AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782709643733
380 pages
J.-C. Lattès (16/04/2014)
3.68/5   22 notes
Résumé :
Les "surdoués" fascinent. Enviés pour leurs facultés, plaints pour leurs souffrances, ils demeurent une énigme. Certes, on a identifié les caractéristiques psychologiques qui les unissent : très fort désir d'autonomie, hypersensibilité, faible résistance à l'ennui, propension aux réflexions existentielles... Mais en dresser l'inventaire est insuffisant si l'on ne se pose pas la question essentielle : pourquoi sont-ils "surdoués" ?
Carlos Tinoco propose un re... >Voir plus
Que lire après Intelligents, trop intelligentsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le renversement de perspective est intéressant : ce ne sont pas les "surdoués" qui sont trop intelligents, ce sont les gens "normaux" qui souffrent d'une pensée inhibée, inculquée par l'enseignement et la société tels qu'ils se construisent et se justifient aujourd'hui (pour caricaturer). J'avais de gros a priori contre ce livre, qui me semblait tout sauf sérieux, mais la démonstration a l'avantage de se tenir et, surtout, l'explication alléguée a le mérite de "coller" aux réalités rencontrées et à l'expérience. Cet ouvrage propose en cela une grille de lecture originale et intéressante, sans jugement, et en refusant la hiérarchisation entre les individus qui réside souvent, en creux, dans tout le questionnement de la "douance".
Commenter  J’apprécie          70
Un livre intéressant, bien pensé, riche en réflexion et en idées, même si l'omniprésence de la psychanalyse dans le propos m'a gêné et m'a semblé en diminuer l'intérêt et l'efficacité.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On connaît les trois singes dans la tradition chinoise : celui qui se couvre les yeux, celui qui se couvre les oreilles et celui qui se couvre la bouche. Ce serait le moyen d'accéder au bonheur. Malheureusement, ne rien dire est impossible, car ce serait une forme de négation radicale de soi. Tout sujet doit tenir une parole, doit affirmer son existence pour pouvoir la contempler. Mais tenir une parole, c'est prendre le risque de l'angoisse. Suivre le fil de son désir, c'est rencontrer son ont réductible singularité, celle qui révèle au sujet sa solitude et sa méconnaissance de lui même. C'est pourquoi il et bien plus confortable de construire une parole qui donne l'illusion aux autres, et surtout à soi même, qu'elle est identique à la parole collective. (...)
Mais cela a son prix. Il faut alors rester aveugle et sourd à tout ce qui risquerait de dissiper l'illusion. Et, surtout, il faut restreindre sa parole, parvenir à étouffer ce qui fait hiatus avec la parole collective. Ce que n'énonce là, en termes psychanalytiques, c'est le fait que tout groupe humain se constitue en fondant une Loi qui fonctionne grâce au déni et au refoulement.
P. 146-147
Commenter  J’apprécie          50
Le surdouement" : une pathologie ?
Et si cette faculté dont on s'est tant émerveillé n'était finalement ... Qu'un symptôme ? Et si ceux qu'on prenait pour des génies n'étaient autres que des individus incapables d'accepter la castration et de renoncer à la toute puissance ? Certes, cela leur confère parfois un avantage dans l'exercice de la réflexion, mais se paye aussi par de la névrose.
Les souffrances et handicaps des "surdoués" ont permis de dresser un tableau qui a largement dépassé l'approche psychanalytique pour conduire de très nombreux psys de toute obédience à considérer la réussite aux tests de QI comme un indicateur clinique.
Cette approche partage avec la précédente l'idée que l'efficience intellectuelle des "surdoués" proviendrait d'un simple mécanisme de surinvestissement libidinal de l'intellect, au détriment du corps, signe que l’œdipe de ces individus se serait mal résolu.
P. 77-78
Commenter  J’apprécie          30
Quel œdipe ?
- la résolution de l’œdipe n'est pas à considérer de manière statique, comme une inscription de la Loi dans l'inconscient du Sujet, à partir de laquelle il va pouvoir accepter la castration, mais comme un processus dialectique jamais achevé. La Loi n'est jamais inscrite, elle est toujours en inscription, dans un procès défaillant et lacunaire dont témoigne l'angoisse du Sujet.
- le "surdouement" n'est pas le fait du Sujet qui fait face à une fonction paternelle défaillante : c'est un mode de résolution d'une défaillance qui est constitutive de toute fonction paternelle.
P. 193
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Carlos Tinoco (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carlos Tinoco
Quels psys pour les "surdoué·es".
La recherche de la bonne personne avec laquelle travailler est souvent un parcours du combattant pour les "surdoué·es", pour des raisons qui ne tiennent pas à une question de manque d'expertise. C'est en amont que se situe le problème.
autres livres classés : intelligenceVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (74) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
434 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}