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sur 3974 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quatre semaines : c'est le temps qu'il m'aura fallu pour réaliser cette quête aux côtés de Frondon, Ganfalf, Aragorn et les autres. Mais quelles semaines ! Il faut dire qu'au départ, je ne pensais pas tout enchaîner. Je me disais même que je serai contente de dépasser le premier chapitre et d'aller plus loin qu'à ma première tentative il y a dix ans. Mais au final, j'ai suivi la logique de Tolkien qui n'avait initialement écrit qu'un seul livre en lisant l'intégralité d'une traite (le découpage en trois tome est un artifice de son premier éditeur pour éviter de vendre trop cher les ouvrages !).

Concrètement, ça donne quoi, ce fameux Seigneur des anneaux ? Et bien ça donne une épopée initiatique, fantastique et imaginaire que je qualifierai de brillante, notamment pour l'univers construit par Tolkien. Si vous abordez cette saga avec le prisme des films de Peter Jackson en tête (films dont je vous parle d'ailleurs très bientôt), vous risquez d'être déçus. Mais si vous voulez découvrir qui sont ces personnages, si vous voulez voyager dans un pays inventé de toutes pièces par un Tolkien frustré que la Grande-Bretagne n'ai pas conservé un peu plus de légendes dans ses tiroirs, c'est le bon plan !

Quand on lit le Seigneur des anneaux, il est important d'avoir en tête que ce n'est qu'une toute petite partie, une pièce du puzzle mythologique qu'il a créé. La Terre du Milieu n'est pas qu'un lieu de quête : c'est un monde avec ses langues, construites de A à Z par Tolkien, ce sont des paysages qui évoluent au fil des routes, c'est une Histoire faite de guerres, d'alliances, de combats, de peuples qui cohabitent... Bien sûr, on connaît le Seigneur des anneaux ou Bilbo le Hobbit, mais nombreux sont les textes de Tolkien qui alimentent la mythologie de ce pays qu'on finit par croire réel. Et une fois qu'on a capté cela, les passages descriptifs, les moments plus lents destinés à relater le passé de tel ou tel peuple semblent tout à fait cohérents et pertinents pour le récit.

Avant de clôturer cet article, je voulais faire un lien avec la saga Harry Potter, qui est celle qui m'a fait découvrir l'univers de la fantasy. D'après les échanges que j'ai eu et ce que j'ai lu, un lien indéniable existe entre la saga de J.K. Rowling et l'oeuvre de Tolkien. Si Harry Potter est beaucoup plus accessible d'un point de vue narratif, notamment pour des enfants, les similitudes sont multiples, d'un héros désigné contre sa volonté qui doit faire une quête entouré d'une bande de copains, à ce méchant central à détruire... Mais les analogies vont bien au-delà : Nazguls ou Détraqueurs, le miroir Galadrielle ou la pensine de Dumbledore, Arachné ou Aragog... sans parler de l'éternelle lutte qui agite depuis des années les réseaux sociaux : qui est le plus fort, de Gandalf ou Dumbledore ?!
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La Comté : pays des hobbits : leur vie est tranquille, joyeuse, elle est rythmée à la cadence des saisons et surtout aux anniversaires de Bilbon, célèbre et seul hobbit à avoir voyager. Il est le porteur de l'anneau, mais il va devoir s'en séparer et le céder à son jeune apprenti, Frodon.

Une menace guette la Comté à cause de l'anneau, l'anneau est convoité par L Oeil, par le Mordor à cause de son pouvoir destructeur.
Frodon va devoir quitter la Comté, cette terre qui l'aime tant. Dans son périple, il va être accompagné de Sam, de Pippin et de Merry, ses amis hobbits.

Il va aussi faire parti de la Communauté de l'anneau, groupe chargé de détruire l'anneau : on y retrouvera notre Frodon, Sam, Pippin, Merry, Gandalf, Aragon, Boromir, Legolas et Gimli.

Les membres de la Communauté vont devoir traverser différents périples,.
Tout ne sera plus jamais comme avant.

Ce livre nous fait voyager dans un monde fantastique. J'ai adoré.
Le seul bémol pour moi est que j'ai lu le livre après avoir vu les films, j'aime tellement la saga que je les ai vu je ne sais combien de fois. En lisant le livre, j'ai eu du mal au début car j'avais encore dans la date les images du film, le livre va un peu plus lentement que dans le film, certaines scènes sont plus longues dans le film que dans le livre. Bref mon défaut n'a été que de voyager entre le film et le livre et quelque part cela a gâché mon plaisir.
J'aurai du lire le livre en premier.
La fin est fantastique aussi, différente du film, elle m'a transporté car j'ai pu m'approprié ma propre fin.
Je pense le lire à nouveau dans quelques années, je pense que j'aimerai encore plus.
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Article portant sur une relecture de l'édition originale anglaise.

