflexion. Toutes ces tournures nous frappent parce qu'elles sont plus intérieures qu'extérieures. A partir de la disparition de Sarah, une adolescente de 17 ans alors qu'elle faisait son footing, c'est toute une résurrection de malheureux souvenirs d'enfance qui vient affecter chacun des personnages commençant par la mère de Sarah. Une écrivaine de renommée qui se souvient peu à peu de certains épisodes de son enfance mais il y a une bonne partie de son adolescence qui a été complétement raillée de sa mémoire...c'est dans cette lancée que vont se développer les autres personnages. La plus grande surprise est la fin que nous réserve Franck Thilliez,avec ce lien alarmant entre la bourreau et sa victime!!! Le manuscrit inachevé, C'est aussi tout un monde de perversités contemporaines où se dégage une soif insolite de tuer la coté humain de l'homme pour ne laisser parler que son côté bestial! Ce livre est loin d'être un coup de cœur mais n'empêche que j'ai passé un moment agréable!
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Alerte !!!! Coup de coeur !

Et oui c'était mon 1er Franck Thilliez ! Je sais , il était temps ! Mais ce ne sera pas le dernier, croyez-moi !

Ce livre est une véritable pépite ! Dès les premières pages j'ai été embarqué dans l'histoire et je ne pouvais plus m'arrêter de lire ! L'écriture est très fluide et permet de dévorer ce livre en un rien de temps ! Je n'ai jamais lu un livre avec autant de suspense ! Une histoire tellement bien ficelée, avec de l'action du début à la fin et des rebondissements à tout va !

Une enquête qui nous retourne le cerveau comme jamais avec des personnages aboutis et attachants . Une histoire plutôt "cracra" il faut bien l'avouer mais qui lui donne toute son intensité !

Et alors une fin à vous couper le souffle tant par son côté inattendue mais aussi pour son côté réaliste ! Mais où cet auteur va-t-il chercher toute cette imagination ?

Chapeau Mr Thilliez, je suis conquise !

Bon, je ne pense pas pouvoir faire plus de compliments que ça sur ce livre alors je m'arrête là !

" Il était deux fois " m'attend avec impatience !
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Pour ma 1000ème critique, j'ai eu envie de sortir une valeur sûre à mes yeux et mon auteur préféré de ces dernières années, j'ai donc choisi de lire le dernier Franck Thilliez qui est dans ma Pal depuis le mois de Juin dernier.

Et j'ai bien fait car cette lecture est un véritable coup de coeur dévoré rapidement! J'ai été un petit peu désarçonné au début de ma lecture mais j'ai rapidement plongé dans celle-ci.
Il est très difficile de donner un avis sur cette lecture sans en dire trop, le récit fourmillant d'action et plusieurs affaires étant imbriquées.

Tout débuté lorsqu'un corps est retrouvé dans le coffre d'une voiture, le conducteur de celle-ci se tue en voulant échapper aux gendarmes, cependant après enquête le conducteur n'est pas le propriétaire de la voiture et il n'était pas au courant de ce qui se trouvait dans le coffre.

Nous suivons également Léane Morgan auteur de polars à succès qui écrit sous le pseudonyme d' Enaël Miraure dont la fille Sarah a disparu depuis 4 ans.

J'ai aimé suivre V et V les deux flics qui mènent l'enquête, j'ai également beaucoup apprécié les chapitres ou il est question de Léane.

Une enquête haletante et le genre de livre ou les pages défilent à toute vitesse.

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Thilliez... Il m'en a fallu peu pour être conquise !

Aucun répit et habillement ficelé, nous en prenons plein la vue.

Les chapitres sont courts, et nous poussent à lire le suivant.

Comme si le roman était menotté à notre poignet, nous ne le lâchions plus jusqu'à la fin. Nous l'emportons partout avec nous pour grignoter même juste un chapitre.

Thilliez met non seulement des énigmes dans son livre, mais une fois le livre fermé nous continuons à rechercher dans celui-ci les indices glissés par l'auteur qui prennent tout leur sens une fois le « déclic » obtenu.

J'avouerai que j'ai pris des notes en début de lecture parce que pas mal de personnages entraient en jeu, et je ne voulais pas perdre le fil. Mais finalement, les notes ont été très vite mises de côté, car on arrive à cerner les personnages rapidement.

C'est le deuxième roman de cet auteur que je lis et ce n'est pas le dernier. Ses romans sont savoureux parce qu'il sait comment nous régaler.

