Au fil d’un chantier, le charpentier norvégien Ole Thorstensen dévoile avec humour les coulisses et les aléas de son métier.
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Je n’ai pas d’employé, pas de bureau, pas d’entrepôt. Mes outils sont dans un placard à la maison, avec l’équipement et les choses qui ne supportent pas le gel, comme la colle. Les vis, les clous et tout le reste du bazar sont au grenier. Mes outils sont un prolongement de moi ; bien m’en occuper fait partie du respect que j’ai pour le métier, pour le travail, pour moi-même.
Je suis charpentier, titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle et d’un brevet de maître-artisan, ce que la plupart des gens appellent un menuisier.
Ouvrier, j’ai appris le métier ; maître-artisan, j’ai appris à gérer une entreprise. Pour moi, la discipline – le travail manuel à proprement parler – est plus vaste et plus riche que la gestion d’une entreprise ; c’est donc mon certificat d’aptitude professionnelle le plus important.
Une activité professionnelle manuelle n’a rien de mystérieux. Je fais mon travail sur commande, je dépends complètement de la demande, du besoin qu’ont des gens de voir leurs projets se réaliser.
Je suis entrepreneur, un homme d’affaires. Ce sont des mots qu’on emploie pour parler de ce que je fais. Je suis charpentier, c’est ce mot-là que j’utilise, alors je dirige une petite entreprise de charpenterie.