(PLUS DE) VINGT ANS APRÈS



Cet été, j'ai enfin fait une chose que je voulais faire depuis très, très longtemps : relire le Seigneur des Anneaux, mais en VO. J'ai eu l'occasion de le dire çà et là, mais, très banalement je suppose, je fais partie de ceux pour qui ce roman fleuve a tout changé, quand je l'ai lu vers l'âge de 11 ans. Je lisais déjà avant, mais c'est vraiment ce livre qui a fait de moi un bibliophage, en même temps qu'il a constitué une porte d'entrée idéale pour les littératures de l'imaginaire – c'est, oui, littéralement, le livre qui m'a fait aimer les livres, et tout particulièrement ceux de science-fiction, de fantasy et de fantastique (à une époque où je ne faisais vraiment pas la différence).



En mettant de côté mon « faux départ », quand j'avais tenté de le lire vers 10 ans et avais abandonné au « Conseil d'Elrond » (souvenir traumatisant !), j'ai lu et relu ce livre au moins trois fois quand j'étais ado, parallèlement à mon approfondissement du « Légendaire » tolkiénien – avec un attachement particulier pour le Silmarillion (que j'ai encore plus souvent lu et relu).



Mais, pour le coup, je n'avais pas relu ce livre précisément, le livre phare, depuis au moins vingt ans – période durant laquelle j'ai pourtant beaucoup lu et relu Tolkien de manière générale. Je voulais donc y remédier ; un temps, j'ai pensé le faire au travers de la nouvelle traduction française… et puis, je me suis dit : Bah ! Tant qu'à faire, tentons l'anglais !



Et si je l'ai fait plus particulièrement cet été, c'était dans l'espoir que cela débouche sur une campagne de jeu de rôle, Ténèbres sur la Forêt Noire, à la base avec le système de L'Anneau Unique, ou bien avec son « portage » D&D5, c'est-à-dire Adventures in Middle-Earth – hélas, mes joueurs ne se sont pas montrés très réceptifs, bon, il faudrait peut-être que je tente une ultime relance, et sinon…



Maintenant, disons les choses : je ne vais pas faire, à proprement parler, une chronique d'un livre que vous avez tous lu, ça serait absurde. Et je ne vais pas non plus en faire un commentaire érudit et précis, je ne suis pas assez à fond dans l'exégèse tolkiénienne pour tenter la chose, et vous trouverez en un clic des dizaines de gens autrement compétents pour le faire. La raison d'être de cet article est donc un peu douteuse, hein… Quand j'avais relu, dans les mêmes conditions, The Hobbit, quelques mois plus tôt, j'avais certes pris mon pied mais, de quelque manière que je tourne le problème, je ne voyais pas comment je pourrais en livrer une chronique, pour les mêmes raisons – aussi avais-je choisi de faire l'impasse : chose rare, car en principe je chronique (absurdement...) tout ce que je lis, bon ou mauvais, et qu'importe le genre, mais, oui, il y a bien quelques exceptions.



Mais j'ai supposé, dans le cas de The Lord of the Rings, que je pourrais en lieu et place émettre quelques remarques d'un ordre relativement intime, bien loin de toute volonté critique ou érudite donc – des remarques portant sur les différences (nombreuses !) entre ce que j'ai relu et le souvenir que j'en avais, avec au moins vingt ans d'écart. Ces remarques, par ailleurs, ne relèvent donc pas d'un argumentaire précis, et je vais les livrer, ou en tout cas en livrer quelques-unes, comme elles me viennent. Et, bien sûr, ces remarques pourront paraître naïves à bien des lecteurs – ça n'est en rien un problème en ce qui me concerne, ça fait partie du truc.



Et, oui, je vais m'étaler. Forcément.



QUESTIONS DE VOLUME



Il y a quand même une remarque d'ordre global qui doit prendre la première place, je suppose : ce n'est pas un roman si long que ça… Il est long, assurément, dans les 1500 pages dans cette édition (en zappant les textes de présentation et le colossal index à la fin de The Return of the King), mais il n'est pas si long. En fait, avec son caractère de modèle de la trilogie de fantasy, il a depuis largement été enfoncé par des cycles autrement volumineux, constitués de tomes autrement volumineux (oui, George R.R. Martin, je parle entre autres de toi).



Si j'y ai mis l'été, c'est parce que je voulais y aller tranquillement, et sans m'imposer de ne faire que ça – mais, justement : cet été, j'ai lu par exemple Lyonesse de Jack Vance, qui fait a priori une longueur comparable… de même que j'ai lu Les Jardins de la Lune, le premier tome du « Livre des Martyrs » de Steven Erikson, pavé lançant une série dont les tomes ultérieurs sont encore plus pavés, ou, plus récemment, j'ai échoué, cette fois, à lire L'Enfant de poussière de Patrick K. Dewdney, censément le premier d'une série de sept, qui pèse comme le Erikson ses 620 pages et y a pas de raison pour que ça diminue vraiment par la suite, à en juger par le tome 2, La Peste et la vigne, sorti tout récemment… Non, le roman de Tolkien n'est pas si long – du moins au regard de critères contemporains qu'il a certes probablement contribué à définir.