Je suis heureuse de savoir que la liste d'ouvrages à lire est longue. Il me reste de quoi me mettre sous la dent !

Cet auteur sait vous happer dès la première page. Dans d'autres romans, il y a un temps de préchauffage avant que la machine ne soit mise en route. Ici avec lui, vous n'avez pas le temps, le mécanisme s'est déjà mis en route avant même que les premiers mots ne soient lu ! Un effet magique se met en place et vous emporte immédiatement, ce qui fait que vous n'avez plus envie de lâcher le livre. Vous y pensez H 24, et vous vivez avec les personnages.

Cet auteur sait clairement nous emporter. Il sait tenir le lecteur en nous donnant des miettes par-ci par-là pour nous donner l'envie d'en avoir davantage.

Pour résumer, je pense que Thilliez va très vite devenir mon Chouchou ! ^^
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Un thriller que j'ai aimé, sans plus, d'où mes trois étoiles.

Mais je suis terriblement en colère d'avoir apprécié ce roman. C'est toute la différence entre l'avis d'un lecteur qui exprime son seul ressenti au moment où il a terminé le livre et un critique littéraire qui va prendre du recul et disséquer, selon ses propres valeurs, la teneur du bouquin.Certains babéliotes sont de véritables critiques littéraires mais la plupart d'entre nous ne font qu'exprimer leurs émois , leur enthousiasme ou désarrois, à propos d'un livre , ce qui ne nous empêche pas , évidemment , de réfléchir!!

Un homme , auteur célèbre de thriller, meurt avant d'avoir terminé son dernier opus et son fils achève le roman.
Une jeune adolescente disparaît et on apprend très vite qu'elle a été enlevée et assassinée par un serial killer qui a fait 8 autres victimes. Capturé et emprisonné, le tueur révèle petit à petit le lieu où il a enterré ces victimes sauf celui de notre jeune fille. Pas besoin d'en savoir plus.

De très bonnes trouvailles, de multiples rebondissements mais une fin vue et revue !!!!
D'où mes 3 étoiles.

Au moment de faire mon commentaire sur le site, je lis , comme d'habitude, les autres avis afin de ne pas faire de redites inutiles.
Et là, stupéfaction!! Je tombe sur l'excellente critique de KIRZY et les nombreux commentaires attenants et je me rends compte que je n'ai rien compris , mais alors rien du tout!
je relis donc les mots surlignés , les palindromes, les codages cryptographiques ( qui m'avaient fortement "gonflés") et...... j 'ai peut être deviné .... ou non . Mais je m'en fous royalement!!!!

Je ne suis pas dans un "escape game"., ni en train de regarder Fort Boyard . Je demande juste à un auteur de me happer dans son univers , pas de jouer à cache cache avec moi! La bonne vieille Agatha n'avait pas besoin de tout ce bling bling !

Si j'étais un critique littéraire, j'aurais mis une étoile, mais ce n'est que mon humble avis de lecteur
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Janvier 2014. Côte d'Opale. Sarah,17 ans, sort de la villa « L'Inspirante » pour aller courir car les championnats départementaux de demi-fond approchent. Elle compte bien y briller.
Ses parents ne la reverront plus…

Décembre 2017. Quentin vient de quitter une station-service. Dans le parc de la Chartreuse, il tombe sur un barrage des douanes. Il ralentit, puis il enfonce la pédale de droite pour surprendre les douaniers ! Pas question de se faire arrêter avec son casier déjà bien rempli. Il vient de distancer ses poursuivants d'une cinquantaine de mètres. Il ne le sait pas encore mais la Grande Faucheuse lui a fixé rendez-vous sur cette route. Toujours mettre sa ceinture de sécurité ! Quentin n'a pas jugé bon de suivre cette recommandation. Lorsque la voiture heurte les blocs de béton d'un garde-fou, il passe à travers le pare-brise. Sa balade, le crâne explosé, s'achève quarante mètres plus bas.

Marc Norez vient contempler le gâchis. Les collègues ne tardent pas à arriver. le berger malinois manifeste une grande agitation et se rue sur le coffre de la voiture accidentée. L'un des officiers ouvre le coffre. le cadavre d'une femme au visage arraché… Et aux mains coupées !