Mais, au-delà, c'est aussi qu'il est merveilleusement prenant ! Et là, oui, je sais, vous allez me dire : « Les chansons, c'est horrible… », ou : « La Comté, qu'est-ce que c'est chiant… », ou : « Tom Bombadil, non mais allô quoi… », ou : « Hey, Tolkie-chou, c'est un roman que je veux lire, pas un précis de botanique et de philologie ! », ou : « Mais ils vont arrêter de papoter, oui ? », ou : « Hey, les deux porteurs de l'Anneau, vous pouvez pas accélérer un peu le pas ?! », ou : « On doit vraiment se taper tout le savoir des Ents ? », ou : « Les putain d'aigles, z'auriez pas pu débouler plus tôt ?! », ou : « On doit vraiment se retaper la Comté ? » Et il y a de quoi abonder dans votre sens dans tous ces exemples. Et pourtant… Ben, non, je ne me suis pas emmerdé un seul instant. Les pavés lus en parallèle, c'est beaucoup moins vrai – et pas pour rien que j'ai lâché l'affaire avec les années de formation de Syffe (*bâille*)… Non, je crois que tout est à sa place – pour l'ambiance, comme pour l'histoire.



UNE TEMPORALITÉ DISTORDUE



Et pourtant, dans la confrontation de mes souvenirs antédiluviens et de ma relecture présente, un même phénomène de temporalité s'est régulièrement présenté : j'avais une vision complètement distordue du rythme du roman, et de la longueur (ou de la brièveté, pour le coup) de ses séquences. C'est tout particulièrement vrai pour les scènes « de bataille », systématiquement.



J'ai été particulièrement surpris de constater combien le périple dans la Moria était… court, en fait – et plus encore la bataille livrée à la fin de ce périple. C'était probablement le passage du roman que j'avais le plus idéalisé au fil des années, en me souvenant toujours de cette frousse ressentie quand j'avais lu le roman ado – quand j'entendais, littéralement, les tambours des Orques… même si ça n'a pas fait de moi un adepte du dungeon-crawling, bizarrement. Mais, en fait, ça va très vite : en comparaison, la Lórien juste après, c'est peut-être… trois fois plus long que toute la Moria ?



La même chose s'est reproduite, plus loin, pour le Gouffre de Helm – et, surtout, le siège de Minas Tirith et/ou la bataille des Champs du Pelennor : dans mon souvenir lointain, le livre V du Seigneur des Anneaux était en gros « une énorme bataille » ; or ça n'est absolument pas le cas – et si la bataille est parfois à l'arrière-plan de chapitres plus posés à l'intérieur des murs de la forteresse-cité du Gondor, les scènes martiales à proprement parler sont très, très brèves ; tout particulièrement, dans le cas présent, aussi bien la mort de Théoden, que celle du Roi-Sorcier du fait de la bravoure commune d'Éowyn et de Merry – c'est expédié en quelques lignes, quelques paragraphes au plus ! Tous ces moments épiques sont donc en vérité fort brefs – qu'ils marquent autant en dit… long, aha, d'une certaine manière.



Reste que le Seigneur des Anneaux est un roman où l'on parle – beaucoup. Et c'était une chose dont je ne me souvenais pas ; ou dont je me souvenais vaguement, mais avec comme un biais ? Comme dit plus haut, lors de ma première tentative de lecture, je m'étais pété les dents sur le Conseil d'Elrond, au début du livre II. Je me souvenais que le début du roman, tout particulièrement avec Bilbon, était riche de savoureux dialogues, mais la complexité du tableau dressé par les invités d'Elrond m'avait alors assommé (aujourd'hui, c'est probablement ce que je préfère chez Tolkien, d'où mon goût pour le Premier Âge…). Mais, pour une raison ou une autre, c'est comme si j'avais concentré ce « ressenti » des dialogues sur ces deux séquences – et probablement, entre elles, celle, toujours aussi WHAT THE FUCK ?!, qui voit les Hobbits bénéficier de l'hospitalité (?) de Tom Bombadil et de Baie d'Or.



Rien de plus faux, car, par la suite, on cause beaucoup – vraiment beaucoup. En Lórien, donc, immédiatement après la Moria, mais aussi sur les bateaux en descendant l'Anduin (deux séquences incomparablement plus longues que dans mon souvenir), mais encore, ensuite, en Rohan ou chez les Ents, en Isengard même, en Ithilien surtout (là encore une séquence beaucoup, beaucoup plus longue que ce dont je me souvenais), ou derrière les murs de Minas Tirith, avant, pendant et après la bataille, sans même parler du long voyage de retour vers la Comté.



Mais ce n'est pas un reproche ! Ces scènes sont régulièrement brillantes, et les dialogues savoureux, qu'ils jouent d'un registre archaïsant très soutenu et élégant, ou se montrent plus légers, généralement du fait de l'intervention bonhomme des Hobbits comme de juste. Mais, oui, vraiment, je n'en avais absolument pas conservé le souvenir, mais The Lord of the Rings est un roman où l'on parle beaucoup – et où l'on parle en tout cas considérablement plus, incomparablement même, que l'on ne se bat ou ne se livre à d'autres prouesses « héroïques » : Tolkien est beaucoup plus concis dans les moments d'action, et même lapidaire, parfois. Je suppose, à vrai dire, que ces deux tendances n'ont rien d'innocent, et peuvent renvoyer aux inspirations de l'auteur, dans les sagas épiques et autres dits légendaires, qui ont parfois quelque chose de ces deux formes ? En tout cas, si l'on fait le match des fondateurs de la fantasy moderne, Tolkien est à cet égard plus que jamais à l'opposé d'un Robert E. Howard – sans déconner ? Et, oui, il parle (aha) bien plus à mon coeur…



Mais je suppose qu'il me faut aussi relever que certaines scènes « à dialogues » du Seigneur des Anneaux se sont en sens inverse avérées plus brèves dans les faits que dans mon souvenir – ainsi du séjour à l'Auberge du Poney Fringant, ou, dans les annexes, des fragments de l'histoire d'Aragorn et d'Arwen. Ces cas sont cependant bien plus rares – des exceptions.

CHAMPION OF THE WORLD(BUILDING)



Bien sûr, Tolkien brille particulièrement, encore aujourd'hui, par la précision méticuleuse avec laquelle il a conçu son univers, en partant des langues, et en enrichissant sans cesse un matériau qui, à l'époque de la parution originelle de The Lord of the Rings, avait déjà été cultivé pendant environ 35 ans. Cette précision que d'aucuns qualifieraient de maniaque ressort particulièrement des annexes concluant The Return of the King – et, j'avoue, même si tout cela me fascine, je ne me suis pas acharné sur le calendrier ou les systèmes d'écriture, hein… Ou les généalogies, je suppose – même si j'ai pris, à la lecture des pages consacrées par exemple aux rois de Númenor, un plaisir qui doit quelque chose à ma fascination et à mon admiration pour le Silmarillion, et son caractère de chronique épique davantage que de roman. Quoi qu'il en soit, dans ce registre, Tolkien n'a pas d'égal, et trône tout au sommet de la pyramide des créateurs d'univers. Et ce même s'il y a des « blancs », dans cet univers, et qui peuvent renvoyer à des questions pas exactement superficielles (l'insertion des Hobbits même dans le Légendaire ? Nous n'avons pas de mythes des origines pour eux…).



Ceci étant, ce dont j'ai envie de parler ici relève essentiellement, disons, de la géographie de cet univers – et plus particulièrement de la Terre du Milieu telle qu'elle est décrite dans les romans et les cartes qui les concluent. Deux points m'intéressent tout particulièrement, que la lecture de la gamme de L'Anneau Unique m'avait déjà amené à prendre en considération avant d'entamer cette relecture – et, là encore, cela a pu contredire les souvenirs que j'en avais, et qui remontaient à vingt ans au moins. Pour faire dans le lapidaire : le premier point est que ce monde est petit – le second qu'il est d'une certaine manière désertique.



Le premier point est déterminant. Les romans de Hobbits, comme les adaptations qui en ont été faites, au cinéma ou, plus particulièrement en ce qui me concerne, en jeu de rôle, mettent l'accent sur le voyage. Il est au coeur de la narration, ce qu'illustre notamment ce sous-titre du Hobbit, comme « Histoire d'un aller et d'un retour » ; il faut d'ailleurs rappeler combien le retour est d'une importance cruciale pour Tolkien, dans les deux romans de Hobbits (et Peter Jackson a bien sabré en largeur, ici), ce qui renvoie probablement là encore aux sagas et autres dits épiques, mais aussi, je suppose, aux variations qu'un William Morris avait déjà pu travailler à l'aube de la fantasy moderne, ainsi dans La Source au bout du monde.



Mais cette importance majeure du voyage ne change finalement rien au fait que le monde que nous décrit Tolkien, et où se déroulent ses romans de Hobbits, est très petit. Cela ne tient pas seulement aux cartes dressées par Christopher Tolkien sur les indications de son père, et qui ont une échelle, on peut donc mesurer les distances en miles si l'on y tient : sans même se livrer à cet exercice, on a l'impression d'un monde que l'on pourrait traverser de part en part en quelques semaines au plus – les porteurs de l'Anneau galèrent dans le Mordor en raison des conditions de voyage particulières que cet environnement particulièrement hostile et dangereux implique, mais, en dehors de cet aspect, la Terre du Milieu s'explore probablement bien plus vite que l'Europe, voire que la seule Europe de l'Ouest.