Critique :

Avec Frank Thilliez, les présentations sont vite faites et le décor est planté en un temps record. Malgré que tout s'enchaîne très vite, le lecteur (qui peut-être une lectrice, d'ailleurs ou… enfin, c'est vous qui voyez) est plongé dans l'incompréhension et ne saisit pas le lien qui peut relier deux affaires à des coins opposés de la France, Berk dans le Nord-Pas-de-Calais (Hauts-de-France ???) et dans les montagnes du côté de Grenoble. (Dans mon édition, les personnages principaux des deux affaires, les officiers de police Vic Altran et Vadim Morel, ainsi que le couple Jullian et Léane Morgan, parents de Sarah, n'entreront en contact que page 321… Faut pas être pressé…).

On peut être agacé par cette histoire de mise-en-abyme (un roman dans le roman) et n'y trouver aucun intérêt.

Franck Thilliez joue avec nos nerfs du début jusqu'à la fin et il faut croire que nous sommes un brin masochistes si nous aimons ça… Et pas de masochisme sans sadisme… Et ça, je n'aime pas trop… Âmes sensibles s'abstenir car il y a dans ce thriller des descriptions à vomir. Je ne sais pas si c'est pour faire vrai, mais je n'apprécie pas cette veine d'auteurs qui s'amusent à décrire par le détail les horreurs appliquées « avec soin » par des « humains » à d'autres êtres humains. (Enfin, c'est vous qui voyez…) C'est pour moi le bémol de ce polar, terme apparemment dépassé et remplacé par « thriller », bien plus « moderne ». Pour rappel, « thriller » est un anglicisme qui vient du verbe « to thrill », frémir, et s'applique à un genre qui vise à tenir en haleine jusqu'au bout le spectateur ou le lecteur. Souvent, il s'agit de confronter des victimes innocentes face à des individus dont les méninges se sont tellement entrechoquées que ces gars en deviennent des monstres complètement dérangés même si dans la plupart des cas, ces tarés arrivent à dissimuler leur étrange et nauséabonde personnalité. Fin de la parenthèse !

Et au final ?
Jusqu'au bout Frank Thilliez tient le lecteur en haleine. Mais la toute fin me paraît tirée par les cheveux, et comme je suis chauve, cela n'accroche pas. J'ai, une fois encore, l'impression d'un tour de passe-passe avec des explications qui ne me rendent pas plausible cette histoire, et vous ne m'en voudrez pas de ne pas faire ici étalage de mes arguments car ce serait spoiler l'histoire, mais c‘est raconté avec tellement de talent qu'on ne s'ennuie pas un instant.
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Le manuscrit inachevé de Thilliez, c'est le manuscrit inachevé de Caleb Traskman, dont l'héroïne, Léane, a écrit le manuscrit inachevé qui raconte l'histoire d'Harpageon qui lui-même n'a pas terminé son manuscrit...
Voilà un petit avant-goût de comment ça se passe dans le cerveau de Franck Thilliez, et dans le vôtre quand vous entamez la lecture.

Une lecture que vous ne pourrez pas lâcher, bien entendu. Parce que chaque chapitre vous fait ressentir l'urgence de lire la suite, parce que vous voulez comprendre à l'image de Léane et Jullian, parce que vous savez que c'est un roman à énigme et que les énigmes, ça vous titille de les résoudre.

Et voilà comment on se retrouve un samedi soir à n'avoir strictement rien fait de sa journée, si ce n'est tourner fébrilement des pages, revenir parfois en arrière, scruter le net une fois la dernière page tournée pour être certaine d'avoir tout compris. Et comme vous aviez lu Il était deux fois il y a quelques mois, en ayant laissé les 20 dernières pages en attente de lire celui-ci, vous reprenez Il était deux fois, vous le relisez en diagonale, "mais oui, mais c'est bien sûr!", vous lisez attentivement les 20 dernières pages...
Et vous vous demandez quelle fin vous préférez.

Il est vraiment fort ce Thilliez, très, très fort.
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Ca faisait bien longtemps que je n'avais plus lu un Franck Thilliez et je n'ai une nouvelle fois pas été déçu.

Il est vrai qu'il m'a fallu près de deux mois pour terminer ce livre mais la faute n'en incombe nullement à l'auteur. En effet, j'ai commencé à lire ce livre dans une période très agitée (congés, démission, changement de boulot), chose qui ne m'a pas permis de me plonger pleinement dans m'a lecture et surtout qui ne m'a pas permis d'y consacrer beaucoup de temps.