On sait, bien sûr, que ce monde s'étend au-delà – et ceci sans même franchir l'océan jusqu'en Valinor ou même Tol Eressëa, ce que la « courbure » du monde à la fin du Deuxième Âge prohibe à tous hormis les Elfes et, pour le coup, les porteurs de l'Anneau. On sait que les terres s'étendent bien à l'est des cartes en fin de volume, où vivent diverses peuplades barbares (ils viennent toujours de l'est, hein), ou au sud, où, au-delà d'Umbar, s'étend le désert du Harad, pour le coup très vaste, et probablement bien davantage que la « Terre du Milieu » que nous connaissons. Mais nous n'en savons pas davantage – du moins « officiellement » : je me souviens d'une « Carte de la Terre du Milieu », qui était un supplément pour le Jeu de Rôle des Terres du Milieu (JRTM), et… qui était totalement délirante à cet égard, je suppose, même si l'idée était bien de limiter la Terre du Milieu que nous connaissons, disons, du nord au sud, entre la Baie du Forochel et les Havres d'Umbar, et de l'océan à l'ouest, à la mer de Rhûn à l'est, à un tout petit coin au nord-ouest de la Terre du Milieu entendue comme continent – maintenant, je suppose que les auteurs de cette carte avaient extrapolé, si c'est le mot, en free-style, pour le moins, car JRTM n'était pas exactement la référence la plus solide et orthodoxe pour le « lore » tolkiénien (j'ai des sueurs froides à l'idée de ces magos noldos qui balançaient des boules de feu, sans même parler des Umli, les demi-nains…). Mais, oui : ce monde est très petit.



Et il est aussi quasiment désertique – pas au sens de vastes étendues de sable où il fait une chaleur à crever, non, ça c'est la prérogative d'un Harad que nous ne visitons jamais dans les romans de Hobbits ou ailleurs, mais au regard de la population, humaine ou non, qui habite la Terre du Milieu.



C'est un monde essentiellement sauvage, où les villes sont rares, et peu peuplées – Bree, littéralement un village, a droit à son point sur la carte parce qu'il n'y a finalement pas grand-chose d'autre en matière d'urbanisation, surtout d'ailleurs dans cette région de l'Eriador, que Tolkien lui-même, pour le coup, présente comme étant dépeuplée depuis les guerres avec l'Angmar qui ont anéanti le pouvoir de l'Arnor et des royaumes plus petits qui lui avaient succédé (ce que j'avais relevé en chroniquant deux suppléments pour L'Anneau Unique, Fondcombe et Les Vestiges du Nord, et en notant que ce terrain de jeu était finalement bien plus « sauvage » que les « Terres Sauvages » à l'est des Monts Brumeux, cadre privilégié de la gamme originelle de ce jeu de rôle). Mais cela vaut pour à peu près tout le reste dans la moitié nord de la carte : si l'on peut concevoir Esgaroth et Dale comme des villes de taille honnête, une fois Smaug défait, et si l'on ne sait guère ce qu'il en est de la démographie des Nains, en Erebor ou dans les Montagnes Grises ou dans les Collines de Fer, les sites majeurs des Elfes ne sont guère que des palais « un peu augmentés » (Fondcombe, la Lórien ou le Palais de Thranduil) – ce qui se tient, certes, dans la mesure où ce sont les ultimes demeures d'une race déclinante et dont l'essentiel vit alors au-delà de la route perdue ; mais, plus au sud, et ce alors même que la malédiction ayant frappé l'Arnor était supposée avoir épargné le Gondor et le Rohan, certes pas avares de dangers propres, les effectifs sont de même très limités (je note au passage que, pour quelque raison bizarre, je me figurais le Rohan bien plus à l'ouest...).



D'ailleurs, les grandes batailles, même les plus épiques, semblent mobiliser des centaines d'hommes plutôt que des milliers – on le constate au Gouffre de Helm comme aux Champs du Pelennor, ou devant la Porte Noire du Mordor. À vrai dire, les troupes les plus colossales à cet égard sont unilatéralement celles du Mordor – mais, même dans ce cas, les Orques ou les Orientaux ne constituent pas forcément des hordes à proprement parler, ou du moins est-ce l'impression que les romans donnent, ceci alors même qu'ils jouent du contraste avec les Peuples Libres du Nord.



C'est
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Une épopée fantastique au coeur de ce monde parfois lumineux, mais surtout très sombre imaginé par Tolkien. Lu il y a très longtemps, j'en garde un souvenir impérissable ! Je me souviens que chaque phrase avait créée en moi des images tellement fortes !!! Je m'étais promise de le relire un jour, mais j'ai changé d'idée : je veux garder cette très forte impression que ma première lecture m'a faite ! Et puis, de toute façon, j'ai vu tellement de fois l'adaptation (qui est très juste) de Jackson que je ne veux pas prendre le risque de me lasser....
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Monsieur Tolkien, je tiens à vous remercier et à vous rendre hommage !

Merci à vous d'avoir comblé de vos bienfaits des générations de lecteurs, qui, bien qu'adultes et largement frottés aux vicissitudes de l'existence, lot de tout humain confronté aux réalités quotidiennes offertes par la planète Terre, ont pu retrouver, grâce à vous l'enchantement, le sens du merveilleux, le goût du mystère, la capacité à s'évader dans un ailleurs comblant les aspirations vers l'infini, toutes belles choses perdues en général bien trop tôt, lors de l'entrée dans l'âge de raison...
Merci à vous de nous avoir donné

Les monts et rus de Terre du Milieu
Les mages à l'égal des anciens dieux

La voix chantante des elfes aériens
Dans les bois d'or enchantés de Lorien

L'empreinte invisible du pas léger
Des hobbits dans les bois de la Comté

Pas rude et hache efficace des nains
Rage de fer, nerfs d'acier, bras d'airain

Et Aragorn, l'héritier d'Isildur
L'homme des terres sauvages au coeur pur

Arwen, étoile du soir pour un roi
Qui viendra au Gondor rendre la loi

Théoden, Faramir, Galadriel
Tous les héros, âme fiel, âme miel

Hommes valeureux, hommes de l'ouest
Oyez, oyez, le danger est de l'est

Et Gollum et l'anneau, mon préci ...eux
Au centre de tout, pivot de l'enjeu !

Enfin Sauron et le mont du destin
Là où tout commence et où tout prend fin

Merci Monsieur Tolkien pour ces incomparables présents !
Mon seul regret ? Avoir trop de mémoire et n'avoir pas tout oublié avant chaque lecture...
afin de retrouver toutes fraîches les précieuses émotions de la découverte !
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"Le seigneur des anneaux" de J.R.R Tolkien.
Une nouvelle fois, je vais vous parler de mon amour pour cette oeuvre mais assez rapidement car il y a déjà de nombreuses critiques pour celui-ci.

Le Seigneur des Anneaux est pour moi la définition de la fantaisie. Rien ne peut surpasser cette oeuvre intemporelle. J'ai connu cet univers en regardant pour la première fois les films avec mon père à la télé quand j'avais 9/10 ans et j'ai reçu la Communauté de l'Anneaux en livre à Noel de cette même année. Je l'ai dévoré même si étant trop dure et n'ayant jamais terminé à l'époque le livre.
C'est bien plus tard, après la sortie des films le Hobbit, que j'ai recommencé à lire ces livres pendant mes vacances dans le sud et que j'ai terminé entièrement la "trilogie" pendant ces même vacances et m'a permis de découvrir une passion pour la lecture.
Il y a de tout dans ces livres : de l'aventure, de la connaissance de soit, de la découverte, un aspect mythologique que j'adore (que ce soit réel ou fictif), etc.
Cette édition précise des 100 ans de Tolkien est également un bijoux à conserver (je pense qu'un jour je continuerais à la chercher en version 1992 et non en version rééditée 2002, édition que je possède).

Je ne peux que conseiller aux personnes qui n'ont jamais lus ces livres de le faire car c'est une aventure inoubliable en plus des films qui commencera !

(Parfait/10)
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Quel joli voyage, quelle belle aventure nous est offerte par J.R.R Tolkien dans le Seigneur des Anneaux !
Il faut d'abord accepter d'entrer dans un autre univers, féérique et dangereux, allégorique et fascinant. La magnifique couverture du livre, avec son fond d'écailles rouges et ses lettres dorées en relief, tout comme la carte de la Terre du Milieu, facilitent notre immersion.
Suivre le voyage des personnages, d'abord les Hobbits, ensuite la Communauté de l'Anneau, n'est pas forcément chose aisée, car les noms de personnages et de lieux sont nombreux. Je dois dire que, pour ma part, avoir visionné auparavant les films a été d'une grande aide. Néanmoins, les descriptions sont bien léchées et les personnages ont des caractères marqués qui permettent de les reconnaître et les distinguer les uns des autres.
Il suffit ensuite de se laisser guider. En effet, l'ouvrage compile les trois tomes du Seigneur des Anneaux, comme son auteur le souhaitait lors de l'écriture de son récit. Cela se ressent : il y a une totale continuité entre les livres, sans qu'une re-présentation de l'intrigue ou des personnages ne vienne interrompre l'action.
En refermant l'ouvrage, nous avons donc l'impression d'avoir lu un unique ouvrage, une aventure complète, et c'est agréable.