Toutefois, chose rare pour moi quand ma lecture s'éternise, je n'ai absolument pas perdu le fil de l'intrigue et du récit. Preuve pour moi que ce thriller est un tout bon thriller, comme c'est souvent le cas avec Franck Thilliez.

Si vous n'avez pas lu ce thriller ou si vous ne connaissez pas Franck Thilliez (mais est-ce possible ?), je ne saurais trop vous en conseiller la lecture.

A bon entendeur .... !
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Thilliez, commence à m'énerver grave celui-là. Non content de me voler ma liberté quand j'suis dans ses bouquins, à peine j'ai terminé le manuscrit qu'est pas fini qu'y faut que j'y r'tourne. J'aime bien avoir tout compris quand j'ferme un polar. Mais là ça va pas. Déjà que j'y ai passé une partie de la nuit. C'est dimanche, bon sang. On va aller s'aérer.

Faut dire que j'en ai marre de ces mecs qui soignent leur mal-être en bousillant la vie de jeunes beautés. Y paraît que ça existe. Si en plus faut remettre le nez dedans pour tout piger. Il a pas l'air de s'en douter le gars Thilliez, mais j'suis comme tout le monde, j'ai une PAL qui prend du ventre. Faut que j'envoie du bois comme y disent chez les fabricants de papier.

Alors je vais vous la faire courte. Les palindromes, moi j'ai tout compris. Un palindrome c'est un truc qui se lit pareil dans les deux sens. Et bien le gars Thilliez, y vous dit rien d'autre que ça. Son bouquin c'est comme les palindromes, faut le lire dans l'autre sens. Un aller retour pour tout comprendre. Et encore c'est pas sûr. Il abuse quand même !

« Hé toi là-bas, la vaisselle tu y penses ?
- Ouais, ouais, j'y pense, mais j'ai un métier moi ! J'suis lecteur de Thilliez, et j'peux te dire que c'est pas une scène de cure.
- Une sinécure tu veux dire sans doute ?
- Si tu veux mais veut pas me lâcher avec son bouquin. »

Bon, vous avez compris qu'y en a qui confonde pas présence avec travail comme … enfin s'cusez moi ! Faut donc que j'y aille.

Ha, au fait, j'vais vous donner un tuyau quand même avant de quitter l'antenne, si vous aussi vous êtes à la peine pour piger son truc au gars Thilliez - parce que chez moi y'a pas que les miroirs qui réfléchissent : la première et la dernière phrase, tout est dedans. Il suffit de faire comme Vic. Si vous avez suivi c'est le flic hypermnésique. C'est lui qui a décodé les lettres du tueur. Suffit de faire comme lui pour savoir qui a franchi le garde-corps à la fin. J'dis ça, c'est pour vous soulager des questions qui tournent encore dans vot tête en r'posant le bouquin.

Mais Y'a quand même un truc qui m'a tracassé tout au long du bouquin, c'est que quand un hypermnésique rencontre un amnésique, est-ce que ça remet l'aiguille au nord de la boussole et qu'ça expliquerait tout ? Parce qu'au point final, l'aiguille de ma boussole à moi elle affiche le nord à l'ouest. Et ça, pouvez comprendre que ça me perturbe. M'énerve le gars Thilliez.

Ouais parce quand même, y'est allé un peu fort avec les lettrés comme moi. C'est l'histoire d'un romancier qui écrit un bouquin sur une romancière qui se dit romancier, elle a pris un pseudo, un bouquin qu'y termine même pas d'ailleurs, que son fils est obligé de faire pour lui alors qu'y savait même pas ce que son père avait dans la tête. Et tout ça dans le bouquin de Thilliez qu'est quand même le mec qui raconte tout ça dans son bouquin à lui au final, qu'est pas un final d'ailleurs parce qu'à la fin de cette histoire on sait plus qui a dit quoi, qui a fait quoi. Enfin pauv' gamines quand même. Parce que là non plus y'est pas allé de main mort le gars Thilliez. Avec lui j'voudrais pas être légiste. Pas étonnant que quand j'arrive au bout, j'y retrouve pas mes p'tits. J'y vois double. Si vous voyez ce que je veux dire.

Cette fois faut que je vous laisse. Y'a des circonstances où la présence ça suffit pas. Faut payer d'sa personne. Bon où j'en étais ? MammaM c'est le chien, Noyon c'est en Picardie, le FNAEG c'est ce foutu fichier dans lequel y s'ont collé mes empreintes….
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