Je retiens essentiellement trois choses de ma lecture.
D'abord, et peut-être en tout premier lieu, la langue utilisée par Tolkien. Si la traduction est fidèle, elle est d'une grande richesse, d'une grande diversité. Elle est foisonnante, apportant une grande précision aux scènes rapportées. Elle sait rendre les descriptions vivantes, et rendre l'action visible. Elle est surtout capable de transmettre de grandes émotions. Je pense notamment à la rencontre avec Araigne, ainsi qu'au chapitre "Le Mont Destin", qui m'ont ému presque jusqu'aux larmes.
Ensuite, la diversité des genres et des registres. Ce roman est clairement inspiré des épopées homériques, mélangeant la guerre, la stratégie, l'aventure, l'amour, la rencontre de monstres et de personnages fabuleux. Mais Tolkien y ajoute une pointe d'humour, un peu de sentiments, et intègre des chansons et des poèmes. La maîtrise du suspens fait également partie des atouts de l'auteur, notamment par une maîtrise astucieuse de la narration, en sachant dérouler parallèlement plusieurs histoires et en les coupant et les reprenant à des moments habilement choisis.
Enfin, les enseignements que prodigue l'auteur. Bien sûr, ça fait toujours très artificiel et peu inspiré de dire cela. Mais ici, les enseignements sont apportés avec beaucoup de finesse. L'appel à une relation responsable et délicate avec la nature, à travers la découverte du peuple des Ents, en est un exemple. L'on peut aussi penser aux désirs bridés des femmes dans des sociétés où les hommes sont les seuls à pouvoir se battre et vivre des aventures, avec l'exemple d'Eowin.

En refermant ce livre, j'ai envie d'aller plus loin. Bilbo le Hobbit, le Simarilion, feront indubitablement partie de mes prochaines lectures. J'ai déjà hâte de retrouver les mots et l'univers de Tolkien.
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Que rajouter à tout ce qui a pu être écrit sur ce pavé incroyable? Je l'ai lu je m'en souviens bien à 21 ans (soit il y a plus de 40 ans ....), en été en Dordogne: nuits peuplées d'orques, d'elfes, de combats, de châteaux, de hobbits - comme beaucoup je me suis reconnu dans Gandalf - comme beaucoup j'aurais aimé vivre la quête de la communauté. Je n'ai jamais replongé dans la lecture des 3 tomes (à mon époque, 3 - gros - livres de poches) et je pense ne jamais y replonger: peur de ne pas retrouver le merveilleux de cet été merveilleux.
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Oeuvre monumentale, foisonnante, quasi fondatrice d'un nouveau genre, inspiratrice forcenée de – beaucoup trop – nombreux auteurs par la suite, de romans mais aussi de jeux de rôle, le Seigneur des Anneaux cumule les superlatifs et je ne ferai pas exception à la règle, MAIS, il faut l'avouer, il n'est tout de même pas exempt de longueurs.
Peter Jackson ne s'y est d'ailleurs pas trompé, et comme par hasard, il a squeezé de ses films géniaux (essayons d'oublier la catastrophe postérieure de l'adaptation du hobbit) précisément les scènes et les personnages que j'aurais moi-même virés, à savoir Tom Bombadil, les Hauts des Galgals et le nettoyage de la Comté.
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Faut-il vraiment résumer La Communauté de l'Anneau, Les deux Tours et le retour du roi, bref, le Seigneur des Anneaux ? Un Anneau, un Seigneur prêt à tout pour le récupérer, un Hobbit chargé de le détruire, une compagnie composée de trois Hobbits, deux Hommes, un Nain, un Elfe et un Magicien pour l'y aider, une course contre le Mal pour sauver la Terre du Milieu.

Il est des livres qui semblent impossibles à chroniquer tant il paraît futile d'ajouter des mots creux à tous ceux qui ont déjà été dit. le Seigneur des Anneaux en fait clairement partie.
Que puis-je dire de cette relecture ?

Je pourrais dire qu'elle m'a transportée. Emportée dans cette quête dès la première page. Rapidement, le bucolisme charmant de la Comté laisse place à une atmosphère empreinte de malignité, de sournoiserie, de cruauté. La malfaisance de l'Anneau est nettement perceptible et l'on observe, captivé, son influence sournoise sur les êtres. J'ai contemplé mi-attirée, mi-rebutée la lutte entre Sméagol et Gollum – cet être à la fois émouvant et sournois, fascinant et repoussant, ce personnage absolument génial que l'on aime et on déteste –, la folie de Denethor, la perfidie puis la déchéance de Grima…
Mais ce périple offre également la compagnie de l'amitié, de la solidarité, du courage et de la noblesse. J'ai pris plaisir à suivre Théoden dans sa dernière chevauchée, Aragorn dissimulant sa gentillesse et son pouvoir sous des vêtements boueux, Eowyn se libérant de la cage domestique dans laquelle sa féminité l'avait enfermée. J'ai aimé écouter les longues dissertations Sylvebarbe, tout en sagesse et puissance ignorée, ou les élégantes phrases de Gimli, cachées derrière une façade de rudesse, à propos de Galadriel ou des chefs-d'oeuvre nains.

Le livre est en revanche plus avare en drames personnels, petites tragédies dont Peter Jackson a émaillé ses films. Pas de séparation entre un Frodon manipulé et un Sam en larmes, pas d'Arwen déchirée entre son père et Aragorn, entre sa nature D Elfe immortelle et sa volonté de vivre une vie de mortelle… bref, il n'y a pas tous ses lents passages sans doute supposés émouvoir le spectateur, mais qui, chez moi, ne génère qu'ennui.
Le réalisateur a sans doute humanisé davantage certains personnages, admirables de bout en bout chez Tolkien – Théoden ou Faramir par exemple –, en leur donnant également un visage plus sombre et un coeur plus torturé. Un choix que j'aurais pu apprécier si je ne venais pas de passer plusieurs semaines avec les protagonistes de papier. Certes, leur grandeur d'âme et de coeur et leur noblesse peuvent parfois paraître un peu trop pures, mais qu'importe. Sous la plume de Tolkien, c'est réussi et c'est inspirant.

Cette épopée est un voyage et les mots de J.R.R. Tolkien m'ont donné à contempler bien des paysages. Cette écriture précise et détaillée au possible fait surgir des forêts millénaires, des cités majestueuses, de vastes étendues verdoyantes ou désolées pour un récit extrêmement visuel. Au fil des pages se dessinent la moindre vallée, colline, fracture dans la roche… Les points cardinaux m'ont fait tourbillonner, m'étourdissant parfois, me perdant occasionnellement.

J'ai redécouvert les épisodes délaissés par les films. Ah, la Vieille Forêt ! Son ambiance oppressante, chargée d'ans, cette insidieuse domination du Vieil Homme-Saule qui y règne en maître discret mais implacable. Ah, les Hauts des Galgals ! Son étrangeté, ses êtres mystérieux… qui, seuls, résistent à toute tentative d'évocation visuelle de ma part. Ah, Tom Bombadil ! Cette entité étrange à la fois généreuse et détachée ! Et cette fin… La destruction de l'Anneau n'est pas la dernière péripétie de ce roman et les Hobbits – notamment mes chers Pippin et Merry auxquels Tolkien offre un bien beau final – doivent encore faire leurs preuves.

Ce fut aussi une rencontre avec des personnages parfois maltraités ou sous-estimés dans les adaptations. Je pense à Merry, plus mature, fiable et intelligent. Je pense à Pippin qui, bien que conservant cette insouciance joyeuse propre aux Hobbits ainsi que cette maladresse aux conséquences parfois désastreuses, se révèle extrêmement touchant et malin. Tous deux grandissent au fil des chapitres et, s'ils parviennent toujours à conserver leur bonhommie et leur appétence aux rires et aux chansons, ils gagnent en gravité et en fierté. J'ai été absolument ravie de la dissolution de la communauté de l'Anneau : invisibilisés par des personnalités telles que Gandalf, Aragorn ou Frodon, on redécouvre leur caractère, leurs originalités et leurs rôles cruciaux lorsqu'ils se retrouvent isolés.
En revanche, je reste globalement hermétique au duo Frodon-Sam (même s'ils m'agacent moins que dans les films). Si je trouve leur relation plus claire – Sam étant subordonné à Frodon (un hommage aux ordonnances pendant la guerre, m'a appris le Joli) –, cette configuration maître-serviteur ne me touche guère. Cependant, j'ai été enchantée de voir Sam devenir absolument essentiel pour Frodon qui m'a davantage touchée par la souffrance générée par l'Anneau.

Je suis restée bouche bée devant le travail titanesque de Tolkien, créateur d'un monde infini. Des peuples, des langues, des alphabets, un passé rempli de mille et une histoires, des généalogies sur des dizaines de générations, des calendriers… des milliers de détails qui rendent l'histoire de la Terre du Milieu d'une richesse inégalée. Les annexes situées à la fin de mon intégrale sont là pour témoigner du génie complètement fou de ce philologue passionné. Les histoires s'y multiplient. Aragorn et Arwen, Azog et Thorin, l'histoire de Númenor et du peuple de Durin…

La lecture a été agréable de bout en bout, beaucoup plus fluide que dans mes souvenirs. C'est un monde riche, coloré, vivant sur lequel s'étend, palpable, une ombre maléfique dont la plus fascinante manifestation n'est pas les créatures immondes qu'elle déverse sur la Terre du Milieu, mais la lente corruption des coeurs et des esprits de ses victimes.

Grandiose, épique, magistral. Une histoire qui mérite son titre de monument de la littérature.

Une lecture dense et captivante et un univers que je ne veux pas quitter. Vous entendrez donc probablement parler, dans les mois à venir, de Bilbo le Hobbit (une relecture également), du Silmarillion ou encore de Beren et Luthien, et en fait, de toutes les oeuvres de Tolkien car je suis bien décidée à lire toute sa bibliographie. Et je ne repousserai pas autant la prochaine relecture de ce chef-d'oeuvre, car relecture il y aura forcément.

J'aimerais le lire un jour en anglais, mais il me faudrait des mois pour en venir à bout. Il est vrai que la traduction m'a parfois laissée perplexe (ainsi que les multiples fautes d'orthographe et coquilles présentes dans mon édition). (Après rédaction de ma chronique, je viens d'apprendre qu'une nouvelle traduction, assurée par Daniel Lauzon, a vu le jour en 2014, apparemment plus fluide et plus juste, plus respectueuse de la version originale et des voix des différents personnages. A découvrir donc !)
